En Éthiopie, le chef d’état-major de l’armée tué lors d’une tentative de putsch
Le chef d’état-major de l’armée éthiopienne a été tué samedi à son domicile. Quelques heures plus tôt, lors d’une tentative de putsch dans l’État d’Amhara, le président de la région et un autre haut responsable ont également été blessés mortellement. Le chef d’état-major de l’armée éthiopienne, le général Seare Mekonnen, a été abattu samedi 22 juin à son domicile par son garde du corps quelques heures après une tentative de renversement du gouvernement d’un des neuf États autonomes du pays, a annoncé dimanche une porte-parole du Premier ministre Abiy Ahmed. France 24
Éthiopie: «tentative de coup d’État» régional, l’Amhara au centre de l’attention
Les forces de l’ordre éthiopiennes étaient toujours à la recherche dimanche soir du cerveau présumé des assassinats politiques de samedi. Quatre personnes sont décédées, dont le chef d’état-major des armées et le président de l’État-région Amhara, dans le nord-ouest du pays. Plusieurs arrestations ont eu lieu rapidement, mais des opérations sont encore en cours, selon la porte-parole du bureau du Premier ministre, après ce que le gouvernement éthiopien a qualifié de « tentative de coup d’État ». Les autorités accusent le chef de la sécurité de l’Amhara, le général Asaminew Tsige, d’être derrière l’attaque. Arrêté pour un présumé complot remontant à 2009, amnistié et libéré en 2018, il est toujours en fuite. Asaminew Tsige occupait un poste stratégique dans cette région traversée par de profondes divisions. RFI
Mauritanie: le candidat du pouvoir proclamé vainqueur au premier tour, l’opposition conteste les résultats
Le candidat du pouvoir à l’élection présidentielle en Mauritanie, Mohamed Cheikh El-Ghazouani, a été élu avec 52% des suffrages au premier tour, selon les résultats annoncés dimanche soir par la Commission électorale et récusés d’emblée par ses adversaires. Ce scrutin doit marquer la première transition entre deux présidents élus dans ce vaste pays du Sahel secoué par de nombreux coups d’Etat de 1978 à 2008, date du putsch qui a porté Mohamed Ould Abdel Aziz au pouvoir, avant son élection en 2009. Le président sortant ne pouvait se représenter après deux mandats. M. Ghazouani s’est déclaré vainqueur à partir des résultats sur 80% des bureaux de vote, au terme d’une veillée électorale dans la nuit de samedi à dimanche en présence de M. Ould Abdel Aziz. TV5
En Mauritanie, l’opposition crie sa colère
Les résultats affichés sur la page Facebook de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) annoncent une victoire du général Ghazouani, le candidat du parti au pouvoir. Ils ont suscité la colère des partisans de l’opposition. Les militants proches des candidats Birame Dah Adeid, Sidi Mohamed Boubacar, Kane Hamidou Baba et Mohamed Maouloud estiment que le pouvoir à confisqué leur victoire. Ils ont dressé des barricades, ont incendié des pneus dans plusieurs quartiers de Nouakchott et ont scandé des slogans hostiles au pouvoir. BBC
L’ex-président du Bénin Boni Yayi à Lomé après deux mois de crise politique
L’ancien président du Bénin Thomas Boni Yayi était dimanche à Lomé, au Togo, au lendemain de son départ de Cotonou et après deux mois de crise politique, de siège de son domicile par la police et de violences, notamment dans le nord du pays. Samedi, Boni Yayi, principal opposant du président Patrice Talon, a quitté le Bénin pour se faire soigner, selon son entourage. L’un de ses proches a indiqué dimanche matin à l’AFP qu’il se trouvait à Lomé. Mais le Togo pourrait ne pas être sa destination finale. « On ne peut pas dire pour l’instant dans quel pays il ira suivre les soins, mais il a déjà quitté le Bénin », a expliqué à l’AFP Nourénou Atchadé, le porte-parole de son parti, Forces Cauris pour un Bénin émergent (FCBE). TV5
Soudan: le régime militaire boude la proposition éthiopienne de sortie de crise
Un porte-parole du Conseil militaire de transition a fait savoir dimanche 23 juin que la médiation éthiopienne allait devoir revoir sa copie après sa proposition d’un plan de transition. Khartoum écarte sans la rejeter totalement la proposition éthiopienne. Acceptée la veille par l’opposition, elle prévoit un conseil de transition de quinze personnes, dominé par des civils et dirigé par une présidence tournante entre militaire et civils. Dimanche, le porte-parole de l’armée, le lieutenant-général Shams-Eddin Kabashi a simplement indiqué que cette proposition éthiopienne ne correspondait pas à ce qui avait été discuté, sans donner plus de précisions. RFI
