Revue de presse du 23 janvier 2023

Somalie: 6 morts dans une attaque terroriste à Mogadiscio
Un bilan provisoire fait état d’au moins six personnes tuées, dimanche, dans une attaque terroriste visant le siège de la municipalité de la capitale somalienne Mogadiscio, selon la police locale. Une explosion déclenchée par un kamikaze, membre du groupe terroriste Al Shebab, a endommagé des bâtiments près de la municipalité, a déclaré un porte-parole de la police somalienne, Sadik Dubishe, notant que la détonation a été suivie d’un échange de tirs entre les terroristes et les forces de la sécurité. Cinq assaillants ont été tués lors des échanges de tirs, tandis que le sixième s’est fait exploser, a explique à la presse M. Dubishe. L’attaque a été revendiquée par le groupe Al-Shabab, affilié à Al-Qaïda, qui a intensifié ses opérations ces dernières semaines, après que le gouvernement a lancé une offensive pour rétablir la paix dans le pays. Vendredi, plus de 100 éléments du groupe terroriste ont été tués après avoir attaqué une base militaire somalienne dans la région de Galgudud (centre). L’armée somalienne déplore sept soldats lors de cette attaque. Sahel-Intelligence

Les attaques djihadistes aux portes de Bamako
Après le nord et le centre, le sud du Mali notamment les localités rapprochées de Bamako semblent être dans le viseur des groupes terroristes comme le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, JNIM en arabe), affilié à Al Qaeda qui a revendiqué les attaques de Markacoungo et de Kassela. Et à Bamako, chacun interprète ces faits et les commente à sa manière. « C’est indéniable, c’est le banditisme d’accord, mais le terrorisme aussi, il y’a l’infiltration. Maintenant il faut savoir raison gardée et rester très vigilant face aux personnes de provenance douteuse. Ne pas les accepter dans nos domiciles, il faut surtout accepter d’aller à la dénonciation » réagit Mamadou. … « Quand tu me demandes, personnellement je pense que les terroristes sont à Bamako. Ce n’est plus aux portes de Bamako. Aujourd’hui, c’est pratiquement tout le pays qui est embrasé. Les terroristes n’ont pas pour l’instant le courage, la tactique ou la stratégie de pouvoir peut-être déstabiliser ou créer des problèmes à Bamako », ajoute Kamaté. DW

Au Burkina Faso, imbroglio sur une demande de départ des forces spéciales françaises
Une forte incertitude règne, depuis samedi 21 janvier, entre Paris et Ouagadougou. Ce jour-là, l’Agence d’information du Burkina a diffusé une dépêche indiquant que le Burkina Faso avait « dénoncé » l’accord de défense qui organise la coopération militaire avec la France sur son territoire, et qui conditionne, notamment, la présence de plusieurs centaines de militaires des forces spéciales françaises. Mais le doute demeure sur la réalité de cette demande au sommet de l’exécutif burkinabé. « J’attends que le président de transition [Ibrahim] Traoré puisse s’exprimer », a déclaré Emmanuel Macron à l’issue d’un conseil des ministres franco-allemand à Paris. « Je pense qu’il faut garder beaucoup de prudence et veiller à ce que (…) certains dans la région, qui peuvent avoir partie liée au demeurant avec (…) nos amis russes, ne fassent pas de manipulation, donc nous attendons des clarifications de la part de M. Traoré sur ce sujet », a ajouté le président de la République. Le capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir le 30 septembre 2022 par un coup d’Etat – le deuxième en huit mois –, serait actuellement en déplacement hors de la capitale. Le Monde

Les autorités burkinabè donnent 1 mois à l’armée française pour quitter le Faso
Le « combat pour la souveraineté » est « engagé », a dit mardi le président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré, devant des étudiants. Le Burkina Faso a demandé cette semaine le départ des troupes françaises de son sol dans un délai d’un mois, dans un contexte de tensions croissantes entre les deux pays depuis plusieurs mois et alors que Moscou tente d’avancer ses pions. « Le gouvernement burkinabè a dénoncé mercredi dernier l’accord qui régit depuis 2018 la présence des forces armées françaises sur son territoire », a indiqué l’Agence d’information burkinabè (AIB). « Cette dénonciation faite le 18 janvier 2023 donne selon les termes de l’accord du 17 décembre 2018 un mois aux Forces armées françaises pour quitter le territoire burkinabè », poursuit l’agence nationale. Selon une source proche du gouvernement, les autorités ont demandé « le départ des soldats français dans un bref délai ». VOA

