Revue de Presse du 24 mai 2019

Malawi: le sortant Mutharika mène d’une courte tête la course à la présidentielle 
Le chef de l’Etat sortant du Malawi Peter Mutharika a pris de l’avance sur le chef de l’opposition Lazarus Chakwera dans la course à l’élection présidentielle, selon de nouveaux résultats partiels publiés jeudi, mais leur duel s’annonce serré jusqu’au bout. Après dépouillement de trois-quarts des bureaux de vote, M. Mutharika était crédité de 40,49% des suffrages, devant M. Chakwera avec 35,44% des voix, a annoncé la Commission électorale (MEC) à la mi-journée. « C’est excellent », s’est réjoui le directeur de campagne du président sortant, Ben Phiri. « Toute avance est bonne à prendre mais nous ne sommes pas naïfs au point de crier victoire avant le coup de sifflet final », a-t-il ajouté.  TV5

En Libye, « le début d’une guerre longue et sanglante sur les rives sud de la Méditerranée »
« Les armes affluent à nouveau de tous les côtés. » L’amer constat dressé, mardi 21 mai, à New York, devant le Conseil de sécurité de l’ONU, par Ghassan Salamé, le chef de la mission d’appui des Nations unies en Libye, donne la mesure de l’impasse militaire à Tripoli, près de sept semaines après l’attaque de la capitale par l’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar. Dans cette déclaration au ton alarmiste inhabituel, M. Salamé anticipe un conflit de longue durée. « Je ne veux pas jouer les Cassandre, mais la violence aux abords de Tripoli n’est rien d’autre que le début d’une guerre longue et sanglante sur les rives sud de la Méditerranée. »  Le Monde

Présidentielle du 4 juillet en Algérie : vers un scrutin sans candidat ?
Le chef de l’État Abdelkader Bensalah a réaffirmé à plusieurs reprises que l’élection présidentielle se tiendrait bien le 4 juillet, et le chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah a lui-même appelé à la tenue du scrutin. Alors que la rue et l’opposition demandent un report, aucun dossier de candidature n’a été déposé devant le Conseil constitutionnel, à deux jours de la date butoir. « La persistance de la crise aura de graves conséquences dans les domaines économique et social du pays », avertit dans son dernier discours le général Ahmed Gaïd Salah, en réitérant que seulement « la tenue de l’élection présidentielle fera taire tous ceux qui tentent de faire perdurer cette crise ». Alors que les manifestants continuent à rejeter catégoriquement la feuille de route du chef d’état-major de l’armée, ce dernier n’a pas précisé de date. Jeune Afrique

L’EI revendique deux attaques à Beni, une dizaine de civils enlevés 
Le groupe Etat islamique (EI) a de revendiqué deux attaques dans l’Est de la République démocratique du Congo, dans le territoire de Beni où, selon des sources locales, une dizaine de personnes ont été enlevées jeudi. Dans le territoire de Beni, ces attaques sont généralement attribuées par les autorités aux Forces démocratiques alliées (ADF), à l’origine des rebelles musulmans ougandais présents dans la région depuis plus de 20 ans. D’après les sources locales, des assaillants ont fait incursion dans la localité de Samboko-Tchanitchani (ou Tsanitsani), où ils ont pillé et incendié le centre de santé et dévalisé les maisons. « Une dizaine des personnes ont été emportées par ces assaillants », a déclaré à l’AFP Donat Kibwana, administrateur du territoire (responsable administratif) de Beni. VOA

Afrique du Sud : la lutte contre la corruption, un « combat très difficile »
La corruption, le chômage et les factions rivales au sein de l’ANC sont les principales difficultés auxquelles sera confronté le président sud-africain, Cyril Ramaphosa. Réélu le 22 mai, le chef d’état exercera son premier mandat de cinq ans après avoir achevé le mandat de Jacob Zuma. Ce dernier a été évincé de la présidence du pays en raison de plusieurs scandales de corruption, l’un portant sur la réfection de sa résidence privée avec des fonds publics. Cyril Ramaphosa a été réélu par les députés, deux semaines après les élections législatives remportées par son parti, l’ANC, avec 57,5 % des voix, soit 230 sièges sur un total de 400. Il était le seul candidat en lice – M. Ramaphosa était présenté par son parti – pour le fauteuil présidentiel, lors du vote des députés. BBC

