Le développement de l’Afrique freiné par l’insécurité et un recul de la démocratie
Les progrès dans le développement humain et économique en Afrique sont freinés par un « recul généralisé de la démocratie » et une « situation sécuritaire de plus en plus tendue », selon l’indice de la fondation Mo Ibrahim publié mercredi qui évalue la gouvernance sur le continent. « Même si le niveau moyen atteint par la gouvernance globale sur le continent est meilleur en 2021 qu’en 2012 », celui-ci « stagne depuis 2019 », note le rapport. « La majeure partie du continent est moins sûre et moins démocratique en 2021 qu’elle ne l’était en 2012 », poursuit le document qui souligne que la pandémie de Covid-19 a « accentué ces tendances préoccupantes ». L’indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique (IIAG) est fondé sur plus de 80 indicateurs classés en quatre sous-catégories: « sécurité et Etat de droit », « participation, droits et inclusion », « développement humain » et « fondements des opportunités économiques ». … Dans l’indice, les cinq pays les plus performants en matière de gouvernance, en prenant en compte l’ensemble des indicateurs, sont l’Ile Maurice, suivi des Seychelles, de la Tunisie, du Cap Vert et du Botswana. Le Soudan du Sud est dernier derrière la Somalie et l’Erythrée. … Le rapport s’attarde également sur une « inquiétante décennie de coups d’Etat récurrents au Sahel », dénombrant que sur 29 coups d’Etat dans le monde entre 2012 et 2021, 23 ont eu lieu en Afrique et principalement dans la région sahélienne. VOA
Somalie : 39 terroristes shebab neutralisés par l’armée
L’armée nationale somalienne a tué lundi 39 éléments du groupe terroriste al Shebab après de violents affrontements près de la ville de Harardhere, région de Mudug, dans le centre de la Somalie, selon des responsables locaux. Les forces armées, soutenues par les habitants et des partenaires internationaux ont éliminé les jihadistes islamistes qui avaient incendié un bus de banlieue, a déclaré lundi le commandant de l’infanterie Mohamed Tahlil Bihi à la radio publique Radio Mogadiscio. « Nos forces progressent dans la guerre contre les terroristes sur plusieurs fronts », a indiqué M. Bihi. Sahel-Intelligence
Au Mali, Iyad Ag Ghali se montre lors d’une nouvelle vidéo dans la région de Ménaka
Les images de lui sont suffisamment rares pour que l’on puisse déceler sur chacune d’elles le blanchiment progressif de sa barbe, le vieillissement de ses traits. Toujours vivant en dépit de son statut d’ennemi public numéro 1 au Sahel, toujours puissant malgré la violente concurrence que lui impose l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) sur la scène djihadiste locale, Iyad Ag Ghali, l’émir du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM ou JNIM en arabe), sait soigner sa communication. Dans sa dernière vidéo, tournée dans la région de Ménaka et diffusée le 23 janvier par Az-Zallaqa, l’organe de propagande du JNIM, l’homme apparaît sous une tente, assis, entouré d’au moins neuf notables de la zone. « De source humaine, les photos ont été prises le 6 janvier. Le lieu est en revanche moins précis, mais il s’agit bien de la zone autour de Ménaka », assure Héni Nsaibia, chercheur sur le djihadisme au Sahel au sein de l’Armed Conflict Location and Event Data Project (Acled). Le Monde
L’OMS condamne l’enlèvement d’un médecin de l’organisation au Mali
Un médecin de l’Organisation mondiale de la santé a été enlevé lundi dans la ville de Ménaka, dans l’est du Mali, indique un communiqué du bureau régional de l’organisation onusienne pour l’Afrique. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a révélé et condamné, mardi 24 janvier, l’enlèvement, la veille dans l’est du Mali, d’un médecin travaillant pour l’organisation. L’OMS « déplore l’enlèvement du Dr Mahamadou Diawara, qui a été enlevé par des personnes non identifiées dans sa voiture le 23 janvier 2023 dans la ville de Ménaka », indique un communiqué du bureau régional de l’organisation onusienne pour l’Afrique. « Le conducteur de sa voiture a également été agressé et abandonné par les auteurs de l’enlèvement. Il se remet de l’incident », est-il précisé. L’OMS ajoute que le motif de l’enlèvement n’est pas connu, et ne précise pas la nationalité du médecin. France24
Côte d’Ivoire : comment Abidjan réussit à contenir la poussée djihadiste au nord du pays
