Le Mali a annoncé, jeudi, qu’au moins six de ses soldats avaient été tués dans une attaque près de la frontière avec le Burkina Faso. Le pays et ses voisins sont la cible depuis plusieurs mois d’attaques visant leurs soldats et les civils. Au moins six soldats maliens ont été tués, dans la nuit du mercredi 22 au jeudi 23 janvier, dans l’attaque de leur poste dans le centre du pays en guerre, près de la frontière avec le Burkina Faso, a indiqué l’armée. « Les FAMa (Forces armées maliennes) ont été attaquées à Dioungani par des hommes armés non identifiés […] Les FAMa déplorent un bilan provisoire de six morts et des blessés », a indiqué l’armée sur son compte Twitter. L’attaque a été imputée aux jihadistes par les autorités du secteur et des habitants. Ce secteur, ainsi que le Burkina et le Niger voisins, ont connu ces derniers mois une succession d’attaques jihadistes meurtrières contre les soldats et les civils, sans que les forces nationales et étrangères présentes dans la région parviennent à les enrayer. Le nombre de victimes des violences a été multiplié par cinq depuis 2016 dans les trois pays pour atteindre environ 4 000 morts en 2019 selon l’ONU. Le conflit au Sahel a fait des centaines de milliers de déplacés. France24 avec AFP
Le chef d’état-major français des armées François Lecointre a annoncé mercredi que la force militaire française au Sahel serait renforcée, en supplément des 220 soldats déjà récemment envoyés pour supporter l’opération. Outre l’envoi annoncé début janvier par Emmanuel Macron de 220 soldats « qui étaient en mission de courte durée en Côte d’Ivoire », la France prévoit « l’engagement de moyens supplémentaires dont je vais présenter le profil et la composition au président de la République dans les jours qui viennent », a souligné le général. Ces nouveaux renforts seront accompagnés de « moyens logistiques et de renseignement supplémentaires », a-t-il poursuivi. De source proche du dossier, des annonces devraient avoir lieu à ce sujet le 29 janvier. « Nous allons accentuer nos efforts dans la zone du Liptako-Gourma, dans la zone des trois frontières [entre Mali, Burkina Faso et Niger], en y concentrant des moyens supplémentaires », a rappelé François Lecointre. « Aujourd’hui, dans cette zone extrêmement vaste, les moyens qui sont mis à disposition de l’opération Barkhane ne sont pas suffisants pour qu’on puisse avoir des soldats déployés H24, 7 jours sur 7 ». Jeune Afrique avec AFP
« Ils roulaient à moto dans le marché et ils tiraient », a raconté à l’AFP Robert Ousseni Sawadogo, rescapé de la tuerie lundi dans la province Sanmatenga (nord du Burkina Faso), qui a coûté la vie à 36 civils dans les villages de Nagraogo et Alamou. Lundi, « un groupe armé terroriste » a fait irruption au marché de Nagraogo, y a abattu 32″ personnes, « brûlé le marché et, dans son repli, (en) a abattu quatre autres au niveau du village d’Alamou », selon le gouvernement. Depuis, des centaines d’habitants ont fui la zone pour aller vers le Sud, dépassant des camps de déplacés pour rallier Kaya, à une centaine de kilomètres au nord de Ouagadougou, la capitale. Mécanicien, Robert Ousseni Sawadogo, 27 ans, réparait des motos à ce moment-là. « On était au marché en train de travailler, On a entendu que les +terroristes+ étaient arrivés. Ils ont fermé les trois accès au marché. Quand ils ont attaqué, là on s’est mis à courir, moi j’ai pu m’échapper mais j’ai des proches qui sont restés ». AFP
L’étau se resserre autour de la fille de l’ancien président angolais José Éduardo dos Santos. Alors que les « Luanda Leaks » viennent d’éclater, la justice angolaise décide de poursuivre Isabel dos Santos dans le cadre d’une enquête lancée en mars 2018 sur sa gestion lorsqu’elle dirigeait la compagnie pétrolière nationale, Sonangol. Le procureur général de la République angolaise, Hélder Pitta Grós, a déclaré mercredi 22 janvier au soir qu’Isabel dos Santos venait d’être mise en examen pour mauvaise gestion et détournement de fonds durant son mandat à la tête de la société pétrolière publique Sonangol, de juin 2016 à novembre 2017. L’annonce a été faite juste avant le départ du procureur angolais pour le Portugal. À son arrivée ce jeudi 23 janvier au matin à Lisbonne, il a précisé qu’il venait « demander de l’aide sur beaucoup de choses », relate la presse portugaise. Hélder Pitta Grós doit rencontrer son homologue portugaise, Lucília Gago, à 15 heures. Jeune Afrique
