Au Burkina Faso, on se pose toujours des questions sur l’attaque terroriste qui a fait au moins 24 morts lundi et 5 portés disparus dans le Nord du pays. L’attaque a visé le détachement militaire de Koutougou dans le Sahel burkinabè. Il est jeune, il a 25 ans et habite à Koutougou depuis maintenant 11 ans. Cet ancien commerçant a été témoin de l’attaque qui a visé le détachement militaire de Koutougou dans le Sahel lundi tôt le matin. Entre son domicile et le détachement militaire, il n’y a que 3 kilomètres. « Le jour de l’attaque on était au village. C’était au moment de la prière de 5h, ça tirait jusqu’à 7h 30. On a même pu appeler pour informer que ça tirait parce que les militaires qui sont sur place, même pour leurs entrainements, ils n’ont pas l’habitude de tirer à une heure pareille. Nous avons informé mais avec tout cela, nous n’avons pas vu de renfort ni rien », explique notre témoin, qui est musulman. VOA
Pour évoquer en profondeur la crise malienne et trouver des solutions, le gouvernement malien a désigné une équipe qui prépare la tenue d’un dialogue politique national inclusif. Mais déjà s’élèvent des voix dissonantes. Des partis et associations politiques de la majorité et de l’opposition refusent déjà ou sont réticents à participer à ce dialogue. C’est le cas de la Cofop qui vient d’annoncer la suspension de sa participation aux travaux de l’organisation du dialogue politique inclusif en vue. C’est dans une lettre adressée au Premier ministre malien, Boubou Cissé, que la Coalition des forces patriotiques du Mali (Cofop) annonce qu’elle suspend sa participation aux travaux d’organisation du dialogue politique inclusif. RFI
Depuis la reconnaissance officielle de son parti, en février 2019, le premier vice-président de l’Assemblée nationale du Burundi dénonce régulièrement l’acharnement dont seraient victimes ses partisans. Le week-end dernier, un de ses militants aurait été tué et six autres grièvement blessés lors d’une attaque perpétrée par des hommes armés de machettes et de gourdins, selon des témoins. Le CNL, le Conseil National pour la Liberté, accuse les Imbonerakure, membres de la Ligue de la jeunesse du parti au pouvoir, d’être à l’origine de ces agressions. Ce que nie le CNDD-FDD. DW
Le président du Mozambique, Filipe Nyusi, a été reçu au Kremlin par Vladimir Poutine, jeudi 22 août. Une visite qui s’est soldée par la signature d’accords bilatéraux censés renforcer la coopération dans les domaines de la sécurité et des hydrocarbures. Cette visite, la première d’un dirigeant du Mozambique en Russie depuis 1987, intervient trois semaines après la signature d’un accord de paix historique entre le gouvernement et la Renamo, l’ex-rébellion devenue principal parti d’opposition. Elle survient également à moins de deux mois de l’élection présidentielle du 15 octobre, lors de laquelle M. Nyusi va briguer un deuxième mandat. Le Monde avec AFP
À deux mois du Sommet Afrique-Russie, Harare et Moscou prennent déjà les devants. Le gouvernement zimbabwéen annonce la conclusion de plusieurs accords de coopération avec la Russie. Ces accords, qui portent sur plusieurs milliards de dollars, qui concernent des secteurs clé de l’économie zimbabwéenne, a affirmé mardi la ministre zimbabwéenne de l’Information Monica Mutsvangwa. Il s’agit notamment des domaines l’énergie, des mines, du tourisme ou encore de l’agriculture et des médias. Parmi ces protocoles, six sont destinés par ailleurs au renforcement de la protection mutuelle d’informations classifiées entre les deux pays, à la coopération dans les domaines de l’exploration géologique et de la gestion des ressources minérales. Africa News
Une comédienne et satiriste populaire au Zimbabwe, Samantha Kureya, dite Gonyeti, a affirmé jeudi avoir été enlevée de son domicile à Harare et battue par des inconnus, devenant la dernière critique en date du gouvernement à avoir été agressée ces dernières semaines. Dans un clip vidéo en ligne, elle raconte à un journaliste du quotidien Daily News, depuis son lit d’hôpital, avoir été enlevée mercredi soir par des hommes armés et masqués, rouée de coups et abandonnée. Trois hommes masqués ont cassé la porte de sa chambre et l’ont tirée du lit, dit-elle. « Je ne portais qu’un haut et une culotte. Quand je leur ai dit + laissez-moi m’habiller +, ils m’ont giflée et ordonné de baisser les yeux », ajoute-t-elle. AFP
