Des dirigeants africains appellent à plus de coopération contre le terrorisme
Des dirigeants africains ont appelé lundi à une plus grande coopération régionale dans la lutte contre le terrorisme lors d’un sommet consacré aux problèmes de sécurité du continent à Abuja, la capitale nigériane, et ont évoqué la création d’une force militaire. « La situation, en particulier au Sahel, est désastreuse… la région représente désormais près de la moitié de tous les décès dus au terrorisme dans le monde », a déclaré Amina Mohammed, secrétaire générale adjointe des Nations-Unies, lors du sommet sur la lutte contre le terrorisme qui s’est ouvert à Abuja lundi pour deux jours. Le président nigérian, Bola Ahmed Tinubu, s’est joint à ses homologues ghanéen, Nana Akufo-Addo, et togolais, Faure Gnassingbé, pour appeler à une plus grande coopération régionale, à l’échange de renseignements et à la création d’une force militaire en attente. AFP
Une coalition malienne conteste l’interdiction des activités politiques par la junte devant la Cour suprême
Un groupe regroupant des partis politiques et des organisations de la société civile malienne a déposé un recours devant la Cour suprême lundi, demandant l’annulation du récent décret suspendant les activités politiques. Le recours conjoint des groupes politiques et de la société civile condamne l’arrêté du 10 avril comme étant « tyrannique et oppressif ». Ils demandent son annulation par la plus haute cour du pays. Le délai d’examen du recours par la Cour suprême reste incertain. Ces dernières semaines, les autorités ont pris des mesures limitant les activités des partis politiques et organisations, invoquant des questions d’ordre public. Reuters
Guinée: l’opposition s’organise autour de l’Union sacrée pour faire pression sur la transition
En Guinée, la coalition Union sacrée a vu le jour, regroupant plusieurs organisations de la société civile et partis politiques autour de l’UFDG, force d’opposition. Lors de sa première déclaration lundi 22 avril, le nouveau regroupement a appelé la junte à organiser des élections au plus vite. Selon des membres de cette coalition, la transition présidée par le général Mamadi Doumbouya n’a pas respecté de nombreuses échéances, ce qui voudrait dire qu’elle veut confisquer le pouvoir. Pour Souleymane Konaté, responsable communication de la présidence de l’UFDG, principale force d’opposition du pays, il ne fait plus de doute que la junte veut confisquer le pouvoir. Cela car de nombreuses échéances n’ont pas été respectées. RFI
Début des discussions entre Washington et Niamey sur le retrait des troupes américaines du Niger
Washington a entamé les discussions avec Niamey sur le retrait du Niger des troupes américaines qui y étaient déployées dans le cadre de la lutte antidjihadiste au Sahel, a déclaré lundi 22 avril le Pentagone. Le gouvernement du Niger, issu d’un coup d’Etat en juillet 2023, avait dénoncé en mars l’accord de coopération militaire en vigueur avec les Etats-Unis, estimant que la présence américaine était désormais « illégale ». Washington a finalement accepté la semaine dernière de retirer du pays ses plus de 1 000 soldats et annoncé envoyer une délégation à Niamey pour s’accorder sur les détails de ce retrait. « Nous pouvons confirmer le début des discussions entre les Etats-Unis et le Niger sur le retrait ordonné des forces américaines du pays », a déclaré le porte-parole du Pentagone, Pat Ryder. Une « petite délégation du Pentagone et du commandement militaire américain pour l’Afrique » participe aux discussions, a-t-il précisé. Les Etats-Unis vont « continuer à explorer les options possibles afin d’assurer que nous soyons toujours en mesure de faire face aux potentielles menaces terroristes », a-t-il ajouté. Le Monde avec AFP
Le président sénégalais plaide pour un partenariat « repensé » avec l’Europe
Le nouveau président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, investi le 2 avril, a plaidé pour un partenariat « repensé » avec l’Union européenne lors d’une déclaration conjointe avec le président du Conseil européen, Charles Michel, en visite au Sénégal. Entre l’Europe et le Sénégal, « la coopération est dense et multiforme mais ensemble nous voulons un partenariat repensé, rénové » et « apte à soutenir la dynamique novatrice que nous voulons imprimer à nos relations », a déclaré le président Diomaye Faye. M. Faye avait promis dans son programme de rétablir une « souveraineté » bradée selon lui à l’étranger et souhaite notamment renégocier des contrats gaziers et pétroliers ainsi que les accords de pêche signés avec l’Union européenne…Le président sénégalais a indiqué que les priorités de son gouvernement « s’articulent autour d’un modèle économique endogène d’industrialisation avec comme rampe de lancement le secteur primaire: agriculture, élevage et pêche; mais aussi le renforcement des infrastructures économiques telles que les chemins de fer, l’électrification, les télécommunications et le réseau routier. Les investisseurs européens dont les entreprises ont des compétences avérées dans ces différents secteurs sont les bienvenus », a-t-il ajouté. AFP
