Mali : au moins deux morts dans une frappe d’obus sur Tombouctou
Au moins deux personnes sont mortes et cinq ont été blessées, jeudi 21 septembre dans l’après-midi, après « des tirs d’obus terroristes » sur la ville de Tombouctou, dans le nord du Mali, a affirmé l’armée malienne dans un communiqué officiel. … Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), alliance djihadiste affiliée à Al-Qaida en lutte depuis des années contre l’Etat malien, a annoncé dans une série de messages au début d’août déclarer « la guerre dans la région de Tombouctou ». Depuis, Tombouctou fait face à un blocus qui empêche les quelques dizaines de milliers d’habitants de la « cité aux 333 saints » de quitter la ville et d’être ravitaillés. … Les groupes à dominante touareg ont repris leurs opérations contre l’armée malienne en septembre dans le nord après des mois de tensions avec le gouvernement. Ils avaient signé avec l’Etat central en 2015 un accord de paix censé mettre fin aux hostilités déclenchées avec les insurrections indépendantiste et salafiste de 2012. … Le regain d’hostilités dans le Nord coïncide avec le retrait en cours de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) et la cession par la Minusma de ses camps, qu’elle remet aux autorités maliennes. Le Monde/AFP
Azawad : Plusieurs soldats tués ou capturés
Dans le tumulte des régions reculées de l’Algérie et du Mali, l’alliance de groupes armés opérant dans le nord du Mali, en collaboration avec le mouvement de libération du Sud de l’Algérie, a récemment rapporté la perte de huit de ses combattants au cours d’une opération conjointe contre les forces armées algériennes et maliennes. Ils ont également affirmé avoir infligé de lourdes pertes à l’armée, capturant plusieurs soldats au passage. … Le récit des événements de dimanche dernier à Léré, dans la région de Tombouctou, diffère sensiblement de celui fourni par l’armée. Selon cette dernière, cinq soldats ont perdu la vie, tandis que 11 autres étaient portés disparus. … Dans une manœuvre qui ne manquera pas d’éveiller des interrogations, les rebelles ont annoncé avoir fait prisonniers six militaires, et ont même évoqué leur éventuelle remise à des entités indépendantes pour des raisons de santé. … Le récit des faits demeure complexe dans ces régions éloignées de l’Algérie et du Mali, où l’accès à des sources d’information indépendantes est rendu difficile par le climat d’hostilités persistantes et les contraintes imposées par les régimes militaires. Sahel-Intelligence
Le coût de l’inaction au Soudan préoccupe l’ONU et ses partenaires
Alors que le conflit meurtrier entre militaires rivaux au Soudan dure depuis plus de cinq mois, menaçant de consumer le pays et de déstabiliser la région, un événement de haut niveau organisé en marge du débat général annuel de l’Assemblée générale des Nations Unies, a souligné mercredi le coût humain de l’inaction. Convoqués par l’ONU avec les gouvernements de l’Arabie saoudite, de l’Egypte, du Qatar, l’Union européenne et l’Union africaine, les participants à la réunion ont appelé à un règlement du conflit et à un soutien accru à l’action humanitaire, alors que les voisins du Soudan font face à un afflux constant de réfugiés et de rapatriés. Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), des millions de personnes – en particulier à Khartoum, au Darfour et au Kordofan – n’ont pas accès à la nourriture, à l’eau, à un abri, à l’électricité, à l’éducation et aux soins de santé. … Plus de 7 millions de personnes, parmi lesquels 3,3 millions d’enfants, ont été chassées de chez elles, et plus de 1 million ont cherché refuge en République centrafricaine, au Tchad, en Égypte, en Éthiopie et au Soudan du Sud. ONU Info
Somalie: le gouvernement demande à l’Atmis de suspendre son retrait
