Quelle réalité se dissimule derrière les éléments de langage du pouvoir russe saluant « le début d’une nouvelle ère de coopération russo-africaine » martelés ces dernières années et avec encore plus de vigueur à la veille du sommet Russie-Afrique organisé du 22 au 25 octobre à Sotchi en présence de cinquante chefs d’Etat ou de gouvernement africains, le premier de cette ampleur ? Quelques événements spectaculaires, tel que « l’offensive » russe en Centrafrique ou la signature de plusieurs accords de coopérations militaires, ne doivent pas faire oublier que depuis l’implosion de l’URSS, l’ex-grand frère court derrière un train déjà lancé à vive allure sur le continent africain. Comparée à la présence (politique, économique, culturelle, sécuritaire…) et donc à l’influence des anciennes puissances coloniales européennes, voire à celle de la Turquie ou du Maroc, sans parler bien évidemment de la Chine, la Russie part de très loin comme le montrent les cartes et graphiques ci-dessous. Et il faudra plus d’un sommet pour inverser cette dynamique. Le Monde
La capitale sénégalaise accueille du 21 au 22 octobre un séminaire du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies consacré au changement climatique et aux migrations de masse. Le Président du Conseil des droits de l’homme, Coly Seck, estime que l’organe onusien doit servir de « précurseur à l’échelle internationale » sur ces deux questions « extrêmement importantes ». Ambassadeur du Sénégal auprès des Nations Unies à Genève, Coly Seck entend faire de ces « enjeux du présent et du futur », la grande cause de la fin du mandat de son pays à la tête du Conseil des droits de l’homme, mais aussi de fil conducteur pour son successeur qui prendra ses fonctions le 1er janvier 2020. Réunis en séminaire à Dakar, les 47 membres du Conseil vont se pencher sur certains sujets délicats débattus au sein de leur organe tels que l’environnement et le changement climatique, les migrations de masse, les droits de l’homme à l’ère du numérique, la responsabilité sociétale des entreprises dans le contexte des droits de l’homme. ONU Info
Neuf civils ont été tués dimanche soir dans un village de la province du Bam, dans le nord du Burkina Faso, où les attaques se sont multipliées ces dernières semaines, a-t-on appris lundi de sources sécuritaire et locale. « Des individus armés ont mené une attaque dans le village de Zoura, non loin de Kongoussi, faisant neuf morts, tous des civils », a déclaré à l’AFP une source sécuritaire. « Ils sont arrivés dans le village avant l’entrée en vigueur du couvre-feu (18h30 locales et GMT) et ont commencé à tirer peu de temps après », a déclaré un habitant de Kongoussi. « Ils ont également saccagé une boutique et emporté du bétail. Pas un jour ne passe sans qu’on enregistre une attaque par les individus armés et le nombre de déplacés qui arrivent à Kongoussi ne fait que croître », a déploré cet habitant. Selon des chiffres du ministère en charge de l’action sociale, la région du centre nord où se trouve Kongoussi, enregistre le plus grand nombre de déplacés internes, soit 270.476 personnes sur les 486.360 contraintes de fuir leur domicile. AFP
Il y avait beaucoup de monde, ce lundi 21 octobre, dans les rues de Khartoum. L’Association des professionnels soudanais, le fer-de-lance de la révolution soudanaise, ainsi que le Parti communiste, avaient appelé à des manifestations dans la capitale et à travers le pays pour célébrer l’anniversaire du soulèvement populaire de 1964. Il s’agit pour eux de maintenir la pression sur les autorités et surtout de demander l’interdiction du parti de l’ancien président Omar el-Béchir. … Les revendications sont multiples, mais ce qui prédomine, selon lui, c’est l’exigence de voir le Parti national du Congrès d’Omar El-Béchir être interdit et l’appareil d’État, administratif et sécuritaire, débarrassé de ses sympathisants. Une première revendication a déjà été satisfaite par le Premier ministre, dimanche. Abdallah Hamdok a en effet officialisé la mise en place d’une commission d’enquête sur la tuerie du 3 juin. Cette commission pourra citer des témoins et avoir accès à des documents officiels. Elle aura trois mois pour rendre ses conclusions. RFI
L’information a été confirmée la semaine dernière par l’armée malienne. Des femmes ont activement participé à l’attaque terroriste du 30 septembre 2019 ciblant les postes militaires de Mondoro et de Boulkessy dans la région de Mopti, tuant deux civils. C’est la première fois que l’armée malienne monte ainsi officiellement au créneau pour signaler la participation de femmes aux activités des djihadistes. … Le phénomène des femmes kamikazes est bien connu au Nigeria. Elles sont en effet recrutés par la secte islamiste armé Boko Haram. Dans le contexte malien cette nouvelle donne s’expliquerait par la difficulté que les terroristes rencontreraient sur le terrain, explique Seidik Abba, journaliste écrivain, spécialiste de l’Afrique. DW
Le principal parti d’opposition du Mozambique, la Renamo, appelle la population à rejeter les résultats des élections générales. Considérée comme la principale formation de l’opposition, elle exige l’organisation d’un nouveau scrutin en lieu et place du scrutin du 15 octobre dernier entaché selon elle de nombreuses irrégularités. Le chef de la Renamo, Ossufo Momade a exigé le « rétablissement de la vérité électorale déniée au peuple mozambicain en raison des graves irrégularités qui ont entaché le processus ». Les principales missions internationales d’observateurs ont émis elles aussi de nombreuses réserves sur la régularité du scrutin. La Commission électorale qui publie depuis vendredi dernier des résultats partiels, donne une très large avance au président sortant Filipe Nyusi et au parti au pouvoir, le Frelimo. BBC
