Revue de Presse du 23 juillet 2019

Mali: attaque au véhicule piégé à l’entrée de la base française de Gao, trois blessés
Un véhicule piégé a explosé lundi à l’entrée de la vaste base militaire française de Gao, dans le nord-est du Mali, faisant trois blessés français et estoniens, a annoncé le porte-parole de l’état-major français des armées, le colonel Frédéric Barbry. « Il y a eu une attaque par un VBIED (véhicule piégé) à 15h45 locales à l’entrée de la partie française du camp de Gao », partagé entre la force française antijihadiste Barkhane, la force de maintien de la paix des Nations unies (Minusma) et les forces armées maliennes (FAMa), a-t-il dit à l’AFP. « Trois militaires français et estoniens ont été blessés », a-t-il ajouté en refusant de donner un chiffre par nationalité. Ils ont été pris en charge par l’antenne chirurgicale de la base et leur pronostic vital n’est pas engagé. Une cinquantaine de militaires estoniens assurent à Gao des missions de patrouille et de protection des installations de l’opération Barkhane, qui mobilise 4.500 Français au Sahel et dont la principale emprise militaire au Mali est située à Gao. AFP

Mission de paix au Mali: Londres va déployer 250 militaires
Le Royaume-Uni a annoncé lundi le déploiement de 250 militaires pour trois ans à partir de 2020 dans le cadre de la mission de paix de l’ONU au Mali. Ces soldats britanniques seront basés à Gao, dans l’est du Mali, à l’appel de l’ONU et « en reconnaissance de l’instabilité croissante dans la région du Sahel », a précisé le ministère de la Défense dans un communiqué. « Le personnel britannique opérera aux côtés de troupes de plus de 30 pays, et fournira des capacités de reconnaissance de longue portée, une plus grande sensibilisation aux menaces possibles et contribuera à la protection des civils », a-t-il précisé. … Au début du mois, Londres avait annoncé le maintien de sa présence au Mali en soutien cette fois à la force française antijihadiste Barkhane pour six mois de plus. Le pays y a déployé trois hélicoptères Chinook et une centaine d’hommes depuis juillet 2018. Ils resteront « jusque juin 2020 », avait déclaré un porte-parole du ministère de la Défense à l’AFP. AFP

Burkina Faso : au moins 11 morts dans le centre nord du pays
Au moins onze personnes ont été tués dimanche dans des attaques ayant ciblé des villages dans le centre nord du Burkina Faso, région en proie au terrorisme, ont rapporté lundi des sources locales. « Des individus armés non identifiés ont fait irruption dans le village de Kebna dans la commune de Pissila où ils ont tué un agent de santé. Ils ont ensuite fait le tour d’autres villages où ils ont tué au moins 11 personnes », a indiqué une source sécuritaire. Le Burkina Faso est la cible d’attaques terroristes depuis 2015, ayant fait près de 500 morts et des milliers de déplacées. Sahel-Intelligence

Soudan: en pleine concertation, l’opposition continue d’unifier ses positions
Au Soudan, toujours pas de date pour une reprise des négociations entre le régime militaire de Khartoum et les leaders de la contestation. Les discussions ont été interrompues cette semaine après la signature d’un accord politique. Du côté de la coalition d’opposition, des divergences sont apparues, menaçant de faire capoter les négociations avec le régime. Depuis plus de 48 heures, l’opposition tente d’unifier ses positions à Addis-Adeba. Des divergences importantes sont apparues cette semaine au sein de la coalition d’opposition, qui regroupe plus d’une trentaine de mouvements : partis politiques, société civile, mouvements armés, syndicats. RFI

