Selon les résultats provisoires annoncés ce mardi par la Commission électorale nationale et indépendante (Ceni), Mohamed Bazoum, 61 ans, candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS, au pouvoir) a remporté la présidentielle du dimanche 21 février avec 55,75 % des voix face au candidat de l’opposition Mahamane Ousmane (44,25 %). Ces « résultats sont provisoires et doivent être soumis à l’analyse de la Cour constitutionnelle », a déclaré Issaka Souna, président de la Ceni, devant le corps diplomatique et les autorités nigériennes rassemblés au Palais des congrès de Niamey. Ce scrutin marque la première transition pacifique entre deux chefs d’État démocratiquement élus au Niger, alors que le président sortant Mahamdou Issoufou arrivé au terme de son second mandat ne pouvait plus se représenter conformément à la Constitution nigérienne. Le Point
Le Ghana va pouvoir lancer sa campagne de vaccination. Le pays a reçu mercredi 24 février la première livraison mondiale de vaccins financés par le dispositif Covax qui vise à fournir aux pays à faible revenu leurs premières doses de vaccins anti-Covid, alors que les pays riches sont accusés de saper ce dispositif. Un avion transportant 600 000 doses de vaccin AstraZeneca/Oxford du fabricant Serum Institute of India a atterri à 07 h 40 GMT à l’aéroport d’Accra. Ces doses, expédiées par l’Unicef depuis Mumbai, « font partie de la première vague de vaccins Covid à destination de plusieurs pays à revenu faible et intermédiaire », selon un communiqué commun de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Unicef. « Cette livraison représente le début de ce qui devrait être la plus grande fourniture et distribution de vaccins de l’histoire », selon ce communiqué. France24 avec AFP
Le nouveau rapport du secrétaire général des Nations unies sur la Centrafrique vient d’être rendu publique. Il y décortique les évènements survenus depuis le 12 octobre et fait le point sur la période pré et post-électorale. La RCA a été confrontée à une hausse importante des violences pendant la période électorale avec la formation d’une nouvelle coalition armée qui a mené une offensive sur Bangui et perturbé le scrutiny. Le secrétaire général considère dans ses observations qu’il était « essentiel » que les élections se tiennent « dans les délais constitutionnels ». Et d’assurer que « la République centrafricaine se trouve à un tournant décisif ». « La violence électorale a entraîné des violations généralisées des droits de l’homme », affirme ce rapport. RFI
Les forces pro-gouvernementales qui mènent une offensive contre les groupes armés en Centrafrique ont repris ce mercredi la ville de Bossangoa, le fief de l’ex-président François Bozizé, a assuré le gouvernement. Le Premier ministre centrafricain a salué sur Facebook la victoire des Forces armées centrafricaines (FACA) et a annoncé la reprise de la ville de Bossangoa, fief de l’ancien président François Bozizé. Il a même publié des photos de militaires posant en armes devant les panneaux de la ville. Il écrit que « l’ordre sera rétabli à Bossangoa et dans toute la préfecture de l’Ouham ». Cette prise de Bossangoa a été confirmé à RFI par le préfet de l’Ouham, la région dont le chef-lieu est Bossangoa. RFI
Plusieurs obus se sont abattus sur la ville et ont touché les quartiers densément peuplés d’Adamkolo et de Gwange. Selon le chef d’une milice pro-gouvernementale, joint par l’AFP, 16personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées par ces obus, tirés par des terroristes de Boko Haram. C’est depuis Kaleri, un quartier en périphérie de Maïduguri, que les terroristes auraient tiré leurs obus. Selon des témoignages sur place, les jihadistes auraient franchi les fossés qui protègent Maïduguri, seraient ensuite entrés dans Kaleri et auraient ouvert le feu. … Après l’attaque, les hommes armés seraient repartis vers le village de Boboshe, à une centaine de kilomètres à l’est de Maïduguri. Cette localité est connue pour être un fief de Boko Haram. RFI
Douze personnes ont été tuées lors d’une double attaque perpétrée dans la nuit de mardi à ce mercredi 24 février par des présumés rebelles ADF dans deux zones différentes, à Kisima dans le secteur de Ruwenzori et dans la commune rurale d’Oicha, chef-lieu du territoire de Beni. Selon le président de la société civile locale, Wilson Batholeni, c’est vers 18 heures locales (16h TU) que ces rebelles ont fait incursion dans le village, tuant ainsi 10 civils dont une femme. Un bilan provisoire, selon Wilson Batholeni. Car, note-t-il, la fouille d’autres corps se poursuit encore. Il indique aussi qu’une maison de commerce avec son propriétaire à l’intérieur a été incendiée par les assaillants. La deuxième attaque cette fois-ci a eu lieu aux environs de 23 h (21h TU) dans la commune rurale d’Oicha, chef-lieu du territoire de Beni. Les assaillants sont arrivés au quartier Pakanza où ils ont réussi à tuer un civil par balle. Dans leur fuite, les assaillants ont été aux prises avec des FARDC. Ces dernières ont réussi à neutraliser un d’entre eux. Radio Okapi
Le président Félix Tshisekedi a présidé une nouvelle réunion de haut niveau sécuritaire au palais présidentiel mardi. Il y a été décidé que désormais, plus aucun ambassadeur ou chef de mission diplomatique ne sera autorisé à quitter la capitale Kinshasa sans avoir informé le chef de la diplomatie congolaise et les services de sécurité. … L’Italie a également demandé à l’ONU l’ouverture d’une enquête et des « réponses claires » après la mort de son ambassadeur, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie italienne. « Nous avons formellement demandé au PAM et à l’ONU l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur ce qui s’est passé, les raisons justifiant le dispositif de sécurité mis en place et à qui incombe la responsabilité de ces décisions », a déclaré Luigi Di Maio devant les députés. Cette région de l’est de la RDC est connue pour la présence de groupes armés. RFI
