L’Afrique du Sud a franchi une première étape, lundi, pour la mise en place d’un « centre de transfert de technologie » pour les vaccins anti-Covid à ARN messager, dotant ainsi le continent africain d’une capacité de production. « Les vaccins n’arrivent jamais à temps et les gens continuent de mourir. » L’Afrique du Sud a franchi une première étape lundi 21 juin pour doter le continent d’une capacité de production de vaccins anti-Covid, a annoncé le président Cyril Ramaphosa, en avertissant qu’il faudra du temps pour concrétiser le projet. … Il participait depuis l’Afrique du Sud à un point de presse de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Genève consacré au projet. Son pays représente plus de 35 % du total des cas de Covid-19 enregistrés en Afrique et souffre actuellement d’une troisième vague d’infections. Comme d’autres pays en développement, il voit les vaccins aller dans les pays riches ou dans les pays qui, comme l’Inde, les produisent à grande échelle. Seulement 2 % de la population du continent africain a eu au moins une dose, a affirmé le président Ramaphosa, quand les États-Unis ou l’Europe visent les 70 % de la population totalement immunisée dans les mois qui viennent. France24 avec AFP
La situation devient catastrophique dans les hôpitaux de Pretoria et Johannesburg. Les deux villes se trouvent dans la province de Gauteng (15 millions d’habitants, soit un quart des Sud-Africains) : c’est la plus touchée par la troisième vague de Covid, avec quelque 7000 nouveaux cas par jour. Alors que, selon l’OMS, le continent africain a enregistré une hausse de 40% des infections en une semaine, l’Afrique du Sud reste de loin le pays le plus touché avec 1,8 million de cas et 58.795 décès. Selon des experts qui se basent sur les chiffres d’excédents de mortalité, le nombre de morts dépasserait, en fait, les 160.000, faisant de l’Afrique du Sud, le cinquième pays au monde le plus affecté en pourcentage de mortalité. « La pandémie est hors de contrôle à Gauteng », a reconnu David Makura, le gouverneur de la province. Dimanche dernier, 5200 patients ont dû être hospitalisés à Gauteng. Faute de lits, certains sont désormais traités dans les ambulances. D’autres sont ventilés sur des chaises roulantes pendant deux jours. Belga
Les principaux pays impliqués dans le conflit libyen se réunissent mercredi en Allemagne pour un nouveau sommet. Pour les ONG, les dirigeants internationaux doivent profiter de ce moment critique à Berlin pour répondre aux besoins humanitaires immédiats et à long terme du pays. Les principaux enjeux seront de garantir la tenue simultanée des élections présidentielle et législatives le 24 décembre, que le gouvernement de transition, dirigé par le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah, a promis d’organiser; mais aussi le départ des troupes étrangères et des mercenaires. Pour la première fois, le gouvernement de transition libyen participera à ces assises. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, devrait intervenir en vidéo. Les Etats-Unis seront représentés par le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, en tournée européenne. Dix ans après le renversement du Guide libyen Mouammar Kadhafi, les participants feront notamment le point sur la transition politique en Libye depuis la précédente conférence et « les prochaines étapes vers une stabilisation durable », explique le ministère allemand des Affaires étrangères, hôte de la conférence. AFP/VOA
Le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique a voté ce 21 juin pour des élections générales. Les électeurs éthiopiens devaient voter deux fois pour choisir leurs représentants au niveau national et pour l’administration régionale. Et le moins que l’on puisse dire est qu’il y avait foule dans les bureaux de vote, alors que les observateurs nationaux et internationaux prévoyaient une abstention record. La commission électorale avait tout prévu jusqu’à déclarer ce jour de vote férié pour tous. Conséquence : alors qu’il était initialement prévu que les bureaux de vote ferment à 18 heures heure locale, ils ont finalement clos à 21 heures, les autorités ayant annoncé une prolongation de dernière minute face à l’affluence observée en certains lieux. Les premiers résultats d’ensemble ne sont pas attendus avant plusieurs jours. Bien que ce double scrutin législatif et régional n’ait pas pu se tenir sur tout le territoire du deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, il constitue le premier test électoral pour le Premier ministre Abiy Ahmed, désigné en 2018. Il avait alors promis d’incarner un renouveau démocratique, rompant ainsi avec ses prédécesseurs. Le Point
