Revue de presse du 23 novembre 2022

Burkina Faso : 14 morts lors de 2 attaques terroristes dans le nord
Au moins quatorze personnes dont huit supplétifs civils de l’armée ont été tués lundi lors de deux attaques distinctes de groupes terroristes dans le nord du Burkina Faso, ont indiqué mardi des sources sécuritaires. « Des individus armés ont attaqué au petit matin lundi le village de Safi, situé dans la commune de Boala, près de Kaya (centre-nord). Les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils de l’armée) qui ont directement été visés ont perdu huit éléments », a déclaré une source sécuritaire, citée par des médias. Plusieurs autres éléments ont également été blessés lors de cette attaque, a ajouté la même source. Un responsable local des VDP a confirmé l’attaque, évoquant de son côté un bilan de « 7 morts, 10 blessés et d’importants dégâts matériels ». « Dans la même journée du lundi, près de Markoye, dans la province de l’Oudalan (nord-est), des individus armés ont tué six civils, et emporté des véhicules et autres biens », a précisé la source sécuritaire. Sahel-Intelligence

Combats FARDC-M23 : des tirs entendus ce mercredi à Kishishe
Des tirs ont été entendus dans la matinée de ce mercredi 23 novembre au village Kishishe, à environ 3 KM du chef-lieu du groupement de Bambo, chefferie de Bwito (Nord-Kivu). Certaines sources indiquent que les combats opposaient le M23 aux miliciens Nyatura. Alors qu’un officier FARDC, contacté sur place, a confirmé qu’il s’agissait d’une attaque de leur position par le M23. Ces combats à Kishishe, ont provoqué la panique au sein de la population riveraine de Bukombo, Birambizo et de Kirima. Les habitants ont abandonné leurs milieux pour se rendre à Kitshanga, Kibirizi, et certains ont pris la route du territoire de Lubero. Des acteurs locaux redoutent que le M23 ait, à partir Bambo, la possibilité de sortir par Kirima et Kibirizi, et couper la route Rwindi-Nyanzale-Kitshanga, dans les groupements Mutanda et Bukomboce. Ces derniers affirment que l’occupation de Tongo donne également aux rebelles une possibilité de sortir par Kitshanga, en passant par le groupement de Bishusha sur l’axe ouest. Sur les 7 groupements que compte la chefferie de Bwito, les rebelles occupent totalement Tongo, et partialement Bambo, affirment des sources sur place. Radio Okapi

Incertitude autour des pourparlers de paix de Nairobi
Dans l’entourage du facilitateur, l’ancien président kényan Uhuru Kenyatta, l’on indique que ce dernier essaye de créer un « environnement propice” pour la reprise des pourparlers. Mais selon la porte-parole du président congolais Félix Tshisekedi, le troisième round des pourparlers aura lieu du 27 novembre au 2 décembre à Nairobi. Tina Salama précise toutefois que la RDC ne discutera pas avec le groupe rebelle M23. ‘’Le M23, on leur avait demandé un cessez-le-feu, qu’ils puissent se retirer des zones occupées, ils n’ont pas respecté cela. Donc on ne va pas discuter avec les M23 parce qu’ils n’ont rien respecté. Ils se retirent d’abord, ils arrêtent les combats et qu’ils se retirent des zones occupées » précise-t-elle à la DW. Dans le cadre des efforts diplomatiques, l’Angola accueille cette semaine un nouveau sommet sur le conflit entre la RDC et le Rwanda. A Luanda, le président João Lourenco s’entretiendra ce mercredi 23 novembre avec ses homologues de la RDC, Félix Tshisekedi, Paul Kagame du Rwanda et Evariste Ndayishimiye du Burundi et président en exercice de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est. DW

COVID-19 en RDC : le ministre de la Santé annonce une 6ème Vague, mais d’une faible intensité
Le ministre de la Santé, Jean-Jacques Mbungani a annoncé mardi 22 novembre qu’une 6e vaque de la COVID-19 est en cours en République démocratique du Congo (RDC), mais elle est de faible intensité. Cette annonce a été faite à l’issue de la réunion présidée par le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, avec les membres du comité multisectoriel de riposte contre la COVID-19 à la suite de l’augmentation des cas positifs liés à la pandémie ces quatre dernières semaines RDC. « Nous avons remarqué cette hausse des cas, mais à ce jour nous rassurons la population. Parce que malgré qu’on a plus ou moins des cas élevés, mais le taux de létalité est faible. C’est-à-dire c’est une sixième vague de la COVID-19 qui a commencé, mais en réalité elle est de faible intensité », rassure Jean-Jacques Mbungani. Face à cette recrudescence des cas COVID-19 positifs, a indiqué Dr Jean-Jacques Mbungani, le gouvernement invite la population au respect strict des mesures barrières et à se faire vacciner. Radio Okapi

