La RDC et le Rwanda signent ce vendredi une déclaration de principe pour la paix
La RDC et le Rwanda s’apprêtent à signer une déclaration de principes sur la paix ce vendredi 25 avril 2025 à Washington, aux États-unis, annonce l’Agende congolaise de presse, (ACP), sur son compte X. La ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, et son homologue rwandais, Olivier Nduhungirehe, procèderont à cette signature visant à renforcer la coopération et la stabilité dans l’Est de la RDC, en proie aux conflits armés depuis plus trois décennies. Cette initiative diplomatique intervient 48 heures après la déclaration conjointe d’une trêve entre Kinshasa et le groupe armé M23, négociée à Doha sous la médiation du Qatar. Le document publié mercredi 23 avril est la première déclaration commune engageant les deux parties à « œuvrer à la conclusion d’une trêve » immédiate pouvant aboutir à un cessez-le-feu effectif. Radio Okapi
RDC : M23 et Wazalendo s’affrontent dans le Masisi malgré la trêve déclarée à Doha
Des combats ont éclaté ce vendredi 25 avril entre les rebelles du M23 et les combattants Wazalendo de l’APCLC dans le secteur d’Osso Banyungu, territoire de Masisi, au Nord-Kivu, malgré la trêve déclarée à Doha entre Kinshasa et le M23/AFC, pouvant aboutir à un cessez-le-feu dans l’Est de la RDC. Selon des sources à Nyabiondo-Centre, les rebelles auraient lancé simultanément leurs attaques sur les positions des Wazalendo vers 5 heures du matin, ce vendredi. Les hostilités ont débuté à Kinyumba, à environ 5 km du centre de Nyabiondo, et se sont étendues aux zones de Burubi, Kibanda, Kikomo et Kasopo. D’autres sources affirment que les combattants de l’APCLS ont été les premiers à ouvrir le feu sur les positions du M23. La population de Nyabiondo s’est réveillée en panique, sous des crépitements d’armes lourdes et des explosions. Les affrontements ont poussé plusieurs familles de la région à fuir leurs foyers, selon des témoignages recueillis à Nyabiondo. Certaines ont trouvé refuge à la base de l’organisation Médecins sans frontières (MSF) et au Centre hospitalier de cette localité. Ces affrontements interviennent seulement 48 heures après la déclaration de trêve conjointe de Kinshasa et du M23/AFC à Doha, qui vise à instaurer un cessez-le-feu dans l’Est de la RDC. Radio Okapi
Au Soudan, un centre de recherche médicale unique au monde détruit par la guerre
Le seul centre au monde de recherche sur le mycétome, une maladie tropicale infectieuse touchant particulièrement les populations défavorisées, a été détruit à Khartoum par la guerre au Soudan, a déclaré jeudi 24 avril l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « Le centre de recherche sur le mycétome (MRC) a été fortement touché par la guerre et a subi d’importantes destructions à Khartoum », a précisé à l’Agence France-Presse (AFP) le bureau de l’OMS au Soudan…Le site du MRC reste inaccessible aux autorités sanitaires, empêchant ainsi « toute évaluation des dégâts », selon l’OMS. Le MRC, fondé en 1991 sous l’égide de l’université de Khartoum, est le seul au monde dédié à l’étude du mycétome, a confirmé l’OMS à l’AFP. Chaque année, l’établissement accueillait 12 000 patients, selon son fondateur…Le mycétome, causé par des bactéries ou des champignons présents dans les sols ou l’eau, peut aller jusqu’à ronger les os. A un stade avancé, « l’amputation devient la seule option », explique Borna Nyaoke-Anoke, responsable du programme mycétome au sein de Drugs for Neglected Diseases Initiative (« initiative sur les médicaments contre les maladies négligées », DNDI)…En 2016, le mycétome, qui touche particulièrement les populations défavorisées, ainsi que les agriculteurs, manœuvres et gardiens de troupeaux dans les pays en développement, a été classé par l’OMS parmi les « maladies tropicales négligées » (MTN). Le Monde avec AFP
En Tunisie, nouveaux démantèlements de camps de migrants originaires d’Afrique subsaharienne
Les autorités tunisiennes ont de nouveau démantelé jeudi 24 avril des camps de fortune de migrants originaires d’Afrique subsaharienne, installés dans des oliveraies dans le centre-est du pays, sur fond d’accélération des retours « volontaires » de personnes migrantes dans leurs pays. Des unités de la garde nationale ont mis le feu aux tentes dans ces camps, selon un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP) sur place. Quelque 2 500 personnes en situation irrégulière ont dû quitter les lieux à Henchir Al Karkni dans la localité d’El Amra, a affirmé Houssem Eddine Jebabli, porte-parole de la garde nationale. Quelque 800 autres ont été évacuées du camp Ouled Hmed près de Jebeniana, a-t-il ajouté…Une vingtaine de milliers de migrants, selon les autorités, arrivés par vagues depuis 2023 dans les environs des localités d’El-Amra et Jebeniana, avaient érigé des tentes dans des oliveraies après avoir été délogés pour beaucoup de la grande ville proche de Sfax. La cohabitation a été difficile avec les habitants, dont beaucoup dénonçaient l’occupation des cultures. De premiers camps avaient été évacués début avril, après une virulente campagne anti-migrants sur les réseaux sociaux. Le Monde avec AFP
Nord du Bénin : le manque de coopération avec le Burkina Faso et le Niger ouvre la voie aux djihadistes
