L’armée nigériane retrouve deux « filles de Chibok » huit ans après
L’armée nigériane a annoncé mardi avoir retrouvé deux anciennes élèves du groupe dit des « filles de Chibok », enlevées par le groupe jihadiste de Boko Haram il y a huit ans, affaire qui avait provoqué une campagne mondiale baptisée #BringBackOurGirls (« #RamenerNosFilles »). Les deux jeunes femmes faisaient partie des 276 écolières âgées de 12 à 17 ans enlevées de leur pensionnat de Chibok, dans le nord-est du Nigeria. Leurs bébés dans les bras, elles ont été présentées à la presse par l’armée. Le général Christopher Musa, commandant militaire des troupes dans la région, a déclaré aux journalistes que les jeunes femmes avaient été retrouvées les 12 et 14 juin à deux endroits différents par des soldats. « Nous sommes très chanceux d’avoir pu récupérer deux des filles de Chibok », s’est félicité le général Musa. La première, Hauwa Joseph, a été retrouvée avec d’autres civils le 12 juin près de Bama après que les troupes ont attaqué un camp de Boko Haram. L’autre, Mary Dauda, a été retrouvée près du village de Ngoshe dans le district de Gwoza, à la frontière avec le Cameroun. Le 15 juin, l’armée a déclaré sur Twitter avoir trouvé l’une des filles de Chibok nommée Mary Ngoshe. Il s’agit en fait de Mary Dauda. VOA/AFP
Le Burkina Faso crée des « zones militaires » contre le djihadisme
Le président de la transition au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a décidé de la création de deux « zones d’intérêt militaires » où toute « présence humaine est interdite », dans le nord du pays, afin de lutter contre les violences djihadistes meurtrières. Lundi, le président a réuni le Conseil supérieur de défense nationale (CSDN) « autour de la situation sécuritaire toujours préoccupante » dans le pays, « en dépit des efforts déployés par les forces de défense et de sécurité dans la lutte contre le terrorisme », a déclaré lundi soir le commandant des opérations du théâtre national (COTN), le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni. « Le CSDN a décidé de la création de deux zones d’intérêt militaires notamment dans les régions de l’est et du Sahel (nord) », a-t-il indiqué, précisant que cette décision a été prise « pour plus d’efficacité dans les épreuves de lutte contre l’hydre terroriste ». Les zones concernées sont une partie de la province du Soum (nord), frontalière avec le Mali et les réserves protégées entre Pama et le parc du W à l’est du pays, réputées pour être des repaires de djihadistes. Dans ces secteurs, toute activité ou présence ou humaine sera interdite au risque de s’exposer « aux opérations militaires qui y seront conduites sous peu », a précisé le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni. AfricaNews/AFP
Volodymyr Zelensky tente d’arracher le soutien de l’Union africaine en faveur de l’Ukraine
C’est une allocution que l’Union africaine (UA) a repoussée le plus longtemps possible et qu’elle a tenu à garder discrète, presque secrète. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est adressé à huis clos, lundi 20 juin, aux membres de l’organisation continentale en visioconférence depuis Kiev. « Enfin », diront certains. Réclamée à plusieurs reprises par la présidence ukrainienne depuis avril et repoussée autant de fois par l’UA, l’organisation laborieuse de ce simple message vidéo illustre les difficiles liens entre Volodymyr Zelensky et les dirigeants du continent : le premier tentant de mobiliser l’Afrique derrière son pays dans la guerre avec la Russie, les seconds s’en tenant à une position neutre, aux contours flous. Pour M. Zelensky, il s’agissait de défendre sa version du conflit et des responsabilités dans la crise alimentaire subie par le continent. « L’Afrique est l’otage de ceux qui ont commencé la guerre contre notre Etat », a-t-il déclaré, en référence à Moscou. Le niveau « injuste » des prix alimentaires « provoqué par la guerre russe (…) se fait douloureusement sentir sur tous les continents », a-t-il déploré. Le Monde
Guerre Ukraine – Russie : comment la Russie a déjoué l’engagement de l’Ukraine en Afrique
Les discours du président ukrainien Volodymyr Zelensky devant les parlements du monde entier sont devenus un élément incontournable du calendrier diplomatique de ces derniers mois. Mais lorsqu’il s’est adressé à l’Union africaine (UA) lundi, seuls quatre chefs d’État du continent l’ont écouté, les autres étant représentés par des subordonnés ou des fonctionnaires. Cette participation décevante était symptomatique de la lutte inégale que mène Kiev pour faire passer son message dans un continent de 54 pays où il ne dispose que de 10 ambassades, soit un quart seulement de la présence russe. Ainsi, en essayant de changer les perspectives africaines sur l’invasion du président russe Vladimir Poutine, M. Zelensky ne peut déployer un poids politique ou sécuritaire comparable à celui de Moscou. L’Ukraine n’est pas une puissance militaire mondiale et n’est pas un membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, contrairement à la Russie. BBC
Mali: après le massacre de Diallassagou, comment sortir de l’impasse?
