centre du pays ce dimanche matin 24 avril. À Sévaré dans la région de Mopti, à Bapho et à Niono dans la région de Ségou. Trois attaques simultanées qui ont fait six morts parmi les soldats maliens. Il était cinq heures du matin lorsque les trois camps ont été attaqués par « des véhicules kamikazes bourrés d’explosifs », selon le communiqué de l’armée malienne, qui déplore au total six morts, vingt blessés et des dégâts matériels importants, avec notamment un hélicoptère endommagé. Les FAMa ont immédiatement réagi, avec le soutien de la Minusma qui a déployé une force de réaction rapide. L’armée malienne affirme que onze assaillants sont morts : le conducteur d’un véhicule kamikaze, les autres ont été tués au cours de la riposte. Les camps de Sévaré, Bapho et Niono sont situés dans les régions de Mopti et de Ségou, dans le centre, zone d’action de la Katiba Macina du Jnim, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans, lié à Aqmi. Une revendication de la Katiba Macina a d’ailleurs été mise en circulation, dont l’authentification est, selon des sources sécuritaires, toujours en cours, mais que plusieurs experts jugent très crédible. RFI
Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda, détient un Russe membre de la milice Wagner, selon un communiqué auquel France 24 a eu accès dimanche 24 avril. « Durant la première semaine d’avril, (nous avons) capturé un soldat des forces russes Wagner dans la région de Ségou », dans le centre du Mali, indique ce texte en arabe. C’est la première fois que le GSIM annonce la capture d’un Russe engagé sur le front de la lutte antijihadiste dans le pays. « Ces forces meurtrières ont participé avec l’armée malienne à une opération de parachutage sur un marché dans le village de Moura où elles ont affronté plusieurs moudjahidines avant d’encercler cette localité pendant cinq jours et tuer des centaines de civils innocents », ajoute le texte. Selon le même communiqué, « les moudjahidines ont par ailleurs fait face à deux opérations de parachutage menées par les mercenaires au-dessus des falaises de Bandiagara, à 70 km de Sévaré (centre du Mali, NDLR). Les moudjahidines ont réussi à confisquer des armes des mercenaires qui ont pris la fuite. » France24 avec AFP
Une quinzaine de personnes, dont neuf soldats burkinabè, ont été tuées, dimanche 24 avril, lors d’une attaque jihadiste contre un détachement militaire dans le nord du Burkina Faso, a indiqué l’armée burkinabè. « Les détachements militaires de Gaskindé et de Pobe Mengao ont été les cibles d’attaques terroristes dans la matinée du dimanche 24 avril 2022 », selon un communiqué de l’État-major, qui évoque deux attaques « simultanées » qui visaient les bases militaires et « les populations civiles ». « Les autres victimes sont des civils, tués au cours de l’attaque », a-t-il précisé, soulignant que d’autres soldats ont été blessés et de nombreux dégâts matériels enregistrés. Un élu local a confirmé l’attaque évoquant de son côté « la mort de quatre civils ». … Après une relative accalmie lors de sa prise de pouvoir, Sandaogo Damiba fait face depuis quelques semaines à une recrudescence d’attaques de jihadistes présumés qui ont fait plus d’une centaine de morts, civils et militaires. France24 avec AFP
Au moins 160 personnes ont été tuées dimanche 24 avril dans des violences au Darfour, un des bilans les plus lourds dans cette région de l’ouest du Soudan ravagée depuis des décennies par la guerre, rapporte une ONG. Ces violences ont débuté à Krink, à 80 km d’El-Geneina, la capitale du Darfour-Ouest, vendredi 22 avril, journée durant laquelle huit autres personnes avaient déjà été tuées, précise Adam Regal, porte-parole la Coordination générale pour réfugiés et déplacés du Darfour. Selon lui, le bilan risque de s’alourdir alors qu’on dénombre au moins 46 blessés. Un dignitaire local de la tribu des Massalit a rapporté avoir vu des cadavres dans plusieurs villages du secteur de Krink, alors que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) exhortait les autorités à assurer le transport sécurisé des blessés vers les hôpitaux de la région. Selon la Coordination générale, les violences ont débuté lorsque des combattants armés issus de tribus arabes ont attaqué des villages Massalit, une minorité ethnique, en représailles à la mort jeudi de deux membres de leurs tribus. RFI
Kaïs Saïed renforce encore sa mainmise sur le pays. Le président tunisien, qui accapare les pouvoirs depuis juillet, s’est arrogé vendredi 22 avril le droit de nommer le chef de l’Autorité électorale. Une décision majeure à trois d’un référendum (prévu le 25 juillet) et d’un scrutin législatif (attendu au mois de décembre) que cette instance doit superviser. Selon un décret publié par le Journal officiel, le chef de l’État nommera ainsi trois des sept membres de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (Isie), dont son président. Créée en vertu d’une loi organique en 2012, ce comité compte dans sa structure actuelle neuf membres dont un président désigné par le Parlement. L’actuel président de l’Isie, Nabil Baffoun, est un critique du coup de force de Kaïs Saïed. Il a averti que tout changement dans sa composition par ordre présidentiel serait « illégal ». « Nous sommes dans une dictature, et celle-ci continue de s’étendre depuis le 25 juillet dernier », dénonce Nabil Baffoun auprès de France 24. « Notre instance électorale n’est plus indépendante. Son prochain conseil et son prochain président seront nommés par le Président de la République. Le fait de procéder comme cela est illégal. » France24 avec AFP