Le nord du Bénin, confronté à des attaques djihadistes de plus en plus meurtrières, paie le prix fort d’une coopération sécuritaire défaillante entre ce pays du golfe de Guinée et ses voisins sahéliens, le Burkina Faso et le Niger, qui ouvre la voie aux islamistes, selon des experts interrogés par l’Agence France-Presse (AFP). Les assauts contre l’armée béninoise se sont intensifiés ces derniers mois dans le nord du pays où une attaque djihadiste a fait 54 morts la semaine dernière dans les rangs des militaires, le plus lourd bilan officiel dans cette région de plus en plus ciblée par des islamistes venant du Burkina Faso et du Niger…« La présence accrue de djihadistes dans le sud du Burkina Faso et du Niger, la capacité limitée des forces armées sahéliennes le long des frontières ont permis aux groupes djihadistes de créer des cellules dans des territoires tels que le nord du Bénin », explique à l’AFP Beverly Ochieng, analyste à Control Risks. Les zones forestières des parcs du W et de la Pendjari, aux frontières du Burkina Faso et du Niger, « fournissent une couverture supplémentaire pour les activités djihadistes car, avec une surveillance aérienne limitée, les islamistes sont en mesure de se déplacer dans ces zones sans être détectés », ajoute Mme Ochieng. Le Monde avec AFP
« Procès du complot » en Tunisie : l’ONU estime que le processus judiciaire n’a pas été équitable
Un procès titanesque, dont les méthodes et l’issue sont décriées, quelques jours seulement après le verdict. Les condamnations de dizaines d’accusés dans le procès pour « complot contre la sûreté de l’État » en Tunisie ont été dénoncées jeudi 24 avril par le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk. L’ONU estime que le procès n’était pas équitable. « Le processus a été entaché par des violations du droit à un procès équitable et du droit à une procédure régulière, suscitant de graves inquiétudes quant aux motivations politiques », s’est ainsi alarmé Volker Türk, cité dans un communiqué. Le Haut-Commissariat a par ailleurs évoqué des accusations « larges et vagues », dans ce procès qui a vu un tribunal de Tunis infliger des peines allant jusqu’à 66 ans de prison. Il a par ailleurs insisté pour que tous les accusés soient garantis de leurs droits complets à une procédure régulière et à un procès équitable lors du processus d’appel…Le représentant des Nations Unies a aussi abordé la situation de l’avocat Ahmed Souab, membre du collectif de défense dans ce procès. L’ancien juge avait pris la parole lors d’une conférence de presse le 18 avril pour dénoncer les conditions dans lesquelles se déroulait le procès, remettant en cause l’indépendance des magistrats. Lundi matin, il a été arrêté avant d’être présenté devant un juge antiterroriste mercredi, et mis sous mandat de dépôt. Jeune Afrique avec AFP
Au Togo, Affectio, poète détenu et devenu un symbole pour l’opposition
« Fais ta part ». C’est le nom du poème qui aurait entraîné l’incarcération du militant togolais Honoré Sitsopé Sokpor, aussi connu sous le nom d’ « Affectio ». Jeudi 24 avril, un collectif de partis politiques de l’opposition et de la société civile au Togo, le Front « Touche pas à ma Constitution », a demandé sa libération « immédiate ». Le 26 février dernier, la cour d’appel de Lomé avait rejeté la demande de mise en liberté provisoire de l’activiste. « Quand j’ai lu plusieurs fois le poème, je n’ai pas trouvé une seule ligne qui puisse justifier qu’on le jette en prison », a affirmé le porte-parole du Front, Nathaniel Olympio, à l’issue d’une conférence-débat sur le bilan des 20 ans de gestion du président Faure Essozimna Gnassingbé. « Nous demandons avec force sa libération immédiate et sans condition. ». Jeune Afrique avec AFP
Tanzanie: treize membres de Chadema arrêtés devant le tribunal où devait comparaître leur leader
Des centaines de personnes se sont réunies à proximité du tribunal de Dar es Salam en Tanzanie ce jeudi 24 avril – alors que l’accès au bâtiment lui-même était bloqué par un important dispositif policier déployé sur les lieux. Des sympathisants et des responsables du parti Chadema ont été arrêtés et battus alors qu’ils tentaient d’accéder à l’audience. Au total, treize de ses responsables politiques ont été arrêtés, dont le vice-président et le secrétaire général. Le parti affirme que neuf d’entre eux ont été conduits dans une forêt où le corps sans vie d’un opposant avait été retrouvé en septembre dernier. Chadema affirme même qu’une personne grièvement blessée à la tête par les forces de l’ordre, a succombé à ses blessures. En raison de cette situation, le leader de l’opposition, Tundu Lissu, qui a été arrêté le 9 avril 2025 et inculpé pour trahison, a, quant à lui, refusé de comparaître au sein du tribunal de Dar es Salam ce jeudi. Depuis son arrestation, Chadema dénonce les difficultés rencontrés par ses proches et ses avocats pour lui rendre visite. RFI
A Madagascar, Emmanuel Macron annonce la création d’une commission mixte d’historiens sur les « atrocités » commises pendant l’insurrection de 1947
Le président de la République, Emmanuel Macron, veut créer les « conditions » du « pardon » pour la colonisation de Madagascar, en restituant des restes humains emblématiques de ces « pages sanglantes et tragiques » et en engageant un travail de mémoire commun à travers une commission mixte d’historiens. Il a annoncé, jeudi 24 avril, lors de sa visite d’Etat de deux jours à Madagascar, la création d’une « commission mixte franco-malgache d’historiens » devant travailler sur l’insurrection de 1947, réprimée violemment dans cette ancienne colonie par l’armée française…Les historiens malgaches réclamaient un tel geste mémoriel à l’image des commissions d’historiens créées avec d’autres anciennes colonies françaises comme le Cameroun, l’Algérie, le Sénégal ainsi que Haïti…Il s’agit de la première application de la loi de 2023 sur la restitution de restes humains appartenant aux collections publiques françaises. Le Monde avec AFP