Le médiateur ouest-africain pour le Mali a appelé mardi à une transition démocratique dans « les plus brefs délais », au lendemain de l’approbation d’un plan permettant à la junte militaire de rester au pouvoir pendant 5 ans. Lundi, l’organe législatif au Mali, contrôlé par les militaires depuis le coup d’Etat d’août 2020, a entériné une période de transition pouvant aller jusqu’à cinq ans avant des élections et un retour des civils à la tête du pays. Cette décision intervenait à l’heure où la question de la date des élections donne lieu à un bras de fer entre Bamako, d’une part, et la communauté des Etats ouest-africains Cédéao ainsi qu’une partie de la communauté internationale, dont la France, de l’autre. … M. Jonathan, ancien président du Nigeria, a également rejeté la légitimité du Conseil national de transition (CNT) malien, organe législatif qui a fait l’objet de sanctions régionales en novembre. « Le Parlement du Mali est une portion d’un gouvernement malien qui est lui-même une aberration, ses membres ne sont pas élus », a-t-il dit. « Nous devons y mettre fin dans les plus brefs délais. » Le médiateur présidait une réunion du « Conseil des sages », qui travaille sur la « diplomatie préventive » et la « prévention des conflits » dans la région. AFP
Après l’arrestation à Bangui de quatre militaires français, la République centrafricaine a ouvert une enquête. Cette affaire coïncide avec les accusations de massacres de civils centrafricains portées devant l’ONU contre la société russe Wagner par la France et les États-Unis. Courrier International
En Guinée, depuis le 5 septembre dernier et le coup d’État qui a renversé Alpha Condé, une question reste en suspens : qui sont les membres du Comité national du rassemblement et du développement (CNRD) ? Hormis son chef, le colonel Mamady Doumbouya, les informations concernant son équipe restent floues. C’est pourquoi le groupement civique, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), exige dans un communiqué diffusé aujourd’hui, la publication de la liste des membres du CNRD. RFI
Le Premier ministre libyen Abdel Hamid Dbeibah a réaffirmé, lundi 21 février, qu’il ne cédera le pouvoir qu’à un gouvernement élu. Il a lancé une initiative pour organiser des élections parlementaires d’ici l’été prochain en reportant la présidentielle à une période ultérieure. Une sorte de fuite en avant, alors que le Parlement s’apprête à voter, la semaine prochaine, sa confiance au gouvernement Bachagha. En lançant son initiative pour l’élection, Abdel Hamid Dbeibah veut montrer qu’il est capable d’organiser le scrutin alors que le Parlement l’estime responsable de l’échec des élections prévues le 24 décembre dernier. Pour essayer de convaincre, il a aussi renoncé à être candidat à la présidentielle. Il impute la responsabilité de l’échec aux députés, et considère que le Parlement élu il y a huit ans est lui aussi illégal. A l’heure où la lutte pour la légalité s’intensifie, faisant craindre le pire à la population libyenne, Dbeibah a averti que « la désignation d’un nouveau gouvernement de transition pourrait conduire à une guerre ». Cette décision est « une mascarade », « une imprudence » s’est-il emporté. Le mot « guerre » est d’ailleurs revenu huit fois dans son discours, lui qui avait promis – après sa désignation – qu’il n’ y en aurait plus. RFI
Au Niger, une nouvelle attaque dans le Tillabéry. Elle a eu lieu dimanche, mais on ne l’a appris que le mardi 21 février 2022 au soir, dans cette région de l’ouest du pays, zone dites des trois frontières, proche du Mali et du Burkina Faso. Selon les autorités du Niger, au moins 18 personnes ont été tuées dans cette attaque d’un camion par des hommes armés. Le camion de transport circulait entre Taroun et Tizigorou, dans le département de Banibangou, quand il a été attaqué par des hommes armés arrivés sur plusieurs motos, selon le communiqué du ministère nigérien de l’Intérieur, diffusé mardi soir à la télévision nationale. Le camion a été incendié. Les assaillants n’ont pas été identifiés, précise le même texte, mais des opérations de ratissage sont en cours dans la zone. L’année dernière, la zone de Banibangou a déjà été le théâtre de plusieurs attaques meurtrières, qui ont visé des civils, notamment dans les villages et les champs. En novembre, les autorités avaient annoncé la mort de 69 membres d’un comité de vigilance, tués par des hommes armés. Le mois précédent, une dizaine de personnes avaient été tués dans une mosquée, au moment de la prière du soir. Et en mars dernier, des véhicules, de retour du grand marché hebdomadaire de Banibangou, avaient été pris pour cibles. L’attaque avait fait 66 morts. RFI