Mali : la suspension d’activités d’ONG que Paris finance inquiète
« C’est le principe de réciprocité qui s’est appliqué » selon Fousseynou Ouattara, vice-président de la Commission défense et sécurité au sein du Conseil national de la transition. Il poursuit en expliquant que cette interdiction est la conséquence de la récente décision de la France de suspendre l’aide au développement destinée au Mali. La suspension de l’aide au développement avait été prise suite  » à l’attitude de la junte malienne , alliée aux mercenaires russes de Wagner », peut-on lire dans le communiqué du ministère français des Affaires étrangères. La décision est donc actée mais les conséquences risquent d’être énormes, comme l’explique Yacouba Soumahoro qui travaille pour ADéKA, l’Association pour le développement et l’entraide du village de Kouniandji, une ONG humanitaire et caritative basée dans l’ouest du Mali. … « Est-ce qu’ils ont mûrement réfléchi avant de prendre cette mesure ? C’est bien l’effet du populisme, de la propagande, mais à un certain niveau, il va falloir s’arrêter et faire face aux défis réels. J’ai une famille de quatre personnes et madame, sans compter les frères et sœurs qui, de temps en temps, me sollicitent pour pourvoir à leurs besoins », s’inquiète Yacouba Soumahoro. Celui-ci s’inquiète du sort de la population que son ONG aidait car, dit-il, « elle risque de se retrouver exposée au manque de services de base comme c’est le cas dans plusieurs régions du Mali où l’absence de l’Etat est dramatique ». DW

Retrait de soldats du Mali : l’Allemagne va commencer à retirer ses troupes en 2023
L’Allemagne est le dernier pays à annoncer son retrait de ce pays frappé par des attaques djihadistes depuis une dizaine d’années. En Allemagne, le gouvernement va proposer au Parlement de retirer les troupes du Mali à partir de « mai 2023 », a déclaré son porte-parole, Steffen Hebestreit, dans un communiqué. La décision prend en compte les élections prévues au Mali en février 2024, qui devraient permettre aux militaires maliens de remettre les rênes du pays aux civils. Quelque 1.400 militaires allemands sont présents au Mali depuis 2013. Ils sont notamment présents à Gao, dans le nord du pays. Les soldats de l’Allemagne ont été confrontés à des difficultés croissantes au cours des derniers mois. Plusieurs fois, ils ont été obligés de suspendre des patrouilles de reconnaissance parce que la junte malienne leur interdit de survoler la partie du territoire étant sous son contrôle. … Christine Lambrecht, la ministre allemande chargée de la Défense, a cité les droits de survol du territoire malien et la présence de Wagner comme deux raisons du retrait des soldats de son pays. BBC

Une dizaine de militaires tués par des jihadistes dans l’ouest du Tchad
Une « dizaine de militaires » ont été tués mardi par des jihadistes qui ont attaqué un poste de l’armée dans l’ouest du Tchad, a annoncé à l’AFP le porte-parole de la présidence. L’attaque a également fait « des blessés », a précisé dans un communiqué Brah Mahamat. Elle a été perpétrée « au petit matin » près de Ngouboua, dans la région du lac Tchad, aux confins du Tchad, du Niger, du Cameroun et du Nigeria, où les groupes jihadistes Boko Haram et sa branche dissidente Etat Islamique en Afrique l’Ouest (Iswap) s’en prennent régulièrement aux armées et aux civils dans les quatre pays. Une unité de l’armée, « dépêchée en précurseur pour installer un poste avancé dans l’île de Bouka-Toullorom », a été « prise à partie par des éléments de la secte Boko Haram », précise M. Mahamat. Les autorités tchadiennes appellent indistinctement « Boko Haram » le groupe du même nom ou l’Iswap. VOA/AFP

Afrique de l’Ouest : Rencontre avec des partenaires européens pour renforcer la coopération antiterroriste
Le sommet entre sept Etats d’Afrique de l’Ouest, membres de l’Initiative d’Accra, et plusieurs dirigeants européens en vue d’accroître leur coopération dans la lutte contre la propagation des violences terroristes du Sahel vers les côtes du golfe de Guinée, s’est clôturé mardi soir sans annonce majeure. Les présidents du Bénin, du Togo, du Ghana, de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso, ainsi que des dirigeants du Niger et du Mali, ont ainsi rencontré à Accra des représentants de l’Union européenne (UE), de la Grande-Bretagne et de la France. La dégradation de la sécurité au Sahel « menace d’engloutir toute la région de l’Afrique de l’Ouest », a prévenu le président ghanéen Nana Akufo-Addo à l’ouverture de cette réunion. Lancée en 2017, l’Initiative d’Accra vise à intensifier les efforts régionaux pour faire face à la menace croissante des violences terroristes, qui touchent le Mali, le Burkina Faso et le Niger, et pourraient s’étendre aux pays côtiers. Sahel-Intelligence

COP27 : le continent africain, déçu par le bilan d’une conférence climat organisé sur son sol
« La COP27, COP africaine » : le slogan sur les lèvres des ministres et chefs d’Etat, des négociateurs et des militants du climat accourus de tout le continent pour témoigner de millions de vies bouleversées par le dérèglement climatique a fait long feu. Et, avec lui, l’espoir de voir la vulnérabilité spécifique de l’Afrique enfin placée au centre des débats. A Charm El-Cheikh, la demande formulée depuis plusieurs années de reconnaître à l’Afrique « des circonstances et des besoins particuliers » pour affronter la crise climatique n’a pas été inscrite à l’ordre du jour des discussions par la présidence égyptienne. « Le sujet a été renvoyé à un processus de consultation, autrement dit vers une voie de garage, sans aucune chance d’émerger dans l’agenda – déjà fixé – de la conférence », regrette Tosi Mpanu-Mpanu, négociateur chevronné de la République démocratique du Congo (RDC). Le Monde

