Plus de 50 civils « massacrés » par les islamistes dans un village du Mozambique début avril
Les djihadistes ont tenté d’enrôler de force plusieurs dizaines de jeunes qui ont résisté. Ils ont été exécutés par balles ou décapités. Plus de 50 civils ont été tués le 7 avril dans un village de l’extreme nord du Mozambique lors d’une attaque des groupes djihadistes qui sèment la terreur dans la région depuis plus de deux ans, ont rapporté, mardi 21 avril, les médias locaux citant la police. « Les malfaiteurs (…) ont tué cruellement et diaboliquement 52 jeunes du village Xitaxi, dans le district de Muidumbe » le 7 avril, a déclaré le porte-parole de la police, Orlando Mudumane, cité par la radio nationale. … Le groupe djihadiste responsable de cette attaque opère depuis octobre 2017 dans la province à majorité musulmane du Cabo Delgado, riche en importants gisements gaziers sous-marins, où il a multiplié les opérations meurtrières contre les populations civiles et les forces de sécurité. Le Monde
Togo : arrestation de l’opposant Agbeyomè Kodjo
Après s’être proclamé « président élu » du Togo, Agbeyomè Kodjo a été arrêté ce mardi pour n’avoir pas répondu à sa troisième convocation successive devant le Service central de recherches et d’investigations criminelles de la gendarmerie. Tous les signes d’une arrestation prochaine étaient là : depuis lundi, le domicile de l’opposant togolais était encerclé par un fort dispositif de forces de l’ordre. Ce mardi matin, Agbeyomè Kodjo a donc, sans surprise, été interpellé à son domicile du quartier de Tokoin-Forever, à Lomé, alors qu’il se trouvait avec sa famille. Selon une source judiciaire de Jeune Afrique, celui qui n’a cessé de revendiquer la victoire à la présidentielle du 22 février a ensuite été conduit dans les locaux des services de renseignements, pour y être interrogé. Jeune Afrique
L’arrestation d’un parlementaire qui distribuait des vivres divise l’Ouganda
La police ougandaise a arrêté le parlementaire Francis Zaake pour avoir violé les règles du confinement dictées par le président Yoweri Museveni en allant distribuer des vivres aux habitants de sa circonscription. La police l’accuse d’avoir fait fi des lignes directrices de la Task Force Covid-19, l’équipe de riposte contre la pandémie, selon le quotidien The Independent, publié à Kampala. L’Ouganda est en confinement depuis le 30 mars, selon le quotidien gouvernemental Daily Monitor. Les autorités demandent aux citoyens de respecter les restrictions imposées par le gouvernement pour arrêter la propagation du coronavirus et affirment que les agents continueront à faire respecter ces restrictions, quel que soit le statut de la personne dans la société. VOA
Covid-19 : « Nous sommes au bord d’une pandémie de faim », avertit l’ONU
Le Programme alimentaire mondial de l’ONU lance un un cri d’alarme sur les conséquences du Covid-19 en termes d’alimentation. La famine pourrait menacer deux fois plus de personnes fragilisées, à cause des répercussions économiques de la crise sanitaire mondiale. Le nombre de personnes souffrant de faim dans le monde pourrait doubler, « atteignant plus de 250 millions d’ici la fin de 2020 », a prévenu mardi 21 avril le Programme alimentaire mondial (PAM). La pandémie de coronavirus risque de provoquer, en raison de ses répercussions économiques dévastatrices une « catastrophe humanitaire » à l’échelle planétaire, d’après cette agence de l’ONU. France24
Plus de 40% des entreprises d’Afrique du Sud craignent de ne pas survivre à l’épidémie
Plus de 40% des entreprises sud-africaines redoutent de ne pas survivre à la pandémie de coronavirus et au confinement total qui leur est imposé depuis plus de trois semaines, a indiqué mardi un sondage de l’Institut national de la statistique (StatsSA). Réalisée auprès de 707 moyennes et grandes entreprises de tous les secteurs d’activité, cette enquête révèle que 42,2% d’entre elles «doutent de disposer des ressources nécessaires pour continuer à opérer pendant la durée de la pandémie de Covid-19». Plus de la moitié (54%) des entreprises interrogées ont précisé qu’elles pensaient pouvoir survivre si le confinement ne durait pas plus de trois mois, selon l’enquête de StatsSA. Les deux tiers d’entre elles (65%) anticipent par ailleurs que «la pandémie de Covid-19 aura un impact substantiellement pire sur leur situation que la crise financière mondiale de 2008/2009». Le Figaro
Maroc: plus de 60 cas de contamination au nouveau coronavirus dans une prison
