Douze personnes ont été tuées en 48 heures dans la province de l’Ituri, dans le Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC) où les Nations unies dénoncent les crimes d’une milice qui a tué plus de 1.000 personnes depuis décembre 2017. Cinq et sept personnes ont été respectivement tuées lundi et mardi dans les villages de Mayolo et Andasia, a indiqué à l’AFP Innocent Madaku Ndala, chef du secteur de Banyali Kilo. « Nous venons d’enterrer toutes ces personnes » dans leurs villages respectifs, a-t-il ajouté. Les villages sont situés non loin d’une mine d’or artisanale, à environ 50 km de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri. Comme la majorité des précédentes tueries dans ce territoire, ces deux dernières attaques ont été attribuées aux miliciens de la secte ethnico-mystique Coopérative pour le développement du Congo (Codeco). AFP
Le pays connaît une crise politique profonde depuis la réélection du président Ibrahim Boubacar Keïta en 2018, aggravée par les législatives d’avril. A leur arrivée à Bamako, jeudi 23 juillet, les chefs d’Etat ivoirien, ghanéen, nigérien, sénégalais et nigérian missionnés par la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour trouver une issue à la crise malienne rencontreront le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). Mais qui sera, ou plutôt qui seront leurs interlocuteurs du côté des protestataires ? Prédicateurs, anciens ministres, figures de la société civile… On trouve toutes sortes de profils dans l’hétéroclite coalition qui s’est rassemblée sous la bannière du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP). Petit tour des figures majeures de la contestation. Le Monde
Au Nigeria, le Sénat a appelé ce mardi 21 juillet à la démission des chefs d’état-major des armées de terre, de l’air et de la marine. La désertion présumée de plus de 200 soldats ces dernières semaines et la mort d’au moins 23 soldats dans le nord-ouest du Nigeria dimanche dernier, ont ravivé les inquiétudes et les critiques concernant le manque de moyens et la mauvaise gestion de l’armée. … Le Sénat appelle donc à un « changement de stratégie » et demande plus de moyens et de nouveaux équipements pour les militaires. Un comité mixte a également été chargé d’enquêter sur une vague de désertion au sein de l’armée ces derniers mois. RFI
L’Ethiopie a annoncé, mardi 21 juillet, avoir atteint le niveau de remplissage prévu pour la première année du réservoir du barrage géant qu’elle construit sur le Nil et qui est source de vives tensions avec l’Egypte et le Soudan, ses voisins situés en aval. Le bureau du premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a indiqué dans un communiqué que suffisamment d’eau s’était accumulée dans le réservoir pour permettre de tester les deux premières turbines, une étape cruciale pour que le barrage puisse commencer à produire de l’énergie. … L’annonce éthiopienne intervient à l’issue, mardi, d’une nouvelle réunion à distance entre les trois pays, sous l’égide de l’Union africaine (UA), qui n’a pas permis de trouver d’accord. Selon le communiqué éthiopien, cette réunion a permis aux trois pays de s’accorder sur une « vision commune » devant mener à un accord global. De nouvelles « discussions techniques sur le remplissage » sont toutefois nécessaires avant qu’un tel accord puisse être trouvé. Le Monde avec AFP
Des experts indépendants des droits de l’homme des Nations Unies se sont félicités mardi de la restauration de l’Internet haut débit et du wi-fi en Éthiopie et ont appelé le gouvernement à respecter le droit des personnes de manifester pacifiquement. « L’accès à Internet est étroitement lié au droit de réunion pacifique », a déclaré Clément Nyaletsossi Voule, Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit de réunion et d’association pacifiques. « Nous avons demandé à maintes reprises au gouvernement de s’abstenir d’imposer des perturbations d’Internet, y compris lors de la 44e session du Conseil des droits de l’homme en juillet 2020 ». M. Voule a également renouvelé l’appel des experts de l’ONU à Addis-Abeba pour que les autorités rétablissent pleinement l’Internet mobile et les services de données. Le 15 juillet, certains services ont été rétablis 15 jours après que le gouvernement a fermé l’Internet lors des troubles civils provoqués par le meurtre, le 29 juin, de Hachalu Hundessa, un chanteur oromo populaire et défenseur des droits humains. ONU Info