Cinq anciens dignitaires arrêtés après le coup d’Etat de fin mai sont toujours détenus ou en résidence surveillée de fait, selon leurs proches ou selon eux-mêmes. Dans cette dernière catégorie, l’ancien président de la transition Ba N’Daw et l’ancien Premier ministre Moctar Ouane craignent pour leur santé. Ce lundi matin, l’ancien Premier ministre malien Moctar Ouane, demande à son chauffeur d’apprêter son véhicule 4X4. Pour la première fois depuis sa libération fin mai de Kati, fief des militaires, il met le nez dehors à Bamako. Mais très rapidement, un message officiel est envoyé aux forces de sécurité pour le retrouver notamment dans une région malienne qui a une frontière avec la Côte d’ivoire et le Burkina. Certains pensaient qu’il s’apprêtait à quitter le territoire national. Mais il revient rapidement chef lui et constate un renforcement du dispositif sécuritaire. Dans la foulée, il reçoit Guillaume Nguefa, le chef de la division droits de l’homme de la mission de l’ONU au Mali pour faire passer des message : l’ancien président de la transition Ba N’Daw et lui sont en résidence très surveillée et ne sont pas libres de leurs mouvements. RFI
Cinq blessés ont été évacués dimanche 20 juin par la Minusma dans le cercle de Koro, région de Mopti, dans le centre du pays. Des civils, qui venaient de subir une attaque jihadiste, plusieurs sources locales parlent également de six morts. Un bilan non confirmé par l’armée malienne, ni par la Mission onusienne, à ce stade. Les victimes sont des habitants du village de Dinangourou, qui est sous blocus jihadiste depuis le 2 mai. Dinangourou, village du pays dogon, est en conflit avec les jihadistes locaux de la katiba Macina, affiliée au Jnim, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans, dirigé par Iyad Ag Ghaly et lié à al-Qaïda au Maghreb islamique. Depuis un mois et demi, ce village vit sous blocus jihadiste, comme avant lui celui de Farabougou. Les villageois étaient partis chercher du carburant, lorsque les jihadistes de la katiba Macina les ont attaqués. Ces villageois de Dinangourou, armés -une brigade d’auto-défense a été constituée-, ont tenté sans succès, de forcer le blocus imposé par les jihadistes depuis le 2 mai. RFI
Au Bénin, une plainte a été déposée hier lundi 21 juin par les avocats de l’opposante Reckya Madougou. Arrêtée le 3 mars dernier, elle est poursuivie pour « association de malfaiteurs et terrorisme ». Sa candidature pour le parti des Démocrates à l’élection présidentielle du 11 avril dernier avait été invalidée par la Commission électorale, officiellement pour défaut de parrainage, faute d’avoir recueilli les seize parrainages d’élus requis par la loi. … « Les avocats de Reckya Madougou ont décidé de formaliser une plainte saisissant l’autorité judiciaire béninoise et qui vise principalement à dénoncer beaucoup de faits, dont Reckya Madougou est victime. En premier lieu, une arrestation qui est complètement arbitraire et qui confine à la séquestration. Reckya Madougou a été interpellée à la sortie d’un meeting politique, emmenée dans une voiture, qui apparemment appartiendrait à la Brigade financière et en dehors de tout cadre légal. Et puis elle s’est vu notifier des charges qui sont absurdes, de terrorisme et de mise en danger de l’État, qui ne reposent sur absolument aucun élément concret, puisque maintenant nous avons pu avoir accès au pseudo-dossier, qui a été construit uniquement pour (l’)évincer, comme cela a déjà été le cas pour d’autres personnes… » « Aux yeux du président actuel (elle) devait être une opposante politique gênante », conclut l’avocat. RFI
