Le Malawi reprend ce mardi 23 juin le chemin des urnes pour une répétition de l’élection présidentielle, quelques mois seulement après l’annulation des résultats par la justice pour cause de fraude. Les deux principaux candidats – le président sortant Peter Mutharika et son rival Lazarus Chakwera – vont donc s’affronter de nouveau. En mai 2019, le président Peter Mutharika est réélu pour un second mandat, avec tout juste 159 000 voix d’avance sur son principal rival Lazarus Chakwera. Le scrutin est marqué par de nombreuses irrégularités comme l’utilisation massive de blanc correcteur et des ratures sur les bulletins. L’opposition saisit la justice qui, après des mois de tension, de manifestations et de violences annule la réélection du président Mutharika pour cause de fraudes et ordonne un nouveau scrutin dans les cinq mois. RFI
Le chef du commando djihadiste qui a mené une attaque meurtrière contre l’armée à Kafolo, dans le nord de la Côte d’Ivoire, a été capturé, a affirmé, lundi 22 juin, le ministre ivoirien de la défense, Hamed Bakayoko. « Le chef du commando qui a mené l’action a été pris hier », a déclaré le ministre lors d’un discours d’hommage aux soldats tués, au nouveau camp militaire d’Akouedo, à Abidjan, retransmis sur son compte Facebook. Dans la nuit du 10 au 11 juin, une attaque attribuée aux djihadistes contre un poste mixte armée-gendarmerie à Kafolo avait fait « une dizaine de morts » et six blessés parmi les militaires ivoiriens, selon l’armée, qui n’a pas donné de bilan plus précis à ce jour. Le Monde avec AFP
Le Conseil des droits de l’Homme de l’Onu a adopté lundi une résolution demandant l’envoi en Libye d’une « mission d’enquête » chargée de documenter les exactions qui y sont commises depuis 2016. Le projet de résolution avait été déposé en mars par le groupe des pays africains dans le cadre de la 43e session du Conseil des droits de l’Homme, mais les pays n’avaient pas eu la possibilité d’en discuter jusqu’à présent en raison de la pandémie de Covid-19 qui avait obligé l’Onu à suspendre la réunion. … Le texte « condamne fermement tous les actes de violence commis en Libye » et se déclare « préoccupé » par les informations faisant état d’actes de torture et autres exactions dans les prisons libyennes, et demande à la Haut-Commissaire de l’Onu aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, « d’immédiatement mettre sur pied et envoyer en Libye une mission d’enquête ». Belga
Arrêter les combats et permettre une meilleure prise en charge de la pandémie de coronavirus. C’est l’appel lancé ce lundi (22.06.2020) au gouvernement du Cameroun et aux groupes armés séparatistes anglophones engagés dans un conflit qui dure depuis presque quatre ans. Les signataires de cet appel (voir document ci-dessous) sont des lauréats du prix Nobel de la paix, des intellectuels et des organisations internationales non gouvernementales. D’après ce groupe, le Cameroun fait partie des pays africains les plus touchés par le coronavirus et le conflit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest risque d’aggraver la situation. DW
Vendredi 19 juin, à Bamako, le second round d’un bras de fer opposant la contestation M5-RFP au président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keita (IBK), se concrétisait par une nouvelle marche, place de l’indépendance où quelques dizaines de milliers de Maliens étaient venus exprimer leur colère, sans filtre, avec le sentiment de ne pas avoir été entendus. Une première manifestation, le 5 juin dernier, avait permis aux contestataires d’obtenir la fin de la crise scolaire dans le pays, mais pas la démission du chef de l’État pourtant réclamée à cor et à cri. … Tandis que dans la capitale les manifestants battaient le pavé, l’intérieur du pays est resté étrangement silencieux, à l’exception des villes de Kayes, Sikasso, dans le sud et de Tombouctou au Nord. Le Point
Surnommé le « sphinx de Daoukro », son fief, l’ancien président ivoirien Henri Konan Bédié, chassé du pouvoir par un putsch en 1999, veut comme le phénix renaître de ses cendres pour redevenir président, malgré son âge avancé, 86 ans. « HKB » est notamment l’homme de « l’ivoirité », concept nationaliste voire xénophobe qu’il avait manié pour écarter de la course au pouvoir en 1995 un certain Alassane Ouattara, l’actuel président de la Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, l’octogénaire Bédié promet une « victoire [à la présidentielle] qui permettra aux jeunes de Côte d’Ivoire d’accéder aux responsabilités pleines et entières dans la gestion des affaires publiques ». « Je reçois cette demande de candidature comme une mission de salut public », affirmé M. Bédié en se déclarant candidat à la candidature, vingt ans après avoir été renversé, dix ans après sa candidature malheureuse de 2010. Le Monde avec AFP