Élections en Afrique du sud: le parti de Zuma autorisé à utiliser son nom
Un tribunal sud-africain a autorisé lundi le nouveau parti soutenu par l’ancien président Jacob Zuma à utiliser son nom et son logo lors des élections générales de fin mai, rejetant un recours de l’ANC au pouvoir. La Haute Cour de Durban a statué en faveur du parti uMkhonto we Sizwe (MK) dans le dernier épisode d’une série de batailles judiciaires entre l’ex-dirigeant Zuma et son ancien parti, le Congrès national africain (ANC). L’ANC, au pouvoir depuis la fin de l’apartheid, a tenté d’empêcher le nouveau parti d’opposition radicale de M. Zuma, âgé de 82 ans, d’utiliser le nom MK en invoquant un vol de propriété intellectuelle, car ce nom était celui de la branche armée de l’ANC, que Nelson Mandela dirigeait depuis son exil pendant l’apartheid. « La demande est rejetée avec dépens », a déclaré une autorité judiciaire dans une décision retransmise à la télévision…Au début du mois, M. Zuma a remporté une bataille judiciaire contre la commission électorale du pays, qui avait invalidé sa candidature en raison d’une condamnation pour outrage. Un tribunal a donné raison à l’ancien président controversé, lui permettant de se présenter aux élections. VOA
Somaliland: l’élection présidentielle fixée au 13 novembre
Le Somaliland tiendra sa future élection présidentielle le 13 novembre 2024. Sa Commission nationale électorale a publié, ce lundi 22 avril, les listes électorales, après avoir fixé le calendrier ce week-end. Le pays s’est séparé de la Somalie en 1991, et cherche toujours une reconnaissance internationale…L’élection de novembre s’inscrit dans un contexte où l’héritage du Somaliland dans sa résolution pacifique des conflits claniques est menacé, écrit un rapport du Centre d’Études Stratégiques de l’Afrique…Pour Hamse Ibrahim, directeur exécutif du Forum des acteurs non étatiques du Somaliland (Sonsaf), il est en tout cas « impératif que la Commission électorale inclue les partis politiques et la société civile », afin de prévenir toute contestation du scrutin. RFI
Tunis, Alger et Tripoli pour un travail commun contre « le danger » de l’immigration clandestine
Les dirigeants de la Tunisie, de l’Algérie et de la Libye sont convenus à l’issue d’une réunion consultative à Tunis de lutter ensemble contre les impacts de l’immigration clandestine et d’unir leurs positions et leurs discours sur cette question. A l’invitation du chef de l’Etat tunisien, Kaïs Saïed, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, et le président du conseil présidentiel libyen, Mohammed Al-Menfi ont participé lundi 22 avril à une première réunion consultative au palais présidentiel de Carthage, dans la banlieue nord de Tunis. A l’issue de cette réunion, « les trois dirigeants sont convenus à la formation des équipes communes (…) qui seront chargées de sécuriser les frontières communes [des trois pays] du danger et des impacts de l’immigration non organisée », selon une déclaration lue par le ministre des affaires étrangères tunisien, Nabil Ammar. Ils ont aussi tenu dans cette déclaration commune à « unir les positions et le discours » dans leur traitement de ce sujet avec les autres pays « frères et amis concernés par ce phénomène », a ajouté le ministre. Les trois présidents ont également évoqué l’importance d’organiser périodiquement des réunions consultatives non seulement pour parler des dossiers politiques mais aussi économiques et sociaux. Le Monde avec AFP
Expulsion de migrants vers le Rwanda : l’ONU appelle le gouvernement britannique à « reconsidérer son plan »
Quelques heures après le vote par le Parlement britannique du projet de loi très controversé « Safety of Rwanda » (« sûreté du Rwanda »), porté par le gouvernement de Rishi Sunak et visant l’expulsion vers le Rwanda de demandeurs d’asile entrés illégalement au Royaume-Uni, l’Organisation des Nations unies (ONU) a demandé au gouvernement britannique de « reconsidérer son plan », mardi 23 avril, par voie de communiqué. Le haut-commissaire aux droits de l’homme, Volker Türk, et son homologue chargé des réfugiés, Filippo Grandi, appellent le Royaume-Uni « à prendre plutôt des mesures pratiques pour lutter contre les flux irréguliers de réfugiés et de migrants, sur la base de la coopération internationale et du respect du droit international des droits de l’homme ». Annoncé il y a deux ans par le gouvernement conservateur au pouvoir et présenté comme une mesure phare de sa politique de lutte contre l’immigration clandestine, ce projet vise à envoyer au Rwanda les demandeurs d’asile – d’où qu’ils viennent – entrés illégalement au Royaume-Uni, notamment en traversant la Manche sur des canots pneumatiques. Le Monde avec AFP
Éthiopie : plus de 50 000 déplacés par des combats dans le nord, selon l’ONU
