Au moins 60 civils ont été tués dimanche dans une série d’attaques contre des villages de l’ouest du Niger proches de la frontière malienne, six jours après des attaques dans la même zone qui avaient fait 66 morts, a appris lundi l’AFP de sources sécuritaire et locale. « Le bilan s’établit provisoirement à 60 morts », a déclaré une sources des services de sécurité du Niger. « Des hommes armés sont venus à moto et ils ont tiré sur tout ce qui bouge. Ils ont sévi à Intazayene, à Bakoarate et à Wistane et dans des campements environnants et on compte » au moins « 40 personnes tuées », avait auparavant affirmé un élu local. Les localités visées sont situées dans la région de Tahoua, voisine de celle de Tillabéri, toutes deux proches de la frontière avec le Mali. La région de Tillabéri est située dans la zone dite « des trois frontières », aux confins du Niger, du Mali et du Burkina Faso, régulièrement frappée par les groupes djihadistes. Belga
Il avait été investi par l’Union des démocrates humanistes-YUK et était le principal rival de Denis Sassou Nguesso à la présidentielle qui s’est tenue dimanche 21 mars au Congo-Brazzaville : l’opposant congolais Guy-Brice Parfait Kolelas, 60 ans, est mort des suites du Covid-19 lors de son évacuation sanitaire vers la France. … Opposant historique, M. Kolelas, 60 ans, est apparu cette année comme le seul vrai rival du président sortant, Sasssou Nguesso, 77 ans dont trente-six au pouvoir, qui ne cachait pas sa volonté de se faire réélire dès le premier tour dimanche. Les observateurs des Nations unies et de l’Union européenne n’ont pas été invités à surveiller l’élection, et le ministère de l’intérieur a refusé d’autoriser les 1 100 observateurs de l’Eglise catholique à y prendre part. Les résultats du scrutin ne sont pas attendus avant plusieurs jours. Denis Sassou Nguesso, est arrivé au pouvoir en 1979. Vaincu aux premières élections pluripartites du Congo, en 1992, il a reconquis la présidence en 1997, à l’issue d’une guerre civile. Il a alors modifié la Constitution afin de pouvoir enchaîner plusieurs mandats. Le Monde avec AFP et Reuters
Le dépouillement des résultats de l’élection présidentielle organisée dimanche 21 mars au Congo-Brazzaville a commencé aussitôt après la fermeture des bureaux de vote ; un vote organisé sans internet rendant la tâche difficile même aux observateurs. Dans l’ensemble, le scrutin n’a pas connu d’incidents majeurs, et n’a pas massivement mobilisé. … Comme en 2016 le vote a été marqué par la coupure d’internet compliquant la tâche aux journalistes et même aux observateurs. L’Union africaine en a déployé une vingtaine au lieu de 60, en raison du coronavirus. … L’accès à internet, mais également aux SMS a été coupé dans la nuit de samedi à dimanche en amont du vote. … L’ONG Internet sans frontières qui a constaté « une chute brutale du volume de données échangées sur le réseau congolais » à minuit samedi soir, « condamne fermement » cette coupure. Pour l’ONG, cela porte atteinte non seulement à la transparence du vote mais aussi la confiance des électeurs dans le processus, et ouvre donc la voix à des contestations. RFI
L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a mis en garde, vendredi, contre une hausse alarmante du nombre d’attaques menées par un groupe armé contre des civils dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). Depuis janvier, des attaques imputées au groupe armé des Forces démocratiques alliées (ADF) ont tué près de 200 personnes, en ont blessé des dizaines d’autres. « A la suite de ces attaques, environ 40.000 personnes ont été déplacées dans le territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu, ainsi que dans des villages voisins de la province d’Ituri », a déclaré Babar Baloch, porte-parole du HCR lors d’un point de presse à Genève. En moins de trois mois, les ADF auraient attaqué 25 villages. Selon le HCR, le groupe rebelle ougandais aurait incendié des dizaines de maisons et enlevé plus de 70 personnes. « Ces chiffres s’ajoutent aux 465 Congolais tués dans des attaques attribuées aux ADF en 2020 », a précisé M. Baloch. ONU Info
