Situé près de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, le Nyiragongo, entré en éruption samedi, est le volcan le plus actif d’Afrique et est considéré par les spécialistes comme l’un des plus dangereux. Au moins 15 personnes ont été tuées dans la nuit de samedi à dimanche, selon le gouvernement congolais. « Ces 15 personnes ont trouvé la mort en fuyant devant l’avancée de la lave. Neuf d’entre elles ont péri dans l’accident d’un camion qui transportait les sinistrés », a indiqué Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement. Plus de 150 enfants ont été séparés de leurs familles à la suite de l’éruption, a averti l’Unicef. L’éruption du volcan Nyiragongo a été signalée dans la nuit de samedi à la périphérie de la ville. Des milliers de personnes se sont précipitées pour quitter Goma, cherchant refuge dans la ville voisine de Gisenyi, au Rwanda. Dans la journée de dimanche, plusieurs tremblements de terre ont été signalés, provoquant la panique le long de la frontière avec le Rwanda où sont restées plus de 5 000 personnes alors que le bureau en charge de la surveillance volcanique a assuré que la ville de Goma et ses environs sont actuellement hors de danger. Le Point avec AFP
Le chef de l’armée nigériane, le lieutenant-général Ibrahim Attahiru, est mort dans un accident d’avion vendredi lors d’une visite officielle dans l’État de Kaduna, dans le nord du pays, a déclaré le porte-parole de l’armée de l’air. C’était un acteur clé dans la lutte contre les groupes islamistes et les bandes armées au Nigeria. Le chef de l’armée, le lieutenant-général Ibrahim Attahiru, est mort dans un accident d’avion vendredi 21 mai à l’aéroport de Kaduna, dans le nord du pays, alors qu’il effectuait une visite officielle, a déclaré le porte-parole de l’armée de l’air, Edward Gabkwet. Cette région a connu des problèmes de sécurité au cours des derniers mois. Le militaire âgé de 54 ans avait été nommé à la tête de l’armée le 26 janvier dernier par le président nigérian Muhammadu Buhari, sous le feu des critiques après des mois de grave détérioration de la situation sécuritaire dans le pays le plus peuplé d’Afrique. La mort du chef de l’armée nigériane intervient deux jours après que le chef du groupe jihadiste Boko Haram Abubakar Shekau a été grièvement blessé dans le nord-est du pays à la suite d’un affrontement avec des combattants d’un groupe jihadiste rival. France24 avec AFP
Les États-Unis vont imposer des restrictions de visa à des responsables érythréens et éthiopiens accusés d’avoir mis de l’huile sur le feu dans le conflit au Tigré, déplorant qu’ils n’aient « pas pris de mesures significatives pour mettre fin aux hostilités ». « Le peuple au Tigré continue de souffrir de violations des droits humains, d’abus, d’atrocités, et a urgemment besoin d’une aide humanitaire qui est bloquée par les militaires éthiopiens et érythréens ainsi que par d’autres acteurs armés », a déploré le secrétaire d’État américain Antony Blinken dans un communiqué dimanche 23 mai. « Malgré un engagement diplomatique important, les belligérants du conflit au Tigré n’ont pas pris de mesures significatives pour mettre fin aux hostilités ou pour parvenir à une résolution pacifique de la crise politique », souligne-t-il. Les restrictions de visa visent « d’actuels ou d’anciens responsables gouvernementaux éthiopiens ou érythréens, des membres des forces de sécurité et d’autres personnes pour inclure des forces régionales et irrégulières de l’Amhara et des membres du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) », selon lui. RFI
Le président Patrice Talon a prêté serment dimanche pour un second mandat de cinq ans à la tête du Bénin, après sa réélection mi-avril avec plus de 86% des voix lors d’un scrutin auquel aucune figure de l’opposition n’avait pu participer. … Toutefois, depuis son élection en 2016, le Bénin, longtemps vu comme un modèle de démocratie en Afrique de l’Ouest, a pris un tournant autoritaire. L’élection présidentielle d’avril a été inédite: aucune de grandes figures de l’opposition n’y a participé, les principales étant en exil, et deux opposants importants, dont les candidatures à la présidentielle avaient été recalées, sont désormais incarcérés. La campagne électorale avait également été marquée par des violences dans le centre du pays, où des manifestants avaient protesté contre l’absence de l’opposition au scrutin en bloquant une route, principale axe entre le Sud et le Nord du pays. … Il y a un mois, il avait affirmé lors d’un entretien avec la presse ne pas envisager de gracier les deux opposants emprisonnés. AFP
