Sept agents électoraux de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ont été tués au Niger, dimanche 21 février, dans l’explosion de leur véhicule dans la région de Tillabéri (sud-ouest), proche du Mali, a annoncé à l’Agence France-Presse (AFP) le gouverneur de cette région, Tidjani Ibrahim Katiella. « Le véhicule a sauté sur une mine. Il s’agit de présidents de bureaux de vote et de leurs secrétaires », recrutés par la CENI, a-t-il détaillé. L’accident a également fait « trois blessés », selon lui. La mort de ces sept personnes intervient le jour du second tour de l’élection présidentielle entre le favori Mohamed Bazoum, fidèle du président sortant Mahamadou Issoufou, et l’opposant Mahamane Ousmane, ancien président. Les bulletins ont commencé à être dépouillés dans la soirée, mais les résultats ne seront pas connus avant plusieurs jours. Bazoum avait récolté plus de 39 % des suffrages au premier tour, Ousmane presque 17 %. L’explosion est survenue à Waraou, dans la région de Tillabéri, à une centaine de kilomètres de Niamey, zone dite « des trois frontières » entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso. Le Monde avec AFP
Le président sortant Mahamadou Issoufou se dit fier d’être « le premier président démocratiquement élu de notre histoire à pouvoir passer la main à un autre président démocratiquement élu ». « La transition est en cours. La passation pacifique qui a fait défaut au Niger depuis des décennies va avoir lieu. C’est un événement majeur dans la vie politique de notre pays », ajoute-t-il. BBC
L’ambassadeur d’Italie à Kinshasa a été tué lors d’une attaque armée, lundi 22 février, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Luca Attanasio se trouvait dans un convoi du Programme alimentaire mondial quand le véhicule a été pris pour cible. Grièvement « blessé par balles à l’abdomen », le diplomate a été évacué vers un hôpital à Goma « dans un état critique », selon une source diplomatique citée par l’Agence France-Presse. Agé de 43 ans, il était ambassadeur en RDC depuis octobre 2019, après être arrivé dans le pays deux ans plus tôt en tant que chef de mission. Deux autres personnes ont également été tuées pendant l’attaque, a déclaré le major Guillaume Djike, porte-parole de l’armée dans la région du Nord-Kivu, sans préciser l’identité des victimes. Il s’agirait du chauffeur et du garde du corps de l’ambassadeur, d’après plusieurs sources, selon le correspondant de la chaîne d’information France 24. Le Monde avec AFP
Le puissant ministre de l’intérieur libyen, Fathi Bachagha, est sorti indemne dimanche 21 février d’une tentative d’assassinat près de Tripoli, faisant craindre une reprise des violences en plein effort pour une transition politique dans un pays miné par les luttes d’influence et le poids des milices. « Le ministre de l’intérieur du GNA, Fathi Bachagha, a été la cible d’une tentative d’assassinat dimanche à 15 heures alors qu’il retournait à sa résidence à Janzour », une ville située à une dizaine de kilomètres de Tripoli, a indiqué le ministère dans un communiqué. « Un véhicule blindé (…) a ouvert le feu sur le convoi avec des mitrailleuses et les agents de protection du ministère ont riposté en ouvrant le feu sur les assaillants », ajoute le texte. « Un de ses gardes a été blessé » mais « le ministre est sain et sauf », a affirmé le ministère. M. Bachagha fait partie du Gouvernement d’union nationale (GNA) sortant de Fayez Al-Sarraj, basé à Tripoli et reconnu par l’ONU. Le Monde avec AFP
Des niveaux de violence stupéfiants se sont poursuivis pour la deuxième année consécutive au Soudan du Sud, en dépit d’un « engagement politique renouvelé », ont dénoncé vendredi des enquêteurs des Nations Unies, ajoutant avoir constitué des dossiers sur les auteurs présumés de ces graves abus. Selon la Commission des droits de l’homme des Nations Unies sur le Soudan du Sud, l’objectif est de recueillir et préserver des preuves en vue de futurs processus de reddition des comptes, notamment le Tribunal hybride et d’autres mécanismes de justice transitionnelle dans le pays. Ces preuves recueillies et ces dossiers préparés peuvent également être utilisés « dans d’autres juridictions nationales d’États tiers exerçant une certaine forme de compétence universelle », pour engager des poursuites contre des auteurs présumés. Au cours de l’année dernière, l’équipe dirigée par la Sud-africaine Yasmin Sooka a ainsi identifié 17 autres auteurs présumés. Les noms, et les documents qui les accompagnent, seront présentés dans un dossier confidentiel au Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme à Genève. ONU Info