Golfe de Guinée : la lutte contre la piraterie progresse mais il faut poursuivre l’effort, selon l’ONU
Depuis avril 2021 les actes de piraterie en mer dans le golfe de Guinée ont continué de diminuer, mais il est trop tôt pour en tirer la conclusion du déclin inexorable de ce fléau, a déclaré mardi une haute responsable de l’ONU au Conseil de sécurité. La Sous-Secrétaire générale pour l’Afrique, Martha Ama Akyaa Pobee, a précisé que cette piraterie rapporte chaque année près de 2 milliards de dollars aux réseaux criminels impliqués. « Davantage de patrouilles navales des États côtiers et le déploiement accru de navires par des partenaires internationaux ont été dissuasifs », a-t-elle expliqué, ajoutant que deux condamnations d’auteurs d’actes de piraterie et de vols au Nigéria et au Togo avaient également compté. Appelant néanmoins à la vigilance, Mme Pobee a précisé l’évolution d’une menace, décrivant le passage de groupes de pirates au vol de pétrole, « une pratique moins risquée et plus profitable ». Dans ce contexte changeant, elle a appelé les Communautés économiques des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ainsi que la Commission du golfe de Guinée à renforcer leur coopération pour mettre en place l’environnement sécurisé dans la région prévu par le Code de conduite, dit « Code de Yaoundé », qui fêtera ses 10 ans l’an prochain. ONU Info

Un humanitaire d’une ONG française tué dans une embuscade au Mozambique
L’ONG française Solidarités international a annoncé mardi qu’un de ses travailleurs avait été tué dans une embuscade tendue par un groupe armé dans le nord du Mozambique. La région est en proie à des violences jihadistes qui ont fait plus de 4 400 morts dont près de 2 000 civils depuis octobre 2017. Un travailleur humanitaire de l’ONG française Solidarités International a été tué dans une embuscade par un groupe armé dans le nord du Mozambique, accablé par des violences jihadistes depuis plus de cinq ans, a annoncé, mardi 22 novembre, l’organisation. Solidarités International « est sous le choc à la suite de l’annonce du décès d’un de leurs collègues, victime d’une attaque d’un groupe armé » dimanche sur une route du district de Muidumbe en direction de Palma, dans la province du Cabo Delgado, écrit l’ONG dans un communiqué. France24

Le djihadisme, « ennemi numéro 1 » des éléphants d’Afrique de l’ouest
On vous emmène dans les vastes étendues de la savane africaine… Là où l’on trouve, notamment, la plus grande population d’éléphants d’Afrique de l’ouest. Des zones en principe protégées mais qui, depuis quelques années, ont vu divers groupes armés s’installer. Elles échappent aujourd’hui de plus en plus au contrôle des Etats, si bien que leur faune est finalement davantage menacée par le djihadisme que pas le changement climatique. C’est le constat que détaille une étude scientifique inédite, parue le mois dernier dans le Global Environmental Change, une des plus prestigieuses revues des sciences de l’environnement. L’étude s’est concentrée sur ce qu’on appelle « le parc du W », une immense réserve naturelle, patrimoine mondial de l’UNESCO, à cheval sur trois pays africains, bordée de parcs nationaux: le Bénin, le Niger et le Burkina Faso. Trois pays qui ont aussi en commun la présence de groupes djihadistes contrôlant certaines parties de leur territoire, avec toutes les conséquences que l’on connaît sur les populations locales. Ce que l’on connaît moins, c’est leur impact sur cet écosystème de savane, le plus grand d’Afrique de l’ouest. RTBF

Coupe du monde 2022 : le football africain veut viser plus haut
Grâce à ses cinq représentants au Qatar, le football africain peut-il enfin briser le plafond de verre des quarts de finale en Coupe du monde ? Le président de la Fédération camerounaise de football, l’ancien buteur vedette Samuel Eto’o, ne s’en cache pas : « Les gens se disent que gagner une Coupe du monde, c’est presque impossible pour l’Afrique. Mais, moi, je me dis que c’est possible. Je rêve de la gagner. » Lors de ce Mondial, la Tunisie, le Maroc, le Cameroun, le Sénégal et le Ghana espèrent réaliser une première : devenir la première sélection africaine à se qualifier pour les demi-finales. Parmi ces prétendants, seuls les trois derniers ont déjà atteint les quarts de finale, respectivement en 1990, en 2002 et en 2010. Pas de jaloux, les deux autres qualifiés ont aussi leur record : en 1978, les Tunisiens ont été les premiers footballeurs africains à remporter un match de Coupe du monde, et les Marocains les premiers à se qualifier, en 1986, pour un huitième de finale. Le Monde