D’un côté, des gendarmes et des policiers anti-émeutes, lourdement armés. De l’autre, des dizaines d’hommes et de femmes, brandissant pour certains des drapeaux vert-rouge-jaune, les couleurs nationales, et qui marchent en chantant : « Libérez ! libérez le Cameroun ! » Ce mardi 22 septembre, au lieu-dit Ancien-Chococam, à Douala, la scène ne dure qu’une poignée de minutes avant que les forces de l’ordre ne dispersent la foule à coups de gaz lacrymogène et de canons à eau. … Ces hommes et femmes sont venus participer à des « marches pacifiques », répondant à l’appel lancé par sept partis d’opposition, dont le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), de Maurice Kamto, principal opposant au régime. D’après Joseph Ateba, secrétaire national à la communication du MRC, des centaines de personnes, dont le porte-parole de Maurice Kamto, ont été interpellées à travers le pays. Le Monde
« Notre réponse à la pandémie de Covid a démontré les sommets qui peuvent être atteints lorsque nous travaillons dans un esprit d’amitié et de solidarité. Si nous voulons construire un avenir commun et inclusif après la Covid-19, c’est cette solidarité qui doit perdurer », a déclaré le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa dans un message vidéo. M. Ramaphosa s’est félicité de la réponse « rapide et efficace » du continent africain au coronavirus. « Nous avons une stratégie continentale pour lutter contre la pandémie impulsée par les communautés économiques régionales », a-t-il dit, ajoutant que l’UA – présidée cette année par l’Afrique du Sud – a mis en place un fonds d’intervention contre la Covid-19 et lancé une plate-forme « révolutionnaire » africaine de fournitures médicales pour garantir que tous les pays du continent ont accès à l’équipement et aux fournitures nécessaires. ONU Info
L’Afrique doit être mieux représentée au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, dont « la composition actuelle ne reflète pas le monde dans lequel nous vivons », a plaidé mardi le président sud-africain Cyril Ramaphosa lors de l’Assemblée générale des Nations unies. « L’Afrique du Sud siège actuellement, pour la deuxième année, comme membre non-permanent », a rappelé, via un message audiovisuel filmé dans son pays, M. Ramaphosa, qui assure aussi actuellement la présidence tournante de l’Union africaine (UA). … « Alors que l’ONU fête son 75e anniversaire, nous réitérons notre appel à une meilleure représentation des pays africains au Conseil de sécurité et que cela soit examiné avec urgence lors des négociations intergouvernementales », a déclaré M. Ramaphosa. Belga
Goodluck Jonathan attendu à Bamako ce mercredi pour 48h. Le médiateur de la Cédéao vient faire l’état des lieux de la transition en cours, deux jours après la désignation de Bah N’daw au poste président de la transition, et celle du colonel Assimi Goïta en tant que vice-président. La communauté internationale maintient la pression, dans l’attente de la nomination d’un Premier ministre de transition civil désormais. Et ce, alors que le chef de la junte a exhorté mardi la Cédéao à lever les sanctions instaurées au lendemain du coup d’État. RFI
Agé de 70 ans, natif de San, dans le centre du pays, « le grand » comme l’appellent ses intimes eu égard à son mètre 95, est un personnage relativement peu connu du grand public qui a fait toute sa carrière dans l’Armée de l’air malienne, depuis sa création en 1976. Incorporé comme engagé volontaire dans l’armée le 1er juin 1973, il est sélectionné l’année suivante pour un stage de pilote d’hélicoptère dans ce qui est alors l’Union soviétique, où se sont formés bien d’autres cadres militaires maliens. Le colonel Bah Ndaw a été aide de camp du dictateur Moussa Traoré, décédé la semaine dernière, arrivé au pouvoir par un putsch en 1968 et renversé par un autre en 1991, qui devait aboutir à la restauration d’un pouvoir civil. AFP/VOA
