Une attaque jihadiste fait 30 morts dans le nord-est du Nigeria
Trente personnes ont été tuées dans le nord-est du Nigeria dans une attaque menée par des jihadistes en représailles contre un raid de l’armée, a-t-on appris mardi auprès de deux responsables de milices. Cette attaque a été menée samedi dans le village de Mudu, dans l’Etat de Borno près de la frontière avec le Tchad par des jihadistes de l’organisation Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), a-t-on indiqué de même source. Elle n’a été connue que mardi en raison de la mauvaise qualité du réseau de communications, les jihadistes ayant détruit plusieurs relais de télécommunications dans la région. Les 30 victimes étaient « des ferrailleurs qui se trouvaient dans la région à la recherche de véhicules calcinés, qui sont nombreux dans les villages du nord de Borno en raison des attaques terroristes », a déclaré à l’AFP Babakura Kolo, chef d’une milice dans la capitale régionale Maiduguri. VOA/AFP
Golfe de Guinée : la marine française saisit plus d’1,7 tonne de cocaïne sur un navire de pêche
Plus d’1,7 tonne de cocaïne, conditionnée dans des ballots, a été saisie sur un bateau de pêche par la Marine française dans le golfe de Guinée au large des côtes occidentales de l’Afrique, ont annoncé mardi les autorités françaises. Une équipe d’une frégate de la Marine nationale est intervenue samedi au petit matin à bord de ce navire de pêche de 20 mètres qui faisait l’objet d’un suivi particulier. « Le contrôle documentaire n’a pas permis de déterminer la nationalité du navire. Par conséquent, le navire a été déclaré comme sans pavillon », ont expliqué le préfet maritime de l’Atlantique et le parquet de Brest (ouest) dans un communiqué. En menant la visite à bord, l’équipe de la Marine française a découvert des ballots contenant de la cocaïne. « Après comptage, la prise représente quelque 1730 kg de cocaïne pour une valeur supérieure à 50 millions d’euros selon les estimations de l’Office anti-stupéfiants », ont-ils ajouté. Depuis 1990, la France déploie un ou plusieurs bâtiments, dans le cadre de la mission Corymbe, de façon quasi permanente dans le golfe de Guinée, afin de participer à la protection des intérêts français dans la zone et contribuer à la diminution de l’insécurité maritime. RTBF
Soudan : les militaires au pouvoir toujours à l’épreuve de la rue
Les forces de sécurité soudanaises ont fait usage de gaz lacrymogène lundi pour tenter de disperser des opposants au régime militaire qui manifestaient à Khartoum, la capitale. Des heurts ont eu lieu aussi dans la ville d’Omdurman. Principal mot d’ordre des manifestants, le retour dans les casernes des militaires au pouvoir dans le pays depuis le coup d’Etat d’octobre 2021. Coup de force perpétré par le général Abdel Fattha al- Burhan. « Nous continuerons à descendre dans la rue jusqu’à ce que nous ayons un gouvernement civil total. Il n’y aura pas de partage du pouvoir, pas de compromis et pas de légitimité pour ce coup d’État qui cherche toujours le soutien du peuple et ne l’obtiendra jamais. », explique Hassan Abdullah, un manifestant. La contestation est donc loin de prendre fin alors qu’elle toujours réprimée par les auteirs du coup d’Etat d’octobre 2021. Samedi déjà ,un manifestant a été tué et 90 autres blessés selon le comité central des médecins soudanais. « Les autorités issues du coup d’État et les chefs militaires semblent avoir une autre opinion et sont déterminés à continuer à tuer et à verser le sang des manifestants pacifiques soudanais. », souligne Alaa al-Deen Awad, chirurgien. AfricaNews
Nord-Kivu : le M23 attaque des positions des FARDC à Buhuma
Des tirs nourris sont entendus, depuis 3 heures du matin de ce mardi 24 mai, dans le groupement de Buhumba, dans le territoire de Nyiragongo au Nord-Kivu. Selon les sources sur place, ce serait une attaque des rebelles M23 qui proviendraient de la frontière avec le Rwanda pour déboucher à Buhumba. Une position FARDC située sur la colline Nyundo, à moins d’un kilomètre de la route Goma-Rutshuru, a été prises pour cible, avant que ces rebelles n’attaquent la zone de Kibaya. Mais la riposte de l’armée est en cours, indiquent les sources militaires dans la région. Cette situation crée déjà une panique dans le milieu poussant certains habitants de Buhumba et Kibumba à fuir le milieu. Radio Okapi
RDC: plus de 15 000 civils massacrés ces 15 dernières années au Nord–Kivu et en Ituri