Alpha Condé est-il vraiment libre, comme l’a annoncé le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) le 22 avril ? Le communiqué lu à la télévision nationale livre une vision relative du concept de liberté. L’ancien président est en effet tenu pour l’instant de « résider à l’actuelle résidence de son épouse jusqu’à l’achèvement des travaux de reconstruction de son domicile privé ». Signé du chef d’état-major des armées, le colonel Sadiba Koulibaly, le document précise également que l’ex-chef de l’État continuera de « bénéficier d’une protection adéquate ». Protégé ou surveillé ? Jeune Afrique s’est rendu à Dixinn Landréah (proche banlieue de Conakry), aux alentours de la villa de l’ancienne première dame, Djénè Kaba, où Alpha Condé est toujours sous haute surveillance et a constaté un important dispositif sécuritaire. Toutes les voies d’accès à la maison, située sur la corniche nord, sont surveillées par la police, la gendarmerie et l’armée. Dans les environs, les militaires patrouillent régulièrement à bord d’un pick-up Toyota, visiblement pour s’assurer que tout va bien. Selon un visiteur, l’intérieur de la résidence est tout autant « rempli de militaires et de gendarmes ». Jeune Afrique
Une explosion dans une raffinerie clandestine a fait au moins 110 morts dans la région pétrolière du delta du Niger, dans le sud du Nigeria, déjà dévastée par des décennies de vandalisme et d’exploitation illégale d’hydrocarbures. L’explosion s’est produite vendredi soir 22 avril sur un site illégal situé entre les États pétroliers de Rivers et d’Imo, selon la police et les services de secours. « Le nouveau bilan est désormais de 110 morts, contre 80 dans le précédent, car plusieurs personnes gravement brûlées ont succombé à leurs blessures », a déclaré à l’AFP Ifeanyi Nnaji, un responsable local de l’Agence nationale de gestion des urgences (NEMA). « Nous avons appris que de nombreux corps se trouvaient dans la brousse et les forêts avoisinantes », a-t-il ajouté, précisant que plusieurs véhicules et jerricans calcinés jonchaient le sol noirci de pétrole. La police a confirmé que l’explosion avait eu lieu sur le site d’une raffinerie illégale où des opérateurs et leurs clients s’étaient rassemblés pour se livrer au trafic. RFI
Début avril, les avocats de Daniel Motaung, modérateur sur Facebook, ont écrit à la direction de la société mère, Meta, ainsi qu’à un de ses sous-traitants, Sama, pour les menacer de poursuites judiciaires si ces deux entreprises n’amélioraient pas les conditions de travail de leurs employés. Cette histoire pourrait devenir le combat le plus épique de Facebook en Afrique, depuis les blocages du réseau social par certains gouvernements ces dernières années. En mars 2019, Daniel Motaung, le Sud-Africain de 27 ans qui s’attaque aujourd’hui au géant des réseaux sociaux, a été embauché par Sama, à Nairobi, au Kenya, pour modérer des contenus sur Facebook en langue zoulou. Sur Internet, les modérateurs constituent la première ligne de défense contre les contenus violents, choquants, haineux ou mensongers. Leur travail consiste à examiner les contenus et à supprimer ceux qui ne respectent pas les règles d’utilisation des plateformes. Motaung se souvient de la première vidéo qu’il a supprimée : une scène de décapitation. Sama est le principal sous-traitant de Facebook pour la modération de contenus en Afrique. L’entreprise est chargée de recruter et de superviser les employés qui réalisent ce travail. Ni Sama ni Meta n’ont accepté de révéler le montant du contrat qui les lie. On sait toutefois qu’Accenture, l’entreprise de conseil, touche 500 millions de dollars par an pour faire le même genre de travail. Courrier International
Les consultations de paix entamées samedi 23 avril se poursuivent ce lundi à Nairobi. Les représentants de huit groupes armés venus principalement du Sud Kivu ont participé aux travaux. D’autres doivent arriver ce lundi dans la capitale Kenyane. Dimanche, le M23 a été exclu des consultations. Les travaux de la deuxième journée du dimanche 24 avril ont été consacrés à la compilation des cahiers des charges de chaque groupe armé. Chacun de leur représentant a pris la parole pour expliquer les raisons qui les ont poussés à prendre les armes. Selon Giscard Kusema, directeur adjoint de la communication présidentielle congolaise et l’un des experts participant aux consultations à Nairobi, les raisons exposées n’étaient pas politiques : « Ces revendications sont plutôt d’ordre identitaire et d’autodéfense, tous se disent prêts à faire avancer le processus voulu par le président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo, qu’ils reconnaissent comme leur président. » RFI
