Au moins neuf gendarmes et une « dizaine de civils » ont été tués dimanche 21 novembre à Foubé, dans le nord du Burkina Faso, lors d’une attaque attribuée à des djihadistes, a annoncé lundi le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement Ousséni Tamboura. « Au moment où nous nous apprêtons à procéder à l’inhumation de nos vaillants combattants tombés dans l’attaque meurtrière d’Inata, prévue demain mardi, nous avons enregistré, hélas encore, une autre attaque contre un détachement de gendarmerie à Foubé », dans la province du Sanmatenga, région du Centre-Nord, a déclaré M. Tamboura à la radio nationale. « Malheureusement, cette attaque a fait des victimes dont neuf gendarmes et une dizaine de civils », a-t-il déploré. Un précédent bilan, communiqué plus tôt par des sources sécuritaires, faisait état de neuf gendarmes tués. « Huit gendarmes sont toujours portés disparus », selon les mêmes sources qui précisent que des « opérations de recherches sont toujours en cours ». Cette nouvelle attaque contre un détachement de gendarmerie est intervenue une semaine après celle d’Inata (nord), au cours de laquelle au moins 57 personnes, dont 53 gendarmes, ont été tuées, selon un nouveau bilan également communiqué par le ministre. Le Monde avec AFP
Alors que la coalition de rebelles tigréens et oromos est à moins de 200 km de la capitale éthiopienne, le Premier ministre Abiy Ahmed a annoncé qu’il se rendrait en personne sur la ligne de front pour diriger la défense de la capitale. C’était à la sortie d’une réunion du comité exécutif de son parti, le Parti de la prospérité, que le Premier ministre Abiy Ahmed a fait savoir qu’à partir de ce mardi 23 novembre, il serait personnellement « mobilisé sur le front pour mener les forces armées ». « Ceux qui veulent faire partie des enfants de l’Éthiopie salués par l’histoire, levez-vous aujourd’hui pour votre pays », a-t-il déclaré. Après avoir déclaré l’état d’urgence le 2 novembre, l’ancien soldat Abiy Ahmed a donc choisi de tenir désormais un discours très nationaliste, rappelant les serments guerriers des anciens empereurs d’Éthiopie. Et ce, alors que la coalition des rebelles oromos et tigréens ayant juré de le destituer dit avancer vers Addis Abéba et avoir notamment pris la ville de Shewa Robit, à 200 kilomètres de la capitale. De son côté, le ministre éthiopien de la Défense, Abraham Belay, a lui aussi fait savoir que les forces armées seraient désormais engagées « dans une action différente », mais sans plus de détails. « Nous ne pouvons pas continuer ainsi », a-t-il simplement affirmé. RFI
Mardi 23 novembre, la France a appelé ses ressortissants à quitter l’Ethiopie, où des combats se rapprochent de la capitale après plus d’une année de guerre entre forces gouvernementales et rebelles dans le nord du pays. « Tous les ressortissants français sont formellement appelés à quitter le pays sans délai », affirme l’ambassade de France à Addis-Abeba dans un courriel envoyé aux membres de la communauté française. L’ambassade, qui dit prendre cette décision au vu de « l’évolution de la situation militaire », ajoute prévoir de faciliter le départ des ressortissants sur des vols commerciaux en réservant des sièges et, « si nécessaire », d’affréter un vol charter. Avant la France, plusieurs pays, dont le Royaume-Uni et les Etats-Unis, ont exhorté leurs citoyens à quitter le pays. Ces derniers ont également évacué leur personnel non essentiel. Un responsable de l’ambassade a déclaré à l’AFP que des départs « volontaires » du personnel pourraient avoir lieu, notamment parmi les familles. Le Monde avec AFP
