Au moins 12 Maliens morts dans l’attaque de villages par des hommes armés
Au moins douze personnes ont été tuées mardi dans l’attaque de plusieurs villages du centre du Mali en proie à des violences jihadistes et intercommunautaires, a déclaré jeudi à l’AFP le maire de l’un d’entre eux, Sangha. « Des terroristes peuls se sont regroupés il y a quatre jours dans la forêt (non loin des villages attaqués) et mardi, ils sont passés à l’attaque », a dit Ali Dolo, maire de cette commune rurale joint au téléphone. Les assaillants ont volé près de 500 têtes de bétail, a-t-il ajouté. Le bilan a été confirmé par le cousin d’une victime s’exprimant sous le couvert de l’anonymat et par un rapport interne de l’ONU. « Entre 16h et 21h (…) de présumés hommes armés peuls ont attaqué plusieurs localités à proximité du village dogon de Tireli, approximativement à 30 km à l’est de Bandiagara », l’une des principales villes du centre, dit le rapport de l’ONU consulté jeudi. VOA
Mozambique : 50 villageois tués par des djihadistes (police)
Au moins 52 villageois ont été tués par des jihadistes le 7 avril dans la province de Cabo Delgado, connue pour ses réserves de gaz, au nord du Mozambique, pour avoir refusé de rejoindre leurs rangs, a indiqué la police mozambicaine. Ces villageois, en majorité des jeunes, « ont été tués sans pitié » après avoir refusé de rejoindre les groupes extrémistes qui opèrent dans la région, a indiqué Orlando Modumane, Porte-parole de la police mozambicaine. Ces tueries sont attribuées à des groupes affiliés à l’Etat islamique (EI). Plusieurs habitants, de crainte d’être massacrés par les terroristes, avaient fui leurs lieux de résidence. En effet, l’organisation terroriste ‘’Etat islamique’’ (EI) a revendiqué au mois de mars 2020 l’attaque de la ville de Quissanga et celle de la ville de Mocimboa da Praia où les jihadistes avaient détruit des bâtiments officiels, des banques et des installations militaires. Sahel-Intelligence
Le Burkina Faso face au péril jihadiste
En Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso fait figure de maillon faible dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. Dans le nord du pays, en proie à des attaques incessantes, des provinces entières sont menacées. Et une crise humanitaire sans précédent est en cours, alors que le Covid-19 commence seulement à se propager. Nos reporters Jonathan Walsh et Kalidou Sy se sont rendus sur place. Rien ne semble arrêter l’expansion galopante des groupes jihadistes dans le nord du Burkina Faso. Les Forces de défense et de sécurité (FDS) essuient régulièrement de lourdes pertes face aux attaques de l’organisation État islamique et du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), qui a prêté allégeance à Al-Qaïda. Avec l’armée burkinabè, les soldats français de la force Barkhane ont récemment mené plusieurs opérations importantes dans cette zone, frontalière du Mali et du Niger. Sans pour autant remporter de victoire décisive. France24
Les armées américaine et britannique restent au Sahel
La ministre française des Armées, Florence Parly, est ce vendredi à Pau au 5e Régiment d’hélicoptères de combat (5ème RHC). Ce régiment est déployé au Mali au sein de la force Barkhane. Dans un entretien au journal Sud-Ouest, Florence Parly indique qu’au Sahel les Britanniques et les Américains prolongent leur soutien à la force multinationale. Cette décision était très attendue à Paris. Américains et Britanniques restent donc au Sahel, pour le moment. Mais pour la force Barkhane, ce sursis est précieux, tant l’apport des armées anglo-américaines est stratégique dans la lutte contre les groupes armés terroristes. BBC
A Djibouti, le confinement ne prend pas et l’épidémie s’aggrave
ADjibouti, le pouvoir autoritaire du président Ismaïl Omar Guelleh peine à faire respecter le confinement et ne cache plus son inquiétude face au rythme auquel l’épidémie de Covid-19 se propage dans ce pays petit et pauvre de la Corne de l’Afrique. Avec 986 cas officiellement recensés, Djibouti est le pays d’Afrique de l’Est à avoir déclaré le plus grand nombre de cas de nouveau coronavirus, et de très loin même. Il a la plus forte prévalence du continent avec 98,6 cas pour 100.000 habitants, selon le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) de l’Union africaine. Ces chiffres sont cependant à relativiser. Car Djibouti, dont la population approche le million d’habitants, a aussi mené plus de 10.000 tests, soit autant que l’Éthiopie voisine (116 cas recensés), deuxième pays le plus peuplé d’Afrique avec plus de 100 millions d’habitants. AFP
L’OMS exhorte les pays à agir rapidement pour sauver des vies du paludisme en Afrique subsaharienne
