Les avocats du Front national de défense de la Constitution (FNDC) dénoncent la volonté du chef de l’Etat de « déporter le débat sur le terrain ethnique ». … Le président Alpha Condé a donné des accents guerriers et communautaires, mercredi 23 septembre, à la campagne pour l’élection présidentielle en Guinée, à laquelle il se représente pour un troisième mandat contesté par l’opposition. « Cette élection n’est pas seulement une élection, c’est comme si nous étions en guerre », a déclaré M. Condé, dont les propos en langue malinké par visioconférence à ses partisans à Siguiri, son bastion électoral de l’est du pays, ont été diffusés par la télévision nationale. « Les autres candidats ont fait un bloc pour me combattre », a-t-il rappelé, en référence à la décision de ses onze adversaires au scrutin prévu le 18 octobre de former un collectif pour parler d’une seule voix sur le processus électoral. M. Condé s’exprime habituellement en français durant ses interventions officielles nationales. Le Monde avec AFP
Manifestations interdites et réprimées au Cameroun ce mardi 22 septembre, à l’appel du MRC. Le parti de l’opposant Maurice Kamto dénonce un climat d’intimidation. Le gouvernement répond que les manifestants ont enfreint la loi. Le MRC proteste après l’arrestation de son trésorier, de son porte-parole également, mais aussi de plusieurs dizaines d’autres personnes ayant répondu à son appel à manifester ce mardi. Le parti de l’opposant Maurice Kamto avait appelé au rassemblement, notamment pour demander le départ du pouvoir du président Paul Biya. Le parti d’opposition dénonce un climat d’intimidation, qui a débuté même avant les manifestations. … Des journalistes ont passé leur deuxième nuit en prison. Ils ont été interpellés mardi lors des tentatives de manifestations du parti d’opposition MRC de Maurice Kamto. Manifestation qui avait été interdites par les autorités qui avaient déployé un important dispositif policier. RFI
La représentation diplomatique a reçu des milliers de dollars d’une société écran impliquée dans un scandale ayant abouti à la mort de l’avocat russe Sergueï Magnitski. … Il est minuit ce vendredi 22 septembre 2006. L’heure des opérations financières intercontinentales. Cette nuit-là, une société de Birmingham, dans le centre de l’Angleterre, du nom d’Armut Services LLP, transfère 2 000 dollars (1,1 million de francs CFA, 1 700 euros au cours actuel) au consulat de Russie à Douala, la capitale économique du Cameroun. L’argent atterrit sur un compte de la représentation diplomatique russe ouvert à la filiale camerounaise de la banque française Société générale pour rémunérer des « services de consulting », précise un relevé bancaire auquel Le Monde a eu accès. Le même jour, à la même heure, Armut Services envoie aussi 60 000 dollars vers Conakry. En Guinée, ce sont encore les services de la filiale locale de la Société générale qui sont utilisés et le destinataire de la somme est cette fois une entreprise guinéenne, Ets Export Drev Prom EDP. Le Monde
Un expert des droits de l’homme des Nations Unies a demandé, mercredi, la « libération immédiate » de plusieurs responsables politiques maliens détenus par la junte, dont l’ex-Premier ministre, Boubou Cissé. « J’ai appelé aujourd’hui les responsables du coup d’État au Mali à libérer les anciennes autorités gouvernementales détenues depuis plus d’un mois », a déclaré dans un communiqué, Alioune Tine, l’Expert indépendant des Nations unies sur la situation des droits de l’homme au Mali. L’expert onusien s’est d’ailleurs dit « extrêmement préoccupé par le fait que les personnes arrêtées par les responsables du coup d’État ont été arbitrairement privées de leur liberté pendant plus d’un mois ». Or, selon M. Tine, « il n’y a aucune base légale pour la détention de l’ancien Premier ministre, de l’ancien Président de l’Assemblée nationale et d’autres anciens responsables gouvernementaux maliens arrêtés lors du coup d’État du 18 août ». ONU Info