Une soixantaine de cas de contamination au nouveau coronavirus ont été enregistrés dans une prison du sud du Maroc, surtout parmi les employés, a indiqué la direction des prisons du royaume, annonçant que des tests de dépistage étaient en cours au sein de l’établissement. Soixante employés et six détenus ont été testés positifs dans la prison de Ouarzazate, a indiqué dans un communiqué la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), annonçant des « tests de dépistage pour tous les pensionnaires de l’établissement ». Ces cas s’ajoutent aux 11 déjà signalés dans une prison de Marrakech (sud), et à ceux de Ksar Kébir (nord), où 9 fonctionnaires et deux prisonniers ont été testés positif, selon la direction des prisons. Les cas de contamination dans les prisons du pays, qui compte quelque 80.000 détenus, sont désormais « limités » grâce aux « mesures préventives » adoptées, d’après la même source. AFP
Coronavirus au Burkina : le grand marché de Ouagadougou rouvre
Les affaires vont enfin pouvoir reprendre au marché central de Ouagadougou, considéré comme le poumon économique du Burkina Faso, rouvert lundi près d’un mois après sa fermeture pour cause de coronavirus, au grand soulagement des commerçants. L’épidémie qui a causé 36 morts pour 576 cas dans ce pays pauvre d’Afrique de l’ouest, selon le dernier bilan officiel dimanche, avait entraîné la fermeture du grand marché et d’une quarantaine d’autres dans la capitale burkinabè de 3 millions d’habitants, le 25 mars, deux semaines après l’apparition de la maladie. TV5Monde
Coronavirus au Niger : dix manifestants écroués dans une prison de haute sécurité
Dix personnes ont été écrouées dans une prison de haute sécurité après leur arrestation lors de violentes manifestations à Niamey contre le couvre-feu et l’interdiction des prières collectives pour lutter contre la propagation du coronavirus au Niger, a indiqué mardi la police. « Cent-huit manifestants ont été interpellés dans la ville de Niamey entre le 17 et le 19 avril dont dix sont déposés à la prison de haute sécurité de Koutoukalé », a déclaré la police dans un communiqué transmis à l’AFP. La prison de Koutoukalé (60 km de la capitale) est l’établissement pénitentiaire le mieux gardé du pays, où de nombreux jihadistes sont également détenus. AFP
Kenya: l’inefficacité du confirnement partiel à Nairobi
Au Kenya, afin de limiter la propagation du coronavirus, les autorités ont mis en place un confinement partiel de la zone métropolitaine de Nairobi. La capitale et ses alentours enregistrent le plus grand nombre de malades. Depuis bientôt trois semaines, des barrages ont donc été installés tout autour. Seules les marchandises et services essentiels peuvent traverser. Sauf que le dispositif n’est pas efficace à 100%. RFI
Cameroun : la présidence admet l’implication de militaires dans le meurtre de 13 civils
[Vidéo] La présidence camerounaise a admis que 13 civils, dont 10 enfants, avaient été tués par trois militaires et un groupe d’auto-défense, dans un village du nord-ouest séparatiste anglophone mi-février. Yaoundé avait jusqu’alors nié la responsabilité de son armée dans ce massacre. Egalement au sommaire de ce journal : au Togo, l’opposant Agbéyomé Kodjo, arrivé deuxième à la présidentielle de février, a été arrêté à son domicile et conduit au Service central de recherches et d’investigations criminelles de la gendarmerie. France24
Présidentielle au Burundi : pas de vote pour la diaspora
Le premier tour de l’élection présidentielle au Burundi aura lieu le 20 mai prochain. Contrairement aux précédents scrutins, les Burundais de la diaspora ne pourront pas voter cette année en raison du Covid 19. Dix candidats briguent la succession du président sortant, Pierre Nkurunziza, qui ne se représentante pas. Dans une note signée le 15 avril dernier, le ministre burundais des Affaires étrangères a annoncé que la Commission électorale nationale indépendante était dans l’incapacité d’organiser les élections du 20 mai 2020 pour les Burundais à l’étranger. « La situation sanitaire actuelle marquée par des mesures de lutte contre la pandémie du Covid-19 dans différents pays ne facilite pas le mouvement et par conséquent l’accès aux chancelleries », a expliqué le chef de la diplomatie Ezekiel Nibigira. DW
Des combattants burundais et rwandais multiplient les incursions en RDC