Le général Sanogo, encore en prison il y a huit mois sous le président Ibrahim Boubacar Keïta aujourd’hui déchu, a pris place à la tribune officielle en uniforme d’apparat, casquette à feuilles d’or, fourragère et médailles, pour suivre la parade donnée à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance. Très souriant, en lunettes noires, il a serré de nombreuses mains, devisé avec bon nombre d’officiers et s’est prêté à des selfies avec certains d’entre eux. Amadou Sanogo, alors obscur capitaine, avait pris le 21 mars 2012 la tête de soldats entrés en mutinerie contre l’incapacité du gouvernement à arrêter l’offensive dans le Nord de rebelles Touareg et l’afflux de jihadistes en provenance des pays voisins. AFP/VOA
Environ 14,6 millions de personnes ont été déplacées de janvier à juin dans près de 130 pays et territoires. La pandémie aggrave la situation, a dit mercredi à Genève le Centre de surveillance du déplacement interne (IDMC). Parmi les indications, les conflits et la violence ont provoqué 4,8 millions de nouveaux déplacements, surtout en Afrique et au Proche-Orient. Ce chiffre est en augmentation d’un million par rapport à la même période l’année dernière. Côté pays, la Syrie observe l’extension la plus importante, 1,5 million. Elle est suivie par la République démocratique du Congo (RDC) et le Burkina Faso qui est devenu la crise la plus importante dans la région. Le nombre de nouveaux déplacements internes s’étend dans plusieurs pays africains. Belga
L’agence onusienne se dit « très préoccupée par l’intensification du conflit et la détérioration de la sécurité alimentaire » dans la province de Cabo Delgado, où « plus de 300.000 personnes ont fui leurs maisons et leurs villages, abandonnant leurs récoltes et les rendant complètement dépendants de l’aide humanitaire ». « La violence prive les gens de nourriture et de moyens d’existence », souligne Antonella D’Aprile, la nouvelle représentante du PAM au Mozambique, citée dans ce communiqué. « L’insécurité croissante et la faiblesse des infrastructures compliquent l’accès à ces gens qui ont besoin d’aide, sans compter la couche de complexité supplémentaire ajoutée par la pandémie de coronavirus », détaille-t-elle. AFP
Le président du Front populaire ivoirien (FPI), l’un des quatre candidats à l’élection présidentielle d’octobre, Pascal Affi N’Guessan, tenait une conférence de presse ce mardi 22 septembre au siège du parti à Abidjan. Absent de la grande réunion de la coalition de l’opposition dimanche dernier, sa position sur le processus électoral était très attendue. Sa réponse est claire : il rejoint la coalition et l’appel à la « désobéissance civile » du candidat Henri Konan Bédié, en dénonçant la candidature d’Alassane Ouattara à un troisième mandat et en exigeant les réformes du Conseil Constitutionnel et de la Commission électorale indépendante (CEI) avant le 1er tour du scrutin. Dans le cas contraire, il retirera sa candidature. RFI
Le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a rappelé, mardi, devant l’Assemblée générale des Nations Unies, que la situation sécuritaire dans l’est de son pays demeure préoccupante. « La paix n’est pas encore retrouvé » dans la partie orientale de la RDC, a reconnu, M. Tshisekedi lors de son intervention devant l’Assemblée générale, précisant que des « éléments résiduels de groupes armés, aussi bien nationaux qu’étrangers, y sont encore actifs et continuent à semer la mort et la désolation ». Le Président de la RDC a souligné que ces groupes armés n’attaquent pas uniquement les Forces armées gouvernementales (FARDC) mais aussi les Casques bleus de la Mission des Nations Unies présente dans le pays (MONUSCO). ONU Info
Le dernier incident sécuritaire documenté s’est produit lundi 21 septembre près de Sange, dans la province du Sud-Kivu, en République démocratique du Congo. Un convoi humanitaire a été ciblé. Le premier véhicule a été attaqué. Trois de ses passagers ont été kidnappés. Le second véhicule du convoi a réussi à faire demi-tour. Plus tôt, le 16 septembre, un employé de l’organisation non gouvernementale World Vision a été tué. Le convoi dans lequel il se trouvait a été pris pour cible par des hommes armés non identifiés. Deux jours plus tard, le 18 septembre, trois agents de l’organisation Caritas ont été kidnappés à une dizaine de kilomètres de la ville de Bunia. Au mois de juin, une expatriée américaine travaillant pour Médecins sans frontières était également prise en otage pendant plusieurs jours. RFI
