Mali : la junte interdit les activités des ONG financées par la France
Les organisations humanitaires présentes dans le pays rappellent que 7,5 millions de Maliens, « soit plus de 35 % de la population », avaient besoin d’assistance. La junte malienne a annoncé, lundi soir 21 novembre, l’interdiction des activités de toutes les organisations non gouvernementales (ONG) financées ou soutenues par la France, y compris celles opérant dans le domaine humanitaire. Cette décision est susceptible de concerner de nombreuses ONG auxquelles la France continuait à apporter son soutien en dépit de l’abrupte dégradation des relations entre les deux pays depuis plus d’un an. … Une multitude d’ONG œuvrent au Mali dans les domaines de la santé, de l’alimentation ou de l’éducation. Le pays, pauvre et enclavé, fait face depuis 2012 à la propagation djihadiste et aux violences de toutes sortes, mais aussi à une crise politique et humanitaire grave. Des centaines de milliers de personnes sont déplacées par le conflit. Le Monde avec AFP
Dialogue repoussé entre la RDC et les groupes armés
Les pourparlers entre le gouvernement congolais et des groupes armés, devaient débuter lundi 21 novembre à Nairobi, mais ils ont été reportés à la fin de la semaine. Les autorités congolaises sont réticentes à négocier avec les rebelles du M23 dont l’offensive menace toujours la ville de Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Jeudi dernier, dans la soirée, le facilitateur de ce dialogue, l’ancien président Kenyan, Uhuru Kenyatta, a obtenu du président rwandais, Paul Kagame, la signature d’un accord exhortant les rebelles du M23, à observer un cessez-le-feu et à se retirer des régions qu’ils ont conquises. Mais le cessez-le-feu en question n’a été que de courte durée car ce dimanche, les rebelles ont encore attaqué des positions. « Monsieur Paul Kagame n’inspire nullement confiance parce que depuis qu’il a dit qu’il allait exhorter les rebelles du M23 à rentrer d’où ils étaient venus, rien n’a été fait. On a vu des mouvements de troupes qui ont abouti à la relance des hostilités sur les axes Tongo et Kibumba. Nous les Congolais n’avons qu’un seul objectif : agir en conséquence pour que notre armée boute hors du territoire national ces terroristes du M23 », estime JamaelHussein. DW
Éthiopie: malgré les accords de paix, l’armée érythréenne n’est pas retirée du Tigré
En Éthiopie, l’aide humanitaire commence à parvenir dans le Tigré mais la situation militaire n’a pas changé depuis la signature des accords de paix de Pretoria et Nairobi. Les autorités tigréennes accusent l’armée érythréenne, non seulement de ne s’être pas retirée des territoires qu’elle occupe, mais de continuer à perpétrer des exactions. … Du côté d’Addis-Abeba, le ministre de la Défense Abraham Belay a redit, dimanche, que son gouvernement était déterminé à faire respecter les accords. Il a toutefois mis en garde « ceux qui font commerce du conflit » et « les fauteurs de troubles », sans les nommer. RFI
Des dizaines de milliers de Soudanais s’exilent en Egypte : « C’est à contrecœur, mais je quitte ce pays qui s’effondre »
Comme chaque jour, une longue file d’attente s’étire devant le consulat égyptien dans le centre de Khartoum. Les guichets délivrant les visas de résidence ouvrent leurs portes à 14 heures. Du bout de sa matraque, un policier en uniforme turquoise met de l’ordre dans la cohue. Mohammed Abbas s’extrait de la foule, tout sourire, en brandissant le précieux sésame. Dans une semaine, il prendra le premier bus pour Le Caire. « C’est à contrecœur, mais je quitte ce pays qui s’effondre », confie le Soudanais de 26 ans. Depuis qu’il est diplômé en comptabilité à l’université de Bahri en 2021, le jeune homme cherche du travail, en vain. « Toute ma génération est au chômage », déplore-t-il. Les agences de voyages du centre de la capitale sont prises d’assaut par de plus en plus de Soudanais désireux de tenter leur chance dans les pays du Golfe, Arabie saoudite et Emirats arabes unis (EAU) en tête, mais, surtout, en Egypte. Près d’une trentaine de bus sont affrétés chaque jour pour Le Caire par la route qui longe le Nil. Selon le directeur d’une compagnie de transport privé, la demande a doublé en un an. « On voit surtout de jeunes hommes partir », constate l’entrepreneur, qui a souhaité rester anonyme. Le Monde