Le long des routes du Bounkani, une région de l’extrême nord-est ivoirien frontalière du Burkina Faso et du Ghana, les constructions sentent encore la peinture fraîche. Dispensaires, écoles, greniers communautaires, programmes d’adduction d’eau potable ou d’électrification : dans les villages qui jouxtent l’immense parc national de la Comoé, des centaines de panneaux présentent les chantiers en cours et les projets tout juste inaugurés. Longtemps marginalisé, le septentrion ivoirien fait désormais l’objet d’une attention toute particulière du gouvernement et des agences de développement international. La série d’attaques, en 2020 et 2021, non revendiquées et attribuées par les autorités et les experts en sécurité à des groupes djihadistes sahéliens, est à l’origine de ce revirement. A côté de la fourniture de services de base aux populations, l’emploi des jeunes est considéré comme une priorité absolue pour éviter de voir les jeunes du nord rejoindre les groupes djihadistes qui sévissent dans la sous-région. Début janvier, le président Alassane Ouattara a d’ailleurs décrété que l’année 2023 serait « celle de la jeunesse ». Le Monde
Nord-Kivu : reprise des combats dans la région de Kitshanga et Bwito
Les combats ont repris ce mercredi 25 janvier dans la matinée entre les FARDC et le M23 d’une part et entre le M23 et les Maï-Maï, d’autre part. Ils se passent sur les deux lignes de front dans les territoires de Masisi et Rutshuru (Nord-Kivu). D’intenses combats se sont déroulés dans la matinée dans la région de Kitshanga, à 2 kilomètres de la cité précisément à Rugarama. Les rebelles du M23 ont tenté de prendre la cité de Kitshanga, une grande agglomération de Masisi, à plus de 80 kilomètres à l’ouest de Goma, sans y parvenir. Ils ont rencontré une résistance des Forces armées de la RDC, informent des sources locales. Mais, ils sont parvenus à occuper la route Kitshanga-Goma, à partir de Rugarama, à 2 kilomètres de Kitshanga. Ils sont aussi positionnés à Rushebeshe, à 14 kilomètres sur la route Masisi-Kitshanga. La situation reste tendue ce mercredi et plusieurs sources annencent la suspension du trafic sur l’axe Masisi-Kitshanga depuis ce matin. En outre, après avoir coupé le trafic ce matin à Rushebeshe, les affrontements se dirigeraient vers Monastere, Kabale-Kasha, Burungu et Tebero vers les concessions des fermiers. Radio Okapi
RDC : un avion de chasse de l’armée visé par un tir rwandais
Entre le Rwanda et la RDC, les couteaux restent tirés. Mardi, le gouvernement congolais a dans un communiqué dénoncé et condamné l’attaque contre l’un de ses avions Sukhoï-25 par l’armée rwandaise ». L’appareil selon les autorités congolaises, a été attaqué alors qu’il amorçait son atterrissage sur la piste de l’aéroport de Goma. Des témoins dans la capitale du Nord-Kivu disent avoir en effet entendu mardi après-midi une forte détonation suivie de tirs au passage d’un Sukhoï de l’armée congolaise. Semant la panique dans la ville. Kinshasa considère cette action, la énième, comme un “acte de guerre” et “n’entend pas se laisser faire”. Kigali met en avant la légitime défense. L’avion de chasse congolais a violé l’espace aérien rwandais » dans le district de Rubavu, en face de la ville de Goma, pour la troisième fois, soulignent les autorités rwandaises. Cet épisode intervient après l’annulation d’une rencontre entre les deux pays prévus à Doha, au Qatar. Le soutien présumé du Rwanda aux rebelles du M23 qui ont déterré la hache de guerre dans l’Est de la RDC fin 202, empoisonne les relations entre deux pays. AfricaNews
En Éthiopie, au Kenya et en Somalie, 22 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë – PAM
Après cinq pluies consécutives inférieures à la moyenne, la crise humanitaire dans la Corne de l’Afrique s’étend et s’aggrave, a alerté mardi une agence des Nations Unies, relevant que 22 millions de personnes se retrouveront en 2023 en situation d’insécurité alimentaire aiguë en Éthiopie, au Kenya et en Somalie. Selon le Programme alimentaire mondial de l’ONU (PAM), les prochaines pluies de mars-mai 2023 devraient également être inférieures à la moyenne. Et si ces pluies sont insuffisantes et que l’aide humanitaire n’est pas fournie à grande échelle, « l’insécurité alimentaire continuera de se détériorer ». « Combiné à l’insécurité et à la volatilité macroéconomique, l’impact de la sécheresse sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle a été dévastateur », a détaillé l’agence onusienne basée à Rome. La situation de la malnutrition est également critique. Quelque 5,1 millions d’enfants vivant dans les zones touchées par la sécheresse dans ces trois pays souffriront de malnutrition aiguë en 2023. Selon le PAM, cela aura des « conséquences désastreuses » sur leur santé, leur croissance et leur survie. ONU Info
Tunisie : l’OMCT dénonce une forme de « torture morale » des opposants
