Élections au Zimbabwe: des observateurs locaux dénoncent des irrégularités
Au Zimbabwe, 6,5 millions d’électeurs étaient appelés à choisir leur président, leurs parlementaires et leurs conseillers locaux, mercredi 23 août, dans un contexte de crise économique et d’inflation record. Les deux principaux candidats à la présidentielle sont le chef de l’État sortant Emmerson Mnangagwa, 80 ans, et Nelson Chamisa, avocat et pasteur âgé de 45 ans. Dans la soirée, le président a annoncé dans une circulaire que le vote était prolongé d’une journée, en raison d’importants retards dans certains bureaux. … Il y avait de longues files devant les bureaux de vote, mais beaucoup de ces bureaux ont ouvert avec énormément de retard, et cela pourrait empêcher certains électeurs d’avoir voté avant la nuit, selon les observateurs locaux accrédités. Les responsables électoraux annonçant un retard du matériel de vote, notamment les bulletins, et certains électeurs n’ont pu commencer à voter que dans la soirée. En raison de ces retards, le président Emmerson Mnangagwa a annoncé dans une circulaire publiée dans la soirée que le scrutin se poursuivra également jusqu’à jeudi 24 août. Ces derniers ont aussi remarqué des méthodes d’intimidation pour faire peur aux électeurs : des sondages de sortie des urnes où l’on exige le numéro de carte d’identité et le numéro de téléphone. … Tout cela après une campagne déjà marquée par la répression de l’opposition, de la part du gouvernement du président sortant Emmerson Mnangagwa, qui se présente donc pour un deuxième mandat à la tête du Zimbabwe. RFI
Six nouveaux pays intègrent les BRICS
Les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), réunis en sommet à Johannesburg, vont accueillir dès janvier six nouveaux membres, a annoncé jeudi le président sud-africain Cyril Ramaphosa. L’Iran, l’Argentine, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis rejoignent le groupe des pays émergents qui veut gagner en influence dans le monde. « L’adhésion prendra effet à compter du 1er janvier 2024 », a déclaré le président sud-africain Cyril Ramaphosa lors d’une conférence de presse conjointe des dirigeants des cinq nations qui composent actuellement le bloc. « Avec ce sommet, les Brics entament un nouveau chapitre », s’est-il félicité. La veille, Pretoria avait annoncé que tous les pays membres s’étaient accordés sur le principe d’une expansion. « Nous avons adopté un document qui définit les lignes directrices, les principes et les processus d’examen des pays qui souhaitent devenir membres des Brics », s’était félicitée la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Naledi Pandor, soulignant une avancée « positive ». APA
Le patron de Wagner présumé mort dans un crash aérien en Russie
Une enquête était en cours jeudi en Russie sur l’accident d’avion qui a vraisemblablement provoqué la mort d’Evguéni Prigojine, patron du groupe paramilitaire Wagner et ennemi juré du Kremlin depuis sa rébellion fin juin, ce qui nourrit les spéculations sur un éventuel assassinat. Aucun haut responsable russe n’a commenté l’évènement. Le président russe Vladimir Poutine, qui considère le chef mercenaire comme un traître, n’a pas évoqué directement le sujet lors d’apparitions publiques mercredi soir et jeudi matin. L’agence russe pour le transport aérien, Rossaviatsia a confirmé qu’Evguéni Prigojine se trouvait à bord de l’avion effectuant un vol entre Moscou et Saint-Pétersbourg qui s’est écrasé en début de soirée mercredi dans la région de Tver. … Un conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak, a lui vu dans la mort de M. Prigojine un signal de « Poutine aux élites russes avant l’élection (présidentielle) de 2024 ». VOA
Mort de Prigojine: «Les dirigeants africains vont réfléchir» avant de faire de nouveau appel à Wagner
[Vidéo] Renaud Girard, Grand Reporter au Figaro International, a assuré que l’armée de Wagner allait probablement passer sous le contrôle du service de renseignement militaire russe : le Gru et que les dirigeants africains pourraient ne plus compter sur le groupe paramilitaire. Le Figaro
