Le satisfecit des états-majors burkinabè et nigériens pour leur coopération anti-terroriste
Après plusieurs opérations conjointes, qui ont donné des résultats satisfaisants, les deux pays lancent les bases d’une nouvelle stratégie commune de lutte le long de leurs frontières et de concept d’opérations conjointes. En reconnaissant avoir pris du retard dans la mise en place d’une telle action, les deux pays veulent aller vite et aussi convaincre les autres États de la sous-région à se joindre à leurs initiatives. La rencontre a réuni les états-majors des armées des deux pays. Alkassoum Indattou, le ministre nigérien de la Défense nationale s’est dit disposé à tout mettre en œuvre pour renforcer la coopération dans le cadre de la lutte antiterroriste. Il a émis le vœu qu’aucun autre pays de la sous-région ne connaisse la situation vécue par ses compatriotes. « Notre faiblesse, c’est que nous avons mis du temps à nous organiser. Ce temps perdu a permis à notre ennemi, à nos ennemis de se renforcer et de s’organiser. Nous allons rattraper ce retard-là très vite, les populations seront très vite sécurisées et la frontière de nos pays sera très vite défendue. Nous allons faire reculer les terroristes. » RFI
Lutte antidjihadiste : le Burkina Faso et le Niger invitent le Mali à « revenir » dans une coopération militaire
Le Burkina Faso et le Niger, deux pays touchés par les violences djihadistes parties du nord du Mali en 2013, ont invité lundi 22 août Bamako à « revenir assumer ses responsabilités », dans le cadre d’une coopération sous-régionale dans la lutte antidjihadiste. … « Nous avons passé (…) en revue la situation sous-régionale et nous avons pensé que le Mali (…) est aujourd’hui le grand absent de la coopération dans le domaine de la défense », a déclaré le ministre de la défense du Niger, Alkassoum Indattou. « Il faut qu’on travaille pour que le Mali puisse revenir et assumer ses responsabilités et jouer son rôle », a-t-il ajouté. … « Au-delà de ces opérations, nous envisageons de faire d’une manière plus régulière et permanente des opérations sur le terrain entre les différentes forces armées pour faire en sorte qu’elles occupent le terrain, prennent le contrôle et ne puissent pas laisser un seul centimètre, aussi au Niger qu’au Burkina Faso, aux terroristes », a affirmé M. Indattou. Du 2 au 25 avril, les soldats des deux armées avaient mené une opération conjointe dénommée Taanli 3 – « alliance » ou « cohésion » en langue gourmantché, parlée dans l’est du Burkina Faso –, permettant de neutraliser « une centaine de terroristes », selon les deux états-majors. Le Monde avec AFP
Élections en Angola : un scrutin qui s’annonce particulièrement serré
Les Angolais sont appelés aux urnes mercredi 24 août pour des élections législatives qui décideront du prochain président, dans un scrutin qui s’annonce serré entre aspiration au changement et peur de fraudes électorales. Huit partis politiques sont en lice, avec un duel attendu entre les deux principaux partis : le Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA), parti au pouvoir depuis l’indépendance en 1975 et le plus grand parti d’opposition, l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita). L’enjeu est élevé pour le MPLA, dirigé par le président Joao Lourenço, élu en 2017 et candidat à un deuxième mandat. Le président du parti ou de la coalition dominant l’Assemblée devient automatiquement président de la République. Mais beaucoup d’Angolais se détournent du parti au pouvoir dans un pays en grande difficulté économique. L’Angola, qui compte 33 millions d’habitants, est riche en pétrole mais une grande partie de sa population vit sous le seuil de pauvreté. Pour beaucoup, le changement peut venir du dirigeant de l’Unita, Adalberto Costa Junior, surnommé « ACJ », qui a revigoré l’opposition depuis son arrivée à la tête du parti en 2019. France24
Vaccins: les pays africains encore démunis face à la variole du singe
L’Afrique fait face à la variole du singe depuis les années 1970, dans la quasi indifférence du reste du monde. Maintenant que l’épidémie touche l’Europe et l’Amérique du Nord, c’est la course au vaccin, et l’Afrique est encore oubliée dans la distribution. Le Centre africain de contrôle des maladies l’a rappelé encore récemment : les autorités sanitaires et les chercheurs africains font face depuis les années 1970, quasiment seuls, avec peu de ressources, à des épidémies successives de la variole du singe en Afrique centrale et de l’ouest, avec des taux de mortalité élevés. De 2019 à 2021, pendant l’épidémie du Covid-19, la variole du singe a connu un nouveau regain, affectant onze pays, notamment dans des zones non endémiques. La maladie revêt maintenant une forme particulièrement mortelle. On a recensé jusqu’à 12 454 cas d’infection et 365 décès pendant cette période. En 2022, l’épidémie a encore infecté 2800 personnes dans ces pays et a fait 103 morts, soit un taux de mortalité de 3,6%. Mais jusque-là, les autorités sanitaires africaines sont restées seules, avec peu de moyens pour faire face à la maladie. VOA
Le président égyptien accueille quatre homologues arabes pour un sommet
Selon le quotidien officiel égyptien Al-Ahram, le sommet portera sur les enjeux de « sécurité énergétique et alimentaire ». Les dirigeants d’Egypte, des Emirats arabes unis, d’Irak, de Bahreïn et de Jordanie tiennent mardi un sommet axé, selon les médias égyptiens, sur la « sécurité énergétique et alimentaire » dans la foulée du conflit ukrainien. Un porte-parole de la présidence égyptienne a confirmé la tenue du sommet mardi après que les médias locaux l’ont annoncé pour lundi. La Jordanie a elle aussi confirmé que le « sommet consultatif » aurait lieu mardi. Outre le président Abdel Fattah al-Sissi, cette rencontre réunira dans la ville égyptienne d’Al-Alamein (nord) le président émirati Mohammed ben Zayed al-Nahyane, le Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi, le roi Abdallah II de Jordanie et le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa al-Khalifa. AFP
L’Algérie peut-elle devenir membre des BRICS ?