Une figure de la lutte pour les droits humains en Algérie, Fatiha Briki, est en détention depuis jeudi 17 juin à Alger, sans que soit connu le motif de son arrestation, ont indiqué sa famille et le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). Mme Briki, une universitaire à la retraite réputée pour son engagement en faveur de la défense des droits humains et contre la torture, a été arrêtée et son domicile perquisitionné jeudi dernier, selon le CNLD, une association de soutien aux détenus d’opinion dont elle fait partie. La garde à vue de Mme Briki a été prolongée. Mais les faits qui lui sont reprochés n’ont pas été divulgués. « Fatiha Briki est membre du CNLD, du Comité contre la torture. C’est une grande dame. Je pense que c’est son travail en faveur des détenus qui est la cause de son arrestation », a déclaré à l’AFP Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH). « Elle est la cheville ouvrière dans la documentation des affaires de violation de droits humains. On lui reproche le délit de solidarité », a ajouté M. Salhi. Le Monde avec AFP
Le chef d’état-major de l’armée algérienne séjourne actuellement en Russie, un partenaire-clé d’Alger. Le chef d’état-major de l’armée algérienne Saïd Chengriha a entamé le 21 juin une visite officielle en Russie, « sur invitation de Monsieur le Général d’Armée Choïgou Sergueï Koujouguévitch, ministre de la Défense de la Fédération de Russie », précise le ministère algérien de la Défense. Moscou est le premier fournisseur d’armement à l’Algérie, qui a augmenté ses importations d’armes de 64 % entre 2016 et 2020 selon le rapport du Sipri (Stockholm International Peace Research Institute). Saïd Chengriha participera notamment à la conférence de Moscou sur la sécurité internationale organisée du 22 au 24 juin. Une délégation de la marine algérienne devrait également prendre part à la dixième édition de l’International Maritime Defence Show (IMDS), qui se tiendra à Saint-Pétersbourg du 23 au 27 juin. Jeune Afrique
De nombreux pays occidentaux ont fait part, lundi 21 juin, de leur grande préoccupation face aux violations persistantes des droits humains en Erythrée et à celles commises par l’armée érythréenne dans la région éthiopienne du Tigré. Les diplomates se sont exprimés à l’occasion d’un débat ordinaire de la 47e session du Conseil des droits de l’homme (CDH) des Nations unies qui doit se tenir en ligne jusqu’au 13 juillet. Plusieurs pays ont plaidé en faveur du renouvellement du mandat annuel du rapporteur spécial sur l’Erythrée, une décision qui sera prise par les 47 Etats membres du CDH le 12 ou 13 juillet. Pendant les débats, le rapporteur, Mohamed Abdelsalam Babiker, a reconnu qu’« il est difficile de parler de progrès en ce qui concerne la situation des droits humains en Erythrée », alors que « les autorités poursuivent leur politique de détention arbitraire des individus ». Le Monde avec AFP
L’homme d’affaires israélien Dan Gertler n’est plus détenteur de permis d’exploitation de deux blocs pétroliers en Ituri. C’est le ministère des Hydrocarbures qui en a informé officiellement sa holding Oil of DRC, que ces permis obtenus en 2010 pour deux de ses sociétés Caprikat & Foxwhelp dans le cadre d’un accord de production, étaient expirés et invalides. En conséquence, il réclame les paiements de tous les arriérés prévus dans le cadre de ce projet. Pour le ministère des Hydrocarbures, l’affaire est simple, les permis sont arrivés à expiration. Il ne souhaite pas continuer sa collaboration avec Dan Gertler et veut réattribuer ces deux blocs situés sous le lac Albert à un nouvel opérateur. Cet homme d’affaires israélien est sous sanctions américaines depuis fin 2017, ce qui explique peut-être le changement d’appellation de ces sociétés et cette décision, Félix Tshisekedi ayant renoué les États-Unis. Pour la société civile, qui avait toujours contesté la manière dont ces blocs avaient été attribués à Dan Gertler et le peu d’avancée sur ce projet, il s’agit d’un début de victoire. RFI
