Revue de Presse du 25 juin 2019

Burkina Faso: Attaques terroristes de plus en plus fréquentes, deux gendarmes tués et un blessé à Arbinda
Vives inquiétudes au Burkina qui fait face quasi chaque jour à des attaques terroristes. Deux gendarmes sont décédés et un autre blessé lors d’une attaque contre leur convoi sur l’axe Gorgadji-Arbinda, apprend KOACI d’un communiqué de la gendarmerie nationale transmis. « Ce 24 juin 2019, aux environs de 12h, une équipe de la gendarmerie nationale en mission de dépannage d’un convoi d’escorte de vivre et d’eau au profit des populations d’Arbinda a été la cible d’une attaque terroriste sur le tronçon Gorgadji-Arbinda », a indiqué la gendarmerie nationale dans le communiqué. « Cette attaque a occasionné le décès de deux gendarmes et fait un blessé grave. Au cours de la riposte, un assaillant a été abattu », a souligné la gendarmerie nationale. Cette attaque survient au moment où l’armée mène des opérations antiterroristes dans la région du nord. Koaci

Au Burkina Faso, certains progrès risquent d’être érodés par l’insécurité (ONU)
L’insécurité au Burkina Faso a créé « une crise humanitaire sans précédent », a alerté lundi la plus haute responsable de l’ONU dans ce pays lors de l’ouverture du segment humanitaire du Conseil économique et social des Nations Unies à Genève. « Nous observons une augmentation exponentielle des attaques par des groupes armés, et de la réponse militaire, et de l’impact sécuritaire dans le quotidien des gens », a déclaré la Coordinatrice résidente des Nations Unies au Burkina Faso, Metsi Makhetha, lors d’une réunion de l’ECOSOC consacrée à la collaboration entre les acteurs humanitaires, de paix et de développement. Selon Mme Makhetha, les gains enregistrés en matière de développement risquent d’être érodés par cette insécurité croissante et la crise humanitaire. ONU

Nigeria: 70 morts au moins dans l’explosion d’un oléoduc dans le sud-est
L’explosion d’un oléoduc Search oléoduc aurait coûté la vie à au moins 70 personnes dans le sud est du pays , selon des témoins sur place. Au moins 70 personnes ont perdu la vie dans l’explosion d’ un oléoduc Search oléoduc dans la zone de Kom Kom, à Oyigbo, dans le sud est du pays, premier producteur de brut en Afrique. Alors qu’un précédent bilan faisait état d’au moins 8 morts , des témoins évoquent plus 70 morts , a rapporté lundi le coordinateur régional de la National Emergency Management Agency (NEMA). Selon les premières éléments de l’enquête , l’oléoduc « appartient à la Pipeline Product Marketing Company [PPMC] et faisait l’objet de travaux de maintenance quand l’explosion a eu lieu ». Pour l’heure , le bilan n’a pas été déterminé de manière indépendante car la zone est inaccessible après les fortes pluies. Certains corps ont été emportés. Koaci

Tchad : Un mort et cinq blessés suite à une tentative d’évasion dans une prison
Plusieurs prisonniers tchadiens ont tenté de s’évader dimanche de la maison d’arrêt de Bol, dans l’ouest du Tchad, où l’un d’entre eux a été tué par les force de l’ordre, a-t-on appris lundi de source sécuritaire provinciale. Une vingtaine de prisonniers ont profité du moment du repas du soir servis par les geôliers pour tenter de s’enfuir de la maison d’arrêt, a indiqué cette source. Les membres des forces de l’ordre stationnés devant la prison ont « effectué des tirs de sommation », blessant « cinq prisonniers et tuant un autre ». Ils ont réussi à « interpeller tous les évadés, excepté un, qui a disparu dans la nature », selon cette même source. Selon une ONG locale, une manifestation de prisonniers protestant contre les conditions de détention a précédé la tentative d’évasion. VOA