Congo-B.: le président Sassou-Nguesso reçu par Vladimir Poutine
Visite au plus haut niveau de l’État en Russie, puisque le président congolais Denis Sassou-Nguesso, après s’être adressé à la Douma, le Parlement russe, a eu un entretien au Kremlin avec Vladimir Poutine. C’est la principale annonce à l’issue de ce déplacement à Moscou de Denis Sassou-Nguesso: la Russie et le Congo-Brazzaville vont renforcer leur coopération militaire. Des conseillers militaires seront envoyés par Moscou à Brazzaville pour assurer des missions de formation et de maintenance. Et de nouvelles ventes d’armes ont été évoquées par le ministère russe de la Défense. RFI

La Russie annonce l’envoi de conseillers militaires au Congo
La Russie va envoyer au Congo des spécialistes pour l’entretien du matériel militaire russe en vertu d’un contrat signé jeudi entre les deux pays, dans un contexte de renforcement de la présence de Moscou en Afrique. Ces spécialistes dispenseront des formations sur « l’exploitation, l’entretien et la réparation » du matériel d’origine russe et soviétique présent dans l’armée congolaise, a précisé le vice-ministre russe de la Défense Alexandre Fomine, cité par les agences russes après la signature de ce document avec le ministre congolais de la Défense nationale, Charles Richard Mondjo. Selon M. Fomine, qui a qualifié ce nouveau contrat de « prolongement » de la coopération militaire entre Moscou et Brazzaville, cet équipement militaire comprend notamment des blindés, de l’artillerie, des hélicoptères, et peut « encore servir longtemps ».  AFP

Au Congo, le visa de sortie des chefs d’entreprise conditionné au paiement des cotisations sociales
En République du Congo, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) révise son régime de recouvrement des cotisations sociales. L’organe de prévoyance sociale a désormais décidé de retenir aux frontières tout chef d’entreprise publique et privée qui ne s’est pas régulièrement acquitté de ses cotisations sociales. Une mesure qui ne fait pas toujours l’unanimité. La mesure a pris effet le 21 mars, sur toute l’étendue du territoire. Tout responsable d’entreprise qui désire quitter le territoire congolais devra au préalable présenter aux services d’immigration des aéroports de Brazzaville et Pointe-Noire un certificat de non-redevance. Ce document d’une validité d’un mois et délivré par la Caisse nationale de sécurité sociale témoigne de la conformité du client à la caisse, où il est tenu de verser les cotisations sociales de tous les employés à sa charge.  Africa News

Les Bamakois manifestent contre l’installation du siège du G5 Sahel
Après une attaque terroriste fin juin 2018 contre le quartier général des forces de cinq pays du sahel à Mopti (centre du Mali), il a été décidé d’installer provisoirement le siège de la force antiterroriste à Bamako. Une décision que contestent les habitants de la capitale. Reportage. Nous sommes au pied d’une colline de Bamako, siège du G5 Sahel. Impossible d’avancer, la route est barrée. Un manifestant explique : « La route a été barrée juste pour dire non au G5 Sahel dans les quartiers résidentiels, au sein de la population. » Le quartier général du G5 Sahel à Bamako, ça ne plait pas aux riverains. « Ils sont venus ici pour prendre les populations comme bouclier, afin de se défendre contre les terroristes, nous nous disons non, s’emporte un autre manifestant. Quand on va les laisser, il va y avoir déflagrations de bombes à Bamako. »  RFI

