Niger : plusieurs villageois tués dans une attaque, près des frontières du Burkina Faso et du Mali
Les violences attribuées aux djihadistes ont de nouveau endeuillé le Niger : des dizaines de villageois ont été tués vendredi 20 juin à Manda, dans la région de Tillabéri située dans la zone dite des « trois frontières », aux confins du Niger, du Mali et du Burkina Faso…Lundi 23 juin, selon une source locale, l’armée était déployée dans les environs du village lors de l’attaque. Mais aucune « mission de sauvetage n’a été conduite dans la zone », affirme une association de jeunesse locale qui souhaite rester anonyme…D’autres massacres de civils dans des circonstances similaires, soit après la grande prière du vendredi, ont été revendiqués par le passé par les djihadistes du groupe Etat islamique, actifs dans cette zone…Ou, plus récemment, le 19 juin, 34 soldats nigériens ont été tués lors d’une attaque menée par « plusieurs centaines » d’hommes armés contre la ville de Bani Bangou, dans le nord-est de Tillabéri, proche du Mali, d’après l’armée. Il est courant dans ce pays, gouverné par un régime militaire depuis deux ans, d’être pris pour cible par des attaques djihadistes dans l’ouest et le sud-est, depuis 2015. Le Monde avec AFP
Le Mali et la Russie scellent un accord sur l’énergie nucléaire
Le général Assimi Goïta, président de la transition malienne, a rencontré le président russe Vladimir Poutine dans le cadre d’une visite officielle à Moscou. Les deux chefs d’État ont signé, ce lundi, plusieurs accords destinés à renforcer leurs relations économiques et commerciales. Parmi eux figure un partenariat stratégique portant sur l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire, selon un communiqué du Kremlin…Ce déplacement intervient dans un contexte de redéfinition des partenariats sécuritaires du Mali. Le retrait récent du groupe paramilitaire russe Wagner, présent sur le territoire depuis décembre 2021 et régulièrement accusé de violations des droits humains, a laissé place au Corps africain, une structure officielle rattachée au gouvernement russe. Face à la recrudescence des attaques jihadistes, les pays membres de l’Alliance des États du Sahel se tournent de plus en plus vers Moscou pour appuyer leur lutte contre les groupes armés. Africanews avec AP
Guinée: le barreau annonce un boycott des audiences pendant 2 semaines après le bref enlèvement d’un avocat
En Guinée, le barreau a annoncé ce 23 juin 2025 le boycott des audiences pour deux semaines et le retrait de ses membres des institutions de la transition. Décision prise après l’enlèvement dans la nuit du 20 au 21 juin de l’avocat et ancien bâtonnier, Maître Mohamed Traoré. Enlevé à son domicile par des hommes encagoulés, il a été libéré le même jour, après avoir été maltraité, selon ses confrères et des organisations de défense des droits de l’homme. Depuis le début de la transition, c’est la première fois qu’un avocat est ciblé par ce genre d’actes. Mohamed Traoré était un membre du Conseil national de la transition, l’organe tenant lieu d’Assemblée nationale en Guinée, avant de démissionner début 2025. Connu pour sa liberté de ton, il s’est depuis éloigné de la junte…Une manière de pointer le mutisme du parquet et du garde des Sceaux sur les enquêtes en cours concernant les kidnappings du journaliste Habib Marouane Camara, de l’ancien Secrétaire général des Mines Saadou Nimaga, du responsable du Forum des forces sociales Abdoul Sacko, ainsi que les figures du FNDC Foniké Menguè et Billo Bah, portées disparues depuis presqu’un an, souligne Sidy Yansané du service Afrique. RFI
Guinée: la société civile appelle le nouveau patron de la Cédéao à œuvrer à la libération de militants
À peine désigné à la tête de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), le président Julius Maada Bio est interpellé par la société civile guinéenne. Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a adressé une lettre ouverte au chef de l’État sierra-léonais « sur les enlèvements et disparitions forcées en Guinée ». Dans son message, le FNDC demande au nouveau dirigeant de la Cédéao « de bien vouloir mettre son engagement communautaire pour obtenir la libération inconditionnelle » de toutes les personnes kidnappées par la junte du président de transition Mamadi Doumbouya. Notamment les militants prodémocratie Foniké Menguè et Billo Bah, enlevés à leurs domiciles par des militaires il y a bientôt un an et toujours portés disparus. Après le putsch de 2021, la société civile guinéenne avait pourtant plaidé en faveur du nouveau pouvoir militaire et avait même rencontré le président Maada Bio, comme l’explique Alseny Farinta Camara, responsable à l’organisation du FNDC. RFI