Quand les milices ont recours au viol contre les activistes soudanaises
Des activistes soudanais tentent de documenter les viols de masse commis durant la répression du 3 juin, menée par des milices contre un sit-in à Khartoum. Mais les craintes pour leur sécurité et les coupures Internet leur rendent la tâche difficile. En cette matinée du lundi 3 juin, Nahid Jabrallah avait rejoint, comme d’autres protestataires, l’impressionnant sit-in qui se tenait devant le quartier général de l’armée à Khartoum au Soudan, lorsque les troupes paramilitaires ont chargé les manifestants, marquant ainsi le début de ce qui a été depuis rebaptisé « le massacre du Ramadan ». Plus de deux semaines après cette répression sanglante, Nahid Jabrallah tente désespérément de reprendre son combat tout en luttant contre l’angoisse et le sentiment de culpabilité alors qu’elle se remet d’une fracture du pied. France 24
Au moins 11 militaires tchadiens tués après une attaque attribuée à Boko Haram
Au moins onze militaire tchadiens ont été tués après l’attaque vendredi après-midi d’une localité située dans la province du Lac Tchad (ouest du Tchad), attribuée au groupe jihadiste nigérian Boko Haram, selon un nouveau bilan communiqué dimanche soir par une autorité régionale. « L’armée tchadienne a perdu onze hommes dont trois officiers (…) et six militaires ont été blessés, a indiqué à l’AFP dimanche soir l’autorité régionale. « 26 éléments de Boko Haram ont été tués », a-t-il ajouté. Un précédent bilan transmis par des sources sécuritaires faisait état de sept militaires tchadiens et un goumier (garde d’un chef traditionnel local) tués. Parmi les militaires tués, on compte trois officiers, dont un colonel de la gendarmerie et un autre de la garde nomade, selon plusieurs sources sécuritaires. AFP
Le bilan des violences communautaires de Beoumi passe à 16 morts
Le bilan des violents affrontements intercommunautaires de Béoumi, dans le centre de la Côte d’Ivoire, en mai, est passé de 14 à 16 morts, a annoncé vendredi la justice, après la découverte de deux corps de personnes portées disparues. « Nous sommes passés de quatorze à seize décès », après que « les restes des corps ont été découverts au bord de la rivière Kan », a déclaré le procureur de la République de Bouaké, Braman Koné, lors d’une conférence de presse. Dans le cadre de l’enquête, 27 personnes ont été interpellées, a-t-il précisé, dont le chargé de communication de la mairie, et un adjoint au maire de Béoumi, « les principaux acteurs qui ont envenimé la situation à travers les réseaux sociaux », selon le procureur. AFP
À Alger, le triomphe du drapeau berbère face à l’armée
Le chef de l’armée algérienne, Ahmed Gaïd Salah, avait menacé d’arrestation les manifestants qui brandiraient un autre drapeau que celui de l’Algérie, visant particulièrement l’emblème berbère. Les Algériens ont répondu en montrant leur unité lors des manifestations 21 juin. Les menaces n’ont pas suffi, constate Liberté Algérie ce vendredi 21 juin : “Le drapeau berbère flotte triomphalement à Alger, en ce 18e vendredi de marche contre le système. Il côtoie l’emblème national au milieu d’une foule nombreuse venue clamer haut et fort son ‘unité’, mais aussi l’attachement qu’elle voue à son ‘identité’.” Liberté – Alger
Guinée-Bissau : le président Vaz reconduit Aristide Gomes au poste de Premier ministre
Le président bissau-guinéen, José Mário Vaz, a reconduit le 22 juin Aristide Gomes au poste de Premier ministre, après des semaines de mésentente avec la majorité issue des législatives de mars sur le choix d’un nouveau chef de gouvernement, quelques heures avant la fin du mandat présidentiel ce dimanche. Plus de trois mois après les législatives, le président Vaz avait cette semaine, au moins à deux reprises, refusé de nommer à la tête du gouvernement le chef de la majorité parlementaire, son ex-Premier ministre et chef du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), Domingos Simões Pereira. Jeune Afrique
En Tunisie, un code électoral « taillé sur mesure pour éliminer certains candidats »