Des tirs de roquettes ont visé mercredi le secteur du seul aéroport fonctionnel de Tripoli, dans une nouvelle illustration de la fragilité de la trêve en Libye, à la veille d’une réunion à Alger des chefs de la diplomatie des pays voisins. L’attaque qui a provoqué la suspension pendant quelques heures du trafic aérien à l’aéroport de Mitiga a été imputée aux forces du maréchal Khalifa Haftar par leurs rivales du Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU et basé dans la capitale libyenne Tripoli. … L’attaque contre l’aéroport a coïncidé avec l’annonce par Alger d’une réunion jeudi des chefs de la diplomatie de Tunisie, d’Egypte, du Soudan, du Tchad, du Niger, ainsi que du Mali, dans une nouvelle tentative de trouver un règlement politique en Libye, pays déchiré par le guerre civile. Les ministres tenteront d’aider « les frères libyens à régler la crise loin de toute ingérence, quelle qu’en soit la nature », selon les autorités algériennes. AFP
Le Maroc a intégré mercredi 22 janvier les eaux du Sahara occidental à son espace maritime, en votant deux lois qui renforcent sa tutelle sur cette ancienne colonie espagnole au statut toujours indéfini. « Ces lois visent à réactualiser l’arsenal juridique national », en phase avec « la souveraineté totale du royaume sur ses frontières effectives, terrestres et maritimes », a déclaré le ministre des affaires étrangères, Nasser Bourita, avant l’adoption du texte par le Parlement à Rabat. Les lois établissant la compétence juridique du Maroc sur l’espace maritime allant de Tanger (nord) à Lagouira, à la frontière mauritanienne, ont été votées à l’unanimité par les députés et saluées par des applaudissements. Dans une déclaration écrite à l’AFP, reçue à Alger, le Front Polisario, qui réclame l’indépendance du Sahara occidental, a estimé que la décision du Maroc n’aurait « aucun effet légal » et a menacé de saisir le Tribunal international du droit de la mer. Le Monde avec AFP
Au Bénin, les prochaines élections communales se tiendront le dimanche 17 mai 2020, a annoncé mercredi le Conseil des ministres. C’est le code électoral modifié et promulgué le 15 novembre qui va régir le scrutin et, attention, l’introduction du système de parrainages oblige à gagner au moins 16 villes. Cela va compter pour l’élection présidentielle de 2021. 77 conseils communaux seront élus, ce sont eux qui choisiront les 77 maires. On ne parle plus de municipales, mais plutôt d’élections communales. Les nouvelles règles compliquent la tâche aux petits partis parce que la loi oblige les formations à présenter les listes de candidatures dans tous les arrondissements et il y en a 546. Ensuite, pour être éligible à la répartition des sièges, il faut obtenir 10% des suffrages au plan national. Et les scores obtenus au soir du 17 mai vont peser pour la validation des candidatures à l’élection présidentielle qui sera organisée début 2021. Le duo candidat au poste de président de la République et de vice-président de la République doit recueillir le parrainage d’au moins 16 maires élus. C’est l’un des enjeux majeurs. RFI
La police et des éléments de la Mission des Nations unies ont recommencé à patrouiller ensemble dans le quartier PK5 de Bangui après 20 mois d’interruption. Une initiative qui rassure la population. Il est 18h30 heure locale. Le convoi quitte sa base du commissariat du 3e arrondissement après un briefing sur le trajet à suivre. Premier arrêt à quelque 300 mètres de la base. Pascal Champion, chef de la composante police de la Minusca qui dirige la patrouille, échange avec la population. Les habitants, rassurés par cette opération, ne cachent pas leur joie : « Il faut une police, une gendarmerie aux côtés de la population. Je vois nos forces FSI (Forces de sécurité intérieures, ndlr) et la Minusca, je suis ravi et il faut continuer le travail. » « Lorsque nous avons vu les forces armées centrafricaines, nous avons éprouvé un grand plaisir. Au PK5, il y a des musulmans, il y a des chrétiens, souvent on a peur. Tu as envie de faire quelque chose mais tu te demandes s’il n’y aura pas une chasse à l’homme durant la nuit. Voilà pourquoi la population est sortie nombreuse au bord de la route pour vous applaudir. » DW
Il y a un risque de guerre par procuration dans l’est de la République démocratique du Congo, a averti l’International Crisis Group (ICG). Le Burundi, le Rwanda et l’Ouganda sont soupçonnés de soutenir différents groupes d’insurgés. L’intensification de l’hostilité entre les pays voisins risque d’occasionner une instabilité similaire à celle qui a déchiré la région auparavant avec la guerre civile, affirme ICG dans son dernier rapport sur la sécurité dans la région. Il existe de nombreux groupes armés dans l’est de la République Démocratique du Congo et le réseau d’alliances est complexe et en évolution. Le rapport d’ICG indique que si les voisins de la RDC intensifient leur soutien à leurs groupes d’influence dans l’est du pays, cela pourrait conduire à une crise régionale. Tout cela se joue dans les provinces orientales instables, où les attaques des milices et des groupes rebelles se multiplient. … Le rapport de l’ICG indique qu’il devrait s’appuyer sur ces efforts pour trouver une solution diplomatique. Mais le rapport déconseille vivement de mettre en œuvre la volonté du président congolais d’inviter le Burundi, le Rwanda et l’Ouganda à mener des opérations militaires conjointes avec les troupes de la RDC. BBC