Les autorités soudanaises ont libéré plusieurs hommes politiques qui étaient détenus depuis le coup d’État militaire du 25 octobre, réalisant ainsi une clause clé de l’accord conclu dimanche entre les généraux et le Premier ministre réinstallé Abdallah Hamdok, a indiqué lundi à l’AFP l’un d’eux. Le général Abdel Fattah al-Burhane semble toutefois entériner sa mainmise sur la transition dans le pays. … Abdallah Hamdok « sera ce que l’armée voudra qu’il soit car quel que soit l’obstacle qu’il rencontrera, il n’aura plus ni levier politique ni base populaire comme avant », explique Magdi Gizouli. Quant aux autres dirigeants civils, « ceux dont l’armée ne veut pas feront sûrement l’objet de poursuites judiciaires », comme l’a déjà laissé entendre le général Burhane, souligne l’expert. En plus du remodelage des nouvelles autorités avec des purges dans quasiment tous les secteurs, le général Burhane est parvenu à effacer de la transition le principal point qui lui posait problème. Il n’est plus question depuis l’accord de dimanche que les militaires remettent la direction du Conseil de souveraineté aux civils, une passation que la feuille de route de 2019 sur le processus de transition prévoyait sous peu. « Burhane va rester à la tête du Conseil de souveraineté jusqu’aux élections » promises en 2023, note Magdi Gizouli. Il ne lui reste qu’un obstacle : la rue. « L’exigence principale de la rue n’était pas la libération de Abdallah Hamdok mais le retrait des militaires de la politique », explique Kholood Khair. « Les doutes initiaux de la rue sur la fiabilité de la pression internationale vont augmenter, de même que l’instabilité au Soudan. » France24 avec AFP
De retour ce dimanche d’un séjour à Paris où il assistait au Forum sur la Paix, le président Alassane Ouattara a annoncé le recrutement de 3000 soldats l’an prochain. Les rangs de l’armée devraient vont encore gonfler sur les trois prochaines années. La mesure répond aux enjeux de la menace terroriste, qui s’intensifie avec plusieurs attaques de groupes armés dans le nord du pays. Prévu dans le budget 2022 du ministère de la Défense, le recrutement de ces 3000 soldats marque la première vague d’enrôlement des 10 000 nouveaux éléments au total censés incorporer l’armée ivoirienne d’ici 2024. L’annonce du président Alassane Ouattara fait suite à la réunion du Comité des chefs d’état-major de la Cédéao la semaine dernière à Abidjan. Les échanges se sont conclus sur la nécessité du partage de renseignements entre les États de la région et leur coordination d’action dans la lutte anti-terroriste. RFI
L’annonce de la possible arrivée de la société de sécurité russe Wagner au Mali fait polémique. Ce n’est pourtant que le dernier acte de l’offensive médiatique, discrète et déterminée, que mène Moscou dans le pays. … Tout comme elle le fait en Centrafrique, la Russie étend son réseau d’influence au Mali à travers les médias locaux. Depuis que les négociations entre Wagner et l’État malien ont été révélées, de nombreux titres adoptent une ligne éditoriale de plus en plus pro-russe. Et se font volontiers les relais d’informations diffusées par Russia Today France et Sputnik France. Le site franco-malien Maliactu (détenu par Séga Diarrah, qui a fait ses études en France et en Suisse), est sans doute celui qui va le plus loin. Arborant un bandeau « exclusif », il a, le 5 octobre dernier, publié une interview d’Alexandre Ivanov, le patron de la Communauté des officiers pour la sécurité internationale (Cosi), une officine installée à Bangui. Connu de tous en RCA, Ivanov se charge de légitimer le rôle des «instructeurs » russes dans ce pays. Jeaune Afrique
Le ministre israélien de la défense, Benny Gantz, en visite au Maroc dans un contexte régional tendu