« Rien ne rentre au Nigeria et rien n’en sort : c’est hermétiquement fermé depuis le 20 août », lance Amadou Idi, un transitaire au « chômage technique » de Dan Issa, dernier poste de contrôle du Niger avant la frontière. Pour lutter contre la contrebande qui coûte cher à son budget, le Nigeria a décidé de façon unilatérale et brutale de fermer sa frontière de plus de 1 500 km avec le Niger, un des Etats les plus pauvres au monde, de même qu’avec ses autres voisins. « On se tourne les pouces et on prie », raconte Amadou Idi, assis sous un abri de fortune pour se protéger de la pluie. A Dan Issa, de longues files de camions du Niger et de pays ouest-africains, vides ou chargés de marchandises, sont toujours bloqués à la frontière nigériane. Chauffeurs et apprentis dorment à même le sol ou dans les cabines de leurs mastodontes et « prient » pour une réouverture rapide de la frontière. Le Monde avec AFP
En poste depuis le 12 juillet, le nouveau commandant des forces françaises en Côte d’Ivoire (FFCI), le colonel Frédéric Gauthier, a donné une conférence de presse ce lundi 21 octobre pour expliquer les nouvelles missions de ses forces dans le pays et évoquer des négociations en vue d’aménager l’accord de défense entre la France et la Côte d’Ivoire. La France et la Côte d’Ivoire poursuivent la mise en oeuvre de leur partenariat stratégique. Lors d’une conférence de presse, lundi 21 octobre, le nouveau commandant des forces françaises en Côte d’Ivoire (FFCI) a évoqué l’aménagement de l’accord de défense entre les deux pays. L’armée française renforcerait ainsi la capacité de défense des forces ivoiriennes ainsi que leur formation. Jeune Afrique
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a annoncé le report des législatives, initialement prévues pour le 28 décembre, en invoquant des raisons techniques. Aucune date n’a pour l’heure été fixée pour ce scrutin qui devait à l’origine se tenir en septembre ou octobre 2018. C’est désormais officiel. Les premiers signes d’un possible report des législatives étaient perceptibles depuis plusieurs semaines, et, au sein de la Ceni, plusieurs voix s’élevaient ces derniers jours pour juger que la date du 28 décembre n’était a priori pas tenable, comme le relatait Jeune Afrique le 11 octobre dernier. C’est désormais officiel : les législatives sont reportées sine die. … Elle intervient dans un contexte politique tendu, une semaine après des manifestations organisée par les opposants à une réforme constitutionnelle qui ont débouché sur la mort d’au moins neuf personnes, selon le bilan officiel. Jeune Afrique
La police de RDC a félicité le Comité laïc de coordination (CLC) pour la bonne tenue pendant la marche de ce lundi contre la corruption. Reportée la semaine dernière lors d’une concertation avec la police, la marche initiée par le Comité laïc de coordination (CLC), une ONG affiliée à l’Église catholique a finalement eu lieu ce lundi à Kinshasa. Et elle s’est déroulée sans le moindre incident à en croire la police nationale de RDC (PNC). « Malgré les nombreux itinéraires pris par les marcheurs, tout s’est déroulé dans le calme et le respect de l’ordre public », a écrit la police congolaise dans un communiqué. L’entité de la force publique a ainsi félicité les membres du CLC pour la discipline dont ils ont fait montre et les agents de l’ordre pour avoir encadré la marche avec professionnalisme. Les manifestants ont ainsi exigé entre autres des sanctions contre des auteurs de la disparition des 15 millions de dollars « détournés », la dissolution du comité de suivi des prix des produits pétroliers et la démission de neufs juges de la Cour constitutionnel qui avaient rendu des verdicts peu ou pas convaincants dans l’examen des contentieux électoraux. Africa News
Les ministres de la Santé de dix pays d’Afrique centrale ont planché sur le renforcement de leur collaboration dans la lutte contre l’épidémie d’Ebola qui a fait plus de 2.170 morts en République démocratique du Congo, a-t-on appris mardi des autorités congolaises. Le ministre de la Santé congolais et ses homologues des neuf pays voisins de la RDC ont échanger lundi à Goma sur la possibilité de « développer un cadre de collaboration transfrontalière pour une réponse à l’épidémie à la maladie à virus Ebola (MVE) », a indiqué mardi le ministère de la Santé dans un communiqué. Ce mécanisme vise à « assurer un partage opportun des informations critiques pour une réponse rapide et un contrôle de cette épidémie » ainsi que « le renforcement de la surveillance sanitaire transfrontalière », note-t-on. AFP
Au moins 55 éléphants sont morts de faim ou de soif depuis un mois dans la principale réserve du Zimbabwe, victimes de la grave sécheresse qui affecte le pays et de la surpopulation de pachydermes, ont annoncé, lundi 21 octobre, les autorités locales. « Le parc de Hwange a été conçu pour accueillir 15 000 éléphants, mais ils y sont plus de 50 000 en ce moment. Ils n’y ont pas assez de nourriture et d’eau à cause de la sécheresse », a expliqué à l’AFP un porte-parole de l’agence de protection de la faune sauvage, Tinashe Farawo. « La plus grave menace qui pèse sur nos éléphants est la disparition de leur environnement, a-t-il ajouté. La situation est terrible, nous avons désespérément besoin de pluie. » Comme le reste de l’Afrique australe, le Zimbabwe est soumis depuis plusieurs saisons à des épisodes récurrents de sécheresse, aggravés par le réchauffement climatique, qui pèsent sur la sécurité alimentaire de la population et de la faune. Le Monde avec AFP