Guerre au Soudan : le risque de génocide est « très élevé », alerte l’ONU
Le « risque de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité » pendant la guerre au Soudan reste « très élevé », a averti lundi 23 juin la conseillère spéciale par intérim du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, pour la prévention du génocide, Virginia Gamba. Elle est inquiète des attaques fondées sur l’appartenance ethnique menées par les Forces de soutien rapide (FSR). « Les groupes Zaghawa, Masalit et Four » sont visés, précise-t-elle. « Les attaques continues et ciblées contre certains groupes ethniques, en particulier dans les régions du Darfour et du Kordofan, sont particulièrement préoccupantes », a-t-elle déclaré au Conseil des droits de l’homme des Nations unies, à Genève. La guerre civile soudanaise déchire le pays depuis avril 2023. Ce conflit opposant l’armée régulière soudanaise aux FSR paramilitaires a fait des dizaines de milliers de morts, déplacé 13 millions de personnes, plongé une partie du pays dans la famine et a favorisé une épidémie de choléra. L’ONU considère cette guerre comme la pire crise humanitaire actuelle : « Les deux parties ont commis de graves violations des droits humains », dit-elle. Le Monde avec AFP
Est de la RDC: l’ex-président Joseph Kabila a quitté Goma pour Bukavu
Un mois après son retour en territoire congolais, l’ancien président Joseph Kabila a quitté pour la première fois Goma, la capitale du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC. Il s’est rendu de l’autre côté du lac Kivu, à Bukavu, capitale du Sud-Kivu, qui est également sous le contrôle du groupe politico-militaire AFC M23. C’est un déplacement qui n’était pas acquis. Plusieurs analystes doutaient de la possibilité pour Joseph Kabila de se rendre à Bukavu, principalement pour des raisons de sécurité. La ville reste marquée par les explosions meurtrières du 27 février 2025, survenues juste après un meeting de Corneille Nangaa, coordonnateur de l’AFC/M23. L’ancien président a visiblement pris son temps. Les deux derniers jours ont été consacrés à la mise en place d’un important dispositif sécuritaire pour préparer cette visite. Il est arrivé à Bukavu par voie lacustre, selon plusieurs sources. Contrairement à Goma, il ne devrait pas y rester longtemps. Son programme prévoit une série de consultations, notamment avec des membres de la société civile, des religieux, des chefs coutumiers, des acteurs économiques et du monde académique. L’agenda est encore en cours d’ajustement. Pourquoi Bukavu ? Pour son entourage, le Sud-Kivu est une province emblématique des tensions communautaires qui traversent l’est du pays. RFI
Ouganda: Museveni, président depuis 40 ans, sera candidat à sa réélection
Yoweri Museveni, 80 ans et président de l’Ouganda depuis quatre décennies, sera candidat à sa réélection lors du scrutin prévu en janvier 2026, a indiqué mardi son parti. La répression de l’opposition à l’approche des scrutins présidentiel et législatif de janvier 2026 dans le pays d’Afrique de l’est suscite des inquiétudes de la part des Nations unies et organisations de défense des droits humains. Le parti du Mouvement de résistance nationale (NRM) de M. Museveni a annoncé dans un communiqué sur son site internet que le leader « cherche à conserver les postes de président du NRM et de porte-drapeau présidentiel du parti lors des élections de 2026 ». Tanga Odoi, président de l’instance électorale du parti, le parti de Yoweri Museveni, a de son côté précisé à l’AFP mardi que le président leur remettra le 28 juin deux formulaires…Le pays est dirigé d’une main de fer par M. Museveni depuis 1986. Bobi Wine, de son vrai nom Robert Kyagulanyi, visage de l’opposition à Yoweri Museveni, a déclaré le mois dernier à des médias qu’ils serait à nouveau candidat. L’ancien chanteur de 43 ans était le principal rival de Yoweri Museveni à la présidentielle de 2021 et a été arrêté ou assigné à résidence à de multiples reprises ces dernières années..Kizza Besigye, ancien médecin personnel de Yoweri Museveni et autre opposant de premier plan, a été enlevé au Kenya en novembre dernier, et traduit devant une cour martiale ougandaise pour trahison, fait passible de la peine capitale. Le président ougandais a aussi promulgué la semaine dernière une loi permettant aux civils d’être jugés par des tribunaux militaires, dont les critiques craignent qu’elle ne soit utilisée contre l’opposition en vue des élections. AFP