L’administration du président congolais Félix Tshisekedi a sérieusement restreint les droits humains en 2020, en utilisant les mesures de l’état d’urgence mises en place en raison de la pandémie de coronavirus comme prétexte pour limiter les manifestations politiques en République démocratique du Congo (RDC), a affirmé ce mercredi l’organisation de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW). Des dizaines de personnes ayant critiqué les politiques du gouvernement, y compris sur les réseaux sociaux, ont fait l’objet d’intimidations et de menaces, de passages à tabac, d’arrestations et, dans certains cas, de poursuites judiciaires, a précisé HRW dans un communiqué. … HRW a interrogé 36 personnes en RDC, dont des victimes d’abus, des avocats, des défenseurs des droits humains et des activistes pro-démocratie, ainsi que des journalistes. Depuis janvier, l’organisation a documenté au moins 39 cas de menaces et de harcèlement liés à la liberté d’expression et à la liberté de la presse dans la moitié des 26 provinces du pays. Belga
Le Premier ministre congolais affirme que les ordonnances présidentielles portant sur les remaniements au sein de l’armée, notamment la mise à l’écart du général John Numbi, auraient dû être cosignées par lui. Une nouvelle montée de tension au sein de la coalition au pouvoir. Sylvestre Ilunga a sollicité mardi une rencontre avec Félix Tshisekedi pour « tirer au clair » ce qu’il qualifie de « situation préoccupante ». Le Premier ministre congolais affirme dans un communiqué avoir pris connaissance « à sa grande surprise » des ordonnances présidentielles portant sur les nominations au sein de l’armée rendues publiques vendredi. Jeune Afrique
L’ex-ministre ivoirien des Affaires étrangères, Marcel Amon-Tanoh, qui fut proche d’Alassane Ouattara, a officiellement annoncé sa candidature à la présidentielle d’octobre prochain. « La Côte d’Ivoire nous invite à prendre un chemin différent. Je vous invite à prendre ce chemin avec moi. J’ai décidé de me porter candidat à la prochaine présidentielle. Je veux être le trait d’union entre tous les Ivoiriens. » C’est par ces quelques mots que Marcel-Amon-Tanoh a annoncé officiellement sa candidature à la présidentielle d’octobre prochain, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue à Abidjan ce mercredi. « J’ai une vision pour mon pays. J’ai un programme pour mon pays », a-t-il par ailleurs affirmé. Jeune Afrique
L’armée égyptienne a annoncé avoir tué 18 djihadistes présumés mardi dans des opérations au sol et aériennes dans la région du Nord-Sinaï agitée par une rébellion de longue date. L’armée a indiqué dans un communiqué que ses forces avaient réussi à déjouer «une attaque d’éléments terroristes +takfiri+ contre l’une de ses installations de sécurité», dans la ville de Bir al-Abd. Les responsables des forces de sécurité égyptiennes utilisent le terme de «takfiri» pour désigner des militants islamistes extrémistes. «En coopération avec l’armée de l’air, les forces de sécurité sont parvenues à chasser les éléments takfiri à travers une ferme et dans des maisons abandonnées, tuant 18 personnes, dont une portait une ceinture d’explosifs», précise le communiqué. AFP/NXP
