Le Gouvernement libyen d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU, a dénoncé dimanche comme une « déclaration de guerre » les menaces de l’Egypte d’intervenir militairement dans le conflit en Libye voisine. Cette guerre des mots intervient à la veille d’une réunion ministérielle par visioconférence de la Ligue arabe sur la Libye, à laquelle le GNA a refusé de participer. Dans le conflit en Libye, l’Egypte soutient les forces du maréchal Khalifa Haftar, rivales du GNA, appuyé lui par la Turquie et basé dans la capitale Tripoli. Avec l’appui militaire d’Ankara, le GNA a engrangé d’importantes victoires depuis début juin, prenant le contrôle de l’ensemble du nord-ouest de la Libye. Ces succès ont signé l’échec de l’offensive lancée en avril 2019 par le maréchal Haftar pour s’emparer de Tripoli. AFP
Au moins dix personnes ont été tuées samedi 20 juin par des présumés rebelles ougandais des ADF à Vukaka dans la chefferie de Banyali-Tchabi au sud d’Irumu dans la province de l’Ituri. Le président de la communauté de Banyali-Tchabi, Richard Balengiliao, qui présente ce bilan indique que certaines victimes ont été tuées à la machette, et d’autres ont été fusillées. Des notables de la région racontent que c’est aux environs de 10 heures, heure locale, que ces rebelles ont investi ce village où ils n’ont pas trouvé de résistance des forces de l’ordre, affirment des notables de la region. Radio Okapi
Six personnes ont été tuées lors de l’attaque des villages de Bunuri et Gaderi dans le Nord-Est du Nigeria, ont indiqué des sources locales. Cette nouvelle tuerie des éleveurs a été exécutée samedi par des hommes lourdement armés de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). Les assaillants, très actifs dans la région Nord-Est, ont également volé plus de 3.000 têtes de bétail. Depuis une décennie, le nombre de morts a dépassé les 36000 et plus de deux millions de déplacés. Sahel Intelligence
Le Soudan a mis en garde dimanche 21 juin contre une escalade dans la dispute sur la construction par l’Ethiopie d’un mégabarrage sur le Nil, source de vives tensions régionales. La tension monte entre le Soudan, l’Ethiopie et l’Egypte, après l’échec des négociations en vue d’un accord sur le remplissage du réservoir et la mise en service du grand barrage de la Renaissance (GERD). L’Ethiopie veut commencer le remplissage du réservoir en juillet, avec ou sans l’accord des deux autres pays. L’Egypte, qui considère ce projet comme une menace « existentielle », a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à intervenir, évoquant l’attitude « non positive » de l’Ethiopie et son « insistance à vouloir remplir le barrage de manière unilatérale ». Le Monde avec AFP
L’Égypte a demandé vendredi au Conseil de sécurité de l’ONU d’intervenir dans le conflit qui l’oppose à l’Éthiopie. Un conflit autour du futur « Grand Barrage de la Renaissance », sur le Nil Bleu. Ce projet de méga barrage de l’Éthiopie fait l’objet de négociations depuis neuf ans avec le Soudan et l’Égypte qui se trouvent en aval du fleuve. Mais les négociations sont dans l’impasse et la tension monte entre ces trois États africains parce que les enjeux énergétiques, agricoles, économiques, environnementaux, géopolitiques du projet sont très importants, et parce que le temps presse. RTBF
Sur le rond-point de l’Indépendance à Bamako, la circulation s’est arrêtée. Des centaines de Maliens, prosternés sur le bitume, prient en direction de La Mecque. C’est pourtant un peu plus à l’ouest, vers la colline de Koulouba, où se niche le palais présidentiel, que s’adresse leur supplique. Ce rassemblement au cœur de la capitale, vendredi 19 juin, est moins une protestation religieuse, dans un pays à 95 % musulman, qu’une démonstration de force politique dont l’imam Mahmoud Dicko est le fer de lance. A la tête d’une coalition hétéroclite de l’opposition, ce prêcheur rigoriste très influent demande au président, Ibrahim Boubacar Keïta (« IBK »), de remettre sa démission au peuple. Le Monde
Au Mali, au moins 4 des 9 membres de la Cour Constitutionnelle ont démissionné la semaine dernière. L’institution est considérée comme le détonateur de la crise politique, née de la contestation des résultats des dernières législatives. Un mouvement de contestation réuni autour de l’imam Mahmoud Dicko réclame toujours le départ du président Ibrahim Boubacar Keïta. Mais les partisans de ce dernier s’organisent également. Réunis au sein d’une plateforme dénommée « Convergence des Forces Républicaines » (CFR) ils ont rappelé, hier dimanche au cours d’une rencontre, leur soutien aux institutions de la République. RFI
De mémoire de Congolais, on n’avait jamais assisté à un tel dénouement dans le procès d’une personnalité publique. Après un mois de procédure diffusée en direct sur la chaîne nationale RTNC, un pilier de la vie politique congolaise, Vital Kamerhe, allié et directeur de cabinet du président de la République démocratique du Congo, a été condamné à 20 ans de prison et 10 ans d’inéligibilité pour « détournement de fonds » et « corruption » par le tribunal de grande instance de Kinshasa la Gombe. Il a donc été reconnu coupable aux côtés de son coaccusé, l’entrepreneur libanais Samih Jammal, du détournement de près de 50 millions de dollars destinés au financement de maisons préfabriquées prévu dans le programme d’urgence des 100 jours lancé par le chef de l’État après son investiture le 24 janvier 2019. En RDC, la peine de travaux forcés n’est pas appliquée. Le Point
