A la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a déclaré mardi que le continent africain avait mis en place une stratégie commune contre la Covid-19 mais que les économies africaines avaient besoin de financement pour se redresser. « La victoire contre la Covid-19 n’est possible et durable que si le combat demeure une affaire de tous et si nous atteignons un taux d’immunité collective suffisant pour l’ensemble de l’humanité », a prévenu M. Tshisekedi, dont le pays préside l’Union africaine depuis le début de l’année. « Pour sa part, l’Afrique n’a pas croisé les bras et n’entend point capituler devant une quelconque fatalité du destin. Au contraire ! Elle a mis en place une stratégie continentale commune contre la Covid-19 », a-t-il ajouté, prenant pour exemple la création d’un Fonds de réponse à la Covid-19 et le lancement d’une plate-forme de fournitures médicales pour garantir à tous ses pays, l’accès aux équipements et fournitures nécessaires. … Le Président congolais a rappelé que la crise de Covid-19 n’était pas seulement destructrice de vies humaines, elle était aussi « un virus de l’économie mondiale qu’elle a plongée dans la récession, aggravant ainsi notamment la vulnérabilité et la dépendance des économies des pays pauvres dont beaucoup sont africains ». ONU Info
L’ONG Amnesty International tire la sonnette d’alarme. L’organisation a accusé, mercredi 22 septembre, les groupes pharmaceutiques qui produisent les vaccins contre le Covid-19 d’alimenter une « crise des droits humains sans précédent », réclamant l’octroi de deux milliards de doses aux pays pauvres. Dans un rapport intitulé « Une double dose d’inégalité : les compagnies pharmaceutiques et la crise des vaccins contre le Covid-19 », l’ONG affirme que la plupart d’entre elles ne donnent pas la priorité aux pays les plus pauvres. Cette publication intervient alors qu’un sommet mondial sur les vaccins est prévu mercredi. Le président américain Joe Biden a promis d’annoncer des engagements supplémentaires pour la vaccination des pays les moins avancés. « Vacciner le monde est notre seule voie pour sortir de cette crise. Il devrait être temps de saluer ces entreprises, qui ont créé ces vaccins si rapidement, comme des héros », a déclaré dans un communiqué la secrétaire générale d’Amnesty, Agnès Callamard. « Au lieu de ça, à leur grande honte et notre chagrin collectif, le blocage intentionnel du transfert de connaissances par Big Pharma et leurs manœuvres en faveur des États riches ont engendré une pénurie de vaccins tout à fait prévisible et tout à fait dévastatrice pour tant d’autres. » AFP
À quoi ressemblera la transition ? Combien de temps durera-t-elle et d’anciens proches d’Alpha Condé y seront-ils associés ? Les négociations se poursuivent entre le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, son entourage et la classe politique. Dans l’imposant bâtiment du Palais du peuple du Conakry, aux abords duquel un char d’assaut monte la garde, c’est un étonnant et incessant ballet qui se répète quotidiennement. Depuis que les concertations nationales ont débuté, le 14 septembre dernier, des dizaines de personnes font la queue devant l’entrée du bâtiment, attendant patiemment le badge qui leur permettra d’approcher les membres du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD). … « Le FNDC [Front national pour la défense de la Constitution] risque fort de mettre la pression au CNRD pour éviter que des personnes qui se sont impliquées de manière très visible pour Alpha Condé lors de la campagne pour le troisième mandat ne soient impliquées dans la transition, prévient un chercheur connaissant bien l’armée guinéenne. Doumbouya risque de faire l’erreur de se mêler de politique, et cela sort de la mission qu’il s’est fixé. » Notre source s’inquiète également de la possibilité qu’une personnalité manquant d’épaisseur politique accède au poste de chef de gouvernement. Jeune Afrique
Le Parlement libyen a voté une motion de censure contre le gouvernement du premier ministre Abdelhamid Dbeibah, mardi 21 septembre, aggravant les tensions entre les camps rivaux de l’est et de l’ouest et prenant le risque de torpiller les élections de décembre, cruciales pour l’avenir de la Libye, en proie à des violences récurrentes depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. La motion de censure contre le gouvernement de transition siégeant dans la capitale, Tripoli (ouest), a été votée par 89 députés sur les 113 présents, a annoncé le Parlement. Le vote a eu lieu au cours d’une séance à huis clos en présence du président du Parlement, Aguila Saleh, allié de poids de l’homme fort de l’est, le maréchal Khalifa Haftar. En dépit de la motion de censure, le cabinet actuel ne sera pas remplacé mais devient un « gouvernement chargé d’expédier les affaires courantes », selon le porte-parole du Parlement. Cette démarche a été accueillie « avec inquiétude » par la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul). « La tenue des élections présidentielle et parlementaires le 24 décembre 2021 doit rester l’objectif primordial », a martelé l’ONU dans un communiqué. Surtout, la mission onusienne « confirme » que l’exécutif actuel « reste le gouvernement légitime jusqu’à ce qu’il soit remplacé par un autre gouvernement dans le cadre d’un processus ordonné après les élections ». Le Monde avec AFP