Adoptés mardi, les amendements de la loi électorale en vigueur en Tunisie, visant à barrer la route de la présidentielle à des personnalités publiques telles que le magnat des médias Nabil Karoui, ont provoqué de vives réactions dans le pays. L’adoption par le Parlement tunisien, le 18 juin, de plusieurs amendements controversés modifiant le code électoral, à quelques mois des législatives et de la présidentielle prévues fin 2019, a provoqué une tempête politique et un certain malaise dans le pays. Le texte voté par les députés pose de nouvelles conditions très ciblées aux éventuels candidats, notamment les personnalités publiques issues du monde médiatique et du réseau associatif qualifiés de « partis de fait ». Pour pouvoir se présenter devant les électeurs, les prétendants au palais de Carthage ne doivent pas avoir distribué d’aide directe à des citoyens, ni bénéficié de fonds étrangers ou de publicité politique durant les 12 mois précédant la tenue d’une élection, ou encore ne pas avoir d’antécédents judiciaires. France 24
RDC: tensions autour du nouveau retour de l’opposant Bemba à Kinshasa
Des tensions ont éclaté dimanche à Kinshasa autour du cortège de l’opposant et ex-chef de guerre Jean-Pierre Bemba pour son deuxième retour en moins d’un an en République démocratique du Congo, après son acquittement en juin 2018 par la Cour pénale internationale (CPI). Des inconnus ont lancé des pierres contre le cortège de M. Bemba à son arrivée près de la place d’un quartier populaire où des milliers de personnes sont venues l’écouter dans l’après-midi, a constaté un journaliste de l’AFP. Un proche de M. Bemba a été légèrement touché à l’oreille, de même source. Des incidents avaient aussi éclaté en marge de la procession de plusieurs heures de M. Bemba et de ses supporteurs entre l’aéroport de Ndjili et cette place, la place Sainte-Thérèse. TV5
Recensement en RDC: chronique d’un fiasco
Depuis le recensement de 1984, les démographes se perdent en conjectures pour déterminer le nombre exact d’habitants en RDC. Un flou démographique auquel le président Félix Tshisekedi a promis de mettre fin. Dans une étude publiée en mars dernier, deux chercheurs reviennent sur ce serpent de mer qui plane sur la vie politique congolaise depuis plus d’une décennie. Lors de son discours d’investiture, le 24 janvier, le président Félix Tshisekedi l’a promis urbi et orbi : « Nous comptons engager le gouvernement à réaliser très rapidement un recensement sur tout le territoire ». Avant d’insister sur l’importance de disposer « d’information démographique fiable (…) pour la planification de notre développement dans l’ensemble du pays, province par province ». RFI
Burkina : adoption d’un nouveau code pénal dénoncé comme liberticide
L’Assemblée nationale du Burkina Faso a adopté vendredi un nouveau code pénal condamnant de peines allant jusqu‘à 10 ans de prison la diffusion d’informations sur les opérations militaires, dénoncé par des journalistes et des ONG comme liberticide. Voté par 103 députés sur 127, ce nouveau code pénal réprime “la publication d’images des attaques contre les forces de défense et de sécurité et les victimes de crimes de terrorisme”, ainsi que “les atteintes au moral des troupes engagées dans la lutte contre le terrorisme”, selon le député Bernard Somé. “Il s’agit de contrôler l’information pour éviter que celle-ci ne soit un instrument de propagande des terroristes’’, a-t-il assuré. Africa News
Insécurité alimentaire aiguë en Centrafrique
En Centrafrique, environ 40% de la population est dans une situation d’insécurité alimentaire aiguë, selon un rapport publié vendredi par le Programme alimentaire mondial (PAM). “Plus de 1,8 million de personnes en Centrafrique se trouvent dans une situation d’insécurité alimentaire sévère”, a indiqué ce rapport, qui rappelle qu’en dépit de la signature début février d’un accord de paix entre le gouvernement et quatorze groupes armés, “la situation sécuritaire reste précaire à travers le pays”. “C’est bien l’insécurité qui est la raison majeure de la difficulté d’accès à la nourriture”, a déclaré le porte-parole du PAM, Hervé Verhoosel. “Il est grand temps que les acteurs respectent les accords de paix”. Africa News
La Coupe d’Afrique des nations, une vitrine pour l’Egypte de Sissi
Sur les affiches publicitaires géantes qui tapissent les grandes artères du Caire, la couleur rouge de l’équipe nationale et son joueur vedette, l’attaquant de Liverpool Mohamed Salah, sont omniprésents. Pendant un mois, du 21 juin au 19 juillet, l’Egypte va vivre à l’heure de la Coupe d’Afrique des nations (CAN). Depuis que le pays a été choisi, en janvier, pour remplacer au pied levé le Cameroun, les autorités se mobilisent pour que le tournoi soit une réussite. Prestige et publicité positive : la CAN est une vitrine pour l’Egypte du président Abdel Fattah Al-Sissi et le ballon rond, le meilleur outil de soft power dont il dispose. Le Monde