Plus de 15 000 civils ont été tués ces 15 dernières années dans le territoire de Beni, au Nord–Kivu, ainsi qu’à Irumu et Mambasa en Ituri, des zones sous l’influence du groupe armé Forces démocratiques alliés (ADF) d’origine ougandaise. C’est le contenu d’un rapport parlementaire dévoilé ce lundi à Kinshasa par deux députés de la majorité présidentielle,Tembos Yotama et Mbenzé Mbusa. De 2008 à 2012, les massacres ont été de moindre intensité, soit 1% des 15 500 victimes recensées ces dernières années. Puis entre 2013 et 2018, les compteurs ont explosé jusqu’à plus de 8 000 morts, selon le rapport. Le document d’un millier de pages souligne que certaines localités ont été visitées par l’ADF à de nombreuses reprises en une année. « En 2020 par exemple, 989 attaques ont été enregistrées dans 280 agglomérations, explique le député Mbusa Mbenze. Ces attaques ont causé 2 695 victimes. En 2021, 1019 attaques ont été enregistrées et elles ont fait 4 428 victimes. » RFI
La saison des candidatures à la présidentielle en RDC est lancée
À un an et demi de la présidentielle, la saison des candidatures est lancée en République démocratique du Congo et provoque déjà un remue-ménage annonciateur de crise pré-électorale sur fond de tensions communautaires. Jusque récemment, le seul candidat déclaré était le président sortant lui-même, Félix Tshisekedi, qui avait annoncé dès 2020, trois ans avant la fin de son mandat, qu’il en briguerait un deuxième, comme le lui permet la Constitution. Mais depuis début mai, le terrain politique s’échauffe. L’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo (2012-2016) a pris de court les autres prétendants au fauteuil présidentiel en annonçant son intention de se lancer dans la course. Accusé de détournement présumé de fonds publics lorsqu’il était chef du gouvernement, M. Matata, qui conteste toute malversation, a vu son horizon s’éclaircir en novembre dernier, quand la Cour constitutionnelle a estimé qu’elle n’avait pas compétence à le juger, coupant court aux poursuites contre lui. Des soupçons de corruption se sont portés sur le président de cette Cour, Dieudonné Kaluba, qui, malgré les dénégations de M. Matata, a été débarqué le 10 mai selon une procédure de tirage au sort étrange et contestée. VOA/AFP
Crise alimentaire : la Banque africaine de développement débloque 1,5 milliard de dollars d’aide
La guerre en Ukraine affecte durement les économies africaines, déjà très fragilisées par les conséquences de la pandémie de Covid-19. La Banque africaine de développement (BAD) a débloqué une aide globale de 1,5 milliard de dollars pour prévenir une crise alimentaire sur le continent africain du fait de la guerre en Ukraine, a annoncé lundi 23 mai son président à la presse. « Ce plan de 1,5 milliard de dollars sera utilisé pour aider les pays africains à produire de la nourriture et à le faire rapidement », a déclaré le président de la BAD Akinwumi Adesina, avant l’ouverture des assemblées générales de l’institution financière qui ont débuté lundi 23 mai à Accra. Ce plan d’aide, approuvé vendredi par le conseil d’administration de la banque, vise à « augmenter la production de blé, de maïs, de riz et de soja » sur le continent « afin de compenser la perte d’approvisionnement due à la guerre en Ukraine », précise un communiqué de la BAD. Le Monde
Le Tchad ne veut pas laisser mourir le G5 Sahel
Une délégation gouvernementale tchadienne était récemment à Bamako pour convaincre le Mali de revenir dans le G5 Sahel. Après l’annonce faite par le Mali de son retrait de cette organisation de lutte contre le terrorisme, des émissaires du gouvernement tchadien était récemment à Bamako où ils ont rencontré les autorités militaires de transition. Objectif : convaincre le Mali de revenir dans le G5 Sahel. Baïdessou Soukolgué est analyste politique. Il explique ici pourquoi le Tchad se montre plus conciliant que le Niger envers le Mali. Il a été joint par Georges Ibrahim Tounkara. Par ailleurs et en réponse au retrait du mali du G5 Sahel, le président du Niger, Mohamed Bazoum, avait estimé, que le G5 Sahel était « mort » après le départ du Mali, blâmant ce pays pour sa « fuite en avant qui l’isole en Afrique » et prive le continent « d’une stratégie concertée et coordonnée pour lutter contre le terrorisme ». DW
Insurrection au Mozambique : pourquoi 24 pays ont envoyé des troupes