Ethiopie : l’armée érythréenne a quitté une ville du Tigré, mais reste présente dans deux autres
L’armée érythréenne a quitté une ville du Tigré et restait présente dans deux autres dimanche, ont indiqué des habitants de cette région du nord de l’Ethiopie, au lendemain de l’annonce par Washington d’un « retrait en cours » de ces soldats accusés de nombreuses exactions. L’armée de l’Erythrée, pays frontalier du Tigré, est entrée dans la région en novembre 2020 pour soutenir les forces fédérales éthiopiennes qui combattaient les autorités régionales dissidentes. Ce conflit meurtrier a officiellement pris fin avec un accord signé le 2 novembre à Pretoria entre le gouvernement éthiopien et les rebelles. L’Erythrée n’a pas participé à ces discussions et le maintien de ses troupes, accusées d’exactions sur les civils durant le conflit ainsi qu’après l’accord de Pretoria, est considéré comme un obstacle majeur à la paix dans la région. RTBF

Ituri : plus de 28 000 enfants privés d’école à la suite de l’activisme des miliciens
Plus de 28 000 enfants sont, depuis quelques mois, privés de cours à la suite des exactions des groupes armés dans les territoires de Djugu et Mahagi (Ituri). Le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) a livré ces chiffres dans son rapport publié, samedi 21 janvier, à Bunia. Selon ce document, environs 80 écoles ont été soit détruites, soit incendiées par les assaillants à la suite des conflits armés dans plusieurs villages. D’après le rapport de OCHA, la zone la plus touchée par les attaques des miliciens de la CODECO et de Zaïre, il y a entre autres, les villages de Kambala, Augba et Logo. Il révèle qu’au moins 23 000 personnes ont été obligées de fuir leurs villages, du 1er au 8 janvier courant, à la suite des attaques des miliciens pour se diriger vers Mahagi-Centre et dans le territoire voisin d’Aru. Parmi elles, des enfants en âge scolaire. Radio Okapi

Quels sont les principaux groupes armés actifs dans l’est de la RD Congo ?
Les deux provinces du Nord-Kivu et d’Ituri, dans l’est de la République démocratique du Congo, sont en proie à la violence d’une centaine de groupes armés. France 24 revient sur les trajectoires complexes de quatre des principaux groupes, le M23, les FDLR, les ADF et la Codeco. Instables depuis des décennies, les deux provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, situées dans la région frontalière dans l’est de la République démocratique du Congo, sont placées en état de siège par le gouvernement de Félix Tshisekedi depuis mai 2021. Cent-vingt groupes armés s’y affrontent, selon le baromètre sécuritaire KST. Cherchant à contrôler des territoires pour des motifs ethniques et/ou à en extraire les riches ressources minières, ils font régner la terreur parmi les populations civiles et les camps de déplacés. Ils sont combattus par l’armée congolaise, avec l’appui des forces de l’ONU, et par des groupes armés locaux maï-maï. Une coalition militaire, envoyée par les pays voisins et placée sous la tutelle du Kenya, est, enfin, elle aussi présente pour faire appliquer les processus de paix décidés à Luanda en novembre et à Nairobi en décembre 2022. France 24 revient sur l’histoire des principaux groupes armés qui entretiennent le chaos dans l’est de la RD Congo. France24

RDC : la CENI prolonge de 25 jours l’enrôlement des électeurs
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a décidé, le dimanche 22 janvier de prolonger de 25 jours l’opération de révision du fichier électoral dans la première aire opérationnelle, qui devrait se clôturer le 23 janvier. Ces opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs avaient démarré le 24 décembre 2022 dans les provinces suivantes : Kongo-Central, Kinshasa, Kwango, Kwilu, Mai-Ndombe, Equateur, Mongala, Nord-Ubangi, Sud-Ubangi et Tshuapa. L’objectif de cette période de récupération, selon le communiqué publié par la CENI, est de permettre à toute la population en droit de voter d’être en possession de la nouvelle carte d’électeur. « Après évaluation de cette opération, la CENI, par sa décision n° 001/CENI/AP/2023 du 22 janvier 2023 accorde une période de récupération de vingt-cinq jours, allant du 24 janvier au 17 février 2023. Cette décision se justifie, d’une part, par le fait que certains Centres d’inscription de cette aire opérationnelle n’ont pas fonctionné de manière régulière et d’autre part, par la nécessité pour tous les Congolais remplissant les conditions requises de jouir de la qualité d’électeur et de figurer sur la liste électorale », indique le communiqué de la CENI. Radio Okapi

