RD Congo : la dépouille d’Étienne Tshisekedi sera rapatriée à Kinshasa
L’ex-opposant Étienne Tshisekedi, père du président congolais, sera enterré fin mai à Kinshasa. Sa dépouille a reposait en Belgique depuis deux ans, faute d’un accord politique entre sa famille et le régime de Joseph Kabila. Sa dépouille reposera finalement dans son pays natal. Le rapatriement du corps et les funérailles de l’ex-opposant Étienne Tshisekedi auront lieu entre le 30 mai et le 1er juin, nouveau signe de détente politique en République démocratique du Congo. « Son corps arrive le 30 mai et les funérailles se passeront au stade des Martyrs. Le samedi aura lieu l’inhumation après la grande messe solennelle au stade des Martyrs. Tous les évêques seront là », a déclaré à l’AFP le frère du défunt, Mgr Gérard Mulumba. France 24
En RDC, changement de ton pour Jean Yves Le Drian
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian, entamait lundi une visite en République démocratique du Congo. Une journée au cours de laquelle le chef de la diplomatie française a complètement transformé ses a priori sur la récente présidentielle en RDC. Jean-Yves Le Drian à Kinshasa, près de cinq mois après l‘élection présidentielle en RDC. En théorie, c’est une initiative qui aurait paru quasi-improbable aux yeux des analystes politiques. Du moins, si l’on devait se référer aux propos du chef de la diplomatie française au lendemain de la présidentielle de décembre en RDC. À l’annonce de la victoire de Félix Tshisekedi par la Commission électorale, Paris avait en effet mis en doute les résultats du scrutin. En février, après validation de ces résultats par la Cour constitutionnelle, Jean-Yves Le Drian était allé plus loin, et qualifié de “compromis à l’africaine” l’issue des élections. Une sortie jugée politiquement incorrecte, notamment dans le camp du président Tshisekedi, mais aussi dans celui de son prédécesseur Joseph Kabila, à la manœuvre de ces élections. Africa News
Moïse Katumbi de retour en RDC: «Nous serons une opposition exigeante»
Après trois ans d’exil, l’opposant congolais est rentré à Lubumbashi, lundi 20 mai. Un retour inimaginable sous Joseph Kabila et un signe de la détente observée dans le paysage politique depuis l’arrivée de Félix Tshisekedi au pouvoir. Comment Moïse Katumbi va-t-il se positionner ? Quel rôle va-t-il jouer dans l’opposition ? Notre envoyée spéciale s’est entretenue avec lui. Malgré son retour en RDC, Moïse Katumbi l’assure : il ne convoite aucun poste au gouvernement et sa place est bel et bien dans l’opposition. Une opposition « républicaine », mais « stricte ». Il se pose ainsi en « sentinelle du peuple congolais ». RFI
Gabon: le vice-président et le ministre des Forêts limogés
Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a annoncé mardi soir le limogeage de son vice-président Pierre Claver Maganga Moussavou, ainsi que celui du ministre des Forêts et de l’Environnement, Guy Bertrand Mapangou. « Par décret du président de la République, il est mis fin aux fonctions du vice-président de la République, Pierre Claver Maganga Moussavou », a annoncé la présidence dans un communiqué. Le poste de vice-président de la République avait été restauré en 2017 et confié à M. Maganga Moussavou, un opposant à Ali Bongo, candidat malheureux à la présidentielle de 2016. TV5
Libye: l’émissaire de l’ONU craint «le début d’une guerre longue et sanglante»
Depuis l’offensive sur Tripoli lancée le 4 avril par les troupes du maréchal Khalifa Haftar, l’incertitude domine quant à l’avenir du pays. Et si la communauté internationale appelle publiquement à la fin du conflit et à la reprise du processus politique, les négociations en coulisse traduisent les divisions et la complexité de la crise libyenne. Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier Il y a encore quelques semaines, la Libye se préparait pour une conférence nationale. Mais la situation a bien changé depuis le 4 avril. L’événement a été annulé six jours avant sa tenue, et on est aujourd’hui à se demander si le pays va sombrer dans la guerre civile. RFI
Libye: Macron reçoit le maréchal Haftar
C’est une première. Emmanuel Macron reçoit ce 22 mai à l’Élysée le maréchal Haftar. Ce dernier s’entretiendra pour la première fois en tête à tête avec le président français. Il y a deux semaines, c’était Fayez el-Sarraj, le Premier ministre du gouvernement d’union nationale, qui était reçu à Paris. L’objectif de cette rencontre est de relancer le processus politique alors que les combats se poursuivent dans la banlieue sud de Tripoli entre les troupes du maréchal Haftar et les forces loyales à Fayez el-Sarraj. L’homme fort de l’est libyen a lancé une offensive sur Tripoli le 4 avril dernier. Le maréchal Haftar que Paris, même s’il s’en défend, est depuis longtemps accusé de soutenir en sous-main. RFI
Libye: combats violents au sud de Tripoli, crainte d’une « longue » guerre
Les combats ont gagné en intensité mardi au sud de la capitale libyenne, au moment où l’émissaire de l’ONU pour la Libye Ghassan Salamé mettait en garde devant le Conseil de sécurité contre « le début d’une guerre longue et sanglante ». Plus de six semaines après le début de leur assaut sur Tripoli, le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est du pays et son autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL) font toujours face à la résistance des forces du Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale et basé dans la capitale. Cette bataille « pourrait conduire à la division permanente du pays », a averti Ghassan Salamé. « La Libye est sur le point de tomber dans une guerre civile », a-t-il ajouté. TV5
Egypte: 16 jihadistes présumés tués par la police dans le Sinaï
Seize djihadistes présumés ont été tués lors d’opérations de police dans le Sinaï, dans l’est de l’Egypte, où les forces de sécurité combattent une branche du groupe Etat islamique (EI), a annoncé mardi le ministère de l’Intérieur. D’après des renseignements obtenus par les forces de sécurité, les suspects planifiaient des attaques contre des « installations importantes et vitales » et des personnalités de la ville d’al-Arich (nord du Sinaï), a indiqué le ministère dans un communiqué. « Des affrontements armés avec des terroristes ont entraîné la mort de 16 d’entre eux », a ajouté le ministère, précisant que les djihadistes présumés se trouvaient dans une cache à al-Arich. AFP
Alpha Condé soupçonné de vouloir confisquer le pouvoir
Les principales figures de l’opposition et de la société civile guinéenne le reconnaissent : l’actuelle Constitution adoptée le 7 mai 2010 sous la transition est anachronique. Sur le principe, elles sont d’accord pour un toilettage comme le suggère le parti présidentiel. Mais ce qui rend soupçonneuse l’opposition, c’est le moment choisi pour opérer cette révision, à un peu plus d’un an de la fin du mandat d’Alpha Condé. Selon elle, si cette révision devenait effective, les compteurs seraient remis à zéro et le président Alpha Condé, qui achève son deuxième et dernier mandat en 2020, pourrait en briguer deux autres. Ce qui suscite la colère de l’opposition et la société civile. Deutsche Welle
Algérie, Soudan, Libye : vers “un nouveau printemps arabe” ?
