Les belligérants en Libye ont conclu un accord de « cessez-le-feu permanent » avec effet immédiat dans le cadre de leurs discussions sous médiation des Nations unies à Genève, a annoncé vendredi l’ONU, qui salue un « tournant pour la paix ». Elle se disait confiante pour la conclusion d’un cessez-le-feu. Stephanie Williams, médiatrice de l’ONU pour la Libye, est parvenue à obtenir un accord de paix, vendredi 23 octobre, après cinq jours de discussions à Genève. Les parties en conflit, le gouvernement d’entente nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, et les autorités de l’Est alliées du maréchal Khalifa Haftar, ont signé un cessez-le-feu « national et permanent ». Retransmis en direct sur Internet, la signature de l’accord, organisée dans la salle du Palais des Nations unies de Genève, a duré une dizaine de minutes, et a été suivie d’une salve d’applaudissements. France24 avec Reuters et AFP
La guerre des chiffres se joue sur deux fronts en Guinée. Premièrement, la contestation des résultats de la présidentielle du 18 octobre, alors que le processus de comptage des voix est toujours en cours. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a publié mercredi soir les résultats de 16 nouvelles circonscriptions sur 38 – n’en manque plus que 18. … Car de son côté, l’opposant Cellou Dalein Diallo a revendiqué sa victoire dès lundi. Un document publié ce mercredi soir par la commission électorale de son parti, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), le crédite de 53,8 % des suffrages, contre 39,4 % pour le président sortant et candidat à un 3e mandat Alpha Condé. Le taux de participation, quant à lui, serait à 65,66 % selon cette source. Le bilan des victimes des violences post-électorales qui ont éclaté lundi en fin d’après-midi constitue le 2e front. … Le Point
Mardi soir, l’armée et la police ont tiré à balles réelles sur des manifestants pacifiques, faisant au moins douze morts et des centaines de blessés à Lagos. Le président nigérian, Muhammadu Buhari, un ancien militaire putschiste, s’est montré intransigeant, jeudi 22 octobre, face au soulèvement populaire que connaît son pays – en particulier la capitale économique, Lagos – depuis près de quinze jours. Il a prévenu les manifestants qu’il « n’autoriserait personne ni aucun groupe à mettre en péril la paix et la sécurité nationale », dans un discours très attendu par les quelque 200 millions de Nigérians. « Résistez à la tentation d’être utilisés par des éléments subversifs pour causer le chaos et tuer notre jeune démocratie », a-t-il déclaré. … Washington, l’Union africaine, l’Union européenne et l’Organisation des Nations unies (ONU) ont condamné ces violences et ont demandé à ce que les responsables soient traduits en justice. Le Monde
La rencontre était inattendue. Mardi 20 octobre, les ministres des affaires étrangères rwandais et burundais ont tenu des discussions à huis clos au poste-frontière de Nemba, entre les deux pays. Le but : normaliser les relations entre ces Etats voisins, à couteaux tirés depuis cinq ans. Dans leurs brefs discours face à la presse, les chefs de la diplomatie des deux pays ont salué « l’ouverture d’un nouveau chapitre » et souligné leur volonté de résoudre leurs nombreux différends. « Les questions de fond ne sont pas résolues, mais il y a une volonté de trouver des solutions », souffle-t-on côté burundais. Le Monde
Environ 300 « terroristes » ont récemment attaqué un poste de police dans le sud de la Tanzanie, près du Mozambique ; une attaque revendiquée par le groupe Etat islamique (EI), qui mène depuis trois ans une insurrection djihadiste dans le pays voisin, a indiqué la police tanzanienne. L’attaque a eu lieu « à Kitaya, dans la région de Mtwara, la semaine dernière », a déclaré mercredi 21 octobre lors d’un point de presse sur l’île de Pemba, dans l’archipel de Zanzibar, le chef de la police tanzanienne, Simon Sirro, faisant état de plusieurs morts sans donner de bilan exact, selon une vidéo vue jeudi par l’AFP. La région de Mtwara, à environ 35 km à vol d’oiseau de la frontière tanzanienne, abrite des champs gaziers. Le Monde avec AFP