« L’Algérie s’intéresse aux BRICS en ce qu’ils constituent une puissance économique et politique », a affirmé le président Abdelmadjid Tebboune devant la presse, le 7 août dernier. Plus encore, le chef de l’État a affirmé que l’éventuelle adhésion de son pays à ce club de pays aux économies dites émergentes pourrait être rapide. « Ce qui est sûr, c’est qu’il y aura de bonnes nouvelles », a-t-il scandé, reprenant une position défendue depuis 2018 par Alger. Les dirigeants du géant nord-africain sont en effet convaincus que le pays a les épaules pour intégrer ce groupe très sélectif, notamment grâce au programme de diversification économique adopté en 2016 et à l’accord de partenariat stratégique conclu avec la Chine. Jeune Afrique
En Tunisie, des juges soupçonnent des raisons politiques derrière leur révocation
La ministre tunisienne de la Justice Leïla Jaffel est accusée par des magistrats révoqués d’avoir induit les Tunisiens en erreur pour justifier la non-exécution des décisions du tribunal administratif le 22 août, qui rétablit une cinquantaine de juges dans leur fonction et suspend les décisions de leur révocation. Ils déplorent l’inexactitude du communiqué du ministère de la Justice, qui aurait fait croire que des poursuites avaient été lancées contre eux. Pour Mourad Messoudi, président de l’Association des jeunes magistrats, l’affaire est close. « Le gouvernement essaie de gagner du temps. D’un côté, il a un plan pour laisser ses postes vide et diriger la justice en nommant des nouveaux magistrats à la place des absents et pour liquider ses adversaires politiques. De l’autre côté, en tardant à appliquer la décision de la justice, la ministre essaie de sauver sa réputation, et aussi son siège au gouvernement », explique-t-il. RFI
Le gouvernement congolais confirme un cas d’Ebola dans la zone de Beni
Le gouvernement de la République démocratique du Congo a confirmé un nouveau cas de maladie à virus Ebola (MVE) dans l’est du pays, sur lequel les autorités sanitaires enquêtaient depuis la semaine dernière, a-t-on appris mardi de source officielle. L’échantillon prélevé sur la personne malade – une femme de 46 ans décédée le 15 août dans la zone de santé de Beni (Nord-Kivu) – « a été testé positif à la MVE (…) à Beni puis confirmé au laboratoire de l’INRB (Institut national de recherche biomédicale) de Goma », chef-lieu de la province, a indiqué le ministère de la Santé dans un communiqué daté du 21 août rendu public tard lundi soir. Le « séquençage » a montré par ailleurs que ce cas était « lié à une souche de la 10e épidémie de 2018 et non à une nouvelle introduction du virus », ajoute le texte, assurant que les équipes « sont déjà à pied d’oeuvre sur le terrain pour mener les activités de riposte ». Environ 160 cas contacts ont été identifiés à ce jour, précise le ministère. AFP
Abidjan: polluée, « la perle des lagunes » a perdu de son éclat
Elle fait le charme de la capitale économique ivoirienne Abidjan et de ses environs, mais la « perle des lagunes », immense plan d’eau saumâtre de 120.000 hectares, a perdu de son éclat, victime d’une pollution plastique à outrance. La lagune, appelée lagune Ebrié du nom de l’ethnie qui peuple ses berges, s’étend sur des dizaines de km, d’Abidjan à Grand-Bassam à l’est, au parc d’Azagny à l’ouest: elle est considérée comme la plus grande superficie d’eau saumâtre d’Afrique de l’Ouest. Et les rives de Béago, l’un des villages du bord de la lagune, croulent sous les déchets plastique qui s’étendent sur au moins un km. « La situation à Béago est alarmante, il n’y a plus de poisson à cause de la pollution et l’activité de la pêche a été abandonnée », déplore Paul Abé Bléssoué, le chef du village. Agé de 73 ans, il accuse les déchets urbains et industriels de Yopougon, la plus grande commune d’Abidjan, d’avoir transformé son village de 3.000 habitants en un dépotoir à ciel ouvert. AFP
Désolation dans un village soudanais frappé par des inondations
Dans le village soudanais de Makaylab, Mohammed Tigani fouille dans les décombres de sa maison en terre, détruite par de fortes inondations, dans l’espoir de trouver des matériaux pour se reconstruire un logement. « On aurait dit l’apocalypse », lance M. Tigani, dont la maison dans l’Etat du Nil (nord-est) a été emportée en quelques heures par les inondations provoquées par les pluies diluviennes qui se sont récemment abattues sur le pays. « Cela fait des années que nous n’avions pas vu des pluies et des inondations de cette importance », ajoute ce Soudanais de 53 ans, qui s’est empressé de venir sauver ce qu’il restait de sa maison après que les eaux se sont retirées de son village. Il est à la recherche de tout ce qui pourrait être récupéré afin de construire une nouvelle maison pour son fils et son épouse enceinte. La saison des pluies a habituellement lieu au Soudan entre mai et octobre, causant de graves inondations qui endommagent les habitations, les infrastructures et les récoltes. Cette année, quelque 80 personnes sont mortes et des dizaines de milliers de logements ont été détruits ou endommagés dans ces inondations, selon des chiffres officiels. Dimanche, les autorités ont même déclaré l’état d’urgence dans l’Etat du Nil et cinq autres Etats. AFP