Pour la présidence somalienne, il est encore trop tôt pour voir partir les hommes de l’Atmis. Elle s’inquiète notamment de la sécurité des populations réfugiées près des bases opérationnelles avancées des hommes de l’Union africaine. Le gouvernement somalien demande une « planification globale » de leur protection, d’autant que la phase 2 du retrait de l’Atmis concerne des bases très isolées. L’Atmis a démarré son retrait en début d’année, pour laisser les forces somaliennes prendre le relai. Mais les autorités le reconnaissent, l’armée nationale n’a pas encore les moyens de contrôler son territoire. « Le 26 août, nous avons subi plusieurs revers […] et nos forces ont dû quitter des villes récemment libérées », peut-on lire dans la lettre. Lundi, l’Atmis a lancé la phase 2 de son retrait. En laissant les clefs de la base de Biyo Adde, près de Mogadiscio, son commandant, le lieutenant-colonel Philippe Butoyu a pourtant déclaré que « les forces de sécurité somaliennes ont démontré leur capacité croissante à sécuriser le pays. » La phase 2 du retrait prévoit le départ de 3 000 hommes de l’Atmis d’ici la fin de l’année. Les 14 000 restant doivent quitter la Somalie d’ici fin 2024. RFI
Ethiopie: tirs d’artillerie depuis le site historique de Lalibela, selon des habitants
L’artillerie de l’armée fédérale éthiopienne a tiré durant plusieurs heures mercredi soir depuis la ville de Lalibela, site historique et religieux, vers des zones forestières des faubourgs supposées abriter des miliciens hostiles au pouvoir fédéral, ont rapporté jeudi des habitants. L’Etat régional septentrional de l’Amhara, où se trouve Lalibela, est le théâtre depuis avril de combats entre armée fédérale et Fano, des milices identitaires « d’autodéfense ». L’état d’urgence y a été instauré en août. Site inscrit au Patrimoine mondial par l’Unesco pour ses églises taillées dans la roche, Lalibela était sous tension jeudi, ont raconté à l’AFP des habitants calfeutrés chez eux, alors que les soldats fédéraux cherchent et arrêtent ceux soupçonnés de soutenir les Fano…Les tensions en Amhara – deuxième région la plus peuplée d’Ethiopie – ont commencé quand le Premier ministre Abiy Ahmed a annoncé en avril le démantèlement des « forces spéciales », unités paramilitaires créées illégalement par de nombreux Etats régionaux depuis une quinzaine d’années. En Amhara, cette annonce, vue comme une volonté d’affaiblir la région, a ajouté au ressentiment né de l’accord ayant mis fin en novembre 2022 à deux ans de conflit dans la région du Tigré voisin, durant lequel « forces spéciales » amhara et Fano ont prêté main-forte au gouvernement fédéral. AFP
Le Kenya et Haïti établissent des relations en attendant une éventuelle force internationale
D’après un communiqué conjoint publié mercredi, les deux États acceptent « d’échanger des ambassadeurs », et la présidence kényane a expliqué que l’accord signé « facilitera leur coopération ». Car depuis juillet, Nairobi s’est porté volontaire pour envoyer 1 000 policiers en Haïti : le Kenya est le seul pays à avoir répondu présent à l’appel du secrétaire général des Nations unies pour prendre la tête d’une force non onusienne dans le pays. D’autres, comme la République dominicaine voisine de Haïti, ont exprimé leur soutien, mais sans plus de détails. … Alors que ni le mandat ni la composition de cette mission ne sont pas encore connus, le président kényan William Ruto a profité de l’ouverture de l’Assemblée générale de l’ONU à New-York pour appeler le Conseil de sécurité à voter son déploiement au plus vite…Le vote du Conseil de sécurité sur cet éventuel déploiement kényan pourrait avoir lieu d’ici une semaine, d’après Brian Nichols, secrétaire d’État américain adjoint aux affaires des Amériques. RFI
L’attente sans fin de milliers de Soudanais à la frontière de l’Egypte
[A la ville de Wadi Halfa, distante d’environ 20 km de la frontière égyptienne], selon des militants, s’entassent près de 25.000 déplacés, dans l’espoir de pouvoir rejoindre l’Egypte voisine et d’échapper à la guerre déclenchée le 15 avril entre l’armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdan Daglo. Parmi le million de réfugiés soudanais qui ont fui dans les pays voisins, 310.000 ont rejoint l’Egypte. Mais des milliers de Soudanais restent bloqués près de la frontière… »Selon les données les plus récentes, 8.150 personnes résident dans 53 abris à Halfa », indique à l’AFP Oday Mohammed, coordinateur au sein de l’un des groupes organisant l’entraide entre les habitants: « Et plus de 15.000 sont logées chez des familles locales ou dans des appartements de location. » Pour Human Rights Watch, les règles strictes de l’Egypte en terme de visas et la lenteur dans « leur délivrance », « violent les standards internationaux, en créant des délais irraisonnables mettant en danger les demandeurs d’asile ». Outre « leur problème principal, qui est l’obtention de visas et le renouvellement de leurs passeports », à Wadi Halfa, les déplacés manquent de tout, « nourriture, médicaments, logements, soins », affirme M. Mohammed. TV5