RDC: 12 morts dans 2 attaques de milices ougandais à Beni
Douze civils, dont deux enfants, ont été tués à la machette et par balle dans deux attaques attribuées aux milices ougandaises musulmanes de Forces démocratiques alliées (ADF) dans le territoire de Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo, selon de sources administrative et militaire. « Nous avons subi deux attaques simultanées à Beni-territoire. A Oïcha Mabasele, les ADF ont fait irruption dans l’agglomération. Ils ont tué neuf civils et quatre sont blessés. Il y a deux enfants parmi les victimes », a déclaré à Donat Kibwana, administrateur du territoire de Beni. … Des habitants critiquent l’impuissance des autorités à stopper ces massacres qui se produisent régulièrement dans la région. Les ADF, miliciens musulmans ougandais présents dans l’est de la RDC depuis 1995, sont accusés par le gouvernement congolais et la mission de l’ONU, la Monusco, d’être responsables de massacres des civils dans la région de Beni ayant fait plus de mille morts depuis octobre 2014. Sahel-Intelligence

RDC : le ministre de la Santé démissionne
Le ministre de la Santé publique, Oly Ilunga, a annoncé sa démission dans une lettre datant du dimanche 22 juillet 2019 et adressée au président de la République. Il dénonce notamment la décision du chef de l’Etat de placer la conduite de la riposte à la maladie à virus d’Ebola sous sa supervision directe. Selon lui, cette décision conduira à une cacophonie préjudiciable à la riposte. … Pour lui, l’unicité dans la gestion d’une telle riposte répond ainsi au triple impératif de l’efficacité, de la cohérence des décisions prises et de la redevabilité. Prenant acte de la décision du chef de l’Etat de placer la conduite de la riposte sous sa supervision, Dr Oly Ilunga affirme : « J’anticipe la cacophonie préjudiciable à la riposte qui découlera inévitablement de cette décision, je viens par la présente vous présenter ma démission de mes fonctions de ministre de la Santé. » Radio Okapi

Cameroun : mutinerie des séparatistes anglophones à la prison centrale de Yaoundé
Près de 600 détenus de la prison centrale de Yaoundé, opposants politiques et séparatistes anglophones, se sont mutinés à la prison centrale de Yaoundé, lundi 22 juillet. Les séparatistes anglophones incarcérés la prison centrale de Yaoundé se sont mutinés le 22 juillet dans la mi-journée. Près de 600 détenus anglophones auxquels se sont joint les militants du Mouvement pour la renaissance de la République (MRC) ont pris possession de la Cour de l’établissement pénitentiaire pour dénoncer la surpopulation carcérale, les lenteurs judiciaires et le durcissement de leurs conditions de détention. Jeune Afrique

Cameroun : Détenus politiques et séparatistes manifestent en direct sur Facebook
Des dizaines de détenus de la prison centrale de Yaoundé, opposants politiques et séparatistes anglophones, ont manifesté lundi en direct sur Facebook, revendiquant autant le changement de leur ration alimentaire que leur libération, a constaté l’AFP. « Nous ne voulons plus manger de maïs en bouillie », a lancé Mamadou Mota, premier vice-président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), l’un des principaux parti d’opposition interpellé en juin puis écroué. Une vidéo dont l’authenticité a été confirmée à l’AFP par des responsables de son parti. Dans ce direct tourné dans la cour intérieure de la prison, on aperçoit M. Mota se joindre à une manifestation engagée dans la journée de lundi par des séparatistes anglophones. AFP

Après l’annonce par la France de la reprise depuis le début de l’année de son aide directe au Burundi, toujours sous sanctions européennes, l’opposition dénonce vigoureusement ce choix. L’accueil à « la main tendue » de la France semble avoir été glacial, même si Gitega [la nouvelle capitale burundaise, NDLR] n’a pas encore réagi officiellement. L’ambassadeur de France au Burundi a dû pratiquement en convenir d’ailleurs. Il a reconnu il y a quelques jours que les Français continuent à ne pas avoir « accès aux plus hautes autorités » du pays, plus de neuf mois après leur geste d’ouverture. En réalité, le pouvoir du président Pierre Nkurunziza en veut toujours à Paris, essentiellement pour deux raisons, selon un haut responsable burundais. Il lui reproche d’abord toutes les résolutions de l’ONU sur le Burundi jugées « inamicales » et qui ont été initiées par la France, comme pour tous les pays d’Afrique francophone. Un argument que Gitega balaie d’une main. RFI