Le ministre israélien de la défense, Benny Gantz, s’envole mardi 23 novembre au soir pour le Maroc, une première visite visant à renforcer la coopération sécuritaire entre les deux pays, un an après la normalisation de leur relation, et en pleine tension entre Alger et Rabat sur le Sahara occidental. Depuis la reprise, l’an dernier, des relations diplomatiques entre les deux pays, un conseiller à la sécurité et le chef de la diplomatie israélienne se sont rendus au Maroc pour des entretiens, mais c’est la première fois qu’un ministre israélien de la défense mène une visite officielle au royaume. M. Gantz, qui s’envole mardi soir de Tel-Aviv et quittera le Maroc jeudi, doit signer sur place un accord qui vise à « établir la pierre d’assise des relations sécuritaires futures entre Israël et le Maroc », a indiqué à l’AFP une source au fait de cette visite. « Jusqu’à présent, il y avait une certaine coopération, mais là nous allons vraiment la formaliser. C’est une déclaration publique de notre partenariat », a ajouté ce responsable. Les deux pays avaient établi des relations diplomatiques au début des années 1990, avant que le Maroc n’y mette fin au début de la seconde intifada, le soulèvement palestinien du début des années 2000. Le Monde avec AFP
L’Union Européenne renouvelle ses sanctions contre le Burundi jusqu’au 31 octobre 2022. Le pays est sous sanctions économiques depuis 2015 en raison des violations des droits de l’homme sous la présidence de l’ancien président, Pierre Nkurunziza. « C’est une bonne chose, mais nous voulons que ça puisse continuer jusqu’à ce que ces auteurs de violation soient poursuivis par la justice. La décision de renouveler les sanctions est une décision politique tandis que nous sommes en train de faire un débat judiciaire », estime l’avocat burundais des droits de l’homme, Armel Niyongere, qui vit en exil. L’Union européenne avait adopté en octobre 2015 des sanctions contre plusieurs Burundais impliqués dans des actes de violence, de répression ou d’incitation à la violence. Il s’agit de restrictions de déplacement et de gel d’avoirs. Elle a également suspendu toute aide directe au gouvernement en mars 2016. « Nous demandons à ce que la justice aussi puisse se prononcer par rapport aux auteurs de violation des crimes commis en 2015 au Burundi. Nous, nous continuons à plaider pour qu’il y ait des poursuites pour les auteurs présumés de ces violations », rajoute l’avocat. RFI
En République centrafricaine, le ministre de l’Élevage et ancien coordinateur politique de la rébellion UPC a été arrêté et inculpé vendredi 19 novembre pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité par la Cour pénale spéciale (CPS) qui a officialisé ce lundi les chefs d’inculpation. Il encourt la prison à perpétuité. Il a fallu plus de 72 heures à Cour pénale spéciale (CPS), une juridiction hybride composée de magistrats nationaux et internationaux, pour officialiser l’arrestation du ministre. Signe de la sensibilité du dossier comme de la fébrilité qui règne à Bangui, la ville est encore agitée de rumeurs. « Hassan Bouba est donc incarné au camp de Roux après avoir été présenté devant la chambre d’instruction en présence de son avocat. » L’ordonnance aux fins d’incarcération, consultée par RFI, ordonne sa détention provisoire jusqu’à l’ouverture des débats prévue lundi prochain. RFI
Au moins 75 migrants se sont noyés dans la mer Méditerranée au nord de la Libye il y a quelques jours alors qu’ils tentaient de rejoindre l’Italie par bateau, a rapporté ce week-end l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). « Plus de 75 migrants se sont noyés mercredi (17 novembre) après avoir quitté la Libye, selon 15 survivants secourus par des pêcheurs et ramenés à (la ville côtière libyenne de) Zwara », a indiqué sur Twitter, le Bureau de l’OIM en Libye. « Cette dernière tragédie porte à plus de 1 300 le nombre de vies perdues en Méditerranée centrale cette année », a ajouté l’agence onusienne. Cela fait de la Méditerranée centrale (de la Libye et Tunisie vers l’Italie et Malte), l’une des voies les plus périlleuses pour tous ces migrants et réfugiés tentant de rejoindre l’Europe depuis l’Afrique du Nord. La Libye est devenue une plaque tournante essentielle pour les migrants clandestins qui tentent de rejoindre l’Europe en quête d’une vie meilleure ou pour fuir les conflits dans leur pays d’origine. Entre le 7 et le 13 novembre, l’OIM note que 791 migrants ont été secourus ou interceptés en mer avant d’être renvoyés en Libye. Au total, près 30.000 migrants et réfugiés ont été interceptés Méditerranée centrale avant d’être renvoyés en Libye. ONU Info