Dimanche 21 mars, Denis Sassou Nguesso briguait un nouveau mandat à la tête du pays. Un scrutin sans suspense : la poursuite de son règne de 37 ans semble assurée, d’autant que le pouvoir du président s’appuie sur des forces de sécurité lourdement armée. The Continent a enquêté. … En janvier 2020, dans le port turc de Derince, sur la rive orientale de la mer de Marmara [en Turquie], une quantité considérable d’armes et d’équipements est embarquée secrètement à bord du MV Storm. Naviguant sous pavillon du Vanuatu, un paradis fiscal, le navire fait route avec à son bord un arsenal d’obus de mortiers, de roquettes et d’explosifs venus d’Azerbaïdjan et destinés à la République du Congo, plus connue sous le nom de Congo-Brazzaville… Courrier international
L’ex-chef de l’Etat centrafricain François Bozizé a pris la tête de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), rébellion qui veut renverser le président Faustin Archange Touadéra réélu en janvier, a affirmé dimanche à l’AFP le porte-parole de la coalition. Le porte-parole de la CPC, Serge Bozanga, a indiqué à l’AFP que François Bozizé avait répondu favorablement à « l’appel » des six groupes armés membres de la CPC, lui « demandant de prendre la tête » de la coalition « en qualité de coordinateur général ». Mi-décembre, six des plus puissants groupes armés qui contrôlaient les deux-tiers de la Centrafrique, en guerre civile depuis huit ans, se sont alliés au sein de la CPC, puis ont lancé une offensive contre le régime du président Touadéra. Depuis une attaque sur Bangui repoussée le 13 janvier, les rebelles sont en recul. Ils se sont heurtés à des forces bien mieux armées et équipées: quelque 12.000 Casques bleus de la force de maintien de la paix de Minusca, présents depuis 2014, mais aussi des centaines de militaires rwandais et paramilitaires russes dépêchés fin décembre par leurs pays à la rescousse de M. Touadéra et d’une armée démunie. AFP
Répondre vite et bien à la crise humanitaire dans le nord du Mozambique ou risquer d’accélérer le recrutement au sein de groupes armés jihadistes qui y sévissent: c’est ce scénario que redoute une équipe de l’ONU revenue vendredi d’une mission dans la région. « La situation est désespérée », a affirmé Gillian Triggs, Haut-Commissaire du l’ONU pour les réfugiés (HCR). « Si des services ne sont pas fournis, il existe un réel risque de radicalisation et c’est possible que cela devienne un carburant » pour les jihadistes, a-t-elle fait valoir. « Le défi est d’empêcher » que ces groupes armés « s’étendent », dans la province stratégique de Cabo Delgado, à majorité musulmane et frontalière de la Tanzanie, a-t-elle insisté. Les attaques de groupes armées, dans cette région pauvre en dépit d’immenses richesses en gaz naturel, ont commencé en octobre 2017 mais se sont accélérées l’an dernier. Les jeunes « grondent, sont mécontents », ils vivent dans des conditions précaires, ont fait valoir plusieurs responsables du HCR, appelant le Mozambique et la communauté internationale à allouer davantage de ressources à cette crise humanitaire grave. AFP
La police a dispersé samedi à N’Djamena des rassemblements de la société civile et de l’opposition pour réclamer l’alternance politique lors de la présidentielle d’avril, après plus de 30 ans de pouvoir aux mains d’Idriss Déby Itno, a constaté un journaliste de l’AFP. Les manifestations, à l’appel notamment de l’opposant historique Saleh Kebzabo et du jeune militant Succès Masra, ont rassemblé peu de monde dans les rues de la capitale N’Djamena en raison d’un important dispositif policier. Des manifestants ont brûlé quelques pneus dans certains quartiers de la capitale avant d’être rapidement dispersés par la police. Les autorités ont interdit vendredi les rassemblements, évoquant le risque « de troubles à l’ordre public ». M. Kebzabo, opposant historique à M. Déby, qui a retiré sa candidature à la présidentielle du 11 avril en dénonçant un « climat d’insécurité », a été empêché de prendre part à une manifestation dans le centre-ville, et contraint de rentrer à son domicile, ont indiqué à l’AFP des proches de l’opposant. AFP
