Climat: que peut attendre l’Afrique du nouveau rapport du Giec?
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) publiera son dernier rapport, lundi 20 mars, dans l’après-midi. Ce résumé très attendu sur l’état de la planète viendra s’ajouter aux conclusions des rapports précédents. Depuis 2018, le même constat revient : le réchauffement climatique impacte indéniablement l’Afrique plus que n’importe quelle autre région du monde, bien que le continent ait très peu contribué aux émissions mondiales de gaz à effet de serre. Les rapports précédents du Giec avaient mis l’accent sur l’urgence d’agir contre le réchauffement climatique. Pour ce nouveau volet, les Africains attendent des politiques concrètes, notamment en termes de financement des mesures d’adaptation aux conséquences de ce bouleversement. … En février 2022, le rapport des experts a conclu que l’adaptation est un axe essentiel pour limiter les dégâts du réchauffement climatique sur l’agriculture, les ressources en eau et les zones côtières, mais elle reste négligée. RFI
Mali : hausse de 54% du nombre de tués en 2022, selon la MINUSMA
La mission de l’ONU au Mali, la Minusma, a rapporté mercredi qu’un total de 347 violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire ont été perpétrées au Mali du 1er octobre au 31 décembre 2022. La Minusma a expliqué dans son rapport trimestriel que 64% de ces violations ont pris la forme de violences contre les civils et ont été commises par les organisations terroristes « État islamique » (EI), le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (affilié à Al-Qaïda au Sahel) et d’autres factions similaires. Ces violations ont principalement touché les zones de Bandiagara (103), Gao (80) et Ségou (46), suivies notamment par Ménaka (43), Mopti (42), San (12) et Douentza (9), toutes situées à l’est de Bamako et à proximité de la frontière avec le Burkina Faso. La Minusma a également considéré que la junte militaire qui gouverne le Mali a fait des efforts pour lutter contre l’impunité et a noté la signature, le 23 novembre, d’un décret prévoyant l’indemnisation des victimes de graves violations des droits de l’homme. AfricaNews/EFE
Sénégal–Des manifestants envoyés en prison
Ce sont plusieurs dizaines de Sénégalais qui ont été interpellés par la police lors des dernières manifestations en marge du procès de l’opposant Ousmane Sonko. Ce mardi 22 Mars 2023, plus de 53 parmi eux ont été entendus par les juges d’instruction, et placés sous mandat de dépôt. Alors que plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer l’instrumentalisation de la justice sénégalaise à des fins politiques ainsi que la violation des droits élémentaires des citoyens, le Parquet de Dakar procède sereinement à la poursuite des manifestants interpellés le 16 Mars dernier par la police. C’est ainsi que ce mardi, les juges des 2ème, 3ème et 7ème Cabinet d’instruction du Tribunal Lat-Dior ont entendu, inculpé et envoyé en prison plus d’une demi-centaine de personnes. IciLomé
Sénégal: des intellectuels interpellent Macky Sall sur le respect des droits et de la justice
Dans un contexte politique électrique à moins d’un an de la présidentielle, plus d’une centaine d’intellectuels signent une tribune adressée au président sénégalais. Fatou Sow, Boubacar Boris Diop, Sophie Bessis ou encore Mamadou Diouf interpellent le chef de l’État sur une « violation des droits » et l’« instrumentalisation de la justice ». Ils ou elles sont universitaires, écrivains, ou encore journalistes du Sénégal, des États-Unis, de France, ou du Canada… Les signataires disent s’exprimer « par-delà leurs divergences et différences idéologiques, politiques ou culturelles ». Ils condamnent « les restrictions apportées à la liberté de mouvement des citoyens », et la « continuelle instrumentalisation de la justice ». … Pour les personnalités signataires, « une menace réelle pèse sur la stabilité et la paix sociale du pays ». Elles lancent un « appel à la raison » au président Macky Sall. RFI
RCA : A Bambouti, les combats entre rebelles font des victimes