Présidentielle au Bénin : le nom du candidat de la majorité sera dévoilé le 12 octobre
Le porte-parole du gouvernement du Bénin a indiqué à l’AFP lundi 23 juin que le nom du candidat du camp présidentiel sera connu le 12 octobre prochain. Dans une interview exclusive accordée à Jeune Afrique en mars, le chef de l’État avait réaffirmé qu’il « respectera[it] la Constitution et quittera[it] le Palais de la marina dans un peu plus d’un an, après l’élection de [son] successeur ». Mais il n’avait livré aucun nom concernant son potentiel remplaçant. « J’ai moi-même renforcé la Constitution pour stipuler que nul ne pourra exercer plus de deux mandats dans sa vie, et je serai le premier à la violer ? Une énième fois, je vous le redis : non, je ne serai pas candidat », avait-il assuré. Patrice Talon avait pour la première fois été élu lors de l’élection de mars 2016. Jusqu’à présent, aucun nom n’a encore été avancé. « À la date du 12 octobre, le candidat de la mouvance vous sera dévoilé », a affirmé Wilfried Houngbédji, porte-parole du gouvernement. « Cette date respecte le calendrier électoral publié il y a quelques jours par la Commission électorale nationale autonome [Cena] », a-t-il précisé. Jusqu’à présent, aucun nom n’a encore été avancé…Jacques Ayadji, président du Mouvement des élites engagées pour l’émancipation du Bénin (Moele-Bénin), l’un des partis qui composent la majorité présidentielle, avait déjà évoqué en mars l’annonce en octobre du nom du nouveau candidat. Des élections communales et municipales sont, elles, prévues en janvier 2026. Jeune Afrique avec AFP
Kenya: trois policiers poursuivis pour meurtre après la mort en détention d’Albert Ojwang
La justice kenyane a annoncé, lundi 23 juin, le déclenchement de poursuites contre six personnes, dont trois policiers, pour le meurtre d’Albert Ojwang, cet homme de 31 ans retrouvé mort dans sa cellule le 8 juin dernier, au lendemain de son arrestation pour avoir publié sur les réseaux sociaux des messages accusant de corruption le chef adjoint de la police nationale, Eliud Lagat. Parmi les trois agents des forces de l’ordre poursuivis figure notamment le commandant du poste où Albert Ojwang était détenu, tandis qu’un technicien soupçonné d’avoir effacé les vidéos de surveillance du commissariat est lui aussi dans le collimateur de la justice. En revanche, Eliud Lagat, le numéro 2 de la police kenyane mis en cause par la victime dans ses publications et qui avait été à l’origine de son arrestation, ne fait pas partie des accusés dont le nom est mentionné par le parquet. Quelques jours après les faits, ce dernier avait annoncé se « mettre en retrait » de ses fonctions alors que l’enquête débutait, mesure que la Commission kényane des droits humains avait jugé insuffisante. Selon elle en effet, Eliud Lagat fait figure de « principal suspect » dans le meurtre d’Albert Ojwang et devrait « définitivement quitter son poste, être arrêté et poursuivi ». RFI
La Somalie lance sa « Vision 2060 » de reconstruction et développement
Après plus de 20 ans de conflit et d’instabilité, le gouvernement somalien lance la vision 2060 du centenaire du pays dans le cadre du processus de reconstruction des institutions et de l’économie somaliennes. Le président Hassan Sheikh Mohamud et le premier ministre Hamza Abdi Barre, ainsi qu’un grand nombre de ministres et d’autres représentants du gouvernement étaient présents lors de l’événement. Le soutien passé de la Commission économique et sociale des Nations unies pour l’Afrique (CEA) à la Somalie comprend l’assistance à sa stratégie nationale de zone de libre-échange continentale africaine, le renforcement des cadres de partenariat public-privé et la création d’écosystèmes de données inclusifs pour une prise de décision efficace et fondée sur des données probantes. Selon le Conseil économique national, les défis économiques et sociaux les plus pressants sont notamment l’absence d’un environnement propice sous la forme d’une fragilité persistante de l’État, d’une insécurité permanente dans certaines régions et d’infrastructures médiocres limitant l’activité économique; l’insécurité alimentaire et la dégradation de l’environnement ; des indicateurs économiques et sociaux médiocres, un taux de chômage élevé, des déplacements internes et des migrations vers l’extérieur. Africanews avec AP