A Sfax, le cimetière situé en périphérie de la ville est désormais presque plein. Les agents de la municipalité de ce centre portuaire, situé à 270 kilomètres au sud de Tunis, ont fini d’y enterrer les corps repêchés après le naufrage d’un bateau de migrants survenu dans la nuit du 4 au 5 juin au large des côtes tunisiennes. Au total, 28 femmes, 30 hommes et 3 enfants, tous d’origine subsaharienne selon les premières identifications, ont perdu la vie. Seul le capitaine, un Tunisien, a survécu. Le Monde
Des heurts ont repris lundi entre forces de l’ordre et manifestants à Tataouine, dans le sud de la Tunisie, près d’une zone de production pétrolière, où les protestataires réclament les milliers d’emplois promis par le gouvernement. Depuis plusieurs semaines, des jeunes et chômeurs de Tataouine, ville située à 500 km de Tunis, observaient un sit-in pour réclamer l’application d’accords signés en 2017 avec le gouvernement, promettant des emplois et des investissements dans cette région marginalisée. Ils bloquaient ponctuellement certaines routes de la ville et les camions des sociétés d’exploitation de gaz et de pétrole desservant le site de production d’El Kamour, situé à 160 kilomètres de là, en plein désert. AFP
Un casque bleu indonésien a été tué et une a été blessé, dans une attaque perpétrée lundi 22 juin soir, contre une patrouille de la MONUSCO à Makisabo, près de Beni dans le Nord-Kivu. Dans un communiqué de presse publié mardi 23 juin, la cheffe de la Mission onusienne en RDC, Leïla Zerrougui, condamne cette attaque attribuée aux présumés rebelles ougandais des ADF. La Représentante spéciale du Secrétaire général en République démocratique du Congo exprime son émotion et présente ses plus sincères condoléances à la famille du défunt et au gouvernement indonésien. Elle souhaite un prompt rétablissement au blessé. La victime de cette attaque participait à la construction d’un pont dans la zone de Hululu, précise Leïla Zerrougui. Radio Okapi
La Guinée-Bissau est aujourd’hui aux prises avec une crise sanitaire sans précédent. « C’est la propagation épidémique la plus rapide que nous ayons vue en Afrique », s’inquiète Monica Negrete, cheffe de mission pour Médecins sans frontières (MSF). L’organisation humanitaire a tiré la sonnette d’alarme en mai face à cette augmentation spectaculaire qui est en train de transformer ce petit pays de 1,8 million d’habitants en premier foyer du virus sur le continent, proportionnellement à sa population. Le Monde
Le chef du commandement américain pour l’Afrique (Africom) s’est rendu lundi en Libye pour rencontrer le Premier ministre du Gouvernement libyen d’union nationale (GNA), avec qui il a évoqué l’arrêt des combats dans le pays en guerre, selon le GNA et l’ambassade américaine. « Dans le cadre des concertations sur l’évolution de la situation en Libye, Fayez al-Sarraj a rencontré lundi le général Stephen Townsend, chef de l’Africom, et l’ambassadeur des États-Unis auprès de la Libye, Richard Norland », selon un communiqué du GNA cité par l’AFP. « Il est nécessaire de mettre fin aux actions militaires et de retourner aux négociations », a indiqué de son côté l’ambassade américaine sur Facebook. Le Point
Le 26 juin prochain, Madagascar célèbrera ses 60 ans d’indépendance. Crise sanitaire oblige, le Comité technique national d’organisation des festivités a réduit au minimum la célébration de cet anniversaire. Une déconvenue qui n’a pas empêché les bâtiments publics de pavoiser aux couleurs blanc rouge vert et de voir une multitude de drapeaux fleurir dans tout le pays, des fenêtres des habitations aux frontons des entreprises, du mobilier urbain jusqu’aux caches-bouches vendus partout dans les rues, l’emblème tricolore est partout. Adopté en 1958, au lendemain de la naissance de la 1ère République, le design du drapeau est resté inchangé depuis cette date. Pourtant, il n’a pas fait tout de suite l’unanimité et a même été vivement critiqué. RFI