Dans le cercle de Bankass, où vient de se produire le massacre de Diallassagou, les réactions sont vigoureuses et parfois contradictoires. Attaques jihadistes, opérations militaires anti-terroristes… les morts s’accumulent, l’inquiétude gagne et les habitants s’interrogent : comment sortir de l’impasse ? Il y a ceux qui attendent une réaction militaire forte. Certains habitants déplorent ainsi l’inertie de l’armée qui n’est pas intervenue à temps pour éviter le massacre de Diallassagou, en dépit des alertes. La société civile du cercle de Bankass a même lancé hier un mouvement de désobéissance civile, pour exiger la sécurisation des personnes et de leurs biens, ainsi que la libération des habitants du cercle actuellement détenus par les jihadistes de la Katiba Macina. En résumé : plus d’armée pour plus de sécurité. Mais il y a aussi ceux – le désarroi favorisant les contradictions, ce sont parfois les mêmes – qui redoutent la réponse militaire malienne. Les récentes opérations menées dans la zone ont laissé un souvenir cuisant aux habitants, notamment de la communauté peule : stocks de céréales emportés, points d’eau détruits. RFI
Burkina Faso : le président de transition reçoit l’ex-président Kaboré
Le président de transition du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a reçu deux anciens présidents burkinabés mardi 21 juin. Avec Roch Christian Kaboré, chef d’Etat qu’il a destitué en janvier dernier et Jean-Baptiste Ouedraogo, brièvement au pouvoir dans les années 1980, le dirigeant de la junte a échangé sur des « questions sécuritaires, la conduite de la transition et d’autres sujets d’intérêt national », selon un communiqué de son gouvernement. La présidence explique que cette réunion avait pour but de « décrisper la situation politique » et témoigne d’une volonté de « réconciliation pour un Burkina uni, déterminé et solidaire dans la lutte contre l’hydre terroriste ». Paul Henri Damiba a pris le pouvoir par un coup d’Etat en promettant d’endiguer la violence djihadiste croissante dans le pays depuis 2015. AfricaNews
Gabon: des défenseurs des droits de l’homme empêchés de rendre visite à des détenus
Plusieurs défenseurs des droits de l’homme n’ont pas pu rendre visite à trois détenus de la prison centrale de Libreville, malgré une autorisation du tribunal. Les trois prisonniers devaient recevoir la visite de Georges Mpaga, président du Réseau gabonais des organisations libres pour la bonne gouvernance (ROLBG) et Marc Ona, représentant le Réseau de défenseur des droits humains d’Afrique centrale (Redhac) au Gabon, mais impossible. Ils avaient pourtant obtenu une autorisation du tribunal d’aller visiter le leader syndical Jean-Rémy Yama, l’ex-député Bertrand Zibi et l’ex-directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba, Brice Laccruche Alihanga. « On ne nous a même pas permis d’accéder au site alors que nous sommes avec mon collègue Georges Mpaga, nous sommes détenteurs de permis de visite délivré par le tribunal de Libreville. Nous avons cherché à comprendre pourquoi cette décision qui nous concerne nous particulièrement alors que les autres visites étaient permises, personne ne nous a répondu », déplore Marc Ona, joint par Nadia Ben Mahfoudh du service Afrique. RFI
Tchad: Une question qui pourrait faire échouer le dialogue