Son témoignage sur les violences subies par les élèves de Beni, dans le Nord-Kivu, a poussé Félix Tshisekedi à demander « pardon » aux jeunes de la région. Qui est Jason Katya Muhiwa, nouvelle voix du Nord-Kivu ? « Je vous demande pardon, au nom de ceux qui vous ont fait tant de mal. Vraiment. Pardon, du fond du cœur. Je n’étais pas au courant de toutes ces violences exercées sur des enfants ». Ce jeudi 17 juin, Félix Tshisekedi a la voix grave, chargée d’émotion. Il répond à l’interpellation d’un jeune homme de 17 ans, Jason Katya Muhiwa, qui vient de délivrer un témoignage poignant. Seul au micro, face au président congolais en tournée dans l’est du pays depuis une semaine, le jeune homme intervenait dans le cadre d’une rencontre entre le chef de l’État et des représentants de la société civile de Beni. Il a profité de l’occasion pour livrer dans le détail la manière dont, en avril dernier, les jeunes qui réclamaient la venue du président de la République ont été violemment réprimés. … À 17 ans, Jason Katya Muhiwa est un militant connu dans le Nord-Kivu. Né à Butembo, ville commerciale de la province du Nord-Kivu, sa famille s’installe à Beni alors qu’il a cinq ans. Rapidement repéré pour ses bons résultats scolaires en primaire, il devient membre du club des « Génies en herbe de Beni », et se voit décerner une bourse. Jeune Afrique
Les présidents congolais Denis Sassou Nguesso et chinois Xi Jinping ont convenu lundi, lors d’un entretien téléphonique, de restructurer la colossale dette congolaise envers Pékin, qui empêche ce pays d’Afrique centrale de reprendre des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI). « La question de la dette a été évoquée par les deux présidents et le président Sassou Nguesso a posé le problème à son pair (…) en lui faisant une proposition d’une deuxième restructuration », a déclaré à la presse Rigobert Roger Andely, ministre congolais des Finances. « Le président Xi Jinping a approuvé (la demande) », a-t-il ajouté, rendant compte d’un entretien téléphonique des deux chefs d’État. … Le FMI a suspendu son appui. Le pays est doublement frappé par la crise économique et sanitaire due à la baisse des prix du pétrole et la propagation du Covid-19. Le Congo doit à la Chine 1.300 milliards de FCFA (2 milliards d’euros), selon le gouvernement, alors que la dette globale du pays « s’élève actuellement en réalité à 6.016,5 milliards de FCFA (plus de 10 milliards d’euros) au 31 décembre 2020, soit 98% du PIB » a estimé le Premier ministre Makosso. VOA/AFP
Les systèmes d’écoute permettant de traquer les opposants au sein des deux régimes autoritaires – libyen, de Mouammar Kadhafi, et égyptien, d’Abdel Fattah Al-Sissi – font l’objet de deux informations judiciaires distinctes ouvertes à la suite de deux plaintes déposées par la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et la Ligue des droits de l’homme (LDH). Les investigations sur la vente de matériel de cybersurveillance par les sociétés françaises Amesys et Nexa Technologies à Tripoli et au Caire ont connu une surprenante accélération la semaine dernière avec la mise en examen de quatre de leurs dirigeants, notamment pour « complicité d’actes de torture ». Ces poursuites ont été annoncées, mardi 22 juin, par un communiqué de la FIDH et confirmées de source judiciaire. Coup sur coup, et alors que les enquêtes semblaient en sommeil, des juges d’instruction du pôle chargé des crimes contre l’humanité du tribunal judiciaire de Paris ont mis en examen, mercredi et jeudi, Philippe Vannier, président d’Amesys jusqu’en 2010, pour « complicité d’actes de tortures » dans le volet libyen, et Olivier Bohbot, président de Nexa, Renaud Roques, son directeur général, et Stéphane Salies, ancien président, pour « complicité d’actes de torture et de disparitions forcées » dans le volet égyptien. Le Monde avec AFP
Le Gabon va recevoir ses premiers paiements internationaux en récompense de la protection de ses forêts. Ce qui n’était qu’une promesse avec l’accord signé en septembre 2019 avec la Norvège devient donc une réalité après dix-huit mois de discussions et d’audit pour vérifier la solidité des engagements pris par Libreville. Ce sont donc 17 millions de dollars (14,3 millions d’euros) qui vont être versés en contrepartie des tonnes de carbone supplémentaires séquestrées grâce aux mesures mises en œuvre pour lutter contre la déforestation. Celles-ci ont été estimées à 3,4 millions de tonnes au cours des deux années 2016 et 2017 par rapport à la moyenne des émissions des dix années précédentes et sont rémunérées à 5 dollars la tonne. Le Gabon pourrait au total percevoir 150 millions de dollars s’il maintient ses efforts. Cette étape marque un moment important pour les pays d’Afrique centrale qui abritent le deuxième massif forestier tropical de la planète. Le Monde