Burkina Faso: pouvoir et opposition s’accordent sur les élections de 2020
Durant une semaine, les représentants des partis de la majorité présidentielle burkinabè et ceux de l’opposition ont discuté des élections de 2020, de la sécurité et de la situation sociale du pays. Les participants au dialogue politique ont trouvé un consensus sur plusieurs points concernant la tenue des élections en 2020. Le code électoral subira une légère modification, mais il sera intégralement relu après l’adoption de la nouvelle Constitution. Majorité et opposition se sont donc mis d’accord sur « le maintien du calendrier électoral conformément aux dispositions constitutionnelles, légales et aux textes supranationaux, c’est-à-dire la tenue effective des élections couplées présidentielle et législatives en 2020, et municipales en 2021, a indiqué Siméon Sawadogo, ministre de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et la Cohésion nationale. La détermination de la période de tenue du référendum laissée à la discrétion du chef de l’État. » RFI

Ibrahima Keira : « Alpha Condé ne doit pas écouter Paris, l’Union européenne mais son peuple »
Le projet de nouvelle constitution en Guinée était une fois encore à la Une de l’assemblée générale hebdomadaire du RPG Arc-en-ciel ce samedi 20 juillet 2019. S’exprimant sur ce sujet, Alpha Ibrahima Keira, ministre de la sécurité et de la protection civile a demandé au président Alpha Condé d’écouter le peuple et le RPG. « Les populations, librement, nous ont confié un message de soutien et de volonté de voir leur champion les écouter. Il ne doit pas écouter Paris, l’Union européenne, la Chine, il doit écouter son peuple. Le peuple veut aujourd’hui qu’on migre vers une nouvelle République dans le cadre d’une nouvelle constitution. Les populations à la base nous ont transmis ce message. Nous aussi, nous l’avons transmis à la plus haute autorité du pays qui en est le destinataire. Puisque le président de la République a dit qu’il est à l’écoute du peuple et que le moment venu, il répondra, nous espérons que le message du parti et des populations tombera dans de bonnes oreilles’’, a-t-il indiqué devant les partisans d’Alpha Condé acquis à sa cause. Aminata

Algérie: des partis d’opposition appellent à l’organisation d’une convention
Réunis dimanche 21 juillet à Alger, des partis d’opposition dont le parti historique du FFS ainsi que la Ligue des droits de l’homme et la très médiatique avocate Zoubida Assoul ont appelé à l’organisation d’une convention à la fin du mois d’août. C’est un appel à rejoindre leur initiative. D’abord réunis entre eux, ces partis qui ont appelé leur groupe « Les forces de l’alternative démocratique », ouvrent désormais leurs portes. Alors que la présidence de la République a accueilli favorablement une proposition de médiation de la part d’un groupe d’associations il y a quelques jours, ces partis-là veulent réaffirmer qu’il y a des préalables à l’ouverture du dialogue avec les autorités. D’abord, la libération de ceux qui sont en détention provisoire, dont les porteurs de drapeaux amazigh, l’ancien combattant de la guerre d’indépendance Lakhdar Bouregaa ou Louisa Hanoune, la leader du Parti des travailleurs. RFI

Yahya Jammeh accusé d’avoir ordonné le meurtre du journaliste Deyda Hydara
Le lieutenant Malick Jatta, interrogé par la Commission vérité, réconciliation et réparations de la Gambie (TRRC), a mis en cause l’ancien chef de l’Etat gambien vivant aujourd’hui en exil. « Nous avons ouvert le feu, moi, Alieu Jen et Sana Manjang », a-t-il avoué lors de sa comparution devant la TRRC, créée en 2018. Selon l’Agence France-Presse (AFP), Malick Jatta a dit aux enquêteurs que son commandant lui avait ensuite remis une enveloppe contenant de l’argent libellé en dollars américains. De l’argent qui lui a été remis en « signe de reconnaissance du grand homme », une référence à Yahya Jammeh, alors président de la Gambie. Deyda Hydara dirigeait le quotidien privé gambien « The Point » et était correspondant de l’AFP. Il a été abattu en décembre 2004 à Banjul, capitale de la Gambie. BBC