En Libye, la classe politique est divisée sur les circonstances de ce qui est arrivé, dimanche 21 février, au ministre de l’Intérieur, Fathi Bachagha, l’homme fort de l’ouest libyen. Le ministre de l’Intérieur affirme que c’est une « tentative d’assassinat bien préparée et que ce n’est pas un hasard » alors que plusieurs responsables à Tripoli affirment que c’est les différends entre milices opposées qui mènent à ces troubles. La présumée tentative d’assassinat du ministre fait craindre une reprise des violences en plein effort de transition politique. … En Libye, il y a plus de 29 millions d’armes en circulation, et le pays est également miné par le poids des milices et des luttes d’influence. RFI
Quelque 7000 personnes ont fui les violences interethniques en Ethiopie occidentale et ont cherché refuge au Soudan voisin depuis novembre dernier, ont indiqué mardi les Nations unies. Quelque 3000 réfugiés qui ont franchi la frontière pour se rendre dans l’Etat du Nil bleu dans le sud-est du Soudan, ont déjà pu être enregistrés et pour l’heure 1000 d’entre eux ont pu bénéficier d’une assistance humanitaire. En novembre, seulement quelques centaines de réfugiés avaient traversé la frontière, mais le mouvement s’est accéléré depuis, a indiqué le HCR. « La situation s’est rapidement aggravée ces trois derniers mois », a souligné un porte-parole, Babar Baloch. Ces violences sont indépendantes de celles qui frappent la région du Tigré dans le nord de l’Ethiopie depuis début novembre 2020 et qui ont forcé plus de 61.000 personnes à elles aussi traverser la frontière pour trouver refuge au Soudan. Belga
La campagne de vaccination contre la fièvre hémorragique Ebola a été lancée mardi en Guinée, plus d’une semaine après la résurgence de la maladie dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, qui espère l’éradiquer « en six semaines » selon son ministre de la Santé. La campagne a pu démarrer après l’arrivée lundi soir à Conakry de plus de 11.000 doses de vaccin fournies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui prévoit d’acheminer prochainement des Etats-Unis 8.500 doses supplémentaires. Sur le terrain, l’immunisation a débuté à Gouécké, une localité de Guinée forestière (sud) où les premiers cas liés à cette résurgence d’Ebola ont été détectés le 13 février, cinq ans après une épidémie meurtrière en Afrique de l’Ouest. Belga
Tito Mboweni, le ministre des Finances sud-africain, est sans nul doute l’homme le plus important du pays ce jour. Il a la lourde tâche de présenter l’un des budgets les plus difficiles de l’histoire du pays devant le Parlement. Habituellement, l’ex-gouverneur de la Banque centrale, très populaire sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter où il cumule près d’un million d’abonnés, apporte toujours en ce jour spécial un plant d’aloe vera, réputé capable de survivre en pleine sécheresse… La métaphore sera sans doute aussi utile cette année, dans un contexte où désormais un nombre record de Sud-Africains sont au chômage, 7,2 millions, soit 32,5 % de la population, et les prévisions tablent sur une dette publique qui devrait atteindre 80 % du PIB cette année. « L’atteinte des objectifs de réduction de la dette et du déficit dépendra de la réalisation par l’économie de taux de croissance plus élevés en 2022 que prévu précédemment », a déjà averti mercredi Tito Mboweni. Le Point
Avec ce versement, le FMI témoigne donc de sa confiance dans les autorités de transition. « Un signal fort pour le décaissement des appuis budgétaires et les autres partenaires techniques et financiers du Mali. » Le gouvernement de transition ne cache pas sa satisfaction, et ses attentes, après la décision du FMI de décaisser près de 58 millions de dollars (31 milliards de francs CFA). … Dans l’accord trouvé avec les autorités maliennes, le FMI va même plus loin que ses précédentes recommandations. Il note que la crise sanitaire liée au coronavirus, mais aussi la crise socio-politique créée par des mois de contestation puis par un coup d’État militaire dans un contexte sécuritaire et humanitaire déjà difficile, ont suscité en 2020 une « augmentation permanente des dépenses courantes ». Le FMI demande donc aux autorités de transition d’« augmenter les sources de recettes fiscales » ou encore d’imposer aux grandes entreprises publiques comme l’EDM, fournisseur d’électricité, ou la CMDT, société cotonnière nationale « des contrôles plus rigoureux et un respect plus strict des règles de passation des marchés publics ». RFI
Alléger, voire annuler la dette, comme le prône le président sénégalais, ou flécher les capitaux vers les entreprises du continent, solution privilégiée par l’ancien patron franco-ivoirien de Credit Suisse ? Le débat sur la relance est ouvert. « Il faut alléger notre dette », répète le président sénégalais Macky Sall. « Il faut porter les efforts sur la mobilisation interne en faveur de des entreprises africaines », lui répond en écho Tidjane Thiam, financier international. « Il faut mobiliser les recettes nationales », complète Abebe Aemro Sélassié, directeur Afrique du Fonds monétaire international (FMI). Cette polyphonie financière s’est clairement fait entendre lors du 20e Forum économique international sur l’Afrique coorganisé le 22 février par le Centre de développement de l’OCDE, l’Union africaine et le Sénégal, afin de trouver les moyens d’investir « pour une relance durable en Afrique ». Jeune Afrique