Zimbabwe : l’opposition en tête de la présidentielle ?
Alors des électeurs votaient encore jeudi dans certains bureaux, notamment dans la capitale, après des retards importants constatés la veille, l’opposition zimbabwéenne a réuni les médias à Harare, pour un point sur le double scrutin présidentiel et législatif. La Coalition des citoyens pour le changement aurait le vent en poupe, selon les explications de son porte-parole. Pour le principal parti d’opposition, cette donne serait le résultat de la volonté de changement exprimée par des Zimbabwéens. « Jusqu’à présent, les informations dont nous disposons indiquent que nous sommes en tête de l’élection présidentielle, confortablement installés, et que nous obtenons de bons résultats aux élections législatives. Nous nous attendons à ce que cette tendance se poursuive, car le peuple zimbabwéen a décidé qu’il voulait du changement », a déclaré Promise Mukwanazi, porte-parole de la Coalition des citoyens pour le changement. Malgré cette assurance, l ’opposition zimbabwéenne dénonce un processus électoral « fondamentalement défectueux » et « incapable de produire un résultat électoral libre et équitable. Tout en appelant à la vigilance. AfricaNews
Zimbabwe : une quarantaine d’observateurs electoraux arrêtés
Une quarantaine d’observateurs zimbabwéens travaillant sur les élections présidentielles et législatives ont été arrêtés mercredi soir dans un hôtel de la capitale, selon les forces de l’ordre. Les observateurs se sont vus confisqué leurs ordinateurs et téléphones portables. Selon le porte-parole de la police, ces personnes coordonnaient la publication présumée des résultats des élections par certaines organisations civiques. Les personnes arrêtées appartenaient à deux grandes organisations pro-démocratiques, le Zimbabwe Election Support Network et l’Election Resource Centre, qui ont notamment procédé à des décomptes de voix parallèles. Le porte-parole de la Coalition des citoyens pour le changement, principal parti de l’opposition, dénonce un abus de pouvoir. Selon lui, le pouvoir en place cherche à empêcher les observateurs de surveiller et de diffuser la vérité sur les élections. AfricaNews
Au Zimbabwe, les observateurs régionaux jugent le scrutin jugé « non conforme »
Les observateurs régionaux au Zimbabwe ont estimé, vendredi, que le scrutin présidentiel et législatif n’a pas été conforme aux critères démocratiques. Pendant la campagne, des rassemblements de l’opposition ont été « annulés sans raison » par les autorités. Des électeurs ont, en outre, été la cible d’actes d’intimidation présumés, a fait valoir la SADC, l’organisation d’Afrique australe. Un scrutin jugé irrégulier. Les observateurs régionaux au Zimbabwe ont jugé le scrutin présidentiel et législatif « non conforme » aux critères démocratiques, a annoncé vendredi 25 août la mission de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC). « Certains aspects du scrutin ne sont pas conformes aux exigences de la Constitution du Zimbabwe, de la loi électorale et des principes et lignes directrices de la SADC régissant des élections démocratiques », a déclaré le chef de la mission de la SADC, Nevers Mumba, lors d’une conférence de presse. France24
Niger: le chef de la médiation de la Cédéao juge la junte fermée à un retour au pouvoir de Bazoum
Dans un entretien accordé à la BBC en hausa, Abdulsalami Abubakar, ex-président du Nigeria et chef de la médiation de la Cédéao qui s’est rendue au Niger, est revenu sur sa rencontre avec les putschistes à Niamey. Il explique les avoir notamment trouvés fermés à tout retour au pouvoir du président renversé le 26 juillet, Mohamed Bazoum. Sur la crise nigérienne, l’émissaire en chef de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a accordé une interview à la BBC en langue hausa. L’ancien président du Nigeria y est revenu sur ses derniers échanges avec le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), l’organe qui dirige le pays depuis le coup d’État du 26 juillet 2023. Dans cet entretien, Abdulsalami Abubakar dit qu’il a trouvé le général Abdourahamane Tiani, le leader du CNSP, très ouvert au cours des échanges qu’il a eus avec la junte. Trois heures d’échanges, dit-il. Un point semble cependant impossible à aborder avec le CNSP : celui du retour au pouvoir du président renversé, Mohamed Bazoum. RFI
Niger : la transition de 3 ans, une « provocation » pour la CEDEAO