Assiste-t-on à “un nouveau printemps arabe” ? C’est la question posée par le site d’information guinéen Le Djély au vu de la situation en Algérie, en Libye et au Soudan. “À l’évidence, constate Le Djély, le souffle contestataire qui a emporté Bouteflika n’en avait pas qu’après l’Algérie. C’est du moins ce que nous incitent à penser les événements qui font l’actualité respectivement au Soudan et en Libye.” “Comme en Algérie, le Soudan est secoué par des manifestations dont les meneurs, décidés à chasser Omar Al-Bachir du pouvoir [en poste depuis 1989], font preuve d’une audace sans précédent. Ce, parce qu’ils en ont marre des multiples restrictions de leurs libertés et surtout du marasme économique qui étrangle l’immense pays.” Courrier International
« Au Soudan comme en Algérie, les gens sont dans la rue pour réclamer leur dû démocratique »
Politiste spécialiste de politique comparée, Jean-François Bayart observe et analyse les systèmes politiques, de l’Iran à la Turquie et, surtout, en Afrique. Le continent africain est pour lui un espace de recherches comme un autre, où il s’évertue à étudier les sociétés africaines à la lumière de l’histoire précoloniale pour les analyser dans le présent, en prenant soin de se débarrasser des clichés qui polluent la pensée. Il décrypte aussi les tendances politiques systémiques en utilisant des méthodologies de sociologue, d’historien, de politiste. Il y a trente ans, il publiait un ouvrage majeur, L’Etat en Afrique : la politique du ventre (Fayard). Aujourd’hui professeur à l’Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID) de Genève, il vient de publier, avec les chercheurs Ibrahima Poudiougou et Giovanni Zanoletti, L’Etat de distorsion en Afrique de l’Ouest. Le Monde
Algérie: les étudiants dans la rue, nouvelles mises en garde de l’armée
Etudiants et enseignants ont manifesté mardi en Algérie contre la tenue le 4 juillet de l’élection présidentielle, soutenue par le chef d’état-major de l’armée qui a mis en garde la contestation contre les auteurs de « plans pernicieux ». A Alger, un fort déploiement policier a empêché les manifestants de se rassembler sur le parvis de la Grande Poste, point de ralliement de la contestation dans le centre de la capitale, et de se diriger vers l’Assemblée nationale et le tribunal, étapes prévues du cortège. Les étudiants se sont donc rendus devant le Palais du gouvernement, siège des services du Premier ministre et du ministère de l’Intérieur, bouclé par les forces de l’ordre. TV5
Tunisie : l’expert de l’ONU Moncef Kartas remis en liberté provisoire
L’expert onusien Moncef Kartas a été remis en liberté provisoire, mardi 21 mai, par la chambre des mises en accusation près la Cour d’appel de Tunis. Si l’enquête et l’instruction se poursuivent, la décision a surpris, après l’intransigeance montrée dans un premier temps par la justice tunisienne. Arrêté le 26 mars à l’aéroport de Tunis, Moncef Kartas, membre du panel d’experts du comité du Conseil de sécurité des Nations unies sur la Libye, était détenu pour « collecte de renseignements et données relatifs à la lutte contre le terrorisme et à leur divulgation dans des circonstances autres que celles autorisées par la loi ». Jeune Afrique
Législatives ; un nouveau duel entre Rajoelina et Ravalo
C’est la dernière ligne droite pour les candidats aux élections législatives, cette semaine. Et ces derniers jettent toutes leurs forces dans la bataille. L’enjeu est de taille car le résultat permettra de connaître le nouveau rapport de force à l’assemblée. Le régime entend rapporter la majorité des sièges, ceux qui se trouvent en dehors comptent bien constituer une force d’opposition crédible. La campagne électorale donc s’anime avec la présence des adversaires de la présidentielle sur le terrain, chacun venant soutenir ses candidats. L’élection présidentielle s’est achevée dans le calme. Les résultats ont été acceptés sans contestation par toutes les parties. Le déroulement du processus électoral a été cité en exemple sur le continent africain. Midi Madagasikara