Après un coup de pression des États-Unis vendredi, la Villa Somalia a appelé à une rencontre avec les chefs des États fédéraux pour finaliser le processus électoral. Elle doit commencer ce lundi dans la capitale. Les représentants sont arrivés à Mogadiscio ce week-end. Mais les critiques à l’encontre du président persistent, faisant peser le doute sur la tenue de cette rencontre. Samedi 20 mars, le Forum pour le salut national, nouvelle coalition d’acteurs politiques, a adressé une lettre ouverte à la communauté internationale, critiquant les actions du président. … Une communauté internationale qui a justement remis un coup de pression aux autorités somaliennes dimanche. Dans un communiqué conjoint, plusieurs pays et acteurs internationaux dont l’Union européenne et les Nations unies, ont appelé à la mise en place de l’accord de septembre et à la tenue d’élections « sans délais ». « L’échec n’est pas en option », a renchéri l’ambassade des États-Unis à Mogadiscio. RFI
« La continuité pour un avenir meilleur », telle était la promesse du candidat Mohamed Bazoum dont l’élection à la présidence du Niger vient d’être confirmée par la Cour constitutionnelle. Par un arrêt paru dimanche 21 mars, l’institution nigérienne a validé sa victoire avec plus de 55 % des suffrages lors de la présidentielle du 21 février dernier. Il succède ainsi à Mahamadou Issoufou, qui est arrivé au terme de ses deux mandats légaux. La Cour a « constaté » que « Mohamed Bazoum a obtenu le plus grand nombre de voix » et « le déclare par conséquent élu président de la République du Niger pour un mandat de cinq ans à compter du 2 avril 2021 », selon son président Bouba Mahamane, qui a lu l’arrêt au siège de la haute institution. Les résultats de 73 bureaux de vote ont été annulés, a-t-on également appris, sans plus de précisions. Le taux de participation est situé à environ 62,91 %, des chiffres sensiblement semblables à ceux publiés le 23 février par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Le Point
Les agglomérations de Mpati et Busumba dans le territoire de Masisi sont entièrement sous contrôle des Forces armées de la RDC (FARDC) a annoncé ce lundi 22 mars le porte-parole du secteur Sokola 2, le major Ndjike Kaiko. Selon lui, cette reconquête est consécutive aux opérations menées par l’armée, une semaine durant, contre la coalition des Nyatura et APCLS de Janvier Kalahiri, qui occupaient la zone depuis plus de deux ans. Il ajoute que l’armée va installer ses positions, durablement, dans ces entités pour rassurer la sécurité des habitants. … Les autorités coutumières de Bashali Mokoto, qui se réjouissent des résultats de cette opération, plaident toujours pour le renforcement de la présence de l’armée dans cette zone, qui, selon elles, a encore plusieurs villages pouvant servir de bastion des rebelles.
Jamais mis en cause mais régulièrement soupçonné d’avoir été le commanditaire de l’assassinat de Floribert Chebeya et de son chauffeur Fidèle Bazana, le général John Numbi, introuvable depuis plusieurs semaines, a quitté le pays, selon plusieurs sources sécuritaires. Où se trouve le général John Numbi ? C’est la question qui anime les services de sécurité et l’entourage présidentiel depuis ce week-end. Longtemps l’un des généraux les plus en vue de l’armée congolaise, ce haut gradé, sous sanctions internationales, très proche de l’ancien président Joseph Kabila, était retiré depuis plusieurs mois dans sa ferme de Lubumbashi, dans le Haut-Katanga. Introuvable ces dernières semaines, l’ex-inspecteur général des forces armées congolaises a, selon nos informations, bel et bien fui le pays. Jeune Afrique
Le 22 mars est la journée mondiale de l’eau. Certains experts prédisaient que les guerres du futur seraient des guerres de l’eau. Dans la corne de l’Afrique, on ne parle pas encore de conflit armé, mais le ton ne cesse de monter entre l’Égypte le Soudan et l’Éthiopie. En jeu, les eaux du Nil, qui sont au centre de d’une intense bataille diplomatique alors que l’Éthiopie finit la construction de son Barrage de la Renaissance, le futur plus grand d’Afrique. Et elle est bien décidée à ne pas se laisser intimider par le Soudan et l’Égypte. L’Éthiopie mènera la seconde phase de remplissage du réservoir du barrage de la Renaissance cet été, lors de la saison des pluies, avec ou sans accord. Cette déclaration du ministre éthiopien de l’Eau la semaine dernière ajoute encore un peu plus d’huile sur le feu des tensions régionales avec ses deux voisins en aval du Nil. RFI