La violence et les conflits armés empêchent environ 26 millions de personnes de recevoir une aide humanitaire et médicale en Afrique, a alerté mardi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Le CICR estime que quelque 16,8 millions de personnes se trouvent dans cette situation dans la région du Sahel et du lac Tchad, tandis qu’elles sont 5,5 millions en Afrique orientale et 1,5 million en Afrique centrale. Des poches de populations plus restreintes sont également présentes dans d’autres régions. « Les affrontements entre les groupes armés non étatiques et les forces gouvernementales empêchent les organisations humanitaires d’atteindre les personnes ayant le plus besoin d’aide en Afrique. Trop souvent, ce sont les personnes qui ne participent pas aux combats qui paient le plus lourd tribut aux conflits » explique Patrick Youssef, directeur du CICR pour l’Afrique. En Afrique, le CICR négocie avec 230 groupes armés non étatiques, afin, par exemple, de permettre aux populations les plus vulnérables d’avoir accès à l’eau, à l’alimentation et aux services de santé, a-t-il ajouté. Belga
Le ministre de la Santé, Mutahi Kagwe, a déclaré que les Kenyans ne pourront plus entrer dans les bars, les restaurants et les transports publics à partir du 21 décembre s’ils ne sont pas complètement vaccinés contre le Covid-19. Ces mesures visent à augmenter le taux de vaccination avant les fêtes de fin d’année. Moins de 10 % de la population est actuellement vaccinée, soit environ 6,4 millions de personnes. Cela ne laisse qu’un mois à plus de 20 millions d’adultes au Kenya pour se faire vacciner. M. Kagwe n’a pas expliqué comment ces obstacles seraient surmontés, mais il a indiqué qu’une campagne de vaccination de 10 jours débuterait le 26 novembre et qu’il espérait vacciner 10 millions de personnes d’ici la fin décembre. La population totale du Kenya est d’environ 50 millions d’habitants, dont au moins 40 % sont des enfants. Malgré les inquiétudes suscitées par la pénurie de vaccins dans certains pays africains, le gouvernement kenyan est convaincu d’en avoir suffisamment pour sa campagne d’inoculation. Jusqu’à présent, il n’a administré que 6,4 millions de vaccins sur les 10,7 millions reçus. Il attend huit millions de doses supplémentaires. Dans une déclaration, M. Kagwe a indiqué que le Kenya avait enregistré une baisse des cas de Covid au cours des deux derniers mois, avec un taux de positivité sur les 14 derniers jours allant de 0,8 % à 2,6 %. BBC
En cette journée radieuse de fin octobre, un événement se prépare au milieu du petit marché d’Ibba, village verdoyant de l’Etat d’Equatoria-Occidental, au Soudan du Sud. Comme pour les mariages et les funérailles, des chapiteaux ont été érigés. Des enceintes diffusent une chanson entraînante, dont les paroles en langue locale, le zande, invitent à se protéger contre ce qu’on a coutume d’appeler le « corona ». Ce jour-là doit enfin débuter la vaccination contre le Covid-19 dans ce comté reculé n’ayant pas bénéficié des deux précédentes campagnes lancées dans le pays. Et ce alors qu’à peine 0,3 % des 11 millions de Sud-Soudanais sont aujourd’hui complètement vaccinés contre le SARS-CoV-2. Pour les autorités sanitaires de ce pays, le plus jeune du monde (il est devenu indépendant en 2011) et l’un des moins développés, le défi est autant d’acheminer les doses disponibles dans les zones les plus isolées que de convaincre les gens de se faire vacciner. A Ibba, la centaine de chaises en plastique bien alignées sous les tentes blanches restent vides. Timidité ? Méfiance ? Les habitants du village se tiennent à l’écart, à l’ombre des grands manguiers ou sous les devantures des magasins en brique rouge. L’événement en préparation attire cependant tous les regards. Le Monde
