Le Niger a été frappé dans sa partie ouest, proche du Mali, par les attaques les plus meurtrières commises ces dernières années par des djihadistes présumés. Ils ont tué, dimanche 21 mars, 137 personnes, un bilan qui vient s’ajouter aux 66 morts d’attaques commises il y a six jours. « Dans l’après-midi du dimanche 21 mars, les localités d’Intezayane, Bakorat, Woursanat et plusieurs autres hameaux et campements situés dans le département de Tillia, région de Tahoua, ont fait l’objet d’une attaque perpétrée par des bandits armés » et « ont entraîné la mort de 137 personnes », a précisé, lundi soir, le gouvernement nigérien. … Des hommes armés à moto « ont tiré sur tout ce qui bouge » dans ces villages a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) un élu local. Un autre a affirmé que les assaillants avaient également « emporté le bétail ». La région de Tahoua, vaste et désertique, se trouve à l’est de celle de Tillabéri, toutes deux proches de la frontière avec le Mali. La région de Tillabéri est située dans la zone dite « des trois frontières » entre Niger, Mali et Burkina Faso, régulièrement frappée par les groupes djihadistes affiliés à Al-Qaida ou à l’Etat islamique (EI). Le Monde avec AFP
L’Expert indépendant sur la situation des droits de l’homme au Mali, Alioune Tine, a alerté, lundi, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies sur les violences perpétrés par les groupes extrémistes violents dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Dans les régions du nord du Mali, la situation est marquée par l’activité des groupes extrémistes violents, notamment le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans et l’État islamique du Grand Sahara, a indiqué l’expert lors de la présentation de son rapport au Conseil des droits de l’homme. Ces groupes se sont attaqués aux populations civiles, aux travailleurs humanitaires ainsi qu’aux forces de défense et de sécurité maliennes. Ils ont également extorqué des biens aux populations, par le biais du prélèvement forcé dit de la zakat. ONU Info
L’Union européenne a pris des premières mesures de sanctions, ce lundi, contre plusieurs hauts responsables de gouvernement étrangers, accusés d’avoir violé les droits de l’homme de manière particulièrement grave. L’Érythrée est notamment concernée pour l’Afrique. La cible des sanctions européennes est le général Abraha Kassa, le responsable de l’appareil sécuritaire du régime dirigé par le président Issayas Afewerki. … Le major-général Abraha Kassa est un homme « maigre, discret, parlant bas », raconte un ancien militaire qui l’a connu. Vêtu en civil la plupart du temps, il est officiellement le directeur de l’agence de Sécurité nationale, c’est-à-dire le bras armé du tout-puissant président Issayas Afewerki, qui est d’ailleurs le seul homme à pouvoir lui des ordres. Avec quelques autres fidèles, le général Abraha Kassa est une figure-clé du régime. D’anciens hauts fonctionnaires disent de lui qu’il est depuis longtemps le mandataire « des basses œuvres » du président. RFI
Emmanuel Macron devrait aujourd’hui aborder avec son homologue la sortie de crise libyenne, alors que des élections sont prévues en décembre. Les deux hommes aborderont également des questions liées à la lutte contre le terrorisme. Du côté des dossiers économiques, Paris attend aussi un geste de Tripoli pour relancer le contrat de la société Défense Conseil International (DCI), censée livrer des équipements à l’armée libyenne. Cette visite de Mohamed Al Menfi à l’Élysée marque un timide renouement des relations avec le gouvernement libyen. Mais la présence du Touareg Moussa Al Koni, au détriment de celle du vice-président représentant la Tripolitaine Abdullah Al-Lafi pourrait faciliter le dialogue à Paris, Moussa Koni étant un interlocuteur régulier de la diplomatie française. Jeune Afrique
Des milliers de tests offerts par l’Unicef volés, du matériel de protection détourné… Le pays s’enfonce dans une véritable industrie du marché noir. La police anticorruption met la main sur une pile de tests Covid-19. Valeur : plusieurs milliers d’euros. Offerts par l’Unicef, ils ont été pillés dans un hôpital public au Zimbabwe, en attendant leur revente sur le marché noir. Le butin était entreposé à Harare, la capitale du pays, dans un immeuble en face de la banque centrale. Cette découverte en février n’est que la dernière d’une série d’arnaques dans ce pays à l’économie sinistrée qui survit grâce à la débrouille. Le Zimbabwe a détecté son premier cas de contamination par le nouveau coronavirus en mars 2020. Trois mois plus tard, le ministre de la santé, Obadiah Moyo, saute pour corruption. Une société étrangère a obtenu, de façon irrégulière, un contrat gouvernemental de plusieurs millions d’euros pour fournir équipements de protection et tests. Le Monde avec AFP
L’ancien chef de la police de République démocratique du Congo (RDC), le général John Numbi, soupçonné d’être le commanditaire de l’assassinat en 2010 du militant des droits humains Floribert Chebeya, a fui au Zimbabwe, ont indiqué, lundi 22 mars, des sources concordantes. En février, deux policiers congolais en « exil », Hergil Ilunga et Alain Kayeye Longwa, avaient affirmé à Radio France internationale (RFI) avoir participé à l’assassinat de M. Chebeya et accusé le général Numbi de l’avoir commandité. Le Monde avec AFP