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a rejeté la proposition des soldats mutins du Niger d’une transition de trois ans vers un régime démocratique, un commissaire qualifiant la lenteur du calendrier de provocation. La porte de la diplomatie avec la junte nigérienne est restée ouverte, mais la CEDEAO n’a pas l’intention de s’engager dans des discussions interminables qui ne mènent nulle part, a déclaré Abdel-Fatau Musah, commissaire à la paix et à la sécurité de la CEDEAO, lors d’une interview accordée à l’Associated Press mercredi. « Les chefs d’État de la CEDEAO et la Commission sont convaincus que le coup d’État au Niger est un coup d’État de trop dans la région et que si nous le permettons, nous aurons un effet domino dans la région et nous sommes déterminés à l’arrêter », a déclaré M. Musah. Bien que des pourparlers directs et des négociations en coulisse soient en cours, il a déclaré que la porte de la diplomatie n’était pas ouverte indéfiniment. « Nous n’allons pas nous engager dans un long marchandage avec ces officiers militaires … Nous avons emprunté cette voie au Mali, au Burkina Faso et ailleurs, et nous n’avons abouti à rien », a déclaré M. Musah. AfricaNews/AP
Sahel : Le Niger autorise les armées du Burkina et du Mali à intervenir « en cas d’agression »
Les forces armées du Burkina Faso et du Mali sont autorisées à intervenir sur le territoire du Niger « en cas d’agression », selon l’annonce de l’actuel pouvoir nigérien. Les ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso et du Mali, Olivia Rouamba et Abdoulaye Diop, en visite jeudi à Niamey, ont été reçus par Bakary Yaou Sangare, ministre nigérien des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur et par le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, le général Abdourahamane Tiani. … Après le coup d’Etat du 26 juillet à Niamey, le Burkina Faso et le Mali ont affiché leur solidarité avec les nouvelles autorités nigériennes, en particulier face à la menace brandie par « la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao) » d’intervenir militairement pour rétablir l’ordre constitutionnel. Sahel-Intelligence
Mali : l’ONU s’inquiète de « graves » impacts du retrait de la MINUSMA
Le retrait engagé des Casques bleus du Mali pose des risques importants pour la sécurité des civils, la protection des droits humains et l’aide humanitaire dans le pays, s’inquiète le chef de l’ONU dans une lettre vue jeudi par l’AFP. A la suite d’une demande de la junte malienne ayant pris tout le monde de court, le Conseil de sécurité de l’ONU a mis un terme immédiat le 30 juin à la mission de maintien de la paix au Mali (MINUSMA), prévoyant un retrait de ses plus de 13 000 militaires et policiers d’ici le 31 décembre 2023. « Le calendrier, la portée et la complexité du retrait de la MINUSMA étant sans précédent, un nombre important de risques sécuritaires, politiques et opérationnels devront être surveillés et atténués autant que possible », écrit Antonio Guterres dans sa lettre adressée aux membres du Conseil de sécurité. Mais même avec un « transfert fluide » des tâches de la mission aux autorités maliennes, « la capacité des Nations unies à fournir de l’aide humanitaire, soutenir la protection des civils ou des droits humains sera inévitablement gravement affectée », poursuit-il. … Le départ de la mission crée d’autre part « des opportunités pour des groupes extrémistes violents d’étendre leurs activités, avec des risques de débordement dans les pays voisins ». AfricaNews/AFP
En Afrique, le modèle Wagner risque de perdurer
[…] La Russie a sous-traité depuis 2014 à Wagner une partie de son action en Afrique: sécuritaire avec le déploiement de combattants aux côtés des armées nationales en Libye, puis en Centrafrique et au Mali; politique avec des campagnes de désinformation et de déstabilisation; commerciales avec l’ exploitation de ressources minières. Le Kremlin n’a aucun intérêt que cela cesse, estiment les analystes. Avec ou sans Wagner, « la Russie veut conserver ses intérêts économiques et sécuritaires en Afrique, c’est un objectif prioritaire », estime Rama Yade, directrice Afrique du groupe de réflexion américain Atlantic Council. … L’Afrique est le théâtre d’une âpre bataille stratégique entre puissances et le Kremlin y dispose d’autres vecteurs d’influence que Wagner: ambassades, acteurs économiques, chaînes de télévision, églises orthodoxes … ”Les succès de Wagner en Afrique sont aussi relativement soutenus par d’autres réseaux russes », rappelle Lou Osborn, membres de l’ONG All Eyes On Wagner, co-auteur d’un livre sur le sujet qui doit sortir en septembre. « Wagner est le véhicule du néocolonialisme russe et il n’y a pas de raison que cela s’arrête », dit l’opposant centrafricain Joseph Bendounga. VOA/AFP