Plus de 50.000 personnes ont été déplacées par des combats dans une région disputée du nord de l’Ethiopie, a affirmé l’ONU, une dizaine de jours après le début d’affrontements entre des combattants des régions du Tigré et de l’Amhara. Ce regain de violences suscite l’inquiétude internationale. Samedi, plusieurs ambassades en Ethiopie, dont la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et les Etats-Unis se sont dites « préoccupées par les informations faisant état de violences dans les zones contestées du nord de l’Éthiopie », et avaient « appelé à la désescalade et à la protection des civils ». « Le nombre de personnes déplacées par les affrontements armés dans la ville d’Alamata et les woredas (subdivision administrative, ndlr) de Raya Alamata, Zata et Ofla depuis les 13 et 14 avril a atteint plus de 50.000 », a déclaré l’agence humanitaire de l’ONU (Ocha) dans un rapport publié lundi soir, citant les autorités locales…Les nationalistes amhara sont en conflit avec le gouvernement central depuis l’annonce en avril 2023 par les autorités d’Addis de leur volonté démanteler les « forces spéciales », unités paramilitaires illégales mises en place par plusieurs États régionaux d’Éthiopie depuis une quinzaine d’années. Les nationalistes amhara accusent le gouvernement de vouloir affaiblir leur région. AFP
Visite de Gerald Darmanin à Rabat: embellie sur le front franco-marocain
Le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin était en visite au Maroc hier, lundi 22 avril. Une visite placée sous le signe de la réconciliation après deux ans de tensions entre Paris et Rabat. Aujourd’hui à l’approche des Jeux olympiques de Paris, les deux pays annoncent renforcer leur coopération sécuritaire. Depuis plusieurs mois, les gestes se sont multipliés. Nomination d’un nouvel ambassadeur en octobre 2023 après que le poste soit resté vacant pendant des mois, visite de Stéphane Séjourné, chef de la diplomatie en février, etc : dans ce climat d’amitié retrouvé, Rabat et Paris promettent de s’entraider en vue des grands évènements sportifs organisés prochainement dans les deux pays. Pour le Maroc, il s’agit de la Coupe d’Afrique des Nations en 2025 (CAN), tandis que la France accueillera les Jeux Olympiques aux mois de juillet et août cette année…Dans ce cadre et selon nos informations, le Maroc fait parti de la cinquantaine de pays sollicités par la France, pour lui apporter une aide sécuritaire. RFI
Tunisie: la forte cyberviolence dissuade les femmes de se lancer dans la politique et l’activisme
En Tunisie, le numérique est un outil à double tranchant pour la cause des femmes. Après la révolution de 2011, les réseaux sociaux ont aidé à libérer la parole avec le mouvement EnaZeda, sorte de #MeToo tunisien, ou encore l’appel à se mobiliser pour les droits des femmes, qui passent souvent par les plateformes numériques. Mais le web est aussi devenu le lieu de reproduction des violences basées sur le genre, notamment pour les activistes ou les femmes se lançant dans la politique…Pour lutter au mieux contre la cyberviolence envers les femmes, une coalition de 25 associations tunisiennes s’est regroupée dans une coalition intitulée le Front pour l’égalité et les droits des femmes. Cette organisation alancé un projet pour mieux sensibiliser à la spécificité de cette forme de violence avec l’appui de l’Institut danois pour les droits humains. L’idée est de renforcer la sécurité numérique, l’accompagnement psychologique des victimes et d’élaborer un guide pratique dédié aux violences numériques. RFI
Libye: la mission d’appui de l’ONU demande une enquête après la mort d’un militant politique en prison
L’ambassade des États-Unis à Tripoli s’est jointe, dimanche 21 avril, à l’appel de la Manul, la mission d’appui de l’ONU en Libye, pour demander une enquête « indépendante et transparente », après la mort d’un militant politique en prison à Benghazi à l’est du pays…Siraj Doghman est un écrivain, intellectuel, universitaire et militant politique connu en Libye. Dans une vidéo diffusée samedi dernier, le service de sécurité intérieure (SSI) de Benghazi, rattaché aux forces de l’est, a confirmé son décès. Selon ce service, qui dit s’appuyer sur une expertise médico-légale, il serait mort « en tentant de s’évader de sa prison vendredi » en « tombant d’une fenêtre et en se fracturant le crâne ». Toujours selon les autorités sécuritaires de l’est libyen, l’arrestation de Siraj Doghman avec d’autres personnes s’appuie sur sa « participation à une campagne » incitant au « renversement des agences officielles de l’État », dont le commandement général de l’armée dirigé par Khalifa Haftar. Tout en prenant note de la déclaration du SSI, la Manul indique qu’elle tient à souligner que « son arrestation avec celles de Fathi Al Baaja, Tarek Al-Bishari, Salem Laaribi et Naser Daaessi sont arbitraires » et rappelle qu’ils n’ont « jamais été officiellement inculpés ni n’ont comparu devant un tribunal ». RFI