Joseph Gandye qui travaille pour Watetezi TV, une station créée l’année dernière par la Coalition tanzanienne des défenseurs des droits humains (THRDC) a été arrêté. Le THRDC a publié une déclaration condamnant l’arrestation de Gandye, disant qu’il était détenu dans un poste de police de Dar es Salaam. Watetezi TV sur son compte Twitter a souligné que le journaliste a été conduit vendredi à Iringa, au centre de la Tanzanie. C’est à Iringa qu’il a fait un reportage plus tôt en août pour Watetezi TV sur les allégations de mauvais traitements infligés par la police à des suspects en détention. Le THRDC a déclaré que la police d’Iringa avait répondu au rapport en lançant un avertissement selon lequel « des rapports faux et trompeurs visant à dégrader l’image de la police tanzanienne et le gouvernement dans son ensemble » ne seraient pas tolérés. BBC
Le chef de l’Etat gambien Adama Barrow a remanié jeudi son gouvernement, nommant un ministre de la Défense pour la première fois depuis 22 ans et un ancien chef de la police controversé à l’Intérieur, a annoncé la présidence dans un communiqué. M. Barrow a désigné jeudi comme ministre de la Défense Sheikh Omar Faye, consul général de Gambie à Jeddah (Arabie saoudite), selon le communiqué. Depuis 1997, d’abord sous Yahya Jammeh, qui a dirigé d’une main de fer ce petit pays anglophone d’Afrique de l’Ouest de 1994 à 2017, puis sous son successeur, l’ancien opposant Adama Barrow, les prérogatives du ministère de la Défense étaient directement exercées par le président. AFP
Ancien ministre algérien de la justice de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, Tayeb Louh a été placé jeudi 22 août en détention préventive après avoir été inculpé notamment d’« abus de fonction » et d’« entrave à la justice », ont annoncé les médias publics. Ancien magistrat âgé de 68 ans, M. Louh était un fidèle du chef de l’Etat déchu, poussé à la démission le 2 avril par un mouvement de contestation inédit. Il a participé sans discontinuer à tous les gouvernements entre 2002 et 2019. D’abord ministre du travail de 2002 à 2013 – à l’exception d’une brève parenthèse de trois mois après son élection comme député en 2012 -, il a ensuite été ministre de la justice de 2013 à fin mars 2019. Il avait ensuite disparu du gouvernement de « technocrates » nommé par le président Bouteflika, trois jours avant sa démission pour tenter en vain d’apaiser la rue. Le Monde avec AFP
Victimes de décrochage scolaire ou touchés par le chômage au Maroc, des centaines de jeunes se ruent sur la base militaire de Kenitra (ouest) pour la sélection finale au service militaire. Supprimé en 2006, le service militaire obligatoire a été rétabli en vertu d’une loi adoptée en 2018. En juin, le ministère de l’intérieur a fait état en juin d’une « forte adhésion à l’opération de recensement », en particulier chez les femmes, pour qui le service militaire est pourtant facultatif, comme pour les binationaux. La base aérienne de Kenitra est l’un des 17 centres militaires qui accueillent, depuis le lundi 19 août et jusqu’à la fin du mois, 25 000 candidats âgés de 19 à 25 ans. Parmi les jeunes, certains y voient une « opportunité », comme Rajae, qui a quitté l’école pour devenir infirmière, sans parvenir à trouver un emploi. Le Monde avec AFP
Au Gabon, la juge qui devait examiner la demande d’expertise médicale pour évaluer la capacité du président Ali Bongo à gouverner après son AVC d’octobre 2018 a été suspendue de ses fonctions. La décision de suspendre la magistrate émane du secrétaire général du ministère de la Justice et de l’Intérieur. Dans un document daté du 19 août et consulté par RFI, il émet une interdiction temporaire d’exercer ses fonctions pour Paulette Akolly, la présidente de la cour d’appel judiciaire de Libreville. Le document stipule qu’elle s’est illustrée « par un refus de respecter la décision de justice rendue le 26 juillet 2019 par la Cour de cassation, attitude qui pourrait être assimilée à un manquement aux convenances de son état de magistrat. » RFI