La guerre et la faim menacent d' »emporter » tout le Soudan, avertit l’ONU
Le pays est en proie depuis le 15 avril à de violents combats opposant l’armée à des paramilitaires. Cette guerre « alimente une urgence humanitaire aux proportions épiques », alerte le coordinateur des Nations unies pour les Affaires humanitaires Martin Griffiths. « Ce conflit qui s’étend – ainsi que la faim, les maladies et les déplacements de population qu’il entraîne – menace désormais d’emporter tout le pays », ajoute-t-il. La guerre a fait près de 5.000 morts, selon l’ONG ACLED. Mais le bilan réel serait supérieur car de nombreuses zones du pays sont totalement coupées du monde et les deux camps refusent de communiquer leurs pertes. En quatre mois, plus de 4,6 millions de personnes ont été contraintes de fuir. RTBF
En RDC, climat tendu pour les opposants à quatre mois des élections générales
La période préélectorale en République démocratique du Congo (RDC) est marquée par « la répression ». Dans son communiqué publié mardi 22 août, l’organisation internationale de défense des droits humains Human Rights Watch déclare que les autorités du pays « ont pris pour cible des dirigeants de partis politiques de l’opposition » et que « la récente vague d’arrestations et de restrictions des libertés fondamentales » vise principalement les concurrents du président Félix Tshisekedi, candidat à sa réélection lors du scrutin présidentiel du 20 décembre, qui sera couplé à celui des députés nationaux et provinciaux, ainsi que des conseillers communaux. Selon l’organisation des droits humains, ce climat s’est tendu après le discours du chef de l’Etat, en juin. « Je ne serai jamais, au grand jamais, le fossoyeur du Congo et des Congolais. En revanche, je m’attaquerai sans hésitation, sans remords, à tout Congolais qui mettrait en danger la sécurité et la stabilité de notre pays, avait prévenu Félix Tshisekedi. Peu importe ce qu’on en dira : violation des droits de l’homme, privation des libertés… Je n’en démordrai pas parce que démocrate je suis, démocrate je resterai. Je n’ai aucune leçon à recevoir de qui que ce soit dans ces domaines. » Le Monde
5 choses à savoir sur l’élection présidentielle au Gabon
[…] L’actuel président, Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 14 ans, brigue un troisième mandat à la tête du Gabon, un pays qu’il dirige depuis 2009. Son père Ali Bongo a, quant à lui, dirigé ce pays d’Afrique centrale pendant 41 ans. … Les Gabonais sont appelés ce 26 août à élire leur président de la République, leurs députés et leurs élus locaux. Le président gabonais est choisi à l’issue d’un scrutin à un seul tour, qui désignera le vainqueur à la majorité relative. Cependant, quelques changements ont été opérés par l’exécutif à quelques mois de la date du scrutin. Désormais, les électeurs votent avec un bulletin unique. Ceci signifie que la personne qui voudra voter dans sa circonscription pour un député devra également voter, avec le même bulletin, pour le candidat de son parti à la présidentielle, ou inversement. Ce changement a suscité des protestations de l’opposition. … Les élections générales du Gabon de cette année se dérouleront sans la présence des observateurs de l’Union Européenne. Les représentants de l’UE affirment n’avoir pas été saisi par les autorités gabonaises pour surveiller cette triple élection. BBC
Sénégal : l’Etat poursuit Sonko au civil pour des dédommagements
Alors qu’il dit avoir souffert des attaques et pillages de biens publics dans divers secteurs, lors du bras de fer entre le pouvoir et Ousmane Sonko, l’Etat du Sénégal va se constituer partie civile. Il attend d’être dédommagé par l’opposant. « Depuis mars 2021, M. Ousmane Sonko s’est illustré par des discours violents, des appels incessants à la haine, à la désobéissance civile, à l’insurrection, à l’irrespect des institutions et à leur renversement par des moyens antidémocratiques. », a expliqué Ndèye Anta Mbaye, une des avocates représentant l’Etat du Sénégal. La plainte vise aussi Juan Branco, avocat franco-espagnol de Sonko. « Quant à Juan Lopez Branco, avocat au barreau de Paris agissant pour le compte de M. Ousmane Sonko, il s’est également illustré sur les réseaux sociaux par des attaques virulentes contre l’État du Sénégal, allant jusqu’à appeler à la révolte et à l’insurrection. », a précisé Ndèye Anta Mbaye. Juan Branco a été écroué début août à Dakar en lien avec ces troubles, placé sous contrôle judiciaire avant d’être expulsé vers la France. La constitution de partie civile initiée par l’Etat du Sénégal a du reste été jugée recevable par un tribunal. Elle est différente de l’action publique portée par le parquet. AfricaNews
