C’est donc un ancien militaire et ex-ministre de la Défense, Bah N’Daw, 70 ans, qui a été choisi comme président de la transition au Mali. Ainsi en a décidé le collège composé d’un peu plus d’une quinzaine de membres, dont sept de la junte, le reste des places revenant au Mouvement dit du 5-Juin, aux syndicats, aux anciens groupes rebelles ou à la société civile. C’est le chef des putschistes au pouvoir depuis le départ du président Ibrahim Boubacar Keïta, le 18 août, le colonel Assimi Goïta, qui en a fait l’annonce sur l’ORTM. Le nouveau président est censé officier comme chef de l’État pendant 18 mois avant un retour des civils au pouvoir. À ses côtés, le colonel Goïta désigné vice-président de transition doté d’importantes prérogatives sécuritaires, et appelé à remplacer le président en cas d’incapacité. « La cérémonie de prestation de serment aura lieu le vendredi 25 septembre », a précisé Assimi Goïta dans un bref flash spécial interrompant les programmes habituels de la télévision nationale. Le Point
Le secrétaire général de la province du Lac Tchad, Sadick Khatir, a annoncé ce week-end, que dix militaires tchadiens ont été tués jeudi 17 septembre, lors d’une attaque menée par l’armée tchadienne contre une base du groupe terroriste Boko Haram. Selon les explications de Khatir, «les éléments de l’armée tchadienne sont tombés dans une embuscade qui a provoqué la mort de dix soldats et fait sept blessés». Le porte-parole de l’armée tcjhadienne, le colonel Azem Mbermandoa a pour sa part, annoncé que l’armée avait «détruit une base de Boko Haram, récupéré des armes et des munitions», sans parler des victimes de cette opération. Sahel Intelligence
Deux femmes, les yeux bandés, ainsi qu’une fillette et un bébé exécutées sommairement par des militaires. Cette scène, filmée en 2015 dans l’extrême-nord du Cameroun et diffusé sur les réseaux sociaux avait suscité un véritable scandale. Lundi 21 septembre, cinq ans après les faits, le tribunal militaire de Yaoundé a condamné cing militaires à des peines d’emprisonnement pour « assassinat ». Le gouvernement avait d’abord nié l’implication de son armée, avant de faire arrêter sept suspects. Tous avaient plaidé non coupable mais seulement deux ont été acquittés. Le drame s’était déroulé en 2015 dans la localité de Zeleved, dans l’Extrême-Nord du Cameroun, où le groupe jihadiste nigérian Boko Haram et une branche dissidente multiplient les attaques meurtrières ces dernières années contre les civils et l’armée. France24 avec AFP
Les autorités camerounaises ont interdit les manifestations annoncées par le MRC de Maurice Kamto ce mardi. L’opposant a invité les Camerounais à manifester pacifiquement pour réclamer le départ du président Paul Biya et le report des élections régionales prévues en décembre, si la crise dans les régions anglophones n’est pas réglée et si le système électoral n’est pas reformé de manière consensuelle. … Dans ces conditions, Maurice Kamto réussira-t-il à mobiliser ? Les marches pourront-elles se dérouler malgré le déploiement des forces de l’ordre ? L’avocate Alice Nkom, une des figures de la société civile, regrette l’attitude du gouvernement qu’elle qualifie de « va-t-en-guerre ». « Parler du départ de Paul Biya, est-ce un crime de lèse-majesté ? », ironise-t-elle « et que faites vous de la liberté d’expression, tant qu’elle est non-violente ». RFI
Le représentant spécial des Nation unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas, qui a débuté une mission d’une semaine en Côte d’Ivoire, a appelé « à la retenue tous les acteurs » de la présidentielle du 31 octobre. « Les Nations unies invitent tous les acteurs à la retenue, à éviter les violences et [les] discours de haine. Nous exhortons les acteurs politiques ivoiriens à la concertation », a dit M. Ibn Chambas à l’issue d’une audience avec le président ivoirien, Alassane Ouattara, candidat à un troisième mandat controversé. « Nous avons partagé les préoccupations des Nations unies sur la persistance de l’absence de consensus sur certains aspects du processus », a souligné le représentant spécial, alors que l’opposition accuse la commission électorale et le Conseil constitutionnel d’être « inféodés » au pouvoir. Le Monde avec AFP