Le gouvernement américain, à travers son Agence pour le développement international (Usaid), apporte un soutien à la Côte d’Ivoire pour lutter contre l’extrémisme violent. L’Agence décaisse ainsi au profit du pays un financement de 19,5 millions de dollars soit plus de 10 milliards de FCfa, selon l’Ambassade des Etats-Unis à Abidjan. Pour la mise en oeuvre de ce projet dénommé Resilience for Peace (R4p), l’Usaid versera, sur 5 ans, ce financement au partenaire « Equal access international (EAI) » qui l’aidera à « renforcer la résilience des communautés contre l’extrémisme violent dans la zone nord de la Côte d’Ivoire ». Sahel Intelligence
Une dizaine de pinasses, voiles dressées, regagne le rivage de Grand-Béréby, dans le sud-ouest de la Côte d’Ivoire. Sur le sable doré, les pêcheurs – tous originaires du Liberia voisin – et des jeunes du coin tirent sur des cordes pour remonter les embarcations. Leurs chants accompagnent le mouvement. Mais si les bateaux en bois pèsent lourd, les cales font peine à voir. Au fond, ne reposent que quelques sardines et des petits poissons bien trop jeunes. Pendant des années pourtant, les eaux chaudes de la région, habitat naturel de nombreuses espèces, faisaient le bonheur des pêcheurs. « Quand j’étais petit, on trouvait de tout : thons, mâchoirons, mérous…, énumère Winner Boniface, vice-président de la communauté libérienne locale. Aujourd’hui, on ne trouve presque plus rien et nos salaires ont fortement diminué. » Comme ailleurs sur la côte ivoirienne, Grand-Béréby accueille, depuis plusieurs décennies, des pêcheurs venus du Liberia et du Ghana. Ces derniers sont équipés de pirogues à moteur bien plus grandes et de techniques plus efficaces pour ramener de gros poissons. Pour autant, les uns comme les autres disent avoir aujourd’hui du mal à remplir leurs filets. Parfois en conflit, les deux communautés s’accordent sur la cause du problème : les « navires chinois », comme ils les désignent, souvent visibles au loin et décrits comme sans foi ni loi. Le Monde
Dans la région volcanique de la vallée du Grand Rift, en Afrique de l’Est, les mouvements tectoniques déchirent le continent et libèrent des quantités inimaginables d’énergie propre. En empruntant la route poussiéreuse qui traverse le parc national de Hell’s Gate (« Porte de l’enfer ») au Kenya, après avoir dépassé les zèbres, les gazelles et les girafes, vous apercevrez au loin un panache de vapeur qui s’élève vers le ciel. Les véhicules doivent parfois faire une embardée pour éviter d’écraser des phacochères alors qu’ils pénètrent dans une vaste vallée parsemée de dizaines de cheminées d’aération – une usine à nuages. Les souffles de vapeur sont bruyants et libèrent la chaleur des profondeurs de la Terre. Mais la vapeur qui ne se voit pas à l’oeil nu est encore plus puissante : elle se fraie un chemin dans des kilomètres de tubes pour passer devant des turbines, générant un type d’énergie propre qui ne s’épuisera pas avant des millions d’années. Au sommet de ce labyrinthe infernal de tubes se trouve le projet géothermique Olkaria du Kenya, où une nouvelle extension de la centrale est sur le point d’être mise en service. BBC
C’est un petit pas pour l’aérospatiale mais un grand pas pour la Tunisie: le premier satellite fabriqué entièrement localement, destiné à l’internet des objets connectés, a été lancé dans l’espace lundi. « C’est une fierté d’avoir participé à ce projet, travailler dans le secteur aéronautique ou aérospatial est un rêve », a déclaré à l’AFP Khalil Chiha, ingénieur formé à l’école nationale d’électronique de Sfax (centre). La Tunisie est le premier pays du Maghreb à fabriquer son propre satellite, et le sixième pays africain, selon le site spécialisé Space in Africa. Thermomètres ou capteurs de pollution connectés, puces de localisation ou senseurs d’humidité: ce satellite expérimental est destiné à récolter les données collectées par ces appareils pour y avoir accès en temps réel même dans une zone terrestre sans couverture internet. « Challenge One », créé par l’entreprise tunisienne de télécommunications TelNet, doit rejoindre son orbite vers 10H20 GMT à bord d’un lanceur Soyouz. AFP