En RDC, des journalistes manifestent pour la libération de Stanis Bujakera Tshiamala
Aux cris de « Libérez Bujakera ! », quelques dizaines de journalistes ont manifesté mercredi 20 septembre devant le ministère de la Justice à Kinshasa pour réclamer la libération du correspondant de Jeune Afrique détenu depuis le 8 septembre. « Stanis Bujakera n’a commis aucune faute, son incarcération est arbitraire ! », s’est indigné Edmond Izuba, porte-parole du Rassemblement des journalistes pour l’émergence du Congo (Rajec), organisateur du rassemblement. Stanis Bujakera Tshiamala, également directeur adjoint de publication du site congolais d’information Actualité.cd et correspondant à Kinshasa de l’agence Reuters, est notamment accusé de faux en écriture et propagation de fausses nouvelles, pour un article publié sur le site de Jeune Afrique mais qu’il n’a pas signé. Ce texte évoque un rapport de l’Agence nationale de renseignement (ANR) sur les circonstances de la mort de l’ancien ministre Chérubin Okende, tué mi-juillet à Kinshasa. Jeune Afrique
En Tunisie, avec l’arrestation du satiriste Tawfiq Omrane, le régime porte un nouveau coup à la liberté d’expression
Le célèbre caricaturiste tunisien Tawfiq Omrane, arrêté à son domicile jeudi 21 septembre, a été relâché vendredi, à 3 h 30 du matin, après avoir passé plusieurs heures en garde à vue pour des dessins satiriques raillant Ahmed Hachani, le chef du gouvernement tunisien, a annoncé sa famille. Les deux caricatures incriminées ont été publiées les 4 et 7 août sur les réseaux sociaux, quelques jours après la nomination d’Ahmed Hachani à la tête du gouvernement. Sur un ton caustique, Tawfiq Omrane y relevait le manque d’expérience du nouveau locataire de la Kasbah ainsi que ses prérogatives restreintes face au président tunisien Kaïs Saïed…Membre de Cartooning for peace, un réseau international de dessinateurs de presse engagés, Tawfiq Omrane, alias Omrane Cartoons, a commencé sa carrière de caricaturiste politique au début des années 1980, sous le régime de l’ancien président Habib Bourguiba, en collaborant avec plusieurs journaux indépendants ou de l’opposition. Plus discret sous le régime de Zine El-Abidine Ben Ali, il a repris son activité à la faveur de la révolution de 2011 et publie régulièrement des dessins satiriques, notamment sur sa page Facebook…Cette arrestation intervient dans un contexte de restrictions accrues des libertés individuelles et d’expression. La Tunisie a chuté à la 121e place sur 180 du classement mondial de la liberté de la presse publié par Reporters sans frontières (RSF) le 3 mai 2023, à l’occasion de la Journée mondiale de la presse. En moins d’un an, plusieurs journalistes ont été accusés de « diffusion de fausses informations » sur la base du décret-loi 2022-54. Promulgué par Kaïs Saïed en septembre 2022, il punit de cinq ans de prison et de 50 000 dinars d’amende (environ 14 900 euros) toute personne qui « utilise délibérément les réseaux de communication et les systèmes d’information pour produire, promouvoir, publier ou envoyer des fausses informations ou des rumeurs mensongères ». Le Monde
En exil, l’ex-président centrafricain François Bozizé condamné à la perpétuité pour « rébellion »
Aujourd’hui chef en exil de la principale coalition rebelle, l’ancien président centrafricain François Bozizé a été condamné jeudi aux travaux forcés à perpétuité à Bangui, notamment pour « complot » et « rébellion », selon un jugement transmis vendredi 22 septembre à l’AFP par le ministère de la Justice. François Bozizé, qui s’était emparé du pouvoir en 2003 par un coup d’État avant d’être renversé 10 ans plus tard par des rebelles, a été condamné à cette peine par contumace comme deux de ses fils et vingt autres co-accusés, dont des chefs rebelles importants. Ils ont tous été condamnés aussi pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’État » et « assassinats », selon le jugement lu par Joachim Pessire, Premier président de la Cour d’appel de Bangui, capitale de la Centrafrique, qui juge en première instance pour les affaires criminelles. Le jugement ne précise ni les crimes ni la période concernés. François Bozizé, 76 ans, s’est réfugié au Tchad jusqu’en mars 2023, date à laquelle il s’est exilé en Guinée-Bissau. Il est le coordinateur de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), la principale coalition rebelle centrafricaine formée en décembre 2020 et qui poursuit une guérilla dans le nord du pays. France24