Tchad: les accusations de trouble à l’ordre public contre les partis d’opposition maintenues
Au Tchad, des partis politiques sont de nouveau autorisés, mais les accusations de troubles à l’ordre public et d’atteinte à la sûreté de l’État sont bien maintenues. … Dans un communiqué vendredi soir, le ministre de l’Administration du territoire, Limane Mahamat, a annoncé la levée de la suspension de sept formations politiques qui avaient appelé à des manifestations le 20 octobre dernier. Pour mémoire, la mobilisation avait causé la mort de 50 à 300 personnes selon les bilans donnés par les différents camps. Par la suite, les autorités de transition avaient décidé d’interdire les activités de ces partis. Des figures de l’opposition sont en exil depuis. Pour le gouvernement, la levée de cette interdiction est une décision administrative, mais, selon le porte-parole du gouvernement, Aziz Mahamat Sale, joint par Sidy Yansané de la rédaction Afrique, les accusations de troubles à l’ordre public sont bien maintenues. RFI

En Algérie, les autorités dissolvent la principale ONG de défense des droits humains
La Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) a annoncé, dimanche 22 janvier, avoir été dissoute à son insu par les autorités lors d’un procès tenu en son absence. Dans un communiqué publié en français sur son site, la LADDH estime qu’à l’instar d’autres organisations, elle « paye » son « engagement pour la démocratie, les libertés et les droits humains ». « Comme [pour] d’autres organisations, la question de la conformité avec la loi sur les associations a toujours fait objet de blocage et d’instrumentalisation de la part des pouvoirs publics », affirme l’ONG. Un « acharnement continu […] qui prend, avec cette dernière décision, une proportion d’une extrême gravité », regrette-t-elle, disant avoir été déclarée « coupable de s’occuper des droits humains ». … La justice algérienne lui reproche de « travailler sur la question des droits de l’homme avec d’autres instances et organisations internationalement reconnues […] de militer pour les droits des migrants, pour les droits des travailleurs », ce qui est « révoltant », assure la LADDH. Le Monde

Le patron de l’armée algérienne en visite officielle en France
Le chef d’état-major algérien Saïd Chengriha entame lundi une visite officielle en France, la première en 17 ans d’un patron de l’armée algérienne, à l’invitation de son homologue français Thierry Burkhard, a annoncé le ministère de la Défense à Alger. Cette visite « s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération entre l’Armée nationale populaire (ANP) et les Armées françaises » et permettra aux deux parties « d’examiner les questions d’intérêt commun », a précisé le ministère dans un communiqué. Ce déplacement est hautement symbolique alors qu’aucun patron de l’armée algérienne ne s’est rendu en France en visite officielle depuis près de 17 ans. La dernière visite d’un chef d’état-major algérien en France remonte en effet à Gaïd Saleh en mai 2006. VOA

Eswatini : l’activiste Thulani Maseko tué par balle
Il avait 52 ans et était un farouche opposant au régime du roi Mswati » en Eswatini, Thulani Maseko, a été abattu par balle dans la nuit de dimanche à lundi. Des hommes armés non identifiés ont tiré sur cet avocat et défenseur des droits humains par la fenêtre chez lui, alors qu’il était avec sa famille. Thulani Maseko avait engagé une procédure judiciaire contre le roi Mswati III. Il lui reprochait d’avoir changé unilatéralement le nom du royaume par simple décret. Violant à ses yeux la constitution. Le Réseau de Solidarité du Swaziland accusé la semaine dernière le roi de recourir aux mercenaires, des Afrikaners blancs sud-africains pour étouffer toute contestation. Ce que conteste le gouvernement. … En Eswatini, le pouvoir a qualifié de perte pour la nation, la disparition de l’activiste et promet de mettre la main sur ses assassins. AfricaNews

Législatives au Bénin: le recours du parti Les Démocrates sur les résultats est rejeté
La Cour constitutionnelle béninoise a rejeté samedi 21 janvier le principal recours du parti d’opposition Les Démocrates au terme d’une audience publique. Le parti qui conteste les résultats des législatives du 8 janvier demandait aux sages d’ordonner à la Commission électorale (Cena) de lui mettre à disposition les PV de compilation de tous les résultats pour justifier son recours en contestation. La cour a suivi son rapporteur qui a recommandé le rejet du recours du parti Les Démocrates malgré les derniers mots des avocats. Les conseils ont plaidé pour une décision favorable au requérant « au nom de la justice et de la paix sociale ». La décision rendue explique que quatre dispositions du code électoral permettent « à tout parti politique de disposer immédiatement des résultats du scrutin et des documents électoraux ». Pour la Cour constitutionnelle, « Les Démocrates n’ont pas besoin des procès-verbaux de la Cena pour préparer ses recours. » RFI