Sa décision, en mars, de ne pas se présenter à l’élection avait été unanimement saluée. Il assurait vouloir « laisser la place à une nouvelle génération ». Mais à 78 ans, Alassane Ouattara, président de la Côte d’Ivoire depuis 2010, repart en campagne suite au décès de son dauphin, son « fils », Amadou Gon Coulibaly. Sa candidature cristallise désormais toutes les tensions et elle semble fédérer l’opposition contre elle. Trente ans après le début de sa carrière politique, « ADO » se lance dans son dernier combat. RFI
Des échauffourées ont eu lieu ces derniers jours dans plusieurs localités après l’annonce du Conseil constitutionnel, lundi 14 septembre, de la liste des candidats retenus pour le scrutin. Tour à tour, le pouvoir en place et l’opposition ont accusé des « jeunes » d’être les instigateurs autant que les premières victimes de ces violences. Excédée de se sentir manipulée, une partie de cette génération a décidé de prendre les devants et multiplie les actions d’éducation civique et les appels à la non-violence. L’objectif est clair : se choisir le rôle qu’elle veut jouer dans ce contexte préélectoral tendu. D’autant plus que les deux principaux candidats, Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, sont respectivement âgés de 78 et 86 ans… Ce qui n’empêche pas les deux rivaux de se présenter comme les « candidats de la jeunesse ». « A défaut d’avoir une place sur l’échiquier politique, on veut mettre la jeunesse au cœur du processus électoral », explique Ben Coulibaly… Le Monde
Le parti du renouveau démocratique (PRD) fête ses 30 ans lors de son université de vacances à Porto-Novo. Le ton de la déclaration finale du président du parti Adrien Houngbedji met en avant son souhait d’une élection présidentielle inclusive et apaisée en 2021. En 30 ans, le PRD a multiplié les alliances et divorces et a eu des ministres, des députés, gagné le perchoir et dirigé la primature. Après avoir soutenu Lionel Zinsou en 2016, il se réclame actuellement de la mouvance Talon. Et pourtant, les dernières élections communales et la règle des 10 % exigés pour prétendre à la répartition des sièges, ont privé le parti d’élus. Le président du parti Adrien Houngbedji rumine toujours cet épisode : « Les dernières élections nous ont privés d’élus, elles n’ont pas réussi à nous priver de nos électeurs. Elles sonnent comme les trompettes de Jéricho. » RFI
La présidence confirme : Ali Darass s’est bien inscrit sur les listes électorales. Mais le chef de guerre, accusé de nombreuses exactions ne parle pas sango, la langue principale en Centrafrique. Il est issu de l’ethnie Ouda des peuls Mbororos entre le Niger et le Tchad. « Il n’est pas considéré comme Centrafricain, explique le chercheur Thierry Vircoulon. Et c’est ce qui fait scandale ». Alors comment a-t-il pu s’enrôler sur les listes électorales ? Albert Mokpème, porte-parole de la présidence ne soulève que des hypothèses. Peut-être a-t-il reçu un certificat de nationalité lorsqu’il a été nommé commandant de zone en 2014, après avoir aidé Michel Djotodia à renverser le pouvoir ? Peut-être un chef de village dans la zone qu’il contrôle lui a-t-il délivré un certificat de naissance ? RFI
A l’occasion de la Journée mondiale de la paix célébrée par les Nations unies le 21 septembre de chaque année, Mme Leila Zerrougui lance aux Congolais un appel à la stabilité. « On peut obtenir beaucoup mieux par la paix, la négociation et la réconciliation que par d’autres moyens », a indiqué la Représentante spéciale lundi à Radio Okapi, soulignant par ailleurs que le travail de l’ONU dans des pays en conflit comme la RDC est de ramener les gens à se parler et à résoudre leurs problèmes à travers le dialogue. Radio Okapi
