L’ambassadeur du Kenya au Conseil de sécurité de l’ONU condamne la décision de la Russie d’envoyer des troupes dans les régions séparatistes ukrainiennes de Donetsk et de Louhansk, et de les reconnaître comme des États indépendants. « L’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Ukraine sont violées. La charte des Nations unies continue de flétrir sous l’assaut incessant des puissants », affirme Martin Kimani dans un discours prononcé à l’ONU lundi soir. « Nous comprenons que les personnes séparées puissent regarder avec nostalgie au-delà des frontières dans l’espoir d’une réintégration, mais le Kenya refuse qu’une telle aspiration soit poursuivie par la force », ajoute-t-il. … « Nous avons choisi de suivre les règles de l’Organisation de l’unité africaine et la charte des Nations unies, non pas parce que nos frontières nous satisfaisaient, mais parce que nous voulions quelque chose de plus grand, forgé dans la paix », précise-t-il. … Certains craignent que le coût de la vie sur le continent n’augmente en raison de la crise. Le journal Business Daily du Kenya a publié mardi un titre en première page « Comment le conflit Russie-Ukraine va nuire aux foyers kenyans ». … Il y a des milliers d’étudiants africains en Ukraine, rapporte Quartz Africa notant que le Maroc, le Nigeria et l’Égypte figurent dans la liste des dix premiers pays. BBC
Cette visite intervient alors que la junte à Khartoum est sous pression de la communauté internationale, après le coup d’État militaire du 25 octobre.Il sera très certainement question d’accords de coopération militaire qui lient les deux pays, notamment d’un accord portant sur la création d’une base navale russe au Soudan. Le général Mohamed Hamdan Dagalo, dit Hemedti, s’est envolé mercredi pour une visite officielle, au cours de laquelle il devrait rencontrer le président russe Vladimir Poutine et son ministre des Affaires étrangères Serguei Lavrov. … La Russie étant, avec l’Egypte, l’un des rares pays à ne pas avoir condamné le putsch d’octobre dernier à Khartoum, ce projet sera vraisemblablement évoqué. … Ce rapprochement avec la Russie est aussi un moyen de briser l’isolement diplomatique de la junte soudanaise qui fait face à une mobilisation populaire qui ne faiblit pas. RFI
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres condamne fermement l’arrestation, lundi dernier dans la capitale centrafricaine, de quatre membres de la Minusca et réclame leur libération immédiate. Immédiatement après, des messages ont inondé les réseaux sociaux africains accusant les militaires de « tentative d’assassinat du président centrafricain » qui devait atterrir peu après. Ce mercredi à Bangui, la Minusca a tenu une conférence de presse pour démentir ces rumeurs. 48 heures ont passé depuis l’arrestation de quatre militaires de l’ONU membres de la Légion étrangère française à l’aéroport de Bangui par la gendarmerie alors qu’ils venaient d’escorter le chef d’état-major de la mission jusqu’à son vol. Des accusations à leur encontre ont essaimé sur les réseaux sociaux. Alors, Vladimir Monteiro, porte-parole de la Minusca, veut faire taire les rumeurs. « Nous n’avons rien à cacher. La Minusca, comme l’a dit le représentant spécial hier devant le Conseil de sécurité, est là comme partenaire, elle est la comme ami, elle a cet engagement régulier et ce qui s’écrit, ce qui se dit sur les réseaux sociaux, c’est de la désinformation et nous sommes là pour apporter des éléments qui permettent à l’opinion publique de comprendre cette affaire », a-t-il notamment déclaré. RFI
Le médiateur ouest-africain pour le Mali, le Nigérian Goodluck Jonathan, est arrivé jeudi à Bamako pour rencontrer des responsables de la junte militaire en pleine discussion sur le délai de retour à la vie civile, a constaté un journaliste de l’AFP. L’ancien président nigérian doit séjourner jeudi et vendredi dans la capitale malienne où il rencontrera notamment le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta. Dans un document que l’AFP a pu consulter jeudi, un comité technique de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) propose l’organisation d’élections dans un délai de 12 ou 16 mois, avec l’aide d’une Autorité indépendante de gestion des élections (Aige). Le scénario dans lequel les élections et le retour à la vie civile auront lieu dans 12 mois, porterait donc la période de transition sous contrôle militaire à 30 mois depuis le coup d’Etat de 2020, au lieu des cinq années mises en avant par la junte. Mardi, le médiateur nigérian avait appelé à une transition démocratique dans « les plus brefs délais », au lendemain de l’approbation d’un plan permettant à la junte militaire de rester au pouvoir pendant cinq ans. AFP
Le parti du président renversé du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, s’est déclaré mercredi 23 février « inquiet » et a demandé à la junte qui a pris le pouvoir de le « libérer sans délai ni conditions », un mois après son arrestation le 24 janvier à Ouagadougou. « Le Mouvement du peuple pour le progrès [MPP] invite les nouvelles autorités du Burkina Faso à libérer sans délai ni conditions le président Roch Marc Christian Kaboré », écrit le président du parti, Allasane Bala Sakandé, dans une déclaration publique sur la situation nationale. Il dit être « inquiet » et s’interroge sur les raisons du maintien en résidence surveillée de M. Kaboré qui « a été déplacé à plusieurs reprises avec des conditions de détention de plus en plus durcies ». L’ancien parti au pouvoir demande également au chef de la junte, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, de « tenir les engagements pris de veiller au respect des droits fondamentaux de tout citoyen ». Le Monde avec AFP