Mercredi, le gouvernement ivoirien a fait un geste en proposant des aménagements de la Commission électorale indépendante (CEI). Ce jeudi 22 octobre, l’opposition lui a opposé une fin de non-recevoir et maintient son mot d’ordre de désobéissance civile. À neuf jours de la présidentielle, la Côte d’Ivoire s’enfonce dans une crise préélectorale. Après une mission de médiation de la Cédéao à Abidjan les 18 et 19 octobre, le gouvernement a convié mercredi l’opposition à une rencontre à la primature. Mais aucun de ses poids lourds, que ce soit le PDCI, le FPI ou EDS, ne s’y est rendu. Affirmant que ces points avaient été évoqués lors des discussions entre l’opposition et la Cédéao, le gouvernement a proposé d’ajouter un siège pour l’opposition à la CEI, de donner la vice-présidence de la commission centrale au PDCI et de recomposer les commissions locales. RFI
Instrumentalisés pendant la crise post-électorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire, des mineurs délinquants ont continué à semer la terreur à Abidjan, avant d’être pris en charge par l’État et les milieux associatifs et religieux. Sans pour autant éradiquer le phénomène. Les Ivoiriens face à leur avenir. … Sous l’œil de son patron, Amara vernit la table en bois tout juste confectionnée. « C’est un jeune, tout n’est pas parfait et parfois, il arrive en retard. Hormis cela, il travaille bien », commente Kassaro Fofana, maître artisan menuisier. Depuis l’an dernier, Amara, 21 ans, est employé dans ce petit atelier à l’air libre, installé des deux côtés d’une piste, derrière la mairie d’Abobo. La Croix
Pendant la crise postélectorale, les sociétés Semlex et Gunvor ont été au cœur d’un système visant à fournir des armes au régime de Laurent Gbagbo, en violation de l’embargo des Nations unies. L’OCCRP et « Jeune Afrique » vous dévoilent les dessous de ce montage complexe. Nous sommes entre fin février et début mars 2011, à Genève, en Suisse, dans un salon privé d’un palace donnant sur le Rhône, le Mandarin. Ici, les chuchotements sont de rigueur. Les affaires se concluent à l’abri des regards, dans l’illusion d’un secret cinq étoiles. Un petit groupe d’hommes d’affaires s’est réuni avec, parmi eux, des représentants de l’entreprise Gunvor, spécialisée dans le commerce de produits pétroliers. Jeune Afrique
Au Burkina Faso, le Conseil constitutionnel a publié, ce jeudi soir 22 octobre, la liste définitive des candidats pour la présidentielle du 22 novembre prochain. Treize prétendants sont en lice dont une femme. Parmi eux, l’actuel président Roch Marc Christian Kaboré, mais aussi Zéphirin Diabré, le chef de file de l’opposition ou encore Yacouba Isaac Zida, ex-Premier ministre de la transition, en exil au Canada. Parmi les candidats à la présidentielle, il y a les poids lourds de la scène politique burkinabè. Roch Marc Christian Kaboré, l’actuel président, est candidat à sa propre succession. Zéphirin Diabré est arrivé deuxième en 2015. Tahirou Barry et Ablassé Ouedraogo étaient également de la partie en 2015. Eddie Komboïgo, président du Congrès pour la démocratie et le progrès, l’ex-parti au pouvoir et Gilbert Noel Ouédraogo de l’ADF/RDA sont également en lice. Ils avaient été exclus en 2015 pour avoir soutenu le projet de modification de la constitution voulu par Blaise Compaoré. RFI
C’est un cauchemar qui ne devait pas trop durer. Enfin, les populations de Farabougou vont pouvoir vaquer à leurs occupations. L’opération » #Farabougoukalafia » menée par les Forces armées maliennes, vient de mettre fin à plusieurs jours de souffrance de toute une communauté, en la libérant des mains des « terroristes » ce jeudi 22 octobre 2020. Avant la libération, des actions civilo-militaires ont été menées pour soulager les populations enfermées dans leur propre village depuis deux semaines, sous la menace des « terroristes ». Depuis des voies aériennes, des vivres, du matériel et des médicaments ont été largués ce lundi et ce jeudi. Une fois la population libérée, des malades ont été rapidement pris en charge par l’infirmier militaire. Journal du Mali