Tanzanie : l’opposition optimiste après son premier meeting
Des dizaines de partisans de Chadema, le principal parti d’opposition en Tanzanie ont célébré samedi leurs toutes premières retrouvailles dans la ville de Mwanza dans le nord du pays. Des retrouvailles rendues possibles par la levée de l’interdiction de se rassembler qui visait les partis de l’opposition depuis 2016. Selon les dirigeants de Chadema, une série de rassemblements est déjà prévue pour consulter la base du parti. « Nous allons organiser autant de rassemblements que possible pour atteindre tous les quartiers et villages du pays  » a expliqué Sharifa Suleiman, présidente en exercice de la branche féminine de Chadema. « C’est le moment pour nous de déblayer le terrain pour les élections de 2025”. C’est dans cette ville que le président de Chadema, Freeman Mbowe avait été arrêté en juillet 2021, ce dernier a salué la levée de cette interdiction annoncée début janvier par la présidente Samia Suluhu Hassan. Il a rappelé toutefois les priorités du parti à savoir une nouvelle constitution et un corps électoral. AfricaNews/AFP

Cameroun anglophone: le Canada annonce officiellement un processus de paix
Le Canada annonce qu’un processus de paix est enclenché pour le Cameroun, pour tenter de résoudre le conflit qui endeuille depuis 2017 les deux régions à majorité anglophone du pays : le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Mélanie Joly, la ministre canadienne des Affaires étrangères, a fait cette annonce vendredi 20 janvier 2023. « Le Canada a accepté de jouer le rôle de facilitateur dans ce processus ». Un processus « en vue de parvenir à une résolution globale, pacifique et politique du conflit ». Selon une source gouvernementale canadienne, « des rencontres ont déjà eu lieu à Montebello et à Mont-Tremblant au Québec, ainsi qu’à Toronto dans l’Ontario. Ces rencontres ont permis aux différentes parties de négocier et d’établir une feuille de route vers un potentiel accord de paix […]. Lors de ces séances, le rôle du Canada en tant que facilitateur a été formalisé. Le Canada qui sera le seul facilitateur dans ce processus. » RFI

Sahara Occidental : Brahim Gali explique sa stratégie du 3ème mandat
Alors qu’il a été réélu à la majorité absolue à la tête du front Polisario vendredi, Brahim Gali a dévoilé ses ambitions pour le mouvement indépendantiste sahraoui. Interviewé dans le cadre du Congrès réunissant 2200 membres dans le camp de réfugiés sahraouis de Dakhla près de Tindouf en Algérie, le secrétaire général du Polisario a expliqué la stratégie de son troisième mandat à venir axée sur « l’intensification des luttes armées ». Une conséquence directe selon lui de la violation par le Maroc du cessez-le-feu convenu en 1991. « Nous sommes entrés dans un processus en 1991, en croyant qu’il s’agissait d’un monde juste, un monde qui respecte ses engagements, un monde qui respecte la légalité internationale. Ils nous ont montré tout le contraire ces trente dernières années, c’est frustrant. » a déclaré Brahim Gali. Il a également fait référence à la volte-face diplomatique du gouvernement espagnol en mars, dans laquelle il a mis fin à sa neutralité historique, en soutenant le projet marocain d’autonomie pour le Sahara. AfricaNews/EuroNews

Cabo Verde est en première ligne de la crise climatique-Antonio Guterres
Comment un pays peut-il s’assurer un avenir durable alors que 99,3 % de son territoire est constitué d’eau ? A l’occasion de la course de voiliers The Ocean Race, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, est arrivé samedi à Cabo Verde pour examiner certaines des réponses et des solutions innovantes mises en œuvre dans cet archipel de 10 îles situé au milieu de l’Atlantique. La réponse remonte à 2015, lorsque le gouvernement national a détaillé un plan stratégique visant à donner à l’économie bleue une place centrale dans l’avenir de cette nation insulaire, et à lancer une série d’investissements qui ont été réalisés depuis lors. Mais ce soir, en contemplant les 11 bateaux participant à l’Ocean Race amarrés dans le port de Mindelo, leurs mâts hauts de 10 étages tranchant le ciel de l’île de São Vicente, M. Guterres a pu observer les résultats les plus visibles de ce pari. ONU Info

A Dakar, Yellen prône un partenariat gagnant-gagnant entre l’Amérique et l’Afrique
La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen a vanté vendredi à Dakar les fruits à venir d’une nouvelle relation économique mutuellement bénéfique pour l’Afrique et les Etats-Unis, contrastant avec les agissements de la Russie et les pratiques de la Chine. « Les Etats-Unis sont à fond derrière l’Afrique et à fond avec l’Afrique », a déclaré Mme Yellen au début d’un déplacement en Afrique, l’un des premiers d’une série attendue de la part de hauts responsables de l’administration Biden depuis le lancement en décembre d’une offensive des Etats-Unis pour regagner en influence sur un continent qui est le terrain d’une âpre concurrence économique et politique entre grandes puissances. VOA