Catastrophe. Le patrimoine antique de Libye victime collatérale des inondations
Cyrène, ville antique de l’est de la Libye, est désormais en péril. “De nombreuses tombes, pierres funéraires et autres structures archéologiques datant des époques grecque, romaine et byzantine ont été ensevelies sous la boue ou entraînées par les torrents d’eau dans les vallées inférieures de la région de Mansoura”, raconte Middle East Eye. Cette cité inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco est une victime collatérale de la tempête Daniel, qui a enseveli dans la nuit du 10 au 11 septembre une grande partie de la ville de Derna, qui se trouve à 100 kilomètres de distance…Située près de la ville moderne de Shahat, Cyrène était l’une des principales cités du monde hellénique, et elle était restée importante à l’époque romaine. Anis Bou Ajayeb, de l’Autorité des antiquités de Shahat, s’est rendu sur place après avoir été alerté par des habitants de cette région frappée par des pluies torrentielles pendant dix-sept heures…D’autres sites situés près du littoral auraient subi d’importants dégâts, selon le responsable. Parmi eux, le port de Cyrène, Apollonie, et le site d’Érythron, qui abrite les ruines de deux basiliques, étaient inaccessibles en raison de routes impraticables, d’après MEE. Des habitants ont indiqué au site que des artefacts ont été emportés par la mer. Courrier International
Mauritanie: signature d’une charte entre gouvernement, parti majoritaire et deux formations d’opposition
En Mauritanie, une charte d’entente nationale a été signée ce jeudi soir entre les membres du gouvernement, du parti majoritaire au pouvoir El Insaf, et les deux partis d’opposition historiques du Rassemblement des forces démocratiques (RFD) et de l’Union des forces du progrès (UFP) qui, pour la première fois, n’ont pas été représentés au parlement lors des dernières législatives de mai 2023. L’occasion d’apaiser les relations à moins d’un an de l’élection présidentielle de juin 2024. C’est au sein de l’ancien palais des congrès que le parti au pouvoir El Insaf et les partis d’opposition du RFD et de L’UFP ont adopté ce pacte républicain. Objectif de cette charte : ouvrir le dialogue autour de 18 grandes thématiques pour définir une feuille de route commune. Mohamed Yahya Horma, vice-président du parti au pouvoir El Insaf, explique : « Il y aura des discussions sous forme d’ateliers sur les problèmes liés à l’unité nationale, à la gouvernance politique économique et électorale. Chacun reste dans son camp mais ensemble nous pouvons faire quelque chose de positif pour le pays. » RFI
Au Cameroun, la grève des enseignants se poursuit
L’année scolaire 2023-2024 risque de connaître des perturbations consécutives à la grève des enseignants des écoles publiques au Cameroun…Le débrayage avait déjà paralysé le système éducatif l’année dernière. Des mesures prises par le gouvernement avaient alors conduit à la suspension du mot d’ordre de grève. Cependant, en cette nouvelle année scolaire, selon les syndicats, ont poussé les enseignants dans la rue…[S]elon Olen Wotabo Jeudong, communicant du collectif OTS, le gouvernement a opté pour les menaces et les intimidations à la place du dialogue. Il affirme qu’avec la complicité de certains chefs d’établissements, plusieurs enseignants grévistes auraient été convoqués par les forces de l’ordre…Après Akonolinga, les enseignants de la commune d’Ayos, une localité située à plus de cent kilomètres de Yaoundé, ont également subi des intimidations de la part des autorités. Sous instruction du préfet de cette localité, le commissaire spécial aurait ainsi convoqué près de vingt enseignants pour absentéisme. DW
Huawei annonce un investissement de 430 millions de dollars pour accélérer le développement numérique en Afrique