Une nouvelle analyse soutient l’appel de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à minimiser les perturbations des services de prévention et de traitement du paludisme pendant la pandémie de Covid-19. De graves perturbations dans les campagnes de distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticide et dans l’accès aux médicaments antipaludiques pourraient entraîner un doublement du nombre de décès dus au paludisme en Afrique subsaharienne cette année par rapport à 2018, selon une nouvelle analyse de modélisation publiée par l’OMS et ses partenaires avant la Journée mondiale du paludisme célébrée le 25 avril. L’OMS exhorte les pays à agir rapidement et à distribuer des outils de prévention et de traitement du paludisme à ce stade de l’épidémie de Covid-19 en Afrique subsaharienne, et à faire tout leur possible pour maintenir en toute sécurité ces services essentiels de lutte contre le paludisme. ONU
Coronavirus au Kenya: les laboratoires en première ligne
Le Kenya est en train de lancer une campagne massive de tests pour le Covid-19. Elle a commencé avec l’examen des agents de santé. Dans ce dispositif, le rôle des laboratoires est crucial. Reportage à l’Institut de recherche médicale du Kenya (Kemri). Dans les laboratoires du Kemri, les chercheurs préparent les échantillons de personnes suspectées d’avoir le Covid-19, avant de les insérer dans des machines capables d’en tester plusieurs milliers par jour. Malgré ses 40 ans d’expérience, l’institut a dû s’adapter à la nouvelle menace. BBC
Au Mali, le parti présidentiel en tête des législatives mais sans majorité absolue
Le Rassemblement pour le Mali, parti présidentiel, obtient 43 députés, selon les résultats officiels provisoires des législatives, publiés jeudi. Il est suivi par un autre parti de la mouvance présidentielle, l’Alliance pour la démocratie au Mali, qui obtient 22 députés, et par l’Union pour la République et la démocratie, formation d’opposition, avec 19 députés. Le parti présidentiel au Mali est en tête des résultats des élections législatives de mars-avril, avec 43 députés sur 147 à l’Assemblée nationale, selon les chiffres officiels provisoires publiés jeudi 23 avril, qui doivent être validés par la Cour constitutionnelle. La participation, elle, s’élève à 35,33 %. France24
RDC: la police encercle le domicile d’un gourou d’une secte politique
Plusieurs dizaines de policiers ont encerclé, jeudi à Kinshasa, la résidence du gourou d’un mouvement politico-sectaire à l’origine de plusieurs affrontements meurtriers, ces dernières semaines dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo, a constaté un journaliste de l’AFP. Les policiers ont entouré sans encore donner l’assaut la résidence de Muanda Na Nsemi, chef du mouvement Bundu Dia Kongo (BDK). Bandeau rouge noué autour de la tête, plusieurs dizaines de ses partisans ont défié les forces de sécurité. Des officiels étaient présents sur les lieux dont certains sont allés négocier avec le gourou dans sa résidence. La veille, quatorze de ses adeptes avaient été tués par les forces de sécurité à Songololo dans la province voisine du Kongo Central (sud-ouest), le long de l’unique route qui relie Kinshasa à ses seuls débouchés maritimes. Il s’agissait d’une « opération de rétablissement de l’ordre public » face aux adeptes qui veulent chasser du Kongo-Central les « non-originaires », c’est-à-dire à des Congolais venus d’ailleurs, a indiqué le ministre de l’Intérieur Gilbert Kankonde dans un communiqué. RTBF
L’Ethiopie change sa politique migratoire vis-à-vis des réfugiés érythréens
L’Ethiopie a discrètement changé sa politique envers les 170 000 réfugiés érythréens qui vivent sur son sol. Ils obtenaient jusque-là une protection automatique, dès lors qu’ils avaient fui leur pays. Tel n’est plus le cas aujourd’hui, satisfaisant ainsi une ancienne revendication du régime érythréen. Dans les camps le long de la frontière érythréenne, c’est l’inquiétude. Sans déclaration officielle, désormais l’agence éthiopienne des réfugiés n’accorde plus de protection systématique aux fugitifs qui arrivent d’Erythrée. Certains nouveaux arrivants sont dûment enregistrés, mais d’autres, comme les mineurs, sont simplement écartés, selon de nombreux témoignages. RFI
Tunisie : nouveaux challenges pour les hôpitaux publics
Après un mois de confinement, les hôpitaux tunisiens sont confrontés à la mise à niveau forcée d‘établissements de santé publique mal équipés, selon les médecins de l’unité principale COVID-19 du pays. Le pays d’Afrique du Nord n’a jamais connu le débordement que certains redoutaient du fait de la pandémie de coronavirus. “La stratégie tunisienne est d’essayer d’aplatir au maximum la courbe (des cas de coronavirus), malgré les difficultés économiques, le pays ayant imposé un confinement général, qui durera jusqu’au 3 mai. C’est quelque chose qui pèsera lourdement sur l‘économie tunisienne, mais nous avons quand même pris cette décision (de confinement général) et je la trouve courageuse”, déclare Dr Jalila Ben Khelil, chef de service adjoint et membre du comité scientifique conseillant le gouvernement. Africanews