Le compte à rebours de la fin de l’épidémie d’Ebola a été lancé dans une région de l’est de la République démocratique du Congo à l’issue d’un deuxième test négatif administré sur le dernier patient, a annoncé mardi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). « Avec le 2e test négatif réalisé le 21 mars sur le dernier patient soigné d’Ebola, le compte à rebours des 42 jours a débuté ce 22 mars 2021 », a indiqué le bureau de l’OMS en RDC. Cette période de 42 jours correspond à deux fois la durée moyenne maximale d’incubation du virus. Depuis la réapparition de l’épidémie de la maladie à virus Ebola (MVE) le 7 février dans la province du Nord-Kivu (est), un total de douze cas ont été enregistrés, avec six décès et 1606 personnes vaccinées, selon le dernier rapport de la situation publié le 18 mars par l’OMS. Belga
L’opposant congolais Guy-Brice Parfait Kolélas est mort après une infection à la Covid-19 ce dimanche 21 mars. Comme lui, plusieurs personnalités du continent ont été victimes de ce virus. Et pourtant certains refusent toujours de croire à l’existence ou la dangerosité du virus. Si certains comme le président algérien Abdelmadjid Tebboune, ou l’opposant tchadien Saleh Kebzabo, ont eu de la chance en venant à bout de la maladie, d’autres en revanche en sont morts. Les exemples ne manquent pas. En mars 2020, le musicien camerounais Manu Dibango était une des premières grandes victimes africaines du coronavirus. Il y a aussi Pape Diouf, ancien président de l’Olympique de Marseille décédé aussi en mars 2020. Un mois de mars qui a aussi été fatal au musicien congolais, Aurlus Mabélé, mort lui aussi des suites du coronavirus. DW
Accroupie au sol, Lise Payde s’applique à faire cuire du riz sur un feu de bois pour économiser sa bonbonne de gaz ménager. La sexagénaire s’attelle ensuite au nettoyage des « brèdes malbar », ces feuilles d’amarante qui poussent comme de la mauvaise herbe sur les terrains en friche d’Albion, son village situé la côte ouest de l’île Maurice. Cuite à l’étouffée, cette plante, quoique amère, accompagnera ses repas jusqu’à la première semaine d’avril, lorsqu’elle touchera sa pension de vieillesse. Sans ressources, l’ancienne ouvrière agricole montre son garde-manger. Il ne lui reste qu’un pot de confiture à moitié vide et une boîte de margarine déjà bien entamée. Ils faisaient partie du pack d’aide alimentaire offert par l’organisation Caritas lorsqu’un reconfinement national a été décrété mercredi 10 mars. Cinq jours plus tôt, des cas autochtones de Covid-19 avaient été découverts sur l’île de l’océan Indien. Le Monde
Onze pays africains risquent un surendettement suite à la pandémie coronavirus, selon la Commission économique africaine (CEA). « Le Mozambique, São Tomé-et-Principe, la Somalie et le Soudan sont surendettés tandis que 11 autres pays africains courent un risque élevé de l’être », a averti le directeur par intérim de la Division de la macroéconomie et de la gouvernance à la CEA lors de la 39ème réunion du Comité d’experts de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique, tenue cette semaine à Addis-Abeba, en Éthiopie. D’après M. Armah, sept des 11 pays à haut risque de surendettement ont demandé un allégement de la dette, dans le cadre de l’Initiative de suspension du service de la dette (DSSI) que la CEA préconise de prolonger jusqu’en 2022 pour permettre à davantage de pays d’en bénéficier. Sahel Intelligence
La Sierra Leone commémore, ce mardi 23 mars, le 30e anniversaire de la guerre civile, qui a éclaté le 23 mars 1991. Une date douloureuse pour ce pays qui a vu disparaître 120 000 personnes dans un conflit déclenché par les rebelles du RUF, le Front révolutionnaire uni. Trente ans après, des femmes, des hommes et des enfants, victimes des affrontements entre factions armées et forces gouvernementales, témoignent de cette période et de leur vie brisée, difficile à reconstruire. Dans le village de Bomaru, à l’est du pays, Vandy Gbosso Kallon, chef traditionnel, se souvient encore du jour où la guerre a commencé. C’était le 23 mars 1991. « Les rebelles ont brûlé toutes nos maisons, ont tout pillé et m’ont torturé. Nous avons beaucoup souffert. C’est seulement notre foi qui nous a permis de tenir. » RFI
Souvent décrite comme la « Simone de Beauvoir du monde arabe », Nawal el-Saadawi, est décédée dimanche à l’âge de 89 ans, ont annoncé les médias égyptiens. Sa mort a ensuite été confirmée par le ministre égyptien de la Culture, Inas Abdel-Dayem, qui n’a pas précisé de cause. Mondialement reconnue pour ses écrits brisant les tabous du sexe et de la religion, celle qui fut médecin, militante et écrivaine a été pendant des décennies une figure controversée dans son propre pays, l’Égypte. à l’âge de 6 ans et qui concerne encore aujourd’hui plus de 90 % des Égyptiennes. … Son franc-parler et ses positions audacieuses sur des sujets jugés tabous par une société égyptienne largement conservatrice lui ont valu des ennuis avec les autorités, les institutions religieuses et les islamistes radicaux. « La jeunesse, en Égypte et à l’étranger, m’a toujours couverte d’amour et de reconnaissance », soulignait encore celle dont le tempérament d’acier tranchait avec sa frêle silhouette, son élégante chevelure blanche et son sourire chaleureux. Le Point