C’est la première visite en Ouganda du président rwandais Paul Kagame depuis mars 2018 : le chef de l’État a rencontré ce dimanche son homologue Yoweri Museveni à Entebbe. La visite à l’occasion de l’anniversaire de Muhoozi Kainerugaba, fils du président ougandais et commandant de l’armée de terre, est une nouvelle étape dans le début de réconciliation entre les deux pays, commencé depuis le début de l’année. Devant la résidence présidentielle à Entebbe, les drapeaux ougandais et rwandais flottaient côte à côte ce dimanche, en l’honneur de la venue du chef de l’État Paul Kagame. Sur Twitter, le président Yoweri Museveni affirme avoir tenu avec son homologue des discussions sur la paix régionale, la stabilité et la coopération, avant un grand dîner organisé pour célébrer l’anniversaire de son fils, Muhoozi Kainerugaba. … Ces derniers mois, plusieurs gestes, portés notamment par Muhoozi Kainerugaba, également commandant de l’armée de terre ougandaise, ont marqué un début de rapprochement entre les deux pays, comme la réouverture des frontières terrestres fermées depuis février 2019, ou encore l’expulsion de l’aéroport d’Entebbe début avril de Robert Mukonbozi, opposant rwandais en exil. RFI
En traversant les forêts tropicales denses d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, l’éléphant de forêt crée un labyrinthe de corridors verts en broutant et en piétinant les petits arbres sur son passage. Mesurant 3 mètres, ce gentil géant est plus petit que son homologue plus connu, l’éléphant de la savane, et reste une créature insaisissable et solitaire. L’éléphant de forêt sème la pagaille dans la végétation luxuriante de la forêt tropicale en arrachant l’écorce des jeunes arbres, en creusant pour trouver des racines dans le sol et en grignotant des feuilles et des baies. Mais cette destruction fait plus de bien que de mal à la forêt : elle aide les forêts à stocker davantage de carbone dans leurs arbres et préserve l’un des écosystèmes les plus vitaux de la planète. BBC
« Trafic de bois : les coulisses du pillage » (1/5). Arrêté en novembre 2021, Ibrahim Lakiss, exploitant forestier ivoiro-libanais, est soupçonné d’avoir mis en place un système de racket avec la complicité de nombreux responsables régionaux et d’opérateurs privés. Enquête sur un scandale d’État qui a coûté son poste au ministre des Eaux et Forêts, Alain-Richard Donwahi. … Planté en plein cœur de la très cossue commune de Cocody, l’Ivoire Trade Center (ITC) est l’un des nouveaux coins chics d’Abidjan. L’antenne ivoirienne du cabinet d’audit et de conseil PricewaterhouseCoopers (PWC) y a établi ses bureaux. La bourgeoisie aime se délasser dans ce petit centre commercial au sol marbré, mitoyen de l’hôtel Sofitel Ivoire, avec son magasin de l’enseigne française Monoprix, son caviste hors de prix et ses restaurants bien sous tous rapports. On y donne ses rendez-vous professionnels, on vient y bruncher le dimanche. Et, en de très rares occasions, on s’y fait arrêter. Il est tout juste 21 heures, ce samedi 20 novembre 2021. Les enquêteurs de l’Unité de lutte contre la grande criminalité (ULGC) sont sur le point de mettre la main sur un exploitant forestier qu’ils pistent depuis près d’une semaine. Son téléphone borne à plus d’une centaine de kilomètres de là, non loin de Niablé, dans l’est de la Côte d’Ivoire, mais la source est formelle. L’homme qu’ils recherchent est bien là, attablé en terrasse avec sa femme, un cigare aux lèvres, une montre en or au poignet. Ibrahim Lakiss dirige la plus grosse scierie d’Abengourou. L’étendue précise de sa fortune est incertaine. Mais, dans le milieu, on le dit milliardaire. Jeune Afrique
Ce lundi 25 avril est la journée mondiale de lutte contre le paludisme. Une maladie qui continue de tuer massivement. 630 000 personnes, essentiellement des enfants vivant en Afrique, ont succombé à la maladie en 2020. Le nombre de cas, lui, est d’environ 240 millions. De nombreux outils existent pour lutter contre le paludisme, et la palette continue de s’étoffer. Mais dans le même temps, des menaces pourraient entraver la lutte sur le continent africain. Les armes pour lutter contre le paludisme ne sont pas encore suffisamment déployées : moustiquaires imprégnées d’insecticide, répulsifs, traitements préventifs pour les femmes enceintes et les enfants, médicaments curatifs. Un premier vaccin, destiné aux enfants, testé dans 3 pays et efficace à 30%, devrait bientôt rejoindre cet arsenal et devrait être plus largement déployé. Bref, une combinaison d’outils existe, et la palette continue de s’étoffer. Même si la recherche reste largement sous-financée, des innovations ont été mises au point, notamment dans le domaine de la lutte contre les moustiques vecteurs du paludisme. RFI