« On va tous mourir ici. » Bakary* se souvient de cette phrase chuchotée par sa mère la nuit du 7 novembre 1992. Il avait alors six ans. Allongé face contre terre dans l’obscurité de sa maison, il attendait comme toute sa famille que les coups de feu cessent au dehors. Quelques heures auparavant, des soldats de l’armée sénégalaise avaient pénétré dans son village, Sone, à quelques kilomètres au nord-ouest de Ziguinchor, la capitale de la Casamance, pour en découdre avec des rebelles du Mouvement des forces démocratiques casamançaises (MFDC). Cette nuit-là, les habitations voisines furent brûlées et saccagées. Au petit matin, une fois le calme revenu, plusieurs centaines d’habitants s’enfuirent à pied, la peur au ventre et quelques affaires sous le bras, abandonnant leurs terres et leur bétail pour rallier le village voisin de Niaguis. Le Monde
Ce pilote déserteur est accusé de tentative de vol et destruction d’un avion militaire, en relation avec une puissance étrangère hostile, en l’occurrence l’Érythrée, et atteinte à la défense nationale. Il risque la prison à perpétuité. Interrogé par le juge d’instruction, le militaire nie les faits qu’on lui reproche et a cessé de s’alimenter. Une nouvelle audience devant la Cour d’Appel est attendue ce jeudi 23 juillet. … Au début du mois, Fouad Yousssouf Ali a été plusieurs fois entendu par le juge d’instruction. Le lieutenant a rejeté les charges pesant contre lui. Son avocat explique que tenter de voler un avion militaire est une accusation farfelue, car il faudrait cinq ou six personnes pour faire décoller un tel appareil avec un examen technique préalable, sans parler d’une permission de la tour de contrôle. … Pendant ce temps, dans la rue, les manifestations de soutien au déserteur se poursuivent. RFI
Le procès de l’ex-président Omar el-Béchir s’est ouvert ce mardi 21 juillet à Khartoum, la capitale soudanaise. Il est poursuivi pour avoir pris le pouvoir par un coup d’État il y a 31 ans, le 30 juin 1989. Omar el-Béchir comparaissait pour la première fois aux côtés de 27 co-accusés. Mais l’audience n’a duré qu’une heure et a été reportée au 11 août, faute de place dans la salle de tribunal. … La séance n’a duré qu’une heure, la salle n’ayant pas pu accueillir les 191 avocats de la défense. Le procès a été reporté au 11 août. Outre ce procès pour coup d’État – et celui pour corruption pour lequel il a été condamné à une peine de deux ans de prison le 14 décembre 2019 – Omar el-Béchir est visé par deux autres procédures : celle pour la répression des manifestations qui ont mené à sa chute l’an dernier, et surtout celle de la Cour pénale internationale (CPI) pour génocide au Darfour. RFI
C’est un désaveu cinglant de la gestion de la crise sanitaire à Madagascar. Dans une lettre datée du lundi 20 juillet et adressée aux partenaires techniques et financiers du pays, le ministre de la santé, Ahmad Ahmad, réclame de toute urgence des équipements de santé supplémentaires pour lutter contre l’épidémie de nouveau coronavirus. En dépit des promesses du président Andry Rajoelina, la tisane à base d’Artemisia annua Covid-Organics distribuée par l’Etat aux habitants n’a manifestement pas suffi à freiner la propagation du virus. « Les hôpitaux sont débordés par l’afflux de formes sévères de la maladie, dont certains décèdent malheureusement faute d’accès aux soins », écrit le ministre au début de sa missive. Le Monde
L’une des figures de la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud, Andrew Mlangeni, célèbre compagnon de route et de captivité de Nelson Mandela, est mort à l’âge de 95 ans, a annoncé mercredi 22 juillet le président sud-africain Cyril Ramaphosa. Dans un Tweet, M. Ramaphosa a dit « avoir appris avec une profonde tristesse le décès dans la nuit » de mardi à mercredi d’Andrew Mlangeni. Ce dernier avait été hospitalisé le 14 juillet dans un hôpital de Pretoria pour des douleurs abdominales, selon la présidence. Son décès « marque la fin d’une génération et place notre avenir dans nos mains », a ajouté le président dans un communiqué. Le Monde avec AFP