Depuis le début de l’été, le conflit au Tigré, dans le nord de l’Éthiopie, s’étend aux régions voisines, en Afar et surtout en Amhara. L’armée fédérale éthiopienne, soutenue par l’armée régionale Amhara et par des milices y affronte les forces du TPLF, le Front de libération du peuple du Tigré. Depuis le début des combats en novembre dernier, les parties engagées dans ce conflit sont accusées de violations graves des droits de l’Homme. Et le nouveau front de la guerre ne fait pas exception : nos journalistes ont pu se rendre en région Amhara, où les populations civiles paient toujours le prix de ce conflit. France24
L’opération menée par l’armée contre le banditisme dans le nord-ouest du Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, inquiète habitants et autorités des régions voisines, où des hommes armés, membres de ces groupes criminels, ont récemment fui en nombre. Ces hommes, connus localement sous le nom de « bandits », pillent les villages, volent le bétail et pratiquent des enlèvements contre rançons. Cette année, ces gangs ont pris pour cible des écoles et des universités, enlevant plus de 1 400 élèves, selon l’Unicef. Début septembre, des centaines de soldats appuyés par des forces aériennes ont lancé une offensive dans l’Etat de Zamfara, où sont installées un grand nombre de ces bandes. Pour mener à bien cette opération militaire, les autorités ont suspendu les réseaux mobiles à Zamfara. Elles ont également imposé une série de restrictions, allant de l’interdiction de vendre des bidons d’essence jusqu’à la suspension de marchés de bétails, l’une des principales sources de revenus de ces gangs. En réaction, les « bandits » ont installé des barrages sur plusieurs grandes routes de Katsina, l’Etat frontalier avec Zamfara. Là, ils saisissent la nourriture transportée par les camions et siphonnent l’essence des véhicules, selon les témoignages d’habitants recueillis au téléphone par l’AFP. Le Monde avec AFP
Paul Rusesabagina a été condamné lundi à 25 ans de prison pour « terrorisme », au terme d’un procès qualifié de « politique » par ses soutiens. Un jugement que l’ancien directeur de l’Hôtel des Mille Collines ne connaît vraisemblablement pas encore, ont indiqué mardi ses avocats et sa famille lors d’une conférence de presse. Ceux-ci plaident pour un retour de Paul Rusesabagina en Belgique. L’homme, connu pour avoir permis le sauvetage de plus d’un millier de personnes durant le génocide de 1994, ne dispose que de cinq minutes de conversation téléphonique par semaine, le vendredi. Sa famille n’était donc pas encore en mesure de savoir s’il a été mis au courant de sa condamnation, a expliqué une des filles de l’accusé, Carine Kanimba. « Notre mari et père, Paul Rusesabagina, a été enlevé, torturé et maintenu à l’isolement. Il a été forcé de subir un procès inéquitable l’année dernière. Nous savions depuis le jour de son enlèvement que le jugement serait coupable pour plusieurs chefs d’accusation ou l’intégralité de ceux-ci », a déploré Roger Rusesabagina, fils de l’ancien hôtelier dont l’histoire a inspiré le film « Hotel Rwanda ». Belga
Le nombre de pays où des internautes ont subi des arrestations et des violences en raison de leurs publications a atteint un record entre juin 2020 et mai 2021, selon un rapport publié mardi par une ONG. Si les coupures de réseau en Birmanie et au Bélarus ont constitué les points les plus marquants de la période considérée, les droits numériques ont reculé au niveau mondial pour la onzième année de suite, souligne l’ONG américaine Freedom House. Le rapport évalue le niveau de liberté sur internet dans différents pays, en prenant notamment en compte les restrictions d’accès ou la présence de « trolls » pro-gouvernementaux cherchant à manipuler les débats en ligne. … Des coupures ont également été constatées avant un scrutin en Ouganda en janvier et après une élection présidentielle contestée au Bélarus en août 2020. Au total, 20 pays ont bloqué l’accès à internet de leurs citoyens en un an. … De nombreux législateurs élaborent des lois anti-trust visant à mettre au pas des géants de la tech comme Google, Apple et Facebook, un effort que les auteurs du rapport estiment justifié. Ils critiquent cependant des pays comme l’Inde ou la Turquie pour leurs lois forçant les réseaux sociaux à retirer tout contenu jugé offensant ou susceptible de porter atteinte à l’ordre public, sans que ces termes soient clairement définis. AFP/VOA