En Centrafrique, dans le nord-est du pays, une région très isolée, des combats entre rebelles ont fait plusieurs dizaines de morts. Des maisons ont été incendiées et une vague de déplacés est désormais enregistrée au Soudan du Sud et à Obo, chef-lieu du Haut-Mbomou. Cette crise est la conséquence des affrontements qui opposent les Séléka de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) aux milices A Zandé Kpi Gbé dans la commune de Bambouti. Cette région pauvre est contrôlée par les hommes de l’UPC depuis 2019 dans un contexte de quasi-absence de l’Etat. Ce mouvement politico-militaire centrafricain fondé en octobre 2014 et issu d’une scission au sein de la Seleka est dirigé par Ali Darassa, un Peul affirmant défendre les éleveurs de cette communauté musulmane. Les habitants de Bambouti souhaitent, eux, le retour de l’armée centrafricaine et accusent le préfet de leur région d’être complice avec la Séléka. DW
RDC : au moins 1 million des personnes ont besoin d’une assistance alimentaire urgente au Nord, Sud-Kivu et en Ituri
Au moins 1 million des personnes ont besoin d’une assistance alimentaire urgente dans les provinces du Nord-Kivu, de l’Ituri et du Sud-Kivu, a indiqué le Programme alimentaire mondiale (PAM) dans son rapport parvenu, mercredi 22 mars à Radio Okapi. Selon le rapport de cette agence du système de l’ONU, la situation humanitaire a continué à se dégrader ces derniers mois dans ces trois provinces. Les affrontements entre l’armée et les rebelles du M23 dans le territoire de Masisi ont poussé plus de 10 000 familles à fuir leurs entités pour se réfugier aux camps à Bulengo et Lushagara, autour de Goma, pendant que d’autres ménages ont pris la direction du Sud-Kivu. C’est ce qu’indique le dernier le PAM dans son rapport sur l’évolution de la situation humanitaire dans l’Est de la RDC. Dans ce document, le PAM déplore que les familles déplacées, installées depuis plusieurs mois maintenant dans les camps à Nyiragongo et Rutshuru ne puissent pas rentrer chez elles en raison des affrontements, malgré le cessez-le-feu annoncé depuis le 7 mars courant. Radio Okapi
La RDC estime à un milliard de dollars par an les pertes liées au trafic illégal de minerais
Le trafic de minerais dans l’est de la République démocratique du Congo a été documenté par différents rapports d’ONG et de l’ONU. Selon le Trésor américain, plus de 90% de l’or produit en RDC passerait ainsi en contrebande par les pays voisins, au premier rang desquels le Rwanda et l’Ouganda. Les bénéfices de tonnes d’or, mais aussi de tungstène, de tantale, ou d’étain seraient perdus par la République démocratique du Congo à cause du trafic illégal de minerais dans l’est du pays. Un manque à gagner que le ministre congolais des Finances, Nicolas Kazadi, a estimé, dans une interview au Financial Times en début de semaine, à un milliard de dollars par an. Et pour ce dernier, le Rwanda voisin serait le grand bénéficiaire de ce trafic. RFI
En RDC, face aux rebelles du M23, l’Angola s’ajoute à la longue liste des armées étrangères
L’envoi de soldats angolais dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) pourra-t-il permettre de faire un pas vers la paix alors que les tentatives de trêve avec les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) ont jusqu’à présent toutes échoué ? Médiateur mandaté par l’Union africaine (UA) pour trouver une issue à la crise qui oppose depuis fin 2021 le M23 et les autorités congolaises, le président angolais João Lourenço a décidé de jouer cette carte. Le Parlement a approuvé, vendredi 17 mars, la création d’une unité de 500 soldats qui, selon les détails fournis par le ministre chargé de la sécurité militaire, le général Francisco Furtado, aura pour tâche de « superviser la dissolution, le désarmement et la réintégration des rebelles du M23 ». La date d’arrivée des troupes angolaises n’a pas encore été officialisée. Le Monde
Cameroun: une ONG dénonce les arrestations «illégales» de près de 160 civils
Au Cameroun, l’ONG Mandela Center International dénonce les arrestations, au début du mois, de plus de 150 civils par les forces de défense et de sécurité dans cinq villages du département de la Mémé, dans la région anglophone du Sud-Ouest. Pour l’ONG, ces arrestations sont illégales et arbitraires et elle demande la libération immédiate de ces habitants. Selon elle, ce sont principalement des jeunes et quelques personnes âgées, au total près de 160 personnes, qui ont été arrêtées le jeudi 2 mars. Dans sa note d’information, l’organisation parle de plusieurs centaines de militaires qui ont fait une descente au petit matin dans les villages de Matoh, Kindongi, Mbonge-Batoke, Mboh-Barombi et Ediki, des arrondissements de Mboge et Konye. Les opérations ont eu lieu à la suite d’une dénonciation du préfet du département de la Mémé. RFI