L’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) a dénoncé mardi une « recrudescence » de « mauvais traitements » qui s’apparentent selon elle à de la « torture morale » à l’encontre des opposants au président tunisien depuis son coup de force de l’été 2021. La directrice juridique de l’ONG, Hélène Legeay, a fait état d’une « recrudescence ces dernières années de ce qui pourrait être qualifié de torture morale ou à tout le moins de mauvais traitements perpétrés à l’encontre des personnes fichées » par les services de sécurité. Ces mauvais traitements se sont « étendus depuis le 25 juillet (2021) à des opposants politiques », a assuré Mme Legeay, en référence à la date où le président Kais Saied a limogé son Premier ministre et gelé le Parlement, s’adjugeant les pleins pouvoirs en Tunisie. AfricaNews/AFP
Plus de 800 kg de cocaïne saisis sur un navire au large de Dakar
Plus de 800 kg de cocaïne ont été saisis sur un navire au large de Dakar par la marine sénégalaise, a annoncé mardi la Direction des relations publiques des armées (Dirpa) sénégalaises. La saisie des 805 kg de cocaïne a été réalisée dimanche par un « patrouilleur de haute mer » de l’armée à 335 km au large de la capitale, a précisé dans un communiqué la Dirpa sans donner de détails sur le navire intercepté, son équipage, son point de départ, ou la valeur de la cargaison. Les douanes sénégalaises avaient annoncé en octobre la saisie de 300 kg de cocaïne, d’une valeur de près de 37 millions d’euros, dans un camion frigorifique en provenance du Mali voisin. Longtemps considérée comme une simple zone de transit pour les drogues produites en Amérique latine, l’Afrique de l’Ouest et du Centre est aussi devenue une région de forte consommation, selon le rapport annuel de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) publié en juin 2022. VOA
Le Maroc décide de « reconsidérer » ses relations avec le Parlement européen
Pour protester contre une résolution votée par les élus européens s’inquiétant de la liberté de la presse et d’allégations de corruption au Maroc, les parlementaires de ce pays ont décidé lundi de « reconsidérer les relations avec le Parlement européen et de les soumettre à une évaluation globale ». Les parlementaires du Maroc ont décidé unanimement lundi 23 janvier de « reconsidérer » les relations avec le Parlement européen et rejeté toute « ingérence » dans les affaires du Maroc, en réponse à une résolution des eurodéputés s’inquiétant de la liberté de la presse dans le pays. Les deux chambres du Parlement se sont réunies en séance plénière à Rabat pour « évaluer » la résolution du Parlement européen, qui s’est également inquiété des allégations de corruption pesant sur ce pays. Dans une déclaration publiée à l’issue de la séance, le Parlement marocain a estimé que cette résolution constitue « une attaque inacceptable contre la souveraineté, la dignité et l’indépendance des institutions judiciaires du royaume ». « Elle a gravement nui au capital confiance entre les deux institutions législatives », est-il écrit dans cette déclaration. France24
L’opposant tanzanien Tundu Lissu sur le chemin du retour après des années d’exil
Figure centrale de l’opposition tanzanienne en exil depuis plus de cinq ans, Tundu Lissu était en route mercredi 25 janvier pour revenir dans ce pays d’Afrique de l’Est, où le gouvernement a multiplié les signes d’ouverture ces derniers mois. Tundu Lissu, qui avait été touché de seize balles en 2017 lors d’une tentative d’assassinat, et a passé ces dernières années en Belgique, est attendu en début d’après-midi en Tanzanie. Dans une vidéo diffusée sur Twitter, Tundu Lissu a affirmé depuis l’aéroport de Bruxelles qu’il se rendrait à un rassemblement de l’opposition organisé pour célébrer son retour et discuter de « nos problèmes en tant que Tanzaniens ». Ce retour intervient seulement trois semaines après la levée de l’interdiction des meetings politiques d’opposition par la présidente Samia Suluhu Hassan, revenant sur une décision de son autoritaire prédécesseur John Magufuli. « Nous ne pouvons pas continuer à vivre indéfiniment en exil », avait déclaré Tundu Lissu dans un discours diffusé en direct sur YouTube le 13 janvier en annonçant son retour. « Nous allons écrire un nouveau chapitre. (…) 2023 est une année importante dans l’histoire de notre pays », avait-il poursuivi. Le Monde
Ouverture du procès de l’ancien président mauritanien Mohamed ould Abdel Aziz