Du sud de l’Ethiopie au nord du Kenya en passant par la Somalie, la Corne de l’Afrique fait face à une sécheresse qui alarme les organisations humanitaires, avec près de 13 millions de personnes menacées par la faim. Dans ces régions où la population vit majoritairement d’élevage et d’agriculture, les trois dernières saisons des pluies depuis fin 2020 ont été marquées par de faibles précipitations, venant s’ajouter à une invasion de criquets qui a ravagé les cultures entre 2019 et 2021. « La Corne de l’Afrique représente 4% de la population mondiale mais 20% de la population en état d’insécurité alimentaire », relevait le 11 février le directeur du Programme alimentaire mondial PAM) pour l’Afrique de l’Est, Michael Dunford. Selon l’ONU, 5,7 millions de personnes ont besoin d’aide alimentaire dans le sud et le sud-est de l’Ethiopie, dont un demi-million d’enfants et de mères souffrant de malnutrition. Dans l’est et le nord du Kenya, où le président a déclaré en septembre l’état de catastrophe nationale, 2,8 millions de personnes ont besoin d’aide. Belga
Agriculteurs et éleveurs prennent la route de l’exil et quittent le sud du pays accablé depuis trois ans par le manque de pluie, les invasions de criquets et la pandémie. … Depuis plusieurs semaines, les organisations humanitaires multiplient les alertes sur la dégradation de la situation dans la Corne de l’Afrique, qui fait craindre un drame similaire à celui de 2011, la dernière famine qui avait fait 260 000 morts en Somalie. Le manque de pluie depuis fin 2020 est venu porter un coup fatal à des populations déjà éprouvées par une invasion de criquets entre 2019 et 2021 et la pandémie de Covid-19. « On avait nos réserves habituelles de sorgho, mais on les a mangées ces trois dernières années. Elles sont terminées », explique Ibrahim Mohamed Hassan, sexagénaire aveugle qui a marché une soixantaine de kilomètres avec sa famille jusqu’au camp de Garas Goof. Dans son village, 30 des 50 familles sont parties. « Les autres vont suivre », prédit le vieil homme en réajustant ses lunettes de soleil rafistolées avec un élastique. Le Monde avec AFP
Il avait fui clandestinement son pays le 9 février. L’écrivain ougandais Kakwenza Rukirabashaija est arrivé en Allemagne, où il doit recevoir un traitement après avoir été « torturé », a annoncé son avocat mercredi 23 février. En Ouganda, il était poursuivi pour insultes envers le président Yoweri Museveni et son fils. Kakwenza Rukirabashaija « est arrivé en Allemagne ce matin », a déclaré à l’AFP l’avocat Eron Kiiza. « C’est un grand soulagement. Il peut maintenant commencer à prendre des médicaments pour le traitement des blessures (infligées) sous la torture », a-t-il ajouté. Kakwenza Rukirabashaija avait été arrêté le 28 décembre, puis inculpé de « communication offensante » envers le président Yoweri Museveni et son fils, le général Muhoozi Kainerugaba, dans une série de tweets. France24 avec AFP
Le port d’Abidjan, l’un des principaux en Afrique de l’Ouest, s’est doté d’un nouveau terminal à conteneurs destiné à doubler sa capacité, permettant de le hisser au rang des grandes plateformes de la région. « Le terminal à conteneurs numéro deux (TC2) est un outil productif moderne, à la pointe des manutentions portuaires destiné à être un vrai hub sous-régional », a expliqué, mardi 22 février, Madina Alliali Yankalbé, la responsable financière de Côte d’Ivoire Terminal (CIT), la société qui gère le TC2. « On peut aujourd’hui accueillir tous les plus grands navires du monde », a-t-elle déclaré lors d’une présentation à la presse du nouveau terminal qui sera officiellement inauguré en novembre. D’un coût de 400 millions d’euros, la construction du TC2 a été financée par le port autonome d’Abidjan et un consortium composé des groupes français Bolloré Africa Logistics et Bouygues, ainsi que du groupe danois APM Terminals (Maersk). Le terminal, bâti sur 35,5 hectares de superficie, est équipé de six portiques et de 36 tracteurs électriques. Le Monde avec AFP
Le Sénégal, vainqueur de la dernière Coupe d’Afrique des nations (CAN) et premier au classement FIFA sur le continent, a désormais un stade aux normes internationales, inauguré mardi 22 février dans la liesse à Diamniadio, la ville nouvelle à une trentaine de kilomètres de Dakar. Des milliers de Sénégalais se sont déplacés en bus ou en train pour rallier le stade de 50 000 places, qui a reçu le nom de l’ancien président du pays Abdoulaye Wade. Le choix du nom de l’ancien chef de l’Etat est un « hommage à son parcours multidimensionnel, intellectuel, panafricaniste, homme politique et ancien président du Sénégal », a déclaré l’actuel président sénégalais Macky Sall lors de la cérémonie d’inauguration. « Cette belle infrastructure dédiée à la jeunesse est une invite à poursuivre notre chemin vers l’excellence », a estimé M. Sall. L’enceinte est la seule homologuée par les instances internationales, la Confédération africaine de football (CAF) ayant retiré son homologation au stade Lat Dior, dans la région de Thiès (70 kilomètres de Dakar), en mai 2021. Le Monde avec AFP