Tigré : l’Éthiopie nomme un rebelle à la tête du gouvernement régional par intérim
Quelques mois après l’accord de paix ayant mis fin à deux ans de sanglante guerre civile, le gouvernement éthiopien a indiqué avoir nommé, jeudi, un haut responsable du mouvement rebelle du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) à la tête du gouvernement par intérim de cette région du nord. Nouveau signe d’apaisement en Éthiopie. Le gouvernement a nommé, jeudi 23 mars, un haut responsable du mouvement rebelle du Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF) à la tête du gouvernement régional par intérim de cette région, quelques mois après l’accord de paix qui a mis fin à deux ans de sanglante guerre civile. « Le Premier ministre Abiy Ahmed a nommé Getachew Reda président de l’administration par intérim de la région du Tigré », ont annoncé les services de Abiy Ahmed dans un communiqué posté sur Twitter. Getachew Reda était notamment jusque là porte-parole du TPLF. France24
Libye: La Russie opposée au plan de l’ONU sur l’organisation des élections
Si la Libye connaît une relative accalmie ces derniers mois après une longue période d’insécurité, de violences fratricides et de divisions sociales, le chaos institutionnel étouffe l’espoir de la voir se stabiliser. Cette situation persiste alors que le nouveau plan des Nations unies pour organiser des élections se heurte aux rivalités qui minent ce pays. L’initiative de l’Organisation des Nations unies (ONU) ne fait toujours pas consensus pour plusieurs raisons : les partisans du gouvernement de Tripoli, dont des Occidentaux, l’ont finalement accepté mais le camp de l’Est le critique, tout comme son plus important parrain étranger, la Russie. De plus, l’organisation de l’élection présidentielle bute sur le refus du camp de l’Ouest d’autoriser un militaire et un binational à se présenter, en l’occurrence le maréchal Khalifa Haftar, citoyen libyen et américain. Adiac
En Egypte, Khaled El-Balshy, un opposant au pouvoir d’Abdel Fattah Al-Sissi, prend les rênes du syndicat des journalistes
Vendredi 17 mars, dans le centre du Caire, sur les marches du syndicat des journalistes, une foule enthousiaste se pressait autour de Khaled El-Balshy. Connu pour ses critiques du président Abdel Fattah Al-Sissi, le rédacteur en chef du site d’information Darb, dont l’accès est bloqué en Egypte, a été élu, ce jour-là, à la présidence de cet ordre professionnel. Sa victoire a créé la surprise : depuis l’accession au pouvoir de Sissi, l’espace public est verrouillé par ses partisans. L’élection d’El-Balshy, face au candidat promu par les autorités, Khaled Miri, fait souffler un vent d’espoir dans les milieux dissidents. Agé de 50 ans, M. El-Balshy est une figure reconnue du journalisme en Egypte. Engagé à gauche, il avait déjà occupé des fonctions au sein du syndicat. Il a travaillé pour de grands titres locaux, comme Rose El-Youssef et Al-Dustour. Durant la dernière décennie, il a supervisé les rédactions de plusieurs publications en ligne de gauche, avec une attention portée aux droits humains et aux questions sociales. Darb, site censuré (comme plusieurs centaines d’autres) un mois après son lancement, en mars 2020, est affilié au parti de l’Alliance populaire socialiste. Le Monde
Le président ougandais appelé à rejeter une loi homophobe
L’ONU et l’ONG Amnesty International ont demandé mercredi au président ougandais Yoweri Museveni de rejeter une loi contre l’homosexualité adoptée par le parlement mardi soir, la qualifiant de « consternante ». Le parlement ougandais a voté mardi soir, lors d’une séance agitée, une loi prévoyant de lourdes peines pour les personnes entretenant des relations homosexuelles. Les députés ont considérablement amendé le texte initial qui prévoyait jusqu’à 10 ans de prison pour toute personne se livrant à des actes homosexuels ou se revendiquant comme LGBTQ+, dans un pays où l’homosexualité était déjà illégale. L’étendue des nouvelles peines prévues par la loi n’était pas connue dans l’immédiat. VOA
En Algérie, la police démantèle un réseau international de trafic de migrants vers l’Europe