Plus de quatre mois après le début du pré-dialogue entre les mouvements politico-militaires et le Conseil militaire de transition, à Doha au Qatar, les deux parties sont loin de s’entendre sur certains points essentiels. Le sujet qui suscite le plus de controverse concerne l’inéligibilité de tous les dirigeants de la transition. Le gouvernement tchadien estime que cette question devrait plutôt être tranchée au grand dialogue national de N’Djamena et non à Doha. Or les groupes politico-militaires ne l’entendent pas de la même oreille et cela a entraîné le report de la signature d’un accord entre le gouvernement et les groupes rebelles, le 12 juin dernier. Ouvert depuis le 13 mars dernier à Doha, au Qatar, avec une cinquantaine de représentants des groupes armés, ce pré-dialogue vise à trouver un consensus pour faire participer tous les politico-militaires au grand dialogue national inclusif de N’Djamena, devant déboucher sur la rédaction d’une nouvelle Constitution, des élections et le retour des civils pouvoir. DW
Corne de l’Afrique: une première conférence de paix chinoise au résultat mitigé
La première conférence de paix chinoise pour la Corne de l’Afrique s’est clôturé mardi à Addis-Abeba. Habituellement discrète sur le terrain politique, Pékin a récemment nommé un envoyé spécial pour la région. Les différentes parties se sont accordées sur la résolution commune des conflits dans la région. Malgré cette déclaration d’intention, le sommet qui a duré deux jours, n’a pas rencontré l’engouement espéré par la Chine. Initialement, les ministres des Affaires étrangères de huit pays de la Corne de l’Afrique y étaient conviés. Finalement, seuls les ambassadeurs ont fait le déplacement, et encore l’Érythrée, pourtant proche de Pékin, n’a pas donné suite à l’invitation. Tel est le résultat mitigé de cette conférence de paix chinoise aux contours flous. Si flous que même les conflits régionaux n’ont pas été évoqués. Pas question par exemple de proposer une médiation pour la guerre civile éthiopienne, a déclaré l’envoyé spécial chinois pour la Corne de l’Afrique, Xue Bing, qui a pris son poste en février. RFI
Entre la RDC et le Rwanda, une crise qui se radicalise
Un calme trompeur règne à la frontière entre les villes jumelles de Gisenyi et Goma. « Comme d’habitude », assurent les douaniers, Rwandais et Congolais se mélangent dans les courtes files d’attente qui s’étirent de part et d’autre des barrières. Le point de passage est l’un des plus fréquentés d’Afrique centrale. Pourtant, la tension est loin d’être retombée entre les deux Etats voisins. La République démocratique du Congo (RDC) accuse le Rwanda de soutenir le Mouvement du 23-Mars (M23), un groupe armé issu d’une ancienne rébellion tutsi congolaise, qui a repris les armes fin 2021 malgré des accords de paix signés en 2013. Kigali, qui rejette ces allégations, dénonce de son côté des discours de haine « anti-rwandais » de plus en plus violents côté congolais. Le président rwandais Paul Kagame et son homologue congolais Félix Tshisekedi étaient tous les deux présents lundi 20 juin à Nairobi, lors d’un sommet de la Communauté d’Afrique de l’Est où a été acté le déploiement d’une force régionale afin de stabiliser l’est de la RDC. « Placée sous commandement militaire du Kenya, cette force devrait être opérationnelle dans les prochaines semaines et ne devrait pas comprendre en son sein d’éléments de l’armée rwandaise », a souligné la présidence congolaise sur Twitter à l’issue de la réunion. Les autorités de Kigali avaient pourtant fait savoir qu’elles étaient prêtes à envoyer des hommes. Le Monde
Les habitants de l’est de la RDC ne veulent pas d’une nouvelle force régionale