L’ancien président du Nigeria Goodluck Jonathan est arrivé mercredi 23 septembre à Bamako pour une visite de 48 heures. Une semaine après le sommet d’Accra avec la junte malienne, le médiateur de la Cédéao vient voir si les conditions sont réunies pour lever les sanctions imposées par la communauté ouest-africaine au lendemain du coup d’État du 18 août. … Certes, l’étape du président a été franchie lundi, et saluée comme un moment important. Mais la Cédéao attend maintenant un Premier ministre. Et elle veut une personnalité strictement civile cette fois, sans passé militaire, comme c’est le cas du président Bah N’Daw. Au soir du coup d’État, le 18 août dernier, la junte avait promis une transition civile, avant d’essayer de convaincre la communauté ouest-africaine d’accepter une transition militaire. Il s’agit d’une ligne rouge à ne pas franchir pour la Cédéao. Le choix de nommer le chef de la junte Assimi Goita à la vice-présidence fait craindre à certains que les auteurs du coup d’État cherchent à conserver les leviers du pouvoir de manière déguisée. RFI
Pour la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), la balle est dans le camp de Bamako. « Nous voulons des discussions avec les militaires et les autorités de transition et plus d’engagement, en vue d’accélérer la mise en œuvre de l’Accord d’Alger », dit Al Tanata Ag Ebalack, vice-président de la CMA à Menaka. Le mouvement affirme tout mettre en oeuvre pour sauver cet accord. … La CMA, qui n’a pas pris part aux concertations nationales organisées il y a quelques jours, dit cependant prendre acte de la nomination du colonel Bah N’Daw à la tête de la transition. Un colonel considéré par certains Maliens et analystes, comme réfractaire à la signature de l’Accord d’Alger. DW
Après plus de deux ans de troubles entre les communautés peule et dogon et plus de 1 700 civils tués dans le centre du pays, les groupes islamistes ont mis en œuvre depuis la mi-juillet, à la barbe des organisations internationales, des accords de paix auxquels chaque partie semble vouloir se tenir. A peine les cendres envolées, ils ont reconstruit. Le camp de déplacés de Faladié, à la sortie sud de Bamako, a été englouti par les flammes le 28 avril. Les enfants jouent aux archéologues en déterrant les bases des poteaux en bois carbonisés qui indiquent l’emplacement passé des abris de fortune. Mais le bidonville a vite repris ses droits : les huttes de plastique, d’herbe et de carton se serrent à nouveau dans les petites allées encombrées de chèvres et de vieillards somnolents. … Libération
Une dizaine de proches de l’ancien chef rebelle et ex-premier ministre Guillaume Soro, candidat à la présidentielle du 31 octobre en Côte d’Ivoire, ont été libérés mercredi 23 septembre, a appris l’AFP auprès de leurs proches. « Enfin nous sommes libres et ce n’est qu’une liberté provisoire », a écrit le député Loukimane Camara dans un SMS à son épouse, qui l’a transféré à l’AFP. L’entourage de M. Soro, en s’appuyant sur un document signé du doyen des juges d’instruction qui fait état de plusieurs autres libérations, évoque « une dizaine de libérations » au total. Il s’agit de liberté conditionnelle : les personnes libérées ne peuvent entrer en contact les unes avec les autres et ne doivent pas faire de « cyberactivisme » ni participer à des « meetings ». Le Monde avec AFP
L’ancien proche de Laurent Gbagbo fait partie de la toute petite liste de 3 challengers pour le scrutin d’octobre en Côte d’Ivoire. À la tête du Front populaire ivoirien depuis qu’il a arraché le contrôle légal du parti, il propose une alternative au « Gbagbo ou rien ». Un positionnement qui a provoqué la scission du groupe politique et isole celui qui dit ne pas croire à la politique de la chaise vide. En décembre dernier, il était classé par Jeune Afrique comme l’un des « dix losers » du continent africain. Mais au lendemain de l’annonce de la recevabilité de sa candidature par le Conseil constitutionnel pour l’élection présidentielle du 31 octobre, Pascal Affi N’Guessan continue de faire fi des commentaires négatifs. Depuis le début de sa carrière politique en 1986, il en a essuyé d’autres, bien plus sérieux, bien plus blessants. « Ça ne m’émeut pas. Quand vous n’êtes dans aucun des extrêmes, vous êtes critiqué de tous les côtés… » RFI