Un chef rebelle rwandais plaide coupable de terrorisme
Un chef rebelle soupçonné d’avoir lancé des attaques meurtrières dans le sud-ouest du Rwanda a plaidé coupable jeudi de toutes les accusations portées à son encontre, dont celle de terrorisme, et admis travailler pour des gouvernements étrangers contre Kigali. Callixte Nsabimana, qui se fait appeler « Sankara », le porte-parole du Front de libération nationale (FLN), était accusé de « formation d’un groupe armé irrégulier, complicité d’actes terroristes (…), prise d’otages, meurtre et pillage ». Le FLN est un groupe armé qui a revendiqué la responsabilité de nombreuses attaques dans la région de Nyungwe, frontalière avec le Burundi et la République démocratique du Congo (RDC). M. Nsabimana a plaidé coupable des 16 chefs d’accusation, dont ceux de meurtre et terrorisme, et s’est excusé sans réserve pour ses crimes.  VOA

L’opposition tchadienne dénonce le soutien français à un « régime dictatorial »
La France affiche un soutien politique et militaire sans faille au président Idriss Déby Itno, allié clé dans la lutte antiterroriste au Sahel, au mépris de la situation des droits de l’Homme, accuse l’opposition tchadienne qui dénonce la « complicité » de Paris avec un « régime dictatorial ». La dernière visite au Tchad du chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, qui connaît de longue date Idriss Déby et lui parle très régulièrement, n’a fait qu’attiser un sentiment antifrançais désormais palpable dans ce pays, selon plusieurs observateurs. M. Le Drian a rencontré mardi le président Déby dans son fief d’Amdjarass (Est), avant de s’entretenir à N’Djamena avec le commandant de la force antiterroriste française au Sahel Barkhane.  AFP

Les Émirats, maîtres de la contre-révolution arabe
À voir ce qu’il se passe depuis plusieurs semaines dans le monde méditerranéen musulman, de l’Égypte à l’Algérie en passant par le Soudan, bien mal inspiré celui qui pourrait donner un pronostic sur les chances de démocratisation de cette région en grande difficulté. Pourtant, les Émirats arabes unis s’érigent aujourd’hui en médiateur idéal dans les situations de crise et appliquent le même remède partout : l’étouffement démocratique. Au début de ce que l’on avait appelé, à tort, les « Printemps arabes », en 2011, le vent d’espoir et de liberté qui soufflait sur la Tunisie, le Maroc, la Libye, la Syrie, le Yémen et l’Égypte, notamment, pouvait laisser présager le meilleur. Aujourd’hui, à part quelques pays miraculeusement rescapés comme la Tunisie « sous assistance » et « sous influence », les espoirs soulevés dans les pays qui ont connu une révolution victorieuse ont fait long feu. Le Point

Bombardement de Bouaké : Alliot-Marie, Villepin et Barnier ne seront pas poursuivis par la justice française
Les anciens ministres français Michèle Alliot-Marie, Dominique de Villepin et Michel Barnier ne seront pas poursuivis pour « entrave à la manifestation de la vérité » et « non-dénonciation de crime » dans l’affaire du bombardement du camp militaire français de Bouaké en 2004. La décision de la commission des requêtes de la Cour de justice de la République (CJR) n’est pas susceptible de recours. C’est l’épilogue d’une longue procédure judiciaire. Quinze ans après le bombardement du camp militaire français de Bouaké par les forces du président ivoirien d’alors, Laurent Gbagbo, la commission des requêtes de la Cour de justice de la République (CJR), seule habilitée à juger les actes des ministres dans l’exercice de leurs fonctions, a décidé le 17 mai qu’il n’y avait pas lieu de saisir la commission d’instruction de la Cour, selon une source judiciaire citée par l’AFP, confirmant une information d’Europe 1.  Jeune Afrique

Botswana: réactions passionnées après le rétablissement de la chasse aux éléphants
Scandale ou aménagement nécessaire ? La décision du Botswana de lever l’interdiction de la chasse aux éléphants a suscité jeudi des réactions passionnées chez les défenseurs de la faune et les habitants de ce pays prisé des amateurs de safari. Après des mois de réflexion, le gouvernement a annoncé le rétablissement de la chasse en soulignant qu’elle reprendrait « de manière ordonnée et éthique » et que « les animaux en danger » ne seraient pas concernés par cette décision. Chaque année, moins de 400 éléphants pourront être tués en vertu de permis accordés par les autorités, a précisé le ministère de l’Environnement. Le Botswana abrite à lui seul un tiers des 415.000 éléphants sauvages d’Afrique.  TV5