Au moins 24 pays ont envoyé des soldats pour soutenir le Mozambique dans sa lutte contre les insurgés dans la province septentrionale de Cabo Delgado. La découverte de 7 000 « soldats fantômes » dans les rangs d’une armée mal payée et mal entraînée souligne pourquoi le Mozambique a besoin d’aide. Le quotidien Carta de Moçambique a découvert qu’une grande partie des salaires de faux soldats étaient versés à de hauts responsables de la défense, et qu’il y a un nombre croissant d’enfants d’anciens officiers et politiciens qui reçoivent des salaires sans jamais avoir suivi de formation militaire, et encore moins mis les pieds dans une unité militaire. Plus de 2 000 soldats rwandais bien entraînés ont suffi pour prendre en grande partie le contrôle des deux districts côtiers, Palma et Mocimboa da Praia, à proximité de gisements de gaz géants. Malgré leurs succès, la guerre civile au Mozambique continue de gronder. Les grandes luttes sont maintenant politiques – sur l’argent, les causes de la guerre, qui peut se battre, et si le projet gazier peut reprendre. BBC
Kigali accuse l’armée congolaise d’avoir blessé des civils rwandais
Le Rwanda a affirmé lundi que plusieurs civils ont été blessés par des tirs de roquettes de soldats congolais à la frontière avec la République démocratique du Congo, et appelé à une « enquête urgente » sur cet incident. Les roquettes ont atterri dans le district de Musanze, frontalier de la RD Congo, « blessant plusieurs civils et endommageant des habitations », a indiqué l’armée rwandaise dans un communiqué. Ces tirs se sont produits lundi matin et ont duré 21 minutes, selon l’armée, qui n’a pas fourni plus de détails. « La situation dans la zone est normale et la sécurité est assurée », a indiqué un porte-parole de l’armée rwandaise, le colonel Ronald Rwivanga. … L’armée congolaise n’avait pas réagi dans l’immédiat aux accusations rwandaises. Les deux pays voisins entretiennent des relations tendues depuis le génocide au Rwanda en 1994. VOA/AFP
Au Kenya, enquête sur les failles de la biométrie électorale
Des documents exclusifs obtenus par « Le Monde » et le média à but non lucratif « Lighthouse Reports » permettent de retracer le rôle du groupe français Idemia, dans la dernière élection présidentielle kényane, annulée par sa propre Cour suprême. Au Kenya, l’objet d’innombrables controverses électorales est une tablette. Elle dispose d’un écran tactile de 8 pouces et d’une caméra. Baptisée MorphoTablet, elle a été utilisée entre le 4 octobre et le 5 novembre 2021, puis entre le 17 janvier et le 6 février 2022, pour enregistrer les citoyens kényans en âge de voter sur les listes électorales. Le jour de l’élection présidentielle, le 9 août, tous les électeurs devront présenter leur pouce sur un petit carré en bas de l’écran pour vérifier leur identité grâce à leurs empreintes digitales avant de déposer un bulletin dans l’urne. L’outil, tout-en-un, permet enfin d’envoyer les résultats à Nairobi, bureau de vote par bureau de vote. Le joujou, 800 euros pièce, est une création d’Idemia, une entreprise française, leader mondial de l’identité augmentée. A l’occasion de la précédente élection présidentielle, en 2017, elle a vendu 45 000 tablettes au Kenya pour une facture de 37 millions d’euros. Idemia promettait un système sûr et clé en main, mais rien ne s’est passé comme prévu. Le Monde
Le bilan de la visite de Félix Tshisekedi au Burundi
La stabilité régionale aura été au cœur de la visite de trois jours du président congolais. Avec son homologue burundais, Félix Tshisekedi a affiché sa volonté de rapprochement entre la RDC et le Burundi, en vue de ramener la paix dans une région minée par les violences de mouvements armés. Félix Tshisekedi a ainsi exprimé son soutien à Evariste Ndayishimiye qui a obtenu récemment la levée des sanctions européennes qui pesaient sur son pays. … Le Burundi fait néanmoins parti du trio régional aux côtés du Rwanda et de l’Ouganda, accusés de déstabiliser l’Est de la RDC depuis une décennie, en soutenant des mouvements armés en territoire congolais. Comme les deux autres Etats incriminés, le Burundi a toujours nié ces activités. … Mais, lors d’une récente rencontre au Kenya en avril, les présidents des pays est-africains, dont Felix Tschisekedi et Evariste Ndayishimiye, ont convenus de mettre en place une force militaire commune de lutte contre les mouvements armés qui sévissent dans l’Est du Congo afin de stabiliser l’ensemble de la région. DW
L’ancien président gambien Yahya Jammeh sera-t-il poursuivi ?