Le phénomène inquiète les institutions et les ONG. Le gouvernement a même dénoncé ce comportement qui est affiché par des acteurs politiques et des leaders sociaux. La Voix des Sans Voix a programmé une campagne pour combattre cet état d’esprit. « Toute personne qui tiendrait des discours de haine tribale ou autres, se verrait interdite de passage dans les médias », a mis en garde le conseil supérieur de la communication. Selon l’institution d’appui à la démocratie, les discours de haine tribale ont ressurgi dans le pays depuis un peu plus d’un an. Récemment, les propos du député FCC Kabange Numbi Félix ont choqué certaines ONG des droits de l’homme. « Chacun a un chez soi. Ici, dans l’espace Katanga, c’est chez Joseph Kabila », a lancé l’ancien ministre de la Santé, avant de mettre en garde les non originaires de l’ex-Katanga qui se mettraient à « injurier l’ex-président ». Pour ces propos, le président de l’ASADHO, Jean-Claude Katende a saisi la justice la semaine dernière sur des « déclarations à connotation tribale et xénophobe ». RFI
« Ma maison était ici. Elle a été détruite ». Séraphine est de retour à Dhera, son village attaqué en avril par les militaires dans la province de l’Ituri, dans le Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC). Les deux-tiers des habitations sont brûlées ou en ruine dans ce village situé près de la route qui file vers l’Ouganda, a pu constater une journaliste de l’AFP, de passage avec une patrouille de Casques bleus mi-septembre. Ce village meurtri se trouve dans un secteur fief et base arrière supposés des miliciens de la Coopérative pour développement du Congo (Codeco), une secte politico-militaire qui prétend défendre la communauté lendu en tuant par centaines des civils d’autres communautés. Elle-même Lendu, Séraphine est une victime collatérale des opérations de l’armée contre cette secte politico-militaire. AFP
La coalition dénommée République du Kivu fait parler d’elle dans certains villages où règne déjà l’insécurité dans le territoire de Kabare. La coalition d’au moins 5 groupes armés dirigée par Shabani, un général autoproclamé, exige des taxes aux paysans et exploite minerais et bois dans le parc national de Kahuzi-Biega. Une situation que dénonce Thaddée Miderho, administrateur du territoire de Kabare. Il affirme avoir déjà saisie sa hiérarchie. « C’est depuis la fin du mois d’août donc début septembre qu’ils sont là. Ils ont déjà commencé à gêner la population. Exiger de l’argent aux paysans qui se rendent aux champs et quand on n’en a pas, on est bien fouetté. Ils sont là à couper les bois dans le parc, extraire des minerais et un rapport a été déjà fait à notre hiérarchie », explique l’administrateur du territoire de Kabare. DW
L’Assemblée nationale centrafricaine a adopté ce mercredi soir 23 septembre un projet de loi qui donne à l’Autorité nationale des élections (ANE) plus de temps pour tenter de mener à bien l’enrôlement des électeurs qui avait pris du retard. Majorité présidentielle et opposition sont tous tombées d’accord pour reconnaître que la convocation des électeurs ne pouvait plus avoir lieu le 27 septembre, c’est-à-dire dans trois jours, au risque de mettre en danger tout le processus électoral. Le projet a donc été adopté au grand dam de l’opposition qui continue d’exiger une concertation nationale en assurant que l’ANE court droit à l’échec. RFI
La possibilité d’un plan Marshall pour l’Afrique était au centre de la célébration, la semaine dernière, du l' »African Heritage Month » aux Etats-Unis. Le Centre de l’UNESCO pour la Paix, basé à Washington a organisé une conférence sur la possibilité d’un tel modèle animée par l’ économiste d’origine ivoirienne Marcellin Koffi Alle. Conseiller principal au FMI de l’Administrateur pour l’Afrique, M. Koffi Alle a soutenu qu’un Plan Marshall serait un partenariat gagnant-gagnant pour l’Afrique et les USA. VOA
C’est une tradition: chaque année, le « Time magazine » dresse un classement des 100 personnalités les plus influentes dans le monde. Cette année, plusieurs Africains sont cités, comme l’homme d’affaires nigérian Tony Elumelu, le Dr Jean-Jacques Muyembe, et moins connu: l’ancien ministre gambien de la Justice, Aboubacar Tambadou. A 47 ans, ce magistrat semble se faire un nom en matière de droit international. Juriste formé au Royaume Uni, Aboubacar Tambadou a été procureur du TPIR, le Tribunal pénal international pour le Rwanda entre 2003 et 2008. … En parallèle, le magistrat se consacre à une caus: le sort des Rohingyas. L’année dernière, la Gambie a déposé plainte, au nom de l’Organisation de la conférence islamique, contre l’Union du Myanmar, l’accusant de génocide contre la minorité musulmane birmane. RFI