Sénégal : 2024 avec ou sans Macky Sall ? L’APR se divise
Il a été le premier à acheter sa carte. Ce samedi 12 octobre, alors que battent les tambours et que les militants entonnent des chants à la gloire du chef – « Avec Macky jusqu’à la mort ! »–, Macky Sall a renouvelé son adhésion au parti qu’il a créé et qui l’a porté à la tête de l’État il y a dix ans. Une réunion « symbolique » aux allures de cérémonie – ou de coup d’envoi… À quinze mois du prochain scrutin présidentiel, prévu en février 2024, l’Alliance pour la République (APR) se « remobilise » pour conserver le pouvoir. Mais qui portera les couleurs du parti ? Depuis sa réélection en 2019, le président laisse le flou planer sur sa candidature à un troisième mandat, qu’il avait promis dans le passé et à plusieurs reprises de ne pas briguer. Ce samedi, il s’est encore une fois bien gardé de se prononcer sur le sujet. D’autres l’ont fait à sa place. … une déclaration de Moustapha Kane, un cadre influent de la formation politique, faisait réagir les observateurs. Sur sa page Facebook, le président du conseil d’administration de l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex) prenait publiquement le contre-pied de son camarade. Moustapha Kane compte parmi les plus anciens fidèles de Macky Sall, dont il a été le chef de cabinet lors de son passage à la tête de l’Assemblée nationale entre 2007 et 2008. « Tous ceux qui incitent le président à faire un troisième mandat défendent juste leur propre intérêt. Le président n’a dit à personne qu’il veut faire un troisième mandat. Le Sénégal a besoin de paix et de stabilité », dit-il dans une vidéo de cinq minutes en wolof, attirant l’attention sur les dissensions internes que provoquent cette question sensible. Jeune Afrique
Guinée équatoriale : Teodoro Obiang en tête de la présidentielle, sans surprise
Le président de Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, au pouvoir depuis 1979, se place en tête de l’élection présidentielle avec une large avance, selon les résultats provisoires rendus publics lundi 21 novembre par le ministre de l’Intérieur. … Au pouvoir depuis quarante-trois ans, Teodoro Obiang qui détient le record mondial de longévité au pouvoir pour un chef d’État, hors monarchie, s’achemine vers la victoire, fort d’une coalition de 15 partis, dont le Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE) au pouvoir. Le tout puissant parti présidentiel détient 99 des 100 sièges dans l’Assemblée nationale sortante et les 55 du Sénat, qui doit également être renouvelé lors de ce scrutin regroupant aussi les municipales. … Le chef de l’État âgé de 80 ans a pris le pouvoir par un coup d’État en 1979 dans ce petit pays pétrolier d’Afrique centrale indépendant de l’Espagne depuis 1968. Son régime est régulièrement accusé par les ONG internationales et des capitales occidentales de réprimer toute opposition et de bafouer les droits humains, et blâmé pour une corruption endémique. France24 avec AFP
Le président sud-africain en tête à l’ANC face à un ex-ministre