Un ressortissant étranger présenté par les autorités congolaises comme un Jordanien formateur des rebelles du groupe Forces démocratiques alliées (ADF) a été arrêté sur un axe routier dangereux de Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris mardi de source gournementale. « L’armée a arrêté un Jordanien sur la route Beni-Kasindi. Il a été transféré à Kinshasa et a été soumis aujourd’hui (mardi) à l’interrogatoire du parquet militaire », a déclaré à l’AFP Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais. « Cet homme avait la charge de former des terroristes ADF à la manipulation des drones », a-t-il ajouté. Selon une autre source, il avait sur lui un titre de séjour de la République du Kosovo, qu’a pu consulter l’AFP. Ce document indique son âge, 40 ans, et mentionne la nationalité non pas jordanienne, mais saoudienne. En mai, une ex-otage des ADF avait témoigné auprès d’une équipe de l’AFP avoir vu des Caucasiens manipuler des drones dans une clairière dans une forêt du territoire de Beni. Radio Okapi avec AFP
Cela fait plus de vingt-quatre heures que le correspondant de l’AFP, Actualité.cd et fixeur de RFI au Kasaï est détenu sans accès à sa famille et à un avocat. Sosthène Kambidi avait couvert au quotidien les massacres de civils dans les provinces du Kasaï et participé à l’enquête sur l’assassinat des deux experts de l’ONU, Michael Sharp et Zaida Catalan. Il se retrouve accusé, comme un autre journaliste arrêté fin juillet, d’avoir divulgué la vidéo de l’assassinat des deux experts de l’ONU. Il y a quelques jours, Sosthène Kambidi avait confié à RFI qu’il avait des informations de la justice militaire selon lesquelles il pourrait être bientôt convoqué dans le cadre de ce dossier. Notre confrère ne semblait pas inquiet, il se disait prêt à collaborer avec la justice et attendait une simple convocation. Mais il a finalement été arrêté aux environs de minuit par des militaires en civil dans l’un des hôtels de la capitale. RFI
Pour la première fois, cent-vingt soldats de l’armée de l’air tunisienne ont été envoyés, mardi, en Centrafrique, pour renforcer les effectifs de la Minusca. Ce déploiement intervient moins d’une semaine après le retrait de 450 Casques bleus gabonais, accusés d’abus sexuels. Cent-vingt Casques bleus tunisiens ont débarqué, mardi 21 septembre, pour la première fois, en Centrafrique pour renforcer la mission de maintien de la paix de l’ONU (Minusca) dans ce pays pauvre en guerre civile depuis plus de 7 ans, a rapporté une journaliste de l’AFP à Bangui. C’est le premier contingent de militaires déployé par la Tunisie au sein de la Minusca, seuls quelques policiers de ce pays participant jusqu’alors à la force internationale. Ces soldats de l’armée de l’air tunisienne font partie d’un renfort progressif de 3 000 Casques bleus décidé par le Conseil de sécurité de l’ONU le 12 mars dernier et c’est le second contingent déployé dans ce cadre après un groupe de 300 soldats rwandais début août. La Minusca dispose de quelque 15 000 personnes dans ce pays pauvre d’Afrique centrale. France24 avec AFP
Le Régulateur national de l’énergie en Afrique du Sud (Nersa) a approuvé, mardi 21 septembre, des licences de production pour trois centrales électriques flottantes controversées, dans un contexte de pénuries récurrentes d’électricité dans le pays le plus industrialisé du continent africain. La société turque Karpowership, l’un des premiers exploitants de centrales électriques flottantes au monde, avait remporté en mars un appel d’offres du gouvernement pour développer des projets de conversion de gaz en électricité dans trois ports. Mais le ministère de l’environnement avait ensuite bloqué la demande de permis de Karpowership en raison de craintes quant à l’impact environnemental. La société avait fait appel de la décision du ministère et, mardi, elle a obtenu l’approbation du Nersa, pour des raisons qui n’ont pas été précisées dans l’immédiat. Les groupes de défense de l’environnement ont fait part de leurs préoccupations concernant les centrales de Karpowership, qui ont besoin de combustible pour convertir le gaz naturel liquéfié en électricité. Les opposants à ce type de centrale estiment que le projet générera plusieurs millions de tonnes de dioxyde de carbone dans un pays qui était déjà le douzième plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde en 2019, selon Global Carbon Atlas. Le Monde avec AFP
Le Burkinabè Iron Biby, auréolé du titre d’homme le plus fort du monde après avoir soulevé une charge de 229 kg samedi, a reçu un accueil triomphal à son retour au pays dans la nuit de lundi à mardi. « Tu es la fierté de toute la nation », « Bravo champion », clamaient plusieurs banderoles à l’aéroport, où une joyeuse fanfare a accueilli ce colosse de 1,90 m et 180 kg. Samedi, en Écosse, il a battu le record mondial du « Log Lift » qui consiste à lever des troncs de bois, en soulevant 229 kg, un kilo de plus que ce qu’avait réussi le Lituanien Žydrūnas Savickas, il y a 16 ans. « C’est très grand pour moi, parce que depuis 2018, je cherche à battre ce record du monde. Beaucoup d’athlètes qui ont commencé leur carrière de ‘strongman’ l’ont terminée sans briser ce record », a déclaré Iron Biby, grand sourire aux lèvres, aux côtés du ministre des Sports, Dominique Nana. AFP