Mali: une initiative pour le retour de la paix dans le centre
De nombreux représentants de la région de Mopti se sont déclarés lundi 24 juin, à Bamako, décidés à apporter leur contribution au règlement de la crise dans le centre du pays, confronté à une forte insécurité qui s’ajoute désormais à celle du Nord. Représentants des communautés musulmanes, catholiques, protestantes du Mali, tous étaient présents lundi à Bamako aux côtés des fils de la région de Mopti pour trouver une solution à la crise du centre du pays. « Les drames qui sévissent dans la région de Mopti nous préoccupent énormément. Notre mission est double : nous devons être des sentinelles et quand le danger est là, prévenir qui de droit pour mettre fin aux conflits. Nous devons être des intercesseurs », a plaidé le cardinal Jean Zerbo, archevêque de Bamako. RFI

Mali: Face à l’escalade de violences, la Minusma renforce sa présence dans le centre
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MinusMa) s ‘est créée un nouveau secteur, dans le centre du pays , en proie à des attaques sanglantes ces derniers mois. Avec un nouveau « secteur centre » à Mopti , la Minusma Search Minusma entends renforcer sa présence en soutien aux forces armées maliennes face à l’escalade de violences dans le centre du pays. « Lorsque la MINUSMA a été déployée au Mali, son mandat ne comprenait pas le Centre. Malheureusement, à la suite de ce qui s’est passé l’année dernière, on nous a aussi donné pour mission de s’occuper du Centre », a expliqué l’envoyé de l’ONU pour le Mali, Mahamat Saleh Annadif. Koaci

Soudan: de nombreuses questions, trois semaines après la répression du sit-in
Au Soudan, les forces de sécurité dispersaient dans la violence, le lundi 3 juin, un sit-in de manifestants, faisant plus de 120 morts. Les manifestants campaient, depuis deux mois, devant le QG de l’armée pour demander que le pouvoir soit remis à des civils, après la chute d’Omar el-Béchir. Trois semaines après cette opération meurtrière, de nombreuses questions subsistent.Le régime militaire avait annoncé une enquête sur la dispersion des manifestants devant le quartier général de l’armée le 3 juin. Trois semaines plus tard, les conclusions se font toujours attendre. Le Conseil militaire nie avoir voulu déloger les contestataires et parle d’une opération anti-drogue dans une zone qui jouxte le sit-in. Les militaires ne sont pas non plus d’accord avec le bilan de 128 victimes avancé par l’opposition et annoncent 61 morts. RFI

Soudan : L’ONU veut enquêter sur la répression
La haut commissaire de l’Organisation des Nations unies (ONU) aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a réclamé hier un accès de ses services au Soudan pour enquêter sur la «brutale répression» de manifestants par les forces de sécurité, rapporte l’AFP. «Le soulèvement populaire inspirant et pacifique au Soudan, avec son appel à la gouvernance démocratique et à la justice, a fait l’objet d’une répression brutale de la part des forces de sécurité ce mois-ci», a déclaré Mme Bachelet, à l’ouverture de la 41e session du Conseil des droits de l’homme à Genève. «Je regrette que le gouvernement n’ait pas répondu à notre demande d’accès pour enquêter sur les allégations de violations graves des droits humains commises par les forces de sécurité (…) lors de la répression», a-t-elle ajouté, exhortant le Soudan «à autoriser l’accès à son bureau». El Watan

Exécutions filmées au Cameroun : sept militaires camerounais vont être jugés
Sept militaires camerounais, soupçonnés d’avoir exécuté sommairement deux femmes et leurs deux enfants dans le nord du Cameroun, seront jugés devant un tribunal militaire de Yaoundé pour « assassinat », a annoncé, lundi 24 juin, le ministère de la défense camerounais. En juillet 2018, une vidéo de trois minutes très violente montrant des soldats camerounais abattant deux femmes et leurs très jeunes enfants avait été diffusée sur Internet. La diffusion de cette vidéo avait provoqué une vague d’indignation. Selon le chargé de communication du ministère de la défense camerounais, la date du procès n’a pas encore été fixée. Les chefs d’accusation retenus, sont « coaction d’assassinat, violation de consignes, complicité desdits faits ». « Le Cameroun ne transige pas avec les écarts de comportements relativement au droit de la guerre, au droit humanitaire, et à la protection des personnes et leurs biens », a-t-il assuré. Le Monde