Le territoire de Djugu, dans la province de l’Ituri, a été le théâtre de nouvelles attaques attribuées aux miliciens de la Codeco ces 21 et 22 novembre. Plusieurs sources évoquent des chiffres allant de 12 à plus de 30 morts parmi les civils à Drodro, Largu et autres villages avoisinants. Un site de déplacés a également été attaqué. L’attaque a duré plusieurs heures. Les miliciens sont entrés sur le site de déplacés géré par Caritas, ils ont incendié des abris et ont tué plusieurs personnes. Selon le responsable du site, 18 corps ont été retrouvés. L’armée elle parle de 12 civils tués et de neuf assaillants neutralisés. Le bilan est sans doute plus lourd, disent d’autres sources locales, qui évoquent une trentaine de morts parmi lesquels des miliciens. Des corps ont aussi été retrouvés dans des villages avoisinants. Les recherches se poursuivaient encore hier soir malgré le contexte d’insécurité. Après l’intervention de l’armée et de la Monusco, un couloir a finalement été ouvert permettant aux civils de rejoindre Roe où se trouve une base temporaire de la mission onusienne. Des milliers de civils ont été escortés et sécurisés par les casques bleus sur une dizaine de kilomètres. Selon la Monusco, plus de 16 000 déplacés ont ainsi été recueillis près de la position des casques bleus. Elle a évacué les humanitaires présents sur le site de Drodro. RFI
« La police a travaillé avec professionnalisme. Il n’y a eu ni mort, ni blessé », s’est réjoui lundi 22 novembre, le Commissaire provincial de la Police de la ville de Kinshasa, Sylvano Kasongo. Il ajoute que les trois personnes qui avaient été interpellées ont été vite relâchées. Il donnait ainsi le bilan de la manifestation pacifique organisée par les forces politiques et sociales devant les locaux de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à Kinshasa. « Nous avons travaillé dans la discipline et dans le professionnalisme. La Police a pris des dispositions pour éviter des débordements. Vous savez que la CENI se trouve dans la commune névralgique de la Gombe, qui est le centre des affaires », a fait savoir Sylvano Kasongo. En effet, la Police nationale congolaise (PNC) a empêché le sit-in prévu par le Conseil de l’apostolat des laïcs catholiques du Congo (CALCC), le ministère des Laïcs Protestants (MILAPRO) le Front commun pour le Congo (FCC) et LAMUKA. Ces forces politiques et sociales sont descendues dans la rue pour exiger l’indépendance de cette institution d’appui à la démocratie. Les voies menant au siège de la CENI dans la commune de la Gombe étaient quadrillées par les forces de l’ordre. Le commissaire provincial de la police de Kinshasa rappelle à cet effet que le gouverneur a interdit les manifestations politiques dans les zones neutres. « Nous avons isolé le site de la CENI. Il y a eu plus de peur que de mal. La situation s’est passée sans couac. Les journalistes étaient là et les membres des droits de l’homme étaient là. Il n’y a rien à cacher », a poursuivi Sylvano Kasongo. Radio Okapi
La filiale congolaise de la banque BGFIBank fait l’objet de la plus grande fuite de documents bancaires d’Afrique par «Congo Hold-up», un consortium coordonné par le réseau de médias European Investigative Collaborations (EIC). L’enquête publie des révélations fracassantes sur le détournement massif de l’argent public par Joseph Kabila et son clan. 138 millions de dollars ont indûment bénéficié aux frères et sœurs de l’ex-président. Et ce n’est qu’une estimation basse. L’enquête soulève des questions sur les bénéficiaires des transferts d’argent et d’éventuels conflits d’intérêts : Le directeur général de la filiale de BGFI en RD Congo, BGFI Banque RDC, de 2012 à 2018 était Francis Selemani, le frère adoptif de Joseph Kabila. La sœur adoptive de Joseph Kabila, Gloria Mteyu, détenait 40% de l’activité de BGFI en RD Congo, qui a été créée en 2010. AFRIMAG