La RDC a perdu plus des 10 millions d’hectares des forêts entre 1990 et 2010, selon le Fonds national Redd (FONARED). Le coordonnateur adjoint du FONARED, Victor Kabengele, pense qu’il faut arrêter cette dégradation avant qu’il ne soit trop tard. Il s’exprimait à l’occasion du premier forum national organisé à Kinshasa du 22 au 23 janvier. «La RDC perd chaque jour des forêts. Entre 1990 et 2010, sur vingt ans à peu près, la RDC a perdu plus de dix millions d’hectares des forêts. C’est énorme. Donc, il faut, absolument, qu’on fasse quelque chose pour stopper cette dégradation. Hier, le couvert forestier a été à 67% de territoire national. Aujourd’hui, les chiffres indiquent, on est peut-être dans les environs de 56, 55, vous comprenez. Ça veut dire que chaque jour qui passe, les forêts sont en train de partir. Aujourd’hui, si vous parcourez la route du Bas-Congo, vous n’avez qu’à voir vous-mêmes», a déclaré Victor Kabengele. Radio Okapi
Membre de l’un des deux groupements chargé du développement du mégaprojet de barrage hydroélectrique Inga III, en République démocratique du Congo (RDC), Actividades de Construccion y Servicios (ACS) annonce sa sortie du projet. La décision intervient alors que les consortiums chinois et européen n’arrivent pas à s’accorder sur la constitution d’un consortium commun, exigé par l’exécutif congolais pour mener le projet. Du rififi sur les rives du fleuve Congo. Alors qu’un rapport publié fin octobre par l’ONG Resource Matters et le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) mettait au jour l’existence de tensions entre les deux groupements choisis par le gouvernement congolais pour développer le projet Inga III, estimé à 14 milliards de dollars (12,6 milliards d’euros), c’est aujourd’hui l’un des partenaires qui abandonne. Le groupe de BTP espagnol ACS, qui conduit la branche européenne du consortium via sa filiale Cobra Instalaciones y Servicios, « ne participera pas à l’exécution du projet », ont révélé nos confrères de Bloomberg, le 20 janvier. Jeune Afrique
Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique avec près de 200 millions d’habitants, a annoncé mercredi mettre en place des mesures strictes pour empêcher toute propagation du nouveau coronavirus, qui continue sa progression en Chine, pays où de nombreux Nigérians voyagent pour les affaires. « Les services des aéroports internationaux et le personnel du ministère nigérian de la Santé ont été alertés et ont renforcé leurs mesures de surveillance sur les ports d’entrées », a indiqué le Centre nigérian de contrôle des maladies (NCDC) dans un communiqué publié mercredi soir. « Les voyageurs en provenance de Wuhan – ville au centre de la Chine – seront soumis à de nombreuses questions à leur arrivée, sur des symptômes possibles de la maladie et sur leur circuit de voyage », a-t-il ajouté. « Le NCDC est en communication très rapprochée avec l’Organisation mondiale de la santé, qui surveille la situation à l’échelle globale », note le centre, soulignant que cinq cas porteurs du coronavirus avaient déjà été signalés en dehors des frontières chinoises (Thaïlande, Japon, Corée du Sud et Etats-Unis). AFP
Mais la prochaine mission de M. Tambadou pourrait être plus proche de chez lui. Des protestations ont éclaté dans la capitale gambienne, Banjul la semaine dernière. Les partisans de l’ancien président Jammeh lui demandant de rentrer chez lui après son exil en Guinée équatoriale. Dans une fuite d’enregistrement, on pouvait entendre l’ancien leader en exil dire qu’il soutenait les manifestations. Le ministre de la justice pense qu’il est peu probable qu’il revienne, mais s’il le fait, il dit que Jammeh sera arrêté. « Rien ne me ferait plus plaisir que de voir l’ancien président Jammeh faire face aux crimes qu’il a commis contre les Gambiens ». « Heureusement, je n’ai jamais rien eu à faire avec lui. Je me suis opposé et j’ai méprisé ses méthodes brutales et sauvages depuis le jour où il a pris le pouvoir ». Les autorités ont maintenant commencé à discuter sérieusement de l’endroit le plus viable pour porter des accusations contre M. Jammeh. Toutes les options sont actuellement sur la table – un procès national, un tribunal régional ou un tribunal international. BBC