RDC : 23 morts dans des attaques perpétrées par les ADF
Au moins vingt-trois personnes ont été tuées, lundi, dans trois villages du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), lors d’attaques des Forces démocratiques alliées (ADF), affiliés au groupe État islamique. « Les ADF sont soupçonnées d’avoir commis ce massacre » qui a fait au moins vingt-trois morts parmi les habitants des villages de Lintumbe, Kisanga et Matuna, selon le Baromètre sécuritaire du Kivu qui documente des cas de violences dans les régions du Kivu et de l’Ituri. Christophe Munyanderu, activiste local, a aussi avancé le même bilan, ajoutant que certaines victimes ont été surprises dans leurs champs. Les rebelles ougandais, principalement musulmans, se sont établis en République démocratique du Congo depuis les années 1990. En 2019, les ADF ont prêté allégeance à l’État islamique (EI), qui revendique certaines de leurs actions et les désigne comme sa « province d’Afrique centrale ». En 2021, une offensive conjointe de l’Ouganda et de la RDC a été lancée pour déloger les ADF de leurs fiefs congolais. Cependant, jusqu’à présent, ces efforts n’ont pas réussi à mettre un terme aux attaques perpétrées par ce groupe. Sahel-Intelligence
RDC: l’UE organise un nouveau pont aérien humanitaire vers Goma
L’Union européenne organise un nouveau pont aérien humanitaire vers la ville Goma, dans l’est de la République Démocratique du Congo, selon l’annonce faite par la commission mercredi 23 août. L’objectif est d’intensifier l’aide dans cette zone en proie à des violences et attaques récurrentes de groupes armés dont celles de la rébellion du M23. RFI
Les AK-47 vendus au marché noir inondent la capitale Soudanaise
Le prix d’un fusil d’assaut AK-47, l’une des armes de guerre les plus reconnaissables, a chuté de 50 % au cours des derniers mois sur le marché noir de la capitale soudanaise, Khartoum – ne coûtant désormais qu’environ 830 dollars US (650 livres sterling). Un trafiquant d’armes de longue date a attribué la forte baisse des prix au fait que le marché noir est devenu saturé avec la Kalachnikov inventée par les Russes – familièrement connue sous le nom de « Clash » – après que le Soudan a plongé dans une guerre civile en avril. Les combats entre l’armée et les Forces de soutien rapide (RSF) paramilitaires font rage quotidiennement dans les rues de Khartoum et des deux autres villes – Bahri et Omdurman – qui composent la grande capitale. BBC
Éthiopie: dans le Tigré, la crise alimentaire empire depuis la suspension du Programme alimentaire mondial
En Éthiopie, après l’une des guerres les plus meurtrières du 21e siècle, la région du Tigré subit une famine croissante. La sécheresse fait aussi des ravages au sud. En tout, plus de 20 millions de personnes ont besoin d’une aide alimentaire dans le pays. Pourtant, le Programme alimentaire mondial (PAM) a suspendu son aide depuis plusieurs mois. Les autorités du Tigré ont compté 1 400 personnes mortes de faim à cause de la suspension de l’aide par le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid). Il y a 4 mois, l’Organisation des Nations unies (ONU) ainsi que l’Usaid ont décidé d’arrêter leur distribution face au détournement généralisé de la nourriture revendue sur le marché local. Une décision fortement critiquée par des officiels éthiopiens qui les accusent d’aggraver la crise alimentaire. Le gouvernement local mène l’enquête. Aucune conclusion officielle n’a été communiquée. Pour le moment, 200 personnes sont inculpées dans cette vaste escroquerie. Des profils variés comme des fonctionnaires, des membres du personnel d’ONG, des partenaires de distribution et des distributeurs privés formaient un réseau criminel organisé. RFI
L’ONU : La stabilité en Libye menacée par la crise au Sahel