Ce lundi 24 mai à la Haye, doit s’ouvrir l’audience de confirmation des charges dans l’affaire qui oppose la CPI à Muhamad Abd Al Rahman, alias Ali Kushayb, un ex-chef de milice janjawid. Le bureau du procureur réclame sa mise en accusation pour des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre commis au Darfour en 2003 et 2004. Muhamad Abd Al Rahman s’était rendu volontairement à Bangui, en Centrafrique, en juin 2020, avant d’être transféré à La Haye, au siège de la CPI. La Cour avait été saisie des crimes commis au Darfour par le Conseil de sécurité des Nations unies, en 2005. Il est pour l’accusation un maillon clé du « plan criminel » fomenté à la tête de l’État soudanais. En 2003 et 2004, Muhamad Abd Al Rahman, chef Janjawid, du nom de ces milices formées de soldats des tribus arabes, reçoit ordres, finances et armements directement de Khartoum. RFI
Le conseil souverain du Soudan, composé de 14 membres – civils et militaires – est dirigé par le général général Abdel Fattah al-Burhan. Ses membres ont prêté serment en août 2019. Aisha Moussa Saeed, professeur d’anglais et militante, a été parmi les plus critiques à l’égard du régime militaire conduit par le général al-Burhan. Lors d’une conférence de presse ce weekend, elle dit avoir remis sa démission après le décès de deux manifestants, le 11 mai dernier, il y a dix jours… Ils commémoraient la dispersion sanglante d’un rassemblement qui avait mené à la chute de l’ex-président Omar el-Béchir il y a deux ans. La répression a également fait une trentaine de blessés. Le Premier ministre soudanais Abdalla Hamdok a dénoncé la répression de ce rassemblement. RFI
Désormais débarrassé de son ancien partenaire de coalition, Félix Tshisekedi espère résoudre le casse-tête sécuritaire dans le Nord-Kivu et l’Ituri. Après l’état de siège décrété début mai, pourrait-on s’acheminer vers une réforme des FARDC ? Le 23 octobre 2020, à l’occasion de son discours à la nation annonçant le lancement des consultations politiques, Félix Tshisekedi avait placé « les questions relatives à la paix et à la sécurité nationale » au sommet de la pile des divergences qu’il avait avec son allié Joseph Kabila. Six mois plus tard, désormais émancipé de cette contraignante cohabitation avec son prédécesseur, le président cherche à honorer l’une de ses principales promesses : résoudre le casse-tête sécuritaire de l’Est et ramener la paix dans cette région meurtrie, depuis plus de vingt-cinq ans, par des conflits à répétition. Pour le moment, les chiffres ne plaident pas en sa faveur. Selon le Baromètre sécuritaire du Kivu (BSK), projet conjoint du Groupe d’étude sur le Congo et de Human Rights Watch (HRW), le nombre de civils tués dans cette région est en nette augmentation depuis la fin de 2019. Et plus de 120 groupes armés sont toujours recensés dans l’Est du pays. Jeune Afrique
Le bras de fer continue. Les autorités algériennes ont réprimé, vendredi 21 mai, les marches hebdomadaires du Hirak dans la capitale, Alger, mais aussi dans plusieurs villes du pays. Les forces de sécurité ont ainsi arrêté des centaines de personnes pour la deuxième semaine consécutive, selon des défenseurs des droits de l’Homme, alors que la campagne des législatives vient de s’ouvrir. « Marche empêchée et réprimée à Alger et à Annaba, affrontements à Bouira, des arrestations dans plusieurs wilayas » – les préfectures algériennes –, a déclaré à l’AFP Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH). Des rassemblements ont quand même eu lieu à Béjaïa et à Tizi Ouzou, grandes villes de Kabylie (nord-est), malgré des arrestations, a précisé Saïd Salhi. « Selon un premier décompte en début de soirée, près de 500 personnes ont été interpellées dans une quinzaine de wilayas », en majorité à Alger, a-t-il poursuivi. La plupart des personnes arrêtées recouvrent généralement la liberté en fin de journée, avec leurs téléphones confisqués. Elles attendent ensuite d’être convoquées devant la justice, où certaines écopent de peines de prison ferme. France24 avec AFP