Les nouvelles autorités de Bujumbura ont « une occasion unique de rectifier le cours destructeur que le Burundi a suivi depuis bien trop longtemps », a déclaré, mercredi, Doudou Diène, le Président de la Commission d’enquête sur ce pays d’Afrique de l’Est. « Le peuple burundais attend des changements significatifs et positifs. Le Conseil des droits de l’homme doit montrer qu’il n’en attend pas moins », a ajouté l’expert onusien. Devant cet organe intergouvernemental de l’ONU basé à Genève, M. Diène a indiqué que « les risques pour l’avenir ne sont pas négligeables » au Burundi malgré l’avènement d’un nouveau pouvoir. Jusqu’à présent, la Commission n’a pas relevé « de signe d’amélioration tangible de la situation des droits de l’homme malgré les déclarations à cet effet du nouveau Président burundais Évariste Ndayishimiye en fonction depuis le 18 juin dernier. ONU Info
193 nouveaux cas de coronavirus au Burkina en seulement 24 heures. La majeure partie de ces cas se trouve à Bobo-Dioulasso, deuxième ville du pays. Il s’agit d’élèves de l’École nationale d’administration et de magistrature (ENAM) partis en formation au camp Ouezzin Coulibaly. Sur les 800 testés, 189 ont été positifs et 76 d’autres eux ont déserté dès les premières heures avant de refaire signe plus tard. « Nous avons effectivement identifié une grappe dans le camp de formation des élèves de l’ENAM qui étaient en formation militaire », admet Dr Brice Bicaba, le directeur du Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS). « Nous allons assurer le suivi avec nos équipes pour éviter que cette situation entraîne un rebond de l’épidémie », a-t-il ajouté. VOA
Pour la première fois depuis sa détention préventive fin juillet, le journaliste marocain a été interrogé ce mardi 22 septembre par un juge d’instruction à Casablanca. Omar Radi a été arrêté pour « financements étrangers », « atteinte à la sécurité intérieure de l’État », et « viol » suite à la plainte d’une collègue. Au début de l’année, Omar Radi a déjà été condamné à 4 mois de prison avec sursis pour un tweet critique envers un juge. Ses soutiens dénoncent un acharnement. Les soutiens du journaliste dénoncent un acharnement, comme Amnesty International. Au mois de juin, l’ONG a publié un rapport dans lequel elle accusait les autorités marocaines d’avoir espionné Omar Radi via un logiciel installé sur son téléphone. Ce que Rabat dément. Depuis, le journaliste se dit victime d’une vengeance de la part du pouvoir. RFI
Plus sombres qu’en juin dernier, les nouvelles prévisions macroéconomiques pour le Maroc prévoient une récession plus brutale pour 2020 à cause de la crise sanitaire. L’économie du pays devrait se contracter de 6,3 %, et non de 5,2 % comme la banque centrale marocaine l’avait annoncé, en raison d’un « redémarrage plus lent que prévu » face à la pandémie. Des prévisions amenées à évoluer tant la situation est encore incertaine. Trois motifs expliquent ces prévisions : le redémarrage plus lent que prévu de l’activité économique, mais aussi des restrictions localisées décidées par les autorités et le maintien des frontières fermées. Le Point
Au Nigeria, les fermiers sont les cibles récurrentes d’attaques de Boko Haram. Face à cette insécurité et pour rassurer les agriculteurs, les autorités ont mis en place depuis un an des équipes d’Agro Rangers, notamment dans le Borno. Elles sont constituées d’agents de la défense civile nigériane, de chasseurs et de civils volontaires. Notre correspondant Moïse Gomis s’est rendu dans la périphérie de Maiduguri et au-delà, dans le Borno, en patrouille avec Agro Rangers. France24