La stabilité de la Libye est menacée par les récents affrontements entre les milices libyennes, les troubles au Soudan ainsi qu’au Niger. L’instabilité pourrait s’étendre à ce pays d’Afrique du Nord riche en pétrole, a déclaré mardi Abdoulaye Bathily, l’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye. Bathily a déclaré au Conseil de sécurité de l’ONU que les divisions politiques en Libye « comportent des risques de violence et de désintégration pour les pays ». Il a exhorté les factions rivales du pays à résoudre tous les problèmes liés aux élections afin que le scrutin, longtemps retardé, puisse avoir lieu. « Il est fondamental de restaurer la stabilité de la Libye et de préserver la sécurité régionale », a-t-il déclaré. « Sans un accord politique inclusif qui ouvre la voie à des élections pacifiques, inclusives et transparentes dans toute la Libye, la situation s’aggravera et causera de nouvelles souffrances au peuple libyen. Sahel-Intelligence
Ali Bongo face à 13 candidats à la présidentielle gabonaise
Les Gabonais voteront samedi pour décider s’ils confient ou non un troisième mandat au président Ali Bongo Ondimba face à 13 autres candidats parmi lesquels les principaux partis d’opposition ont choisi, tardivement, un prétendant relativement peu connu du grand public, Albert Ondo Ossa. Ce professeur d’économie de 69 ans a tenu son premier grand meeting de « candidat consensuel » dimanche seulement, et n’aura eu que six jours pour battre la campagne. Mercredi soir encore, aucune affiche ne le présentait aux Gabonais à Libreville, dont les rues sont littéralement monocolores, pavoisées depuis deux semaines au portrait du président Bongo et aux couleurs de son tout-puissant Parti Démocratique Gabonais (PDG). A 64 ans et au pouvoir depuis 14 ans, le chef de l’Etat, lui, mène tambour battant depuis plusieurs mois une tournée très médiatisée dans toutes les provinces du pays, avec des moyens considérables, « ceux de l’Etat » accuse l’opposition. VOA/AFP
Sénégal : Ousmane Sonko prié d’arrêter sa grève de la faim
La demande formulée, hier, par le khalife général des mourides Serigne Mountakha Mbacké, à l’endroit de Ousmane Sonko à qui il a envoyé par le biais de leaders de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW) des dattes pour lui demander de mettre fin à sa grève de la faim pour dénoncer son arrestation, fait le menu des quotidiens sénégalais reçus ce mercredi à APA. « Grève de la faim de Sonko-Le ndigël de la fin », titre Bés Bi, expliquant que Serigne Mountakha a chargé les leaders de Yewwi de dire à Sonko de mettre fin à sa diète. « Il a remis un paquet de dattes à l’opposant en réanimation », ajoute le journal. « Pour permettre de mettre fin à sa diète-Serigne Mountakha offre des dattes à Sonko », rapporte Le Quotidien dans sa manchette, à côté de Walf Quotidien qui donne la même information : « Yewwi à Touba-Serigne Mountakha envoie des dattes à Sonko » et lui demande de suspendre sa grève de la faim. Selon L’Observateur, le khalife des mourides avait le choix entre de l’eau minérale et des dattes, mais il a choisi la seconde option. APA
En Tunisie, des migrants revenus de l’enfer
Chassés du pays et repoussés plusieurs fois par des soldats algériens en plein désert, Alpha Oumar et Ibrahima n’aspirent qu’à une seule chose : rentrer chez eux, en Guinée. Assis sur un tronc d’arbre à l’entrée de l’oasis de Nefta, Alpha Oumar et Ibrahima s’estiment chanceux. Les deux jeunes hommes originaires de Guinée ont survécu à l’enfer à la frontière tuniso-algérienne. Chassés par les autorités des deux pays, ils ont enduré des semaines de violences et d’humiliations avant de trouver un abri de fortune à l’ombre de palmiers, grâce à une poignée de bénévoles. Chassés du pays et repoussés plusieurs fois par des soldats algériens en plein désert, Alpha Oumar et Ibrahima n’aspirent qu’à une seule chose : rentrer chez eux, en Guinée. Assis sur un tronc d’arbre à l’entrée de l’oasis de Nefta, Alpha Oumar et Ibrahima s’estiment chanceux. Les deux jeunes hommes originaires de Guinée ont survécu à l’enfer à la frontière tuniso-algérienne. Chassés par les autorités des deux pays, ils ont enduré des semaines de violences et d’humiliations avant de trouver un abri de fortune à l’ombre de palmiers, grâce à une poignée de bénévoles. Le Monde