Le père de Fatoumatta Sandeng a quitté la maison un jour de 2016 pour ne jamais revenir. Sa fille fait partie de ceux qui attendent impatiemment mercredi pour savoir si la Gambie va demander des comptes à l’ancien dictateur Yahya Jammeh. Le gouvernement de la Gambie dira s’il approuve des poursuites contre celui qui a dirigé d’une main de fer de 1994 à 2017 ce pays enclavé d’Afrique de l’Ouest et contre 69 autres personnes, comme l’a recommandé une commission il y a six mois. La commission qui a enquêté pendant plus de deux ans a rendu compte de l’étendue des méfaits perpétrés à cette époque: assassinats, actes de tortures, disparitions forcées, viols et castrations, arrestations arbitraires, chasses aux sorcières, jusqu’à l’administration contrainte d’un traitement bidon contre le sida. VOA/AFP
L’Egypte place la COP27 sous l’objectif global de « mise en œuvre »
L’Égypte, qui accueillera le prochain sommet des Nations unies sur le changement climatique, incitera les pays à tenir leurs promesses de réduire fortement les émissions de gaz à effet de serre, facilitera les discussions « non contradictoires » sur l’indemnisation des pays en développement pour les conséquences du réchauffement climatique et permettra aux militants du climat de manifester, a déclaré le président entrant de la COP27. Dans une interview accordée lundi à l’Associated Press, le ministre des affaires étrangères du pays, Sameh Shoukry, qui est également le président désigné de la prochaine conférence annuelle des parties, qui se tiendra en novembre dans la station balnéaire de la mer Rouge, Sharm El-Sheikh, a qualifié l’objectif global de « mise en œuvre ». AfricaNews/AFP
L’Egypte esquisse un vaste plan de privatisations
Depuis des années, l’Egypte promet de privatiser les pans de son économie où la présence de l’Etat freine l’investissement privé. Le projet, resté sans suite, est relancé, alors que la vulnérabilité de l’économie nationale est exacerbée par la guerre en Ukraine et que Le Caire se voit obligé de négocier un nouveau prêt auprès du Fonds monétaire international (FMI). En avril, le président, Abdel Fattah Al-Sissi, a annoncé un plan visant à attirer 40 milliards de dollars (37,9 milliards d’euros) d’investissements privés sur quatre ans. Le premier ministre, Moustafa Kemal Madbouli, a commencé à en esquisser les grandes lignes, le 15 mai, et a fixé pour objectif de doubler la part du secteur privé dans l’économie. D’ici à 2025, le gouvernement souhaite que « la contribution du secteur privé aux investissements passe à 65 % », contre 30 % actuellement, a annoncé le chef du gouvernement. Dix compagnies détenues par l’Etat et deux compagnies par l’armée (le fabricant d’eau en bouteille Safi et l’opérateur de stations-service Wataniya) devraient être privatisées dès 2022. Deux sociétés holding, regroupant « les sept plus grands ports » du pays et « les meilleurs hôtels égyptiens », seront également constituées, dont des parts « seront cotées en Bourse », a-t-il ajouté. Une feuille de route détaillant les secteurs concernés et le calendrier doit être annoncée avant la fin du mois de mai. Le Monde
Olaf Scholz poursuit sa tournée africaine
Le chancelier allemand Olaf Scholz est arrivé lundi à Pretoria où il a été accueilli par le président Cyril Ramaphosa. La visite de Scholz en Afrique du Sud intervient après ses passages au Sénégal et au Niger. Alors qu’il avait évoqué lundi le conflit russo-ukrainien avec le président de l’Union Africaine, Macky Sall, la sécurité au Sahel était au centre de sa visite au Niger lundi. Olaf Scholz a appelé à la mise en place d’une “bonne coopération” afin de faire face aux attaques djihadistes dont la région est la cible. … Berlin participe à la formation des forces spéciales nigériennes dans le cadre de la mission gazelle qui s’achève fin 2022. Le président nigérien a sollicité lundi, la prolongation de cette mission qui se déroule à Tahoua dans l’ouest de son pays. AfricaNews
Environ 200.000 visiteurs pour voir les trésors béninois restitués par la France
L’exposition des trésors royaux du Bénin restitués par la France a attiré à Cotonou près de 200.000 visiteurs, « un grand succès populaire » selon le gouvernement béninois qui a d’ores et déjà annoncé une réouverture prochaine. En novembre 2021, après plus de deux ans de négociations, Paris avait restitué au Bénin 26 œuvres des trésors royaux d’Abomey (sud), pillées en 1892 par les troupes coloniales françaises. Il s’agit de la première importante restitution d’objets de collections publiques à un pays africain. Exposés au palais présidentiel béninois aux côtés d’œuvres contemporaines depuis fin février, ces trésors ont attiré « en 40 jours (…) à peu près 200.000 visiteurs », a déclaré dimanche le ministre béninois de la Culture Jean-Michel Abimbola. … Pour montrer les trésors au peuple béninois, un espace muséal de plus de 2.000 m2 avait été aménagé au sein du palais présidentiel dans la capitale économique, qui accueillait cette exposition intitulée « Art du Bénin d’hier et d’aujourd’hui, de la restitution à la révélation”. VOA/AFP