Malgré « des évolutions positives dans le pays depuis le début 2019 avec l’installation d’une Commission vérité, justice et réconciliation », le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) reste préoccupé par les graves violations des droits humains commises en République centrafricaine (RCA), notamment à l’encontre des enfants. Devant le Conseil des droits de l’homme, la cheffe adjointe des droits de l’homme de l’ONU a noté avec inquiétude que les attaques contre les civils et les autres violations des droits humains restaient monnaie courante dans ce pays. « Quelque 634 incidents de violations des droits de l’homme impliquant 1.092 personnes, dont 156 femmes, 118 garçons et 72 filles, ont été documentés entre septembre 2019 et mai 2020 », a déclaré jeudi soir, la Haute-Commissaire adjointe aux droits de l’homme, Nada Al-Nashif. ONU Info
Sans surprise, Henri Konan Bédié, 86 ans, a « accepté » d’être candidat à l’investiture du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) pour la présidentielle d’octobre. Une décision officialisée ce samedi à Abidjan. Une cérémonie millimétrée, des participants triés sur le volet du fait de la pandémie de coronavirus, trois interventions brèves, et le faux suspense entretenu ces derniers mois a pris fin. C’est Ghislain Lahoré Tchel Bi, présenté comme le plus jeune des délégués départementaux du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), qui a ouvert le bal, ce samedi 20 juin. Jeune Afrique
Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sont à nouveau devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye ce lundi 22 juin. Une audience se tient devant la chambre d’appel de la CPI pour entendre les observations sur l’appel demandé par la procureure Fatou Bensouda, contre l’acquittement de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité prononcé fin janvier 2019 en faveur de l’ex-président ivoirien et de son ancien ministre de la Jeunesse. Un an et demi après leur acquittement, c’est une nouvelle phase de l’affaire Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé devant la CPI. En première instance, la procureure avait présenté 82 témoins à la barre, pour évoquer le rôle de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé dans la crise post-électorale de 2010-2011. RFI
Gynécologue de son état, 44 ans, Mme Bouraoui, mère de deux enfants de 12 et 16 ans, a été condamnée dimanche à un an de prison ferme par un tribunal algérien. Amira Baraoui, une des principales figures de la contestation en Algérie avait été interpellée à son domicile mercredi dernier. Elle a été reconnue coupable par la justice algérienne de six chefs d’accusation, dont offense au président de la République, incitation à violer le confinement en exposant directement la vie d’autrui ou son intégrité physique à un danger pendant la crise sanitaire et offense à l’islam. Amina Baraoui est également accusée de publication via les réseaux sociaux d’informations pouvant porter atteinte à l’unité nationale et susceptibles de porter atteinte à la sécurité ou à l’ordre public. BBC
En Mauritanie, cela fait une année que le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani est à la tête de son pays. Où en est-il avec ses promesses de campagne ? … Pour Abdallahi Ould Hormatallah, conseiller du président de l’Union pour la République, principal parti de la majorité, « ce qui caractérise l’ère Ghazouani, c’est la normalisation de la vie publique, la pacification de l’exercice de la politique à travers une ouverture à toutes les composantes nationales, y compris l’opposition. » Il ajoute que cette ouverture a permis aux mauritaniens « de faire un front uni contre la pandémie de la Covid-19. » DW
Cette visite du président tunisien était prévue, à l’origine, en février dernier mais elle a été ajournée, en raison du coronavirus. C’est une visite « de travail et d’amitié », lit-on dans un communiqué du palais présidentiel tunisien. Elle sera l’occasion de consolider les relations bilatérales entre les deux pays et d’échanger sur la situation économique et sécuritaire en Tunisie. Emmanuel Macron et Kaïs Saïed doivent aussi se pencher sur les derniers développements du dossier libyen. Ce pays possède une frontière de 460 km avec la Tunisie et l’insécurité en Libye pèse lourdement sur la stabilité politique et économique tunisienne. RFI
Il s’ouvre ce lundi 22 juin une conférence panafricaine sur le projet Grand Inga et l’hydroélectricité en RDC et ses connectivités internes et externes dénommées « World Wide Energy », WWE. La réunion se déroulera en 2 phases. D’abord des Ateliers techniques virtuels des experts du 22 au 29 juin 2020. Ensuite la Réunion des Chefs d’Etats africains en septembre et octobre 2020 sous la houlette du chef de l’Etat Congolais Felix Tshisekedi. La conférence s’inscrit dans le cadre de la coopération régionale afin d’accélérer l’accès à une énergie durable, propre, abordable et fiable. La conférence connaîtra notamment la participation du Haut Représentant de l’Union Africaine pour le développement des infrastructures en Afrique Raila Odinga, la Commission Économique pour l’Afrique des Nations Unies, et l’Agence de Développement de l’Union Africaine. Radio Okapi
De nombreux astronomes amateurs ont eu la chance d’observer, dimanche 21 juin, dans le ciel d’Afrique de l’Est et d’Asie, pour le solstice d’été, une rare éclipse solaire de type « cercle de feu ». De l’Afrique à la Chine, en passant par l’Inde, ce phénomène exceptionnel n’a pu être observé dans sa totalité que par les habitants de 2 % de la surface de la Terre. Ce phénomène astronomique ne se produit qu’une ou deux fois par an. Il a débuté peu après le lever du soleil au centre de l’Afrique, traversant la République démocratique du Congo (RDC), le Soudan du Sud, le nord de l’Éthiopie, avant de prendre la direction de l’Asie, pour finir dans l’océan Pacifique, au sud de l’île de Guam, à 09 h 32 GMT. France24