En ce lundi 22 février 2021, tous les regards sont tournés vers l’Algérie et notamment Alger, la capitale. Et il y a clairement comme un air de déjà-vu. La ville est quadrillée par la police depuis ce matin à la suite d’appels à manifester lancés sur la Toile pour le deuxième anniversaire du soulèvement populaire du hirak, qui tente de se remobiliser après un an d’interruption dû à la crise sanitaire. Des barrages de police ont été mis en place sur plusieurs axes routiers menant à la capitale, ont constaté des journalistes de l’AFP. Et un impressionnant dispositif policier a été déployé en ville, où l’on pouvait entendre des hélicoptères survoler Alger tandis qu’une pluie fine lavait les rues du vent de sable de la veille. Très visibles, les forces de l’ordre procédaient à des contrôles d’identité près de la Grande Poste, lieu de rassemblement emblématique du hirak, en particulier des jeunes. Malgré ce dispositif, des protestataires ont commencé à défiler à la mi-journée, selon les mêmes sources. Le Point avec AFP
Depuis le 8 février, l’opposition ne reconnaît plus la légitimité du président sortant, Mohamed Abdullahi Mohamed, dit « Farmajo », après l’expiration de son mandat officiel et le report de l’élection présidentielle. Depuis, des incidents armés ont eu lieu à Mogadiscio vendredi, les tentatives de pourparlers ont échoué et la communauté internationale s’inquiète. La pression s’accroît chaque jour un peu plus sur le président Farmajo. La coalition de ses principaux rivaux à la présidentielle, dont deux de ses prédécesseurs, demandent désormais sa mise à l’écart de toute future négociation sur le processus électoral. Toujours unis dans leur radicalité, dans une lettre à l’ambassadeur britannique à l’ONU dimanche, ils disent que « la confiance est rompue », surtout après les affrontements armés de vendredi, au sujet desquels ils accusent Farmajo d’avoir tenté d’assassiner plusieurs d’entre eux et d’avoir voulu « utiliser la force militaire pour se maintenir illégalement au pouvoir ». RFI
On parlait d’au moins « une vingtaine » d’otages. Ce sont finalement 53 personnes qui ont été libérées dimanche soir, tout juste une semaine après leur enlèvement. Les victimes, affamées et épuisées, ont été reçues peu avant minuit par le gouverneur local, Abubakar Sani-Bello. Il a indiqué par voie de communiqué que les autorités ont passé « une semaine de dialogue, de consultations, de travail acharné et de nuits blanches pour obtenir leur libération dans les plus brefs délais ». Selon la presse nigériane, 20 femmes, 24 hommes et 9 enfants ont été libérés. Ces otages étaient apparus dans une vidéo, dans laquelle les ravisseurs, armés de fusils mitrailleurs et d’un lance-roquette, réclamaient une rançon de 1 million d’euros. Les autorités avaient fermement rejeté ce marché. Dimanche, le gouverneur de l’État de Niger a précisé que les 42 personnes dont 27 élèves, kidnappées à Kagara mercredi dernier, n’ont toujours pas été libérées. Des négociations sont en cours et elles sont bien engagées, selon les autorités locales. RFI
En pleine pandémie de Covid-19, c’est un nouveau front sanitaire qui s’ouvre : Ebola a refait son apparition début février sur le continent. À quelques jours d’intervalle, des cas d’infection au virus sont réapparus en République démocratique du Congo et en Guinée, où les autorités sanitaires ont déclaré le pays en « situation d’épidémie ». Avec cette nouvelle flambée, l’Afrique de l’Ouest voit resurgir le spectre de l’épidémie de 2013-2016 qui avait fait 11 300 morts (sur 28 600 cas recensés), soit le plus lourd bilan enregistré pour ce virus originaire d’Afrique centrale qui provoque fièvre, maux de tête, vomissements et diarrhées. Cependant, la situation est bien différente aujourd’hui. Les autorités ont rapidement réagi en décrétant une série de mesures de restrictions dans les zones touchées et en appelant l’OMS en renfort. John Johnson a participé à de nombreuses campagnes de riposte contre Ebola. Référent vaccination et réponse aux épidémies pour MSF, il répond aux questions de France 24 sur cette nouvelle résurgence de la maladie. France24