L’ancien président malien Ibrahim Boubacar Keïta, renversé mi-août par un coup d’Etat militaire, est rentré mercredi soir à Bamako après un séjour médical aux Emirats arabes unis. Arrêté par les militaires le 18 août, le président Keïta, 75 ans, avait démissionné quelques heures plus tard. Détenu par la junte pendant plus de deux semaines, il a été autorisé à quitter le Mali le 5 septembre pour recevoir des soins aux Emirats arabes unis. Son avion de retour a atterri mercredi soir, a indiqué une source aéroportuaire. Des journalistes de l’AFP ont vu peu après un convoi précédé d’un motard pénétrer dans sa résidence de la capitale malienne. AFP
Le rapport de l’ONG Amnesty International indique que malgré quelques procès, de nombreux auteurs de violations et abus des droits humains n’ont pas été traduits en justice. Et ceci, deux ans jour pour jour après l’inauguration de la Cour pénale spéciale (CPS) qui siège à Bangui. Le rapport a cependant constaté que les progrès de la CPS ont été entravés par des lacunes dans son opérationnalisation et un manque de transparence, alors que le système judiciaire national de la RCA est trop faible pour faire face à l’ampleur des violations. Amnesty International attire également l’attention sur les efforts qui doivent encore être fournis pour garantir l’équité des procès devant les tribunaux ordinaires et devant la CPS. DW
Le président congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a promis de s’adresser à la Nation vendredi, en pleine crise avec ses partenaires de la majorité parlementaire fidèle à son prédécesseur Joseph Kabila Kabange, en République démocratique du Congo (RDC). … Mercredi, au siège du parlement, M. Tshisekedi a fait le signe de la victoire dans sa bataille politique autour de la très stratégique Cour constitutionnelle face au camp Kabila. Malgré l’opposition du FCC, le président a assisté à la prestation de serment des trois nouveaux membres de la Cour constitutionnelle qu’il a nommé par ordonnance en juillet. … Jeudi, le FCC a qualifier d' »irrégulière » cette cérémonie de prestation de serment « des personnalités nommées de manière illégale ». Pour cette plateforme politique, M. Tshisekedi a fait « le choix délibéré de violer la Constitution » à travers « un passage en force ».
Le gouvernement américain annonce l’octroi de 6 millions de dollars de plus, pour le financement du programme de destruction d’armes conventionnelles et de gestion des stocks d’armes en RDC. Cette annonce a été faite dans un communiqué de presse publié jeudi 22 octobre à Kinshasa. « Dans le cadre de notre Partenariat privilégié pour la paix et la prospérité, nous sommes fiers de poursuivre ce partenariat avec le gouvernement de la RDC », a déclaré l’ambassadeur Mike Hammer dans ce communiqué. Radio Okapi
L’Afrique subsaharienne, mise à l’épreuve par la pandémie liée au coronavirus, devrait avoir besoin d’ici à 2023 de 890 milliards de dollars (environ 750 milliards d’euros) de financements extérieurs, soit 55 % du PIB de la région, a chiffré jeudi 22 octobre le Fonds monétaire international (FMI), qui appelle le G20 à faire preuve de plus « d’audace ». Le FMI rappelle dans un rapport économique régional que le continent était sur une trajectoire de réduction de sa dette quand la pandémie a éclaté. Las, le ratio dette sur PIB devrait grimper à 65 % d’ici à la fin de 2020, alors qu’il s’était stabilisé autour de 55 %. Pour les pays pétroliers comme le Nigeria, confrontés à une baisse des exportations et des prix de l’or noir, ce ratio devrait dépasser 68 %. Le Monde avec AFP
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a promis jeudi 22 octobre de déployer des nouveaux tests rapides pour diagnostiquer les cas de Covid-19 en Afrique, l’une des régions du monde les moins affectées par la pandémie, selon un communiqué. Ce déploiement « va considérablement augmenter la capacité de dépistage et marque un véritable tournant dans la lutte du continent » contre le Covid-19, a affirmé l’OMS lors d’une conférence de presse virtuelle depuis Brazzaville, son siège régional pour l’Afrique. Le Monde avec AFP