Les autorités algériennes ont démantelé un réseau international de passeurs de migrants vers l’Europe à travers l’Algérie, ont indiqué, mercredi 22 mars, des médias locaux. Quinze membres de ce réseau, neuf Syriens et six Algériens ont été interpellés par le Service central de lutte contre le crime organisé (SCLCO) et présentés mercredi devant la justice. L’enquête, qui a duré près de cinq mois, a permis à la police algérienne de remonter la trace du réseau qui acheminait depuis la Syrie et le Liban des migrants vers l’aéroport de Benghazi en Libye, selon le site d’information Ennaharonline. Les migrants sont ensuite conduits par la route vers la ville libyenne de Ghadamès d’où ils sont acheminés clandestinement en Algérie via la ville frontalière de Debdeb, en empruntant des chemins sinueux dans le désert, d’après ces médias. Le Monde
Algérie : les syndicats s’inquiètent pour leur existence et pour le droit de grève
Mardi 7 mars, le projet de loi relatif à l’exercice du droit syndical a été adopté à la majorité par la chambre basse du Parlement algérien. Selon le représentant du gouvernement présent lors du vote, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, ce nouveau texte « devra donner une impulsion au projet sociétal de notre pays, encadrer l’action syndicale, renforcer le rôle des organisations syndicales dans la défense des droits et réaliser la justice sociale ». La loi devra également fournir, selon ce responsable « une protection juridique aux représentants des travailleurs en permettant également l’émergence d’organisations syndicales fortes sur la scène nationale à travers leur adhésion aux fédérations et aux confédérations ». Le Point
Sans accord avec le FMI, la Tunisie risque de « s’effondrer », selon Blinken
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a alerté mercredi sur la nécessité pour la Tunisie de trouver un accord avec le FMI, sans lequel l’économie du pays pourrait « s’effondrer », faisant écho aux alertes du chef de la diplomatie européenne. « La chose la plus importante qu’ils puissent faire en matière économique est de trouver un accord avec le FMI », a dit M. Blinken en réponse à une question lors d’une audition devant le Sénat à Washington. « Nous les encourageons fortement à le faire parce que le risque est que l’économique s’effondre », a ajouté le chef de la diplomatie américaine. La Tunisie, en proie à une grave crise financière, négocie depuis plusieurs mois avec le Fonds monétaire international (FMI) un prêt de près de deux milliards de dollars. Mais les discussions entre les deux parties semblent faire du surplace depuis un accord de principe annoncé mi-octobre. VOA
L’eau, une denrée de plus en plus rare qu’il faut préserver
Ce 22 mars, journée mondiale de l’eau a une connotation particulière au vu du contexte actuel marqué par des pénuries d’eau. Le manque voire même l’absence d’eau potable dans certaines régions du monde, la multiplication des sécheresses et des inondations… Des problèmes qui affectent déjà des centaines de millions de personnes dans le monde et particulièrement en Afrique. Or, les prévisions pour les années à venir ne sont pas rassurantes. Si certains semblent décidés à inverser cette tendance, l’Onu a déjà alerté sur un risque « imminent » de crise mondiale. Selon des experts climat de l’Onu, « environ la moitié de la population mondiale » subit de graves pénuries d’eau pendant au moins une partie de l’année.Ceci alors que l’utilisation de l’eau a augmenté environ de 1% par an dans le monde ces 40 dernières années. DW
Encourager l’éducation technologique des femmes pour plus de parité
Les femmes reconnaissent avoir évolué dans maints domaines, mais qu’il reste encore beaucoup à faire, notamment en matière d’éducation en technologie. C’est ce que vise l’ONU qui, pour célébrer les droits des femmes en 2023, a choisi l’innovation et les technologies pour un monde numérique inclusif. “La femme est célébrée tous les jours par rapport à sa valeur intrinsèque en tant qu’éducatrice, et en particulier en tant que mère. Mais le mois mars est une occasion spéciale symbolique qui permet à la femme de se revaloriser, de se mettre en évidence, et de redynamiser leur droits”, avance Micky Bondo, une élue dans le gouvernement local de Portland, dans l’Etat du Maine. Parmi ces droits figure l’accès à la technologie, qui régit notre quotidien et les progrès mondiaux, précise celle qui est aussi co-fondatrice de l’ONG “In her presence”. D’ailleurs, “Pour un monde digital inclusif: innovation et technologies pour l’égalité des sexes”, c’est le thème sous lequel le monde célèbre le mois des droits des femmes 2023, pour plus de sensibilisation. VOA