Radio Corona internationale, la station qui maintient la flamme du Hirak algérien
« Bienvenue à vous, chers survivants de l’Apocalypse ! Chers coronistes magnifiques… » Il est 22 h 30, mardi 21 avril, quand Abdallah Benadouda lance la diffusion de Radio Corona international (RCI). Le chroniqueur Fayçal Sahbi clôt, lui, la douzième nuit de RCI à la première heure du jour d’après : « La liberté, belle et rebelle comme un pangolin. » Ainsi va la « radio de la fin du monde », comme elle aime à se surnommer, qui rassemble aujourd’hui des milliers d’auditeurs, un nombre en hausse chaque semaine. « Avec le confinement, la répression et la censure qui frappe les médias indépendants du pays, Radio Corona, c’est un peu notre rayon de soleil », jure un couple d’Algérois. Le Monde
Bissau: les pays ouest-africains reconnaissent Embalo comme président
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a annoncé jeudi reconnaître Umaro Sissoco Embalo comme président de Guinée-Bissau, après quatre mois de blocage post-électoral dans ce petit pays ouest-africain abonné aux crises politiques. L’adversaire de M. Embalo au second tour de la présidentielle du 29 décembre, Domingos Simoes Pereira, chef du parti historique et majoritaire au Parlement, n’a cessé de contester sa victoire. Le pays, qui a connu depuis son indépendance en 1974 une succession de coups d’Etat, de tentatives de coups de force et de gouvernements, est dans une impasse, et la communauté internationale, à commencer par les pays africains, se sont jusqu’alors divisés sur le parti à prendre. AFP
Municipales au Bénin, un scrutin pas comme les autres
En dehors du nombre réduit de partis politiques en lice, il ne devrait y avoir aucun contact direct entre les candidats et les populations, en raison du coronavirus. Un an après les législatives d’avril 2019, les Béninois sont de nouveau attendus aux urnes le 17 mai 2020, pour élire cette fois les conseillers communaux et municipaux. Le scrutin se tiendra dans un contexte particulier de crise sanitaire engendrée par le Covid-19. Pourtant, les autorités se montrent déterminées quant à son organisation. … C’est la première fois dans l’histoire du pays, qu’une compétition électorale se ferait entre les candidats de seulement cinq partis politiques : l’Union progressiste et le Bloc républicain, deux formations qui soutiennent le programme du Chef de l’Etat Patrice Talon. … La campagne électorale démarre le 2 mai 2020. DW
Prendre le Covid de vitesse au Liberia éprouvé par Ebola
Les Libériens n’ont pas oublié le courage de Jerry Brown face à Ebola. Le même homme fait face aujourd’hui au Covid-19 et lui comme d’autres médecins envisagent la nouvelle pandémie avec la confiance du combat remporté contre la fièvre hémorragique et la conscience du danger qui menace. Alors qu’on ne savait quasiment rien d’Ebola et qu’être infecté équivalait à un arrêt de mort, Jerry Brown, alors directeur médical d’un hôpital de Monrovia, a risqué sa vie pour sauver celle des autres. « Je dois reconnaître que la crise d’Ebola a été difficile », dit-il. AFP
Les malades du coronavirus et leurs proches stigmatisés
Déjà confrontés à la maladie, des victimes du covid-19 et leurs proches doivent aussi faire face à la stigmatisation. Certains doivent cacher la situation autour d’eux. Seidu Amina prépare le déjeuner dans sa cuisine chez elle à Walewale, une ville du nord-est du Ghana. Mais derrière son visage amical, il y a la douleur de l’épreuve qu’elle traverse. Son frère aîné est mort du coronavirus il y a quelques semaines. Depuis sa famille et ses proches sont stigmatisés au sein de leur communauté. DW
Loin de leur terre, les Nubiens rêvent de redonner vie à leur langue
Nourrie aux récits de l’époque lointaine où la vie s’articulait autour du Nil, Fatma Addar, 23 ans, a grandi dans la culture nubienne de ses parents, sans jamais en parler la langue, aujourd’hui très peu usitée. « On me demande souvent comment je peux être nubienne si je ne parle pas notre propre langue (…). Cela a toujours été un problème pour moi », déplore Mme Addar, arabophone d’éducation. Cette habitante d’Assouan (sud) appartient à la principale minorité ethnique d’Egypte: les Nubiens, qui ont leurs racines dans le Sud du pays et le Nord du Soudan actuel. Depuis les années 1960, les terres de l’ancienne Nubie sont en grande partie submergées par les eaux du lac Nasser, né de la construction du Haut barrage d’Assouan, projet monumental lancé par le président Gamal Abdel Nasser et inauguré en 1971. RTBF