Jean-Michel Sama Lukonde a rendez-vous toute la semaine avec des délégations des partis et regroupements politiques de l’Union sacrée, mais aussi des responsables de la société civile et des organisations socio-professionnelles. Les consultations se tiennent à l’hôtel du gouvernement. L’objectif est de former une nouvelle équipe gouvernementale. La primature se donne une semaine pour clôturer ces consultations, mais la tâche promet d’être ardue. RFI
Le M5, mouvement qui a contribué à la chute du président IBK, a organisé à Bamako dimanche son premier meeting d’après le coup d’État du 18 août dernier. Le meeting s’est néanmoins tenu sans la participation ou le soutien de l’imam Mahmoud Dicko qui s’est mis en retrait de cette plateforme. Toujours vent debout contre les militaires qui ont pris le pouvoir et qui ont refusé de co-diriger le pays avec eux, les partis et associations du M5 remobilisent leurs troupes, demandent une rectification et une bonne gouvernance. Le palais de la Culture de Bamako, lieu du meeting, a été un moment quadrillé par les forces, et les militants du M5 ont hésité au départ à se rendre à la manifestation. Tout est rentré ensuite dans l’ordre, avec 2 heures de retard sur le programme prévu. Les partisans du M5 ont ensuite planté le décor de la rencontre. « C’est une démonstration de force, on veut montrer aux gens que le M5 existe bel et bien », explique un militant. RFI
La police sénégalaise a démenti des allégations de « tortures » à l’encontre d’opposants interpellés lors de récentes manifestations à Dakar, en rapport avec une plainte pour viol visant une figure de l’opposition Ousmane Sonko. « Toutes les actions menées lors de ces dites manifestations sont en parfaite conformité avec les lois et règlements et vigueur. Ces supposés cas de torture n’ont été constatés ni par un médecin, encore moins attestés par une décision de justice », a indiqué la police dans un communiqué publié samedi soir. « La police nationale s’inscrit en droite ligne avec les obligations inhérentes aux engagements internationaux » contre la torture, ajoute le communiqué. Une vingtaine de partisans de Ousmane Sonko ont été interpellés puis placés en détention après des heurts le 8 février avec la police à Dakar et en province, selon l’entourage de M. Sonko. Certains ont subi des « tortures » durant leur garde à vue à la police, selon leurs proches, des activistes et des responsables de la société civile. AFP
La course à la vaccination contre le coronavirus est lancée à travers le monde mais reste largement inégale. 130 pays du globe n’ont, à ce jour, encore reçu aucune dose de vaccin. Parmi eux, de nombreux pays africains. Les puissances du G7 ont annoncé le déblocage de 7,5 milliards de dollars pour pourvoir l’Afrique en vaccins, notamment via le dispositif Covax. TV5Monde
« Reboiser ». Sékou Amadou Diakité n’a que ce mot à la bouche. Une obsession qui a longtemps poursuivi cet ancien professeur de français en collège et en lycée de 39 ans, au tempérament posé. « Beaucoup de gens autour de moi s’intéressaient aux questions politiques, de conflit, de paix. C’est important, mais que fait-on de l’environnement, qui est une question essentielle, de survie ? » questionne-t-il. Lui décide de franchir le pas en 2012. Il fonce alors à Ouagadougou pour se former en gestion des aires protégées au Campus Senghor, dans le cadre d’un partenariat entre l’université de la capitale burkinabè et l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) et son programme pour l’Afrique UICN-PACO. En 2016, il devient coordinateur du Réseau national de la société civile pour l’environnement et le développement durable (Renascedd). Fini les salles de classe, le voilà qui arpente les sentiers menant à des coins de nature dévastés. Le Point