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa est largement en tête, face au seul autre candidat en lice pour la présidence de l’ANC, son ex-ministre de la Santé Zweli Mkhize tombé pour corruption, en amont de la prochaine conférence du parti au pouvoir, a annoncé mardi l’ANC. M. Ramaphosa, 70 ans, a obtenu 2.037 nominations dans les sections du parti, ce qui le place largement en tête de son rival, Zweli Mkhize, 66 ans, qui a obtenu 916 nominations, a précisé l’ANC lors d’une conférence de presse à son siège à Johannesburg. « Ce sont les deux noms proposés pour le poste de président », a déclaré Kgalema Motlanthe, ancien président de l’Afrique du Sud et chef du comité électoral de l’ANC. Le parti de Nelson Mandela, au pouvoir depuis l’avènement de la démocratie en 1994, se réunit en conférence du 16 au 20 décembre pour élire ses dirigeants. Celui qui émergera vainqueur sera vraisemblablement le chef de l’Etat à l’issue des élections générale de 2024, si toutefois le parti remporte le scrutin. Aux dernières élections locales, en 2021, l’ANC était passé sous la barre des 50% pour la première fois de son histoire. AFP
Le Malawi devient le premier pays à faible revenu à obtenir un prêt du FMI pour faire face à un choc alimentaire
Le Malawi est devenu le premier pays à faible revenu à recevoir un financement du Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre d’un nouvel outil destiné à aider les pays à faire face aux chocs mondiaux des prix alimentaires. L’institution basée à Washington a accepté de prêter à la nation d’Afrique australe 88,3 millions de dollars pour répondre aux besoins urgents de la balance des paiements liés à la flambée des prix des denrées alimentaires, a-t-elle indiqué dans un communiqué. L’inflation annuelle des prix alimentaires a plus que doublé pour atteindre 34,5 % depuis que la Russie a envahi l’Ukraine en février. Le Malawi fait partie des 48 pays que le FMI a identifiés comme les plus touchés par la plus grave crise alimentaire que le monde ait connue depuis la crise financière mondiale. On estime qu’environ un cinquième de sa population est confronté à une insécurité alimentaire aiguë pendant la période de soudure, d’octobre à mars, contre 15 % un an plus tôt, selon le rapport sur la classification intégrée des phases de sécurité alimentaire. Le Monde
Burundi: porté disparu, le journaliste Jérémie Misago donne une preuve de vie
Au Burundi, qu’est-il est arrivé à Jérémie Misago, un journaliste de Iwacu, l’un des derniers médias indépendants du pays ? Ce journal fait l’objet de mesures de restrictions indirectes et son site internet n’est pas directement accessible depuis le Burundi. Il faut passer par un lien fourni par Reporters sans frontières (RSF) pour s’y connecter. Ce jeune journaliste devait se rendre, samedi matin, dans son village natal, dans le sud du pays, pour montrer sa fiancée à sa famille. Il y allait avec des proches qui devaient l’accompagner et l’attendaient à une des gares routières de Bujumbura à 11h00. Ils vont l’attendre pendant deux heures avant de commencer à s’inquiéter et se mettre à sa recherche d’autant plus que son portable était éteint. Ainsi, les proches de jeune journaliste décident de se rendre à son domicile, dans le quartier de Nyakabiga III, où on leur apprend qu’ils l’ont vu sortir avec un petit sac, aux environs de 8h00 du matin. RFI
Mo Ibrahim : « Nous avons besoin de travailler sur notre dimension panafricaine »
Après une vie d’hommes d’affaires à succès avec la société de télécommunications Celtel International qu’il a créée en 1998, Mo Ibrahim, devenu milliardaire, s’est mu en philanthrope engagé pour défendre la cause de l’Afrique. Cela l’a conduit à mettre sur pied en 2006 la Fondation Mo-Ibrahim, dont le dessein est de « provoquer un changement significatif sur le continent en fournissant des outils pour soutenir les progrès en matière de leadership et de gouvernance ». Dans le contexte actuel de changements majeurs économiques et politiques, celle-ci est engagée sur tous les terrains propices à permettre que ses objectifs soient atteints. C’est ainsi qu’elle a lancé en mars 2020 avec les Amis de l’Europe une structure dénommée Fondation Afrique-Europe, en partenariat avec l’African Climate Foundation et l’ONG ONE. Objectif : faire avancer la question du climat et veiller à la relation entre les deux continents. Le Point