Pour « des raisons sécuritaires », le Tchad a officiellement fermé ses frontières terrestres avec la Libye, le Soudan et la République centrafricaine (RCA), a annoncé le ministre tchadien de la Défense, Mahamat Abali Sala. « les frontières fermées sont nord avec la Libye, Est avec le Soudan et Sud avec la République Centrafricaine » , a précisé Mahamat Abali Sala. La raison évoquée pour justifier cette fermeture des frontières terrestres est la sécurité du territoire et le contrôle des « entrées et sorties avec nos pays voisins ». Toutefois, certaines voies d’accès restent ouvertes, mais sous surveillance accrue. Mahamat Abali Sala a indiqué que « tout véhicule franchissant nos frontières sans passer par ces points indiqués sera considéré comme en infraction grave et sera la cible des forces de défense et de sécurité ». Les Dépêches de Brazzaville
Les autorités nigérianes ont lancé mardi un exercice mobilisant les principales institutions garantes de la sécurité du Nigeria pendant trois jours. Il en résulte notamment la fermeture du poste-frontière de Seme, situé sur l’autoroute internationale reliant Lagos à Cotonou, Lomé et Accra. Depuis mardi, le bureau du Conseiller à la sécurité nationale du Nigeria coordonne l’opération « Ex-Swift Response ». Ordonnée par le gouvernement fédéral, cet exercice a pour objectif de renforcer les frontières maritimes et terrestres côté Nigeria. Différentes institutions régaliennes relevant de la sécurité nationale ont été mobilisées : l’armée, les douanes, la police, et les agents de l’immigration. Toutes ces institutions testent leur capacité à empêcher l’exportation illégale de carburant. Mais aussi leur capacité à lutter contre l’importation de véhicules d’occasion, mais aussi l’importation de riz. RFI
Cinq pays africains participeront, au titre d’invités, au sommet du G7 qui s’ouvre samedi à Biarritz. Un tête à tête entre Emmanuel Macron et Paul Kagame y est notamment prévu, alors que le rapprochement entre les deux pays se poursuit. Pour ce sommet du G7 au format remanié, Emmanuel Macron a choisi de convier huit pays non-membres dont cinq africains. L’Afrique du Sud a, selon le site de l’Élysée, été conviée au côté de l’Inde, de l’Australie et du Chili en tant que « grands partenaires engagés dans la protection et la promotion des libertés démocratiques ». Le Burkina Faso et son président Roch Marc Christian Kaboré, en sa qualité de président du G5 Sahel, Abdel Fattah al-Sissi, actuellement président de l’Union africaine, Macky Sall, en tant que président du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) et Paul Kagame, qui a exercé en 2018 la présidence de l’Union africaine (UA) seront également présents. Moussa Faki, président de la commission de l’Union africaine est également présent. Jeune Afrique
Les progrès réalisés dans la lutte contre le paludisme, une maladie qui touche surtout l’Afrique, sont au point mort depuis deux ans, a alerté vendredi 23 août l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui appelle à investir massivement pour créer notamment un vaccin plus efficace. « Le monde est à la croisée des chemins. Les progrès historiques réalisés au cours des dernières décennies sont clairement en train de ralentir. Il y a encore chaque année plus de 400 000 morts et 200 millions de cas », a averti le directeur du programme mondial de lutte antipaludique de l’OMS, Pedro Alonso, lors d’une conférence de presse. Dans un document publié vendredi et élaboré par un groupe d’experts mandatés par l’OMS, ces derniers soulignent qu’après d’énormes progrès réalisés dans la réduction du nombre de cas et de décès entre 2000 et 2015, les deux dernières années ont été marquées par un enlisement. Le monde n’est pas en bonne voie pour atteindre les buts fixés en 2015 pour 2030, à savoir réduire de 90 % le nombre de cas de paludisme et les taux de mortalité liés à cette maladie transmise par des moustiques infectés. Le Monde avec AFP
Maroc, Kenya ou Tunisie ? La palme du plus fort taux d’accès à internet en Afrique revient à des pays différents, en fonction des chiffres disponibles… Tour d’horizon des principales sources de référence. Qui croire lorsqu’il est question d’accès à internet en Afrique ? La Banque mondiale évoque une moyenne de 22% d’internautes en Afrique subsaharienne, contre 55% en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, pour une moyenne mondiale de 49% (contre 81% en Europe et 77% en Amérique du Nord). Ces données reposent sur les statistiques de l’Union internationale des communications (UIT), l’agence des Nations unies dédiée aux technologies de l’information et de la communication (TIC), ainsi que sur les enquêtes nationales réalisées auprès des ménages, dont la précision varie en fonction des pays. RFI