Violences post-électorales au Gabon: Un ancien député condamné à 6 ans de prison
L’ancien député gabonais Bertrand Zibi Abeghe, accusé d’être impliqué dans les violences post-électorales qui ont secoué le Gabon en août 2016, a été condamné mardi à Libreville à six ans de prison ferme, a indiqué à l’AFP un de ses avocats. … M. Zibi a été reconnu coupable de « violences et voies de fait » et « détention illégale d’arme à feu », mais a été relaxé des chefs d’accusation suivants: « instigation aux actes et manoeuvre de nature à provoquer des troubles ou manifestations contre l’autorité de l’Etat » et « non-assistance à personne en danger ». … Bertrand Zibi, député du parti au pouvoir (Parti démocratique gabonais, PDG) en avait démissionné avec fracas au cours d’une réunion publique en présence du président Ali Bongo Ondimba en juillet 2016.Une sortie très médiatisée, juste un mois avant la présidentielle du 27 août 2016 qui a abouti à la réélection contestée d’Ali Bongo. AFP

Comment le changement climatique affectera les principales villes africaines en 2050
Ndjamena pourrait être aussi chaud que Niamey en 2050, Ouagadougou plus que Bamako, et le temps à Mbuji-Mayi ressemblant à celui d’Abuja. C’est ce qui ressort d’une étude menée par la Crowther Lab, de l’Université ETH de Zurich, qui s’est penchée sur la manière dont une augmentation de la température de 2°C pourrait changer les 520 plus grandes villes du monde. Les latitudes septentrionales connaîtront les changements les plus spectaculaires avec des conditions de températures extrêmes. Dans toute l’Europe, les étés seront en moyenne 3,5°C plus chauds et les hivers plus rigoureux, soit 4,7°C de plus que la moyenne actuelle. Mais ce n’est pas une bonne chose, contrairement aux apparences. Les villes des régions tropicales connaîtront des changements de température moyenne moins importants, mais elles seront confrontées à des événements climatiques plus extrêmes, tels que des pluies abondantes et de graves sécheresses. BBC

Une cinquantaine de migrants entrent en Espagne depuis le Maroc
Une cinquantaine de migrants sont parvenus vendredi à entrer à Melilla en franchissant la clôture métallique de cette enclave espagnole en Afrique du nord, a annoncé la préfecture locale. «Environ 200 personnes ont tenté d’entrer de façon irrégulière et une cinquantaine y sont parvenus», a indiqué un porte-parole des services gouvernementaux. Ce passage en force, dans la matinée, a fait six blessés légers du côté des forces de l’ordre et deux du côté des migrants, dont l’un d’entre eux a été hospitalisé pour une fracture à la jambe. Une centaine de personnes avaient franchi la clôture en mai dernier lors d’une précédente tentative. Les migrants essayant de gagner l’Europe prennent régulièrement d’assaut les présides occupés de Ceuta et Melilla pour parvenir à déposer une demande d’asile. D’autres tentent de gagner l’Espagne par la voie maritime. Le Griot

Migrants en Méditerranée : 14 pays européens d’accord sur un « mécanisme de solidarité »
Quatorze pays européens ont donné leur accord, dont huit « de manière active », pour mettre en oeuvre un « mécanisme de solidarité » visant à se répartir les migrants secourus en Méditerranée, a annoncé lundi le président français Emmanuel Macron. « Sur le principe, 14 Etats-membres à ce stade ont donné leur accord sur le document franco-allemand. Parmi ces 14, huit ont, de manière active, acté de leur participation », a déclaré M. Macron après avoir reçu au palais présidentiel le Haut-Commissaire de l’ONU pour les réfugiés (HCR) Filippo Grandi et le directeur général de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) Manuel de Carvalho Ferreira Vitorino. Les huit pays « actifs » sont la France, l’Allemagne, le Portugal, le Luxembourg, la Finlande, la Lituanie, la Croatie et l’Irlande, a indiqué la présidence, sans préciser le nom des six autres. AFP