La France considère que le journaliste français Olivier Dubois, disparu début avril au Mali et réapparu depuis dans une vidéo, est otage d’un groupe jidahiste, a déclaré dimanche le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian. « On peut penser que ce journaliste est aujourd’hui un nouvel otage (…) Tout nous laisse à penser qu’il est otage d’un groupe jihadiste », a-t-il déclaré au Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI. Ovivier Dubois avait lui-même annoncé son enlèvement dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 5 mai. Il y expliquait avoir été enlevé le 8 avril à Gao (nord) par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim en arabe), principale alliance jihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda et dirigée par le chef touareg malien Iyad Ag Ghaly. Le gouvernement français avait alors confirmé la « disparition » du journaliste. Le parquet national antiterroriste (Pnat) avait pour sa part ouvert une enquête préliminaire pour « enlèvement en bande organisée » et « en relation avec une entreprise terroriste ». AFP
Échec des négociations entre le gouvernement malien et l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM). Dans un communiqué rendu public dimanche, la principale centrale syndicale du pays annonce débuter ce lundi, une seconde grève de cinq jours parce qu’insatisfaite des propositions faites par l’État. Après 11 h de négociations, les conciliateurs étaient optimistes sur la signature d’un accord entre le gouvernement et grévistes. Ces derniers ont finalement durcit de ton et annoncé l’échec des négociations. Moustapha Guitteye, de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali déclare : « Nous n’avons pas obtenu une satisfaction sur l’harmonisation des primes d’indemnités, sur le paiement des partants volontaires à la retraite. En fait, sur l’ensemble des points, très honnêtement, il n’y a aucune proposition concrète. » De son côté, le gouvernement affirme que les négociations avaient bien débouché sur un document validé par les deux parties. Mais au dernier moment, l’UNTM a décidé de ne pas le parapher.
Le « coming out » économique du Soudan à la conférence de Paris a suscité l’intérêt de grands investisseurs africains. Le Nigérian Aliko Dangote se dit intéressé par un investissement dans l’agroalimentaire, afin de répondre à la demande régionale de farine. L’intérêt manifesté par le principal investisseur nigérian dans l’agroalimentaire et le ciment au Soudan apporte de l’eau au moulin des apôtres de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), qui souhaitent développer le niveau du commerce intra-africain qui plafonne aujourd’hui à 12 %. Vera Songwe, secrétaire générale de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), fait partie des champions de la Zlecaf. Depuis la scène de la conférence, elle a repéré le président de Dangote Industries Limited au premier rang et a lancé à la salle : « Vous savez que lorsque Dangote est ici, il y a des affaires sérieuses à faire. » Jeune Afrique
Le chef des indépendantistes du Front Polisario, Brahim Ghali, hospitalisé en Espagne après avoir contracté le coronavirus, est « en convalescence » et « loin de tout danger », a indiqué dimanche à l’AFP un haut responsable sahraoui. « Les médecins confirment qu’il a dépassé l’état critique et qu’il est loin de tout danger », a déclaré ce haut responsable ayant requis l’anonymat, ajoutant qu’il « récupérait bien et que son état évoluait positivement ». L’hospitalisation en avril dans un établissement de Logroño (nord de l’Espagne) du président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD, autoproclamée) a provoqué une crise diplomatique entre le Maroc et l’Espagne, suivie cette semaine par une crise migratoire avec un afflux inédit de milliers de migrants marocains dans l’enclave espagnole de Ceuta. Belga
La capitale de la République démocratique du Congo, jusqu’ici relativement épargnée, fait face à une augmentation du nombre de cas, faisant craindre une troisième vague. C’est un mystère et, pour beaucoup ici, cela tient du miracle. Kinshasa reste à ce jour relativement épargnée par la pandémie de Covid-19. Mais l’arrivée du variant indien inquiète, d’autant que le vaccin ne fait pas recette chez des Kinois sceptiques. … Ville folle, à l’urbanisation sauvage, aux quartiers de misère et de débrouille, où le quotidien, souvent sans eau potable ni électricité, est une lutte permanente pour la survie. Vingt-quatre communes, entre 12 et 17 millions d’habitants, une cité polluée, imprévisible, et qui ne dort jamais… « La ville léopard », dit-on aussi, où il faut être toujours prêt à parer les attaques ou bondir sur la bonne occasion. Le Monde avec AFP