râce au travail accompli auprès de ses compagnes réfugiées en Ouganda, la défenseure congolaise des droits humains Sabuni Françoise Chikunda est la lauréate régionale pour l’Afrique de la distinction Nansen de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Françoise Sabuni Chikunda, qui est aussi enseignante, a fondé et préside un centre des femmes qui aide des victimes de violence sexuelle et sexiste. ONU Info
La 75e session de l’Assemblée générale des Nations unies se tient jusqu’à la fin du mois. Les dirigeants du monde entier doivent se pencher sur les actions à mener pour parvenir à « la pleine réalisation de l’égalité des sexes », selon Onu femmes. L’Union africaine prend des initiatives pour faire éclore des femmes leaders sur le continent, selon Amina Mohamed. L’aspiration 6 de l’Agenda 2063 appelle à un continent africain « dont le développement repose sur le potentiel des peuples africains, en particulier les femmes et les jeunes, et qui prend soin des enfants ». Un réseau des femmes africaines dirigeantes a ainsi été mis en place. DW
Depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), il y a vingt-cinq ans, jamais un Africain ni une femme n’a dirigé l’institution. Cela sera-t-il un argument décisif pour l’ancienne ministre nigériane des finances, Ngozi Okonjo-Iweala, ou l’actuelle ministre kényane des sports, Amina Mohamed ? Toutes deux sont restées en lice à l’issue de la première sélection, qui s’est achevée vendredi 18 septembre à Genève, pour la désignation du prochain directeur général du gendarme des échanges mondiaux. Un troisième candidat africain, l’Egyptien Hamid Mamdouh, seul concurrent pourtant officiellement adoubé par l’Union africaine (UA), n’a pas été retenu. Le Monde
Les toxines produites dans l’eau par les cyanobactéries ont causé la mort de plus de 300 éléphants au Botswana cette année, ont annoncé lundi 21 septembre des responsables à l’occasion de la publication des résultats d’une enquête conduite sur les décès de ces pachydermes. Les cyanobactéries sont des organismes microscopiques qui vivent dans l’eau et sur la terre ferme. Si toutes ne produisent pas de toxines dangereuses pour la faune et les hommes, les scientifiques affirment néanmoins que leur production est favorisée par la montée des températures mondiales. Le Monde avec Reuters
Le Niger fait face aux plus grosses inondations de son histoire. Dans le pays, plus de 32 900 habitations ont été détruites et 3 082 hectares de cultures irriguées ont été ensevelies par les eaux, selon un bilan dressé par le ministère de l’action humanitaire et de la gestion des catastrophes le 11 septembre. Parmi les 350 915 sinistrés recensés, au moins 71 Nigériens sont morts. Parmi eux, deux adolescents de Kirkissoye, âgés de 12 et 15 ans. Souley Adamou connaît leur famille. Il était présent quand les voisins, paniqués, ont essayé de sauver les gamins. Ces derniers « étaient venus récupérer quelques affaires après les inondations de la veille, et puis la maison est tombée, on a été obligés de plonger pour récupérer les corps sous les décombres », confie-t-il. Le Monde
Le 15 septembre dernier, alors que la toute nouvelle junte au pouvoir tentait de convaincre la Cedeao de l’accompagner dans son plan de transition, le Mali tournait aussi une page de son histoire. Moussa Traoré, l’ancien président qui a dirigé le pays pendant près de 22 ans, venait de décéder à Bamako, à l’âge de 83 ans. Trois jours plus tard, son cercueil, enveloppé dans le drapeau national vert, jaune et rouge, est présenté dans un camp militaire de la capitale. Dans l’assistance, des militaires en tenue de cérémonie, ainsi que le colonel Assimi Goïta, chef du Comité national de salut public (CNSP), au pouvoir depuis le coup d’État perpétré un mois avant. Curieuse ironie de l’histoire, quand on sait que c’est également un putsch militaire qui a conduit Moussa Traoré à la tête du Mali, le 19 novembre 1968. Le Point