Plus de 4 millions de déplacés internes en Ethiopie, selon l’OIM
Un total de 4,38 millions de personnes ont été chassées de chez elles en Éthiopie, essentiellement par des conflits ou la sécheresse, selon un rapport publié mercredi par l’agence des migrations de l’ONU. S’il ne connaît pas le niveau record de 2021 (5,142 millions de déplacés internes), le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique reste « confronté à d’importants déplacements internes », souligne l’Organisation internationale des migrations (OIM). Selon ce rapport couvrant la période de novembre 2022 à juin 2023, « les conflits sont la principale cause de déplacement et ont déplacé 2,9 millions de personnes (66,41%), suivi par la sécheresse qui a déplacé 810.855 personnes (18,49%) ». Plus d’un million de personnes (1,01 million) ont été déplacées dans la région septentrionale du Tigré, où un accord de paix a mis fin en novembre 2022 à deux ans d’un conflit dévastateur opposant le gouvernement fédéral aux autorités régionales dissidentes. VOA/AFP
Côte d’Ivoire: début de la campagne des municipales et régionales marquée par les dissidences
La campagne pour les élections municipales et régionales du 2 septembre se lance vendredi 25 août en Côte d’Ivoire. La particularité lors de cette année est la forte présence de candidatures indépendantes. En tout, 341 candidats indépendants ont été validés par la Commission électorale indépendante. Mais les principales formations politiques voient ces candidatures comme négatives et ont décidé de sanctionner, voire exclure de leurs partis les candidats perçus comme des dissidents. RFI
République centrafricaine : un expert de l’ONU appelle à mettre fin à l’impunité
L’expert indépendant de l’ONU sur la République centrafricaine, Yao Agbetse, a exprimé sa vive préoccupation concernant la situation des droits de l’homme, à l’issue d’une visite de 10 jours dans le pays. « Compte tenu des tensions et des divisions résultant du référendum constitutionnel, les autorités centrafricaines doivent de toute urgence engager tous les acteurs dans un véritable dialogue politique visant à désamorcer la situation et à créer un climat de confiance », a déclaré Yao Agbetse, l’Expert indépendant de l’ONU sur la République centrafricaine. « Seul un dialogue politique inclusif peut fournir un cadre pour (re)construire un consensus. L’approche militaire a montré ses limites et il y a un besoin urgent d’une offre politique cohérente et prévisible », a-t-il ajouté. Il a souligné qu’un climat politique apaisé était essentiel pour la reprogrammation immédiate des élections locales, qui ont été reportées indéfiniment. « Le gouvernement doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour créer les conditions d’une élection inclusive, transparente, juste et démocratique, avec la participation effective des femmes et des jeunes ». ONU Info
Afrique Centrale: Démantèlement d’un réseau international de trafic d’ivoire, du Gabon vers le Cameroun
Les investigations menées dans le cadre du démantèlement du trafic international d’ivoire du Gabon vers le Cameroun ont conduit à l’arrestation de cinq (5) présumés trafiquants d’ivoire les 8, 9 et 10 août à Lambaréné et à Sindara 1, respectivement dans les provinces du Moyen-Ogooué et de la Ngounié. Au total, 19 défenses d’ivoire et 4 morceaux d’ivoire pesant 120 kg d’ivoire avaient été saisis avec 18 munitions de grande chasse de calibre 458. Quatre (4) présumés trafiquants ont été inculpés le vendredi 18 pour trafic transnational d’ivoire. Les enquêtes ont été poursuivies par les agents de la Police Judiciaire et de la direction de lutte contre le braconnage des Eaux et Forêts, avec le soutien de l’ONG Conservation Justice. Ces investigations ont révélé l’implication de cinq autres membres de l’organisation, cette fois-ci dans la province de l’Ogooué-Ivindo. … Le présumé trafiquant de Makokou aurait reconnu certains faits. L’utilisation de véhicules pick-up avec compartiment secret sous la benne se confirme, facilitant le transport de l’ivoire vers le Cameroun. En tant que réseau organisé de type pyramidal, plusieurs coordonnateurs locaux semblent collaborer avec des braconniers dont ils financent les activités et rachètent les ivoires. La tête du réseau se trouverait au Cameroun en finançant les trafiquants locaux, eux-mêmes finançant les braconniers. Gabonews