RDC : les activités de la riposte contre Ebola suspendues à Beni
Le responsable des opérations d’urgence pour l’OMS / Afrique et coordonnateur de la riposte contre Ebola pour l’OMS au Nord-Kivu et Ituri, Dr Michel Yao, a annoncé lundi 24 juin la suspension de toutes les activités de la riposte contre Ebola à Beni. Il parle d’une mesure prise par précaution après l’attaque, lundi, d’une équipe des agents de santé engagés dans la riposte et l’incendie de leur véhicule dans la commune de Mulekera de Beni. « Il s’agissait d’une intervention dans une formation sanitaire dans l’aire de santé de Tamende. Malheureusement, cette équipe, qui était partie pour une décontamination, a été attaquée sur leur chemin de retour notamment vers Madrandele. (Les assaillants) ont calciné la voiture et les équipes se sont échappées il y a eu deux blessés qui sont en ce moment à l’hôpital », a indiqué Dr Michel Yao. D’après lui, il y aurait également des menaces d’attaques du bureau de la sous coordination de la riposte contre Ebola dans cette ville. Radio Okapi

RDC: Des médecins en colère brutalement dispersés à Kinshasa
Une manifestation de médecins a été dispersée ce lundi matin par les forces de sécurités à Kinshasa, capitale congolaise. Vendredi dernier, les médecins avaient déserté les hôpitaux pour observer un sit-in devant le siège du gouvernement à Kinshasa afin de réclamer le paiement de leurs primes de risques. « Nous voulons lancer une fois de plus un message fort au président de la République Félix-Antoine Tshisekedi. Nous lui signifions que malgré ses instructions données aux membres du gouvernement pour que notre situation soit améliorée rien n’est fait », s’indignait Dr Alfred Manya, secrétaire à la communication du collectif des médecins promettant de nouvelles manifestations s’il n’obtenait pas gain de cause. Mais ce jour, c’est à coup de bâtons et de gaz lacrymogène qu ‘ils ont été dispersés par les forces de sécurités alors qu’ils comptaient à nouveau observer leur sit-in , en témoigne une vidéo relayée sur les réseaux sociaux. Koaci

RDC: l’église catholique appelle à la dépolitisation de la CENI
Le mandat des autorités de la CENI prend fin le 30 juin. Et les tractations pour les remplacer sont en cours. A quelques jours de cette date butoir, la puissante église catholique sort de sa réserve. Elle appelle à une réforme de la centrale électorale. « La révision de la loi electorale en vue de la dépolitisation de la CENI s’avère plus que nécessaire » a déclaré l’abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO, la conférence épiscopale du Congo. Dans l’état actuel de la loi, la CENI est dirigée par des délégués des partis politiques et de la société civile. Le poste de vice-président de la centrale électorale est dévolu au parti majoritaire à l’assemblée nationale. Le porte-parole de l’institution est issu de l’opposition. Le président quant à lui est désigné par les confessions religieuses. La CENI a été sous le feu des critiques durant le processus qui a abouti à l’arrivée au pouvoir du président Félix Tshisekedi. A plusieurs reprises, l’indépendance de l’institution a été remise en question par l’opposition et l’église catholique. BBC

En Mauritanie, l’opposition conteste la victoire du candidat du pouvoir à la présidentielle
Les quatre opposants en lice pour la présidentielle mauritanienne rejettent les résultats provisoires accordant la victoire au premier tour au candidat du pouvoir, l’ancien général Mohamed Ould Ghazouani, mais ont reporté une manifestation prévue lundi et appelé au calme. Le scrutin, qui s’est déroulé samedi 22 juin, doit marquer la première transition entre deux présidents élus en Mauritanie, secouée par de nombreux coups d’Etat de 1978 à 2008, date du putsch qui a porté Mohamed Ould Abdelaziz au pouvoir, avant son élection en 2009. Il ne pouvait se représenter après deux mandats. Le Monde