L’annonce lundi à Nairobi du déploiement d’une force régionale dans l’est de la République démocratique du Congo est accueillie avec une grande méfiance voire une franche hostilité dans les provinces concernées, qui demandent plutôt une réforme et un renforcement de leur armée nationale. « Nous rejetons vigoureusement » ce projet et « vous appelons à y renoncer », écrit dans une lettre au président de RDC Félix Tshisekedi le mouvement citoyen Lucha (Lutte pour le changement), créé il y a dix ans à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu. « Au moins trois des sept Etats membres de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) – le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi – sont impliqués depuis plus de deux décennies dans la déstabilisation de notre pays, à travers des interventions directes de leurs armées ou à travers des groupes armés », poursuit la Lucha, qui évoque des raisons « sécuritaires, économiques ou géopolitiques ». VOA/AFP
L’Angola tente d’apaiser les tensions dans l’est de la RDC
Le conflit entre la République démocratique du Congo et ses voisins, le Rwanda et l’Ouganda, ne date pas d’hier. Dans la région des Grands Lacs, les tensions raciales et la convoitise des richesses minières ont entraîné l’apparition de plusieurs milices rebelles dans la région du Nord-Kivu. Né en 2012, le mouvement du 23 mars a rapidement occupé une grande partie de la province avant d’être défait et dissous dans le cadre d’un accord de paix régional signé à Nairobi en décembre 2013. Alors désarmés, la plupart des rebelles du M23 sont déplacés dans des camps en Ouganda. « Les rebelles disent que le gouvernement n’a pas respecté l’accord qui a été signé à l’époque avec Joseph Kabila Fils, et donc à ce moment-là, en 2021, le mouvement a refait surface et a repris très violemment », explique l’analyste politique Albino Pakisi. « Entre-temps, les forces internationales et le gouvernement congolais lui-même disent que l’Ouganda, mais aussi le Rwanda à travers son président Paul Kagame, soutiennent ce mouvement rebelle en fournissant des armes et des munitions pour favoriser l’instabilité dans l’Est. » Présidant la Conférence internationale de la Région des Grands Lacs, l’Angola a multiplié les tentatives pour pacifier la région. AfricaNews
Soudan: polémique après l’annonce de la construction d’un port par les Émirats
Les Émirats arabes unis ont annoncé la construction d’un nouveau port au Soudan ainsi qu’un soutien financier imminent à la banque centrale du pays. Mardi, la charte révolutionnaire pour le pouvoir du peuple, l’aile politique des Comités de résistance, fers de lance de la mobilisation depuis le coup d’État du 25 octobre, s’est élevée contre ce qu’elle considère comme un soutien scandaleux à la junte putschiste. L’accord annoncé lundi par le patron du groupe émirati DAL à l’agence Reuters est bienvenu pour le Conseil militaire soudanais. Il prévoit la construction par les Émirats arabes unis d’un nouveau port flambant neuf sur la mer Rouge pour 6 milliards de dollars, le lancement d’un vaste projet agricole à proximité et d’une zone franche, mais aussi et surtout le versement de 300 millions de dollars dans les coffres de la banque centrale. RFI
Corruption au Malawi: le président retire les pouvoirs à son vice-président