Le fonds accordé par la Banque africaine de développement au G5 Sahel servira à la production d’énergie solaire à grande échelle par des producteurs indépendants d’électricité et sur les solutions de stockage d’énergie. Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé récemment un financement de 379,6 millions de dollars pour financer « Desert to Power » pour les pays du G5 Sahel : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. L’opération comporte un financement et une assistance technique à la Facilité et s’étale sur une période de sept ans. La Facilité de financement vise à aider les cinq pays du G5 Sahel à adopter un mode de production d’électricité à faible émission en exploitant l’abondant potentiel solaire de la région. La Facilité se focalisera sur la production d’énergie solaire à grande échelle par des producteurs indépendants d’électricité et sur les solutions de stockage d’énergie. Ces investissements seront soutenus par une composante d’assistance technique visant à améliorer la capacité de mise en œuvre, à renforcer l’environnement favorable aux investissements du secteur privé et à assurer l’intégration des questions de genre et de climat. AFRIMAG
Le Secrétaire général adjoint des Nations-unies en charge des opérations de maintien de la Paix, Jean-Pierre Lacroix, a salué ce mercredi 23 février les efforts du gouvernement congolais pour le rétablissement de la paix dans la partie est du pays. Il l’a déclaré à l’issue de son échange avec le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge. M. Lacroix a souligné que les efforts seront encore fournis par les Nations-Unies dans le même sens afin d’atteindre les objectifs de paix au pays et dans toute la Région des Grands Lacs. « Je voudrais réitérer notre appréciation pour la qualité de la coopération qui existe entre les Nations-Unies, plus particulièrement la MONUSCO, et le Gouvernement congolais. A propos du sommet qui s’ouvre demain à Kinshasa, nous avons fait hier une visite dans l’Est du pays, en Ituri notamment pour visiter un site des déplacés. Nous travaillons conjointement pour protéger les populations qui nous ont d’ailleurs exprimé leur reconnaissance pour le travail fait. Nous avons fait le point avec les autorités locales, civiles et militaires sur la situation et la manière dont nous pouvons intensifier les efforts », a indiqué Jean-Pierre Lacroix. Radio Okapi
« Ce jugement est la preuve qu’on veut se venger de M. Raissouni. Nous sommes très déçus, on s’attendait à ce qu’il soit innocenté au regard de l’ensemble des failles exposées tout au long du procès », a déclaré à la sortie de la cour d’appel de Casablanca son conseil, Me Miloud Kandil, à l’AFP. La défense du journaliste a aussitôt décidé de se pourvoir en cassation, à l’issue d’une audience qui a duré huit heures. Comme en première instance, la peine d’emprisonnement est assortie de dommages-intérêts de 100.000 dirhams (environ 9.500 euros) en faveur du plaignant. Le verdict a été accueilli par les soutiens de M. Raissouni – qui avaient rempli une salle d’audience comble – au cri de « procès inique ». « Soulaimane sois rassuré, nous allons continuer le combat », ont-ils promis. M. Raissouni, un éditorialiste de 49 ans, connu pour son ton critique vis-à-vis des autorités, était accusé d' »agression sexuelle » par un jeune militant LGBTQ, charge qu’il a toujours rejetée devant le tribunal, estimant être poursuivi « à cause de ses opinions ». Il était passible d’une peine maximale de dix ans de prison ferme. L’attentat à la pudeur avec violence « est puni de la réclusion de cinq à dix ans », selon le code pénal marocain. AFP
Haut gradé et décoré, Abba Kyari avait tout du parfait policier nigérian. Il est désormais accusé d’appartenir à un réseau international de trafiquants de drogue. C’est un scandale qui secoue tout le Nigeria : un “super-flic”, réputé pour ses réussites dans la lutte antidrogue, a été arrêté pour son implication présumée dans un cartel de contrebande de cocaïne. Ce 22 février, Abba Kyari a été maintenu en détention provisoire après son arrestation le 14 février pour trafic de drogue, rapporte le Premium Times. Lui et quatre autres policiers sont accusés d’être impliqués dans un trafic portant sur 25 kilos de cocaïne. Le site de CNN revient en détail sur cette affaire qui relance les accusations de corruption récurrentes contre la police nigériane. Courrier International
Co-organisé par Togo et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), le Sommet de la Cybersécurité se tiendra les 23 et 24 mars 2022 à Lomé (Togo). Cet événement rassemblera Chefs d’Etat et de gouvernement, dirigeants du secteur privé ainsi que leaders de la société civile afin d’engager un dialogue de haut niveau en vue d’établir un diagnostic sans complaisance du phénomène, de proposer des pistes de coopération et de coordination pour répondre aux défis et enjeux pressants auxquels tous les acteurs africains sont confrontés en matière de cybersécurité. AFRIMAG
Après le passage du cyclone Emnati à Madagascar, les secours commençaient mercredi 23 février en fin d’après-midi à évaluer les dégâts sur l’île déjà frappée par plusieurs tempêtes tropicales et un cyclone depuis un mois. « Pour l’instant, nous n’avons pas de retour signalant d’éventuels bilans humains mais il faut rester prudent, nous sommes à moins de 24 h après l’arrivée du cyclone », a déclaré à l’AFP Faly Aritiana Fabien, du Bureau national de gestion des risques (BNGRC). Les intempéries ont jusqu’ici empêché les secours de mener des recherches approfondies dans les zones touchées, principalement dans le sud-est et le sud de la grande île de l’océan Indien. France24 avec AFP