Mauritanie: l’internet mobile coupé au lendemain de la présidentielle
Depuis ce dimanche mi-journée, la téléphonie mobile ne fonctionne plus en Mauritanie. Une coupure intervenue après l’auto proclamation de sa victoire à la présidentielle par Mohamed Ould Ghazouani, le candidat du parti au pouvoir. Une victoire contestée par l’opposition signe d’une certaine tension. Et c’est donc dans ce climat que l’internet mobile n’est plus accessible. C’est dans quartier du Point chaud que toutes les boutiques de télécom sont réunies à Nouakchott. D’habitude, lorsque le gouvernement coupe l’accès à internet, c’est pour une raison précise, comme l’explique Sidi Boubacar : « C’était à cause du bac. Ils ne voulaient pas que les enfants rentrent avec les téléphones dans les classes. Maintenant qu’il n’y a plus le bac, on n’est pas connecté et on ne sait pas pourquoi. » RFI

Centrafrique : Les évêques dénoncent « l’hypocrisie » de l’accord de paix
Les évêques de Centrafrique ont dénoncé « l’hypocrisie » des accords de paix signés en Centrafrique depuis le début de la crise en 2013, alors que la mise en oeuvre de l’accord conclu début février entre le gouvernement et quatorze groupes armés reste fragile. « Le peuple est fatigué par l’hypocrisie qui caractérise la signature des différents accords qui ont eu lieu dans ce pays », ont écrit les évêques de Centrafrique, dans un communiqué publié dimanche à l’issue d’une session de la conférence épiscopale centrafricaine. « Une fois ces accords (…) signés, aussitôt ils sont violés », ont-ils ajouté. Près de cinq mois après la signature de l’accord de paix négocié à Khartoum, le huitième depuis l’éclatement de la crise en 2013, sa mise en oeuvre reste lente et fragile. VOA

Niger: l’opposition conteste le nouveau Code électoral adopté par le Parlement
Le Niger vient de se doter d’un nouveau Code électoral. Il a été voté ce lundi en l’absence des députés de l’opposition qui refusent qu’on leur impose ce qu’ils qualifient de mascarade. C’est à l’unanimité des 133 députés de la majorité présents que la nouvelle loi sur le Code électoral a été votée. Ne se sentant pas concernée par cette loi, qui n’est pas consensuelle, l’opposition a tout simplement boycotté l’hémicycle, après avoir déposé une motion de censure contre le gouvernement. « Puisque nous n’avons pas été associés au début du processus, nous ne pouvons pas être à la fin. Il va de soi que nous n’allons pas donner une caution, une légitimité, à cette mascarade », nous confirme le député Soumana Sanda. RFI

Aliou Sall démissionne à la suite d’un scandale révélé par la BBC
Le frère de Macky Sall a annoncé lundi sa démission de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) qu’il dirigeait depuis septembre 2017, à la suite d’un scandale de corruption révélé par la BBC, le 3 juin dernier. « Je prends ici devant vous la décision de donner ma démission de la tête de la Caisse des dépôts et consignations à compter de ce jour », a déclaré M. Sall dans une lettre rendue publique. Une enquête de la BBC révèle que Frank Timis, un magnat roumano-australien des affaires, a fait un paiement secret de 250 000 dollars (environ 146 millions de francs CFA) à une société dirigée par le frère du président sénégalais, dans le cadre de contrats pétroliers et gaziers. BBC

Confiscation des biens mal acquis: les ONG malgaches dénoncent une reculade
À Madagascar, le consortium des organisations de la société civile engagées dans la lutte contre la corruption – Transparency International, Initiative Madagascar, le MIEL, ROHY, l’ONG Tolotsoa – tire la sonnette d’alarme concernant la loi sur le recouvrement des avoirs illicites. Les autorités sont en train de vider le texte de sa mesure principale, selon les représentants de la société civile. C’est un texte fondamental, crucial dans la lutte contre la corruption, dont l’adoption a déjà été rejetée trois fois par l’Assemblée nationale l’an passé. Il semblerait qu’elle entre en conflit avec les intérêts de ceux qui doivent l’adopter. Les autorités ont promis d’adopter de projet par voie d’ordonnance cette semaine. Mais elles sont en train de vider le texte de sa mesure principale, la confiscation des biens mal acquis avant jugement, au grand dam de la société civile. RFI