Le président du Malawi, élu sur la promesse de lutter contre la corruption, a annoncé mardi retirer les pouvoirs à son vice-président après un rapport sur l’enquête menée autour d’un vaste scandale de corruption dans le cadre de contrats publics, impliquant déjà plusieurs hauts responsables. « J’ai décidé de retirer toute fonction déléguée » au vice-président Saulos Chilima, a déclaré Lazarus Chakwera lors d’une allocution transmise à la télévision. Le chef d’Etat n’a pas le pouvoir de suspendre ou démettre son vice-président, élu. Cette annonce survient après un nouveau rapport du Bureau anti-corruption (ACB), qui enquête sur l’homme d’affaires britannico-malawite Zuneth Sattar, soupçonné de corruption, fraude et blanchiment d’argent. Plusieurs ministres et anciens ministres ont déjà été arrêtés dans le cadre de cette affaire. « Le bureau a découvert qu’un total de 53 fonctionnaires et anciens fonctionnaires auraient reçu de l’argent de M. Sattar au cours des huit mois compris entre mars et octobre 2021 », a précisé M. Chakwera. VOA/AFP
Nigéria : une grave crise alimentaire et nutritionnelle touche 4 millions de personnes dans le nord-est (ONU)
Alors que le nord-est du Nigéria continue d’être confronté à une insurrection djihadiste et une grave crise humanitaire, 4,1 millions de personnes risquent de subir une grave insécurité alimentaire en cette période de soudure, ont alerté ce mardi un haut responsable humanitaire de l’ONU, relevant qu’une aide urgente est nécessaire pour éviter une « grave crise alimentaire et nutritionnelle ». Le Cadre harmonisé de mars 2022, un outil utilisé pour identifier les zones à risque d’insécurité alimentaire et de malnutrition au Sahel et en Afrique de l’Ouest, prévoit qu’entre juin et septembre, 4,1 millions de personnes seront en situation d’insécurité alimentaire. Parmi elles, près de 600.000 personnes devraient se trouver en situation d’urgence. Celle-ci se caractérise par « d’importants déficits de consommation alimentaire ». Dans un tel scénario, il faut s’attendre à « une malnutrition aiguë et une surmortalité très élevées ». Cette période à haut risque, la période de soudure, chevauche la saison des pluies, une période où les enfants sont vulnérables aux épidémies, avec une résistance affaiblie s’ils sont mal nourris. Pour les enfants, les agences humanitaires de l’ONU redoutent une malnutrition infantile devient de plus en plus dangereuse dans le nord-est du pays. Environ 1,74 million d’enfants de moins de cinq ans devraient souffrir de malnutrition aiguë dans le nord-est en 2022. ONU
À Lagos, une école de cinéma gratuite veut internationaliser Nollywood
Au sein de Nollywood – le surnom de l’industrie cinématographique nigériane – l’académie EbonyLife Creative tente de former des jeunes professionnels à réaliser des films exportables hors Afrique. Casquette à la Spielberg sur la tête, l’apprentie-réalisatrice Esther Abah donne ses dernières instructions à son actrice et repart s’installer derrière le moniteur. Dans les studios de l’académie EbonyLife Creative, une école de cinéma flambant neuve à Lagos, l’équipe d’une trentaine d’étudiants est « prête à tourner ». Dans ce faux-confessionnal en velours, ils filment leur court-métrage « Mon Père pardonnez-moi ». « 3. 2. 1. Action ! », lance la jeune réalisatrice, pendant que, sur les conseils d’une professeure, l’ingénieure-son ajuste encore sa perche. A 30 ans, Esther Abah a déjà réalisé plusieurs courts-métrages et clips au Nigeria. Mais en intégrant l’école, elle « souhaitait apprendre à faire des films avec une autre perspective », dit-elle à l’AFP. Basée à Lagos, la capitale culturelle bouillonnante du Nigeria et de toute l’Afrique de l’ouest, cette académie vise à former des jeunes professionnels de Nollywood, la très puissante industrie du cinéma nigériane, à réaliser des films capables de s’exporter en dehors du continent africain. VOA/AFP