Le Président de Huawei Northern Africa (Afrique du Nord, de l’Ouest et Centrale), M. Terry He a annoncé que la multinationale va consacrer un investissement de 430 millions de dollars pour accélérer le développement numérique en Afrique. Il a fait l’annonce lors d’une communication sur « La stratégie « Accélérer l’intelligence » sur 3 volets » prononcée dans le cadre du Huawei Northern Africa Night. … La révélation est de M. Terry He. Le Président de Huawei Northern Africa (Afrique du Nord, de l’Ouest et Centrale) qui a rendu publique cette information lors du Huawei Northern Africa Night, confie que : « Au cours des cinq prochaines années, ce plan englobera les investissements de Huawei dans le développement intelligent en Afrique du Nord ». … Ces investissements annoncés laissent croire que Huawei va renforcer son déploiement pour mieux asseoir son positionnement en Afrique. AllAfrica
Climat : le pari périlleux de l’Afrique sur les marchés carbone
La Zambie, pays enclavé et fortement endetté d’Afrique australe, a annoncé, le 11 septembre, la signature d’un accord avec deux sociétés chinoises dans le but affiché de protéger ou de restaurer son couvert forestier sur 40 000 kilomètres carrés, soit environ 5 % de son territoire. Au début de l’année, un contrat similaire et concernant une superficie deux fois plus importante avait été scellé avec la société émiratie Blue Carbon. Celle-ci, détenue par Ahmed Dalmook Al Maktoum, un membre de la famille régnante de Dubaï, où se déroulera la prochaine conférence mondiale sur le climat [COP], en décembre, a également pris des positions au Liberia, sur 10 000 km2, et en Tanzanie, sur 80 000 km2. Chacun de ces projets, qui mêlent des initiatives de lutte contre la déforestation, de reforestation ou de plantation industrielle, doit permettre de générer des millions de crédits-carbone, chaque crédit correspondant en théorie à une tonne de CO2 séquestrée ou non relarguée dans l’atmosphère grâce aux actions menées. Ces exemples ne sont que les plus récentes illustrations de la course dans laquelle ont décidé de s’engager les pays africains pour se tailler une place dans le commerce du carbone. L’ambition n’est pas nouvelle, mais les résultats obtenus sont jusqu’à présent demeurés insignifiants. Sur les quelque 3 300 projets recensés à travers le monde par l’ONG américaine Forest Trends, à peine cent sont implantés sur le continent et concentrés sur une poignée de pays, en tête desquels le Kenya. Le Monde
L’Angola exporte ses premiers produits alimentaires vers les États-Unis d’Amérique
Vingt-trois tonnes de produits alimentaires vont être exportées, ce jeudi, pour la première fois, de l’Angola vers les États-Unis d’Amérique, par l’entreprise angolaise agroalimentaire Food Care, dans le cadre de la Loi américaine sur la croissance et les opportunités pour l’Afrique (AGOA). Parmi les produits, il y a 23 sacs de cossettes de manioc, semoule de maïs, chenilles, recette de feuilles de manioc, des champignons et du beurre de cacahuète. S’adressant à la presse, la ministre conseillère de l’Ambassade des États-Unis d’Amérique et de São Tomé et Principe, Mea Arnold, a fait savoir que cette initiative, en plus de représenter les avantages de l’AGOA, est le résultat d’un partenariat entre la société Food Care et l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). L’AGOA donne aux pays d’Afrique subsaharienne éligibles, un accès exempté de droits au marché américain pour plus de 1 800 produits agricoles … La fondatrice de l’entreprise angolaise Food Care, Marlene José, a donné un bref historique de son organisation, qui a commencé ses activités au niveau national en 2019, et c’est seulement en 2021, qu’elle a eu des informations précises sur l’exportation transfrontalière des produits agricoles nationaux. ANGOP
Le nombre de rhinocéros augmente en Afrique, une première depuis dix ans
Le nombre de rhinocéros a augmenté sur le continent africain en 2022, ont déclaré jeudi les défenseurs de l’environnement, saluant cette « bonne nouvelle » pour cet animal menacé par le braconnage intensif. Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), 23.290 rhinocéros peuplaient le continent à la fin de l’année dernière, soit une augmentation de 5,2 % par rapport à 2021. « Avec ces bonnes nouvelles, nous pouvons pousser un soupir de soulagement pour la première fois depuis dix ans », a déclaré Michael Knight, qui préside le groupe dédié aux rhinocéros africains à l’UICN. L’UICN a compilé les estimations du nombre de rhinocéros dans différents pays pour obtenir le chiffre continental. Elle a attribué à « une combinaison d’initiatives de protection et de gestion biologique » l’augmentation de 4,2 % du nombre de rhinocéros noirs, soit 6.487 individus. RTBF