Le procès de Mohamed Ould Abdel Aziz s’ouvre ce mercredi 25 janvier, à Nouakchott. L’ancien président est accusé notamment de corruption, de blanchiment d’argent ou encore d’enrichissement illicite, durant les dix années où il était au pouvoir. Ce procès est l’aboutissement de près de deux années de procédure judiciaire aux multiples rebondissements. C’est en détention, dans un lieu inconnu, que Mohamed Ould Abdel Aziz a passé la nuit, avant l’ouverture de son procès ce matin. L’ancien président a été arrêté par la police hier après-midi « sur simple convocation, sans notification d’un quelconque mandat décerné par juge, à l’occasion des formalités préalables et obligatoires à l’audience » explique dans un communiqué Maître Ly Ciré Clédor, qui ajoute que « la police politique est déterminée à humilier » son client. RFI
Un Tanzanien recruté par Wagner tué en Ukraine en octobre
Un citoyen tanzanien recruté dans une prison russe par le groupe paramilitaire Wagner a été tué dans des combats en Ukraine en octobre, a déclaré mardi la ministre tanzanienne des Affaires étrangères. Nemes Tarimo qui suivait depuis 2020 des études en Russie avait été arrêté en mars 2022 et purgeait une peine de sept ans de prison, pour des raisons qui n’ont pas été dévoilées. « Nous avons reçu des informations du gouvernement russe selon lesquelles, lorsque Tarimo était en prison, il a eu la possibilité de rejoindre le groupe Wagner contre la promesse de recevoir de l’argent et d’être libéré après la guerre », a déclaré mardi à la presse la ministre, Stergomena Tax. … Ces derniers mois, a largement recruté des hommes dans les prisons russes pour les envoyer combattre en première ligne en Ukraine contre la promesse d’une remise de peine et d’émoluments attractifs. … Un étudiant zambien, Lemekhani Nyirenda, 23 ans, qui purgeait une peine de prison près de Moscou pour une affaire de drogue, avait été tué en septembre en Ukraine, après avoir également été recruté par Wagner. VOA
Malawi : l’épidémie de choléra dépasse les 1 000 morts
L’épidémie de choléra en cours depuis mars 2022 au Malawi y a tué plus de 1 000 personnes, a annoncé mardi le ministère de la Santé, déplorant manquer de vaccins. Le nombre de décès atteint mardi les 1 002, fait de l’actuelle épidémie de choléra la plus meurtrière jamais enregistrée dans ce pays d’Afrique australe, qui avait précédemment connu 968 morts en 2001-2002, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Au total, 30 600 personnes ont été infectées depuis l’apparition des premiers cas l’an dernier. Le choléra est contracté par l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés par une bactérie. Il provoque généralement diarrhées et vomissements et peut être très dangereux pour les jeunes enfants. En novembre, le Malawi avait reçu près de trois millions de doses de vaccin oral de l’ONU. Mais « nous avons utilisé tous les vaccins dont nous disposions », a déclaré mardi à l’AFP le porte-parole du ministère de la Santé, Adrian Chikumbe. « Le fait qu’il n’y ait qu’un seul fabricant de vaccins contre le choléra dans le monde rend difficile l’acquisition du médicament », a-t-il ajouté, car « nous sommes en compétition pour le même vaccin avec tout le monde ». Une partie de la population malawite refuse par ailleurs les traitements au nom de croyances religieuses, ce qui contribue à la propagation de la maladie. AfricaNews/AFP
Le changement climatique est un facteur aggravant du trafic d’êtres humains, révèle un rapport de l’ONU
La multiplication des désastres météorologiques, qui pousse sur les routes des millions de personnes, est aujourd’hui l’une des « causes principales » du trafic d’êtres humains, selon un rapport onusien publié mardi, évoquant également les risques posés par la guerre en Ukraine. « Le changement climatique accroît la vulnérabilité au trafic », souligne cette étude de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), basée sur la collecte des données de 141 pays sur la période 2017-2020 et l’analyse de 800 affaires judiciaires. Au fil du temps, « des régions entières vont devenir inhabitables », ce qui « affecte de manière disproportionnée » les communautés pauvres vivant essentiellement de l’agriculture ou de la pêche. Elles se retrouvent « privées de leurs moyens de subsistance et contraintes de fuir leur communauté », devenant une proie facile pour les trafiquants, a expliqué Fabrizio Sarrica, auteur principal du texte. Rien qu’en 2021, les catastrophes climatiques ont provoqué le déplacement interne de plus de 23,7 millions de personnes, tandis que de nombreux autres ont dû partir à l’étranger. Le rapport cite des typhons dévastateurs aux Philippines, ou encore le Bangladesh, particulièrement exposé aux cyclones et tempêtes. Dans les deux pays, une hausse des cas de trafic a été constatée, avec par exemple l’organisation de « larges campagnes de recrutement » pour piéger dans le travail forcé les plus démunis. RTBF