La société civile du Sud-Kivu alerte depuis une dizaine de jours des incursions de l’armée burundaise dans la province du Sud-Kivu, dans l’est de la RDC, dans les Hauts Plateaux au-dessus de la ville d’Uvira. Des opérations lancées à moins d’un mois des élections générales dont une présidentielle le 20 mai prochain, au Burundi. Qui sont-ils ? Quel est leur objectif ? Selon les témoignages recueillis par la société civile d’Uvira, il s’agit d’un groupe de 250 à 300 hommes fortement armé et qui serait composé de soldats burundais, de démobilisés et Imbonerakure membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir au Burundi, ainsi que des combattants du CNRD, un groupe armé dissident des miliciens hutus rwandais des FDLR. RFI
Un sixième cas d’Ebola découvert en RDC
Un sixième cas de contamination par la maladie à virus Ebola (MVE) a été détecté en République démocratique du Congo (RDC) depuis la réapparition de l’épidémie dans l’est du pays, ont rapporté les autorités sanitaires congolaises, alors que cette crise reste une urgence mondiale, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Un nouveau cas confirmé a été enregistré à Beni, dans le nord de la province du Nord-Kivu, « autour du cas confirmé du 10 avril », a indiqué le secrétariat du comité technique multisectoriel de lutte contre la maladie à virus Ebola dans un communiqué publié samedi soir à Kinshasa et cité dimanche par des médias locaux. La Libre
RDC: libération de quatre collaborateurs de MSF enlevés au Sud-Kivu
Quatre membres de l’organisation humanitaire Médecins sans Frontières (MSF-Hollande) kidnappés par des bandits armés dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) ont été libérés dimanche après quatre jours de captivité, ont rapporté des médias locaux et l’agence de presse espagnole Efe. Selon les responsables du projet MSF à Baraka, ces quatre personnes ont été retrouvées abandonnées mais saines et sauves près du village Simbi, situé dans le territoire de Fizi, dans la province du Sud-Kivu. Elles ont été libérées à la suite de négociations menées entre MSF, les autorités locales et la société civile, a indiqué le président de la société civile locale, Joseph Apolo, au site d’information Actualité.cd. Ces quatre collaborateurs de MSF-Hollande – un expatrié chef de projet, son adjoint et leurs deux chauffeurs – avaient été kidnappés jeudi dernier par un groupe de bandits armés sur le tronçon routier reliant la localité de Fizi, sur les hauts plateaux du lac Tanganyika, face au Burundi et non loin du Rwanda, à celle de Malinde. Densément peuplé et riche en ressources, l’est de la RDC subit guerres, violences des groupes armés, enlèvements, exactions, viols, actes de banditisme … depuis la fin du génocide des Tutsis au Rwanda voisin en 1994 et le renversement du maréchal Mobutu Sese Seko en mai 1997. La Libre
Niger: Affrontements entre habitants et forces de sécurité
Des affrontements ont éclaté dimanche soir entre les forces de sécurité et des habitants de Niamey opposés au couvre-feu et à l’interdiction des prières collectives pour lutter contre la propagation du coronavirus. Les premiers incidents ont été signalés peu après 20H00 (19H00 GMT) à Lazaret, un quartier populaire de la capitale du Niger, où les forces de sécurité sont intervenues pour disperser à l’aide de grenades lacrymogènes des habitants qui s’apprêtaient à organiser une prière collective dans une mosquée. L’opération a vite dégénéré en émeute. Aux cris de « la lutte continue! », « ne reculez pas! », les manifestants, majoritairement des jeunes, ont brûlé des pneus et érigé des barricades de pierres dans les rues. Des manifestations similaires ont été constatées dans d’autres secteurs de la ville où elles se sont poursuivies jusque très tard dans la soirée, selon des témoignages d’habitants, des images et des vidéos postés sur les réseaux sociaux. Sahel-Intelligence
Tchad: la polémique enfle après la mort de membres présumés de Boko Haram en prison
La semaine dernière, 44 membres présumés de Boko Haram, arrêtés au cours des opérations militaires qui ont eu lieu fin mars dans la région du lac Tchad, ont été retrouvés morts dans leur cellule. Après les réserves de la société civile, la Commission nationale des droits de l’homme a décidé d’ouvrir une enquête. Selon les conclusions du rapport d’autopsie du médecin légiste commis par le procureur, que RFI a pu consulter, la mort collective des détenus est due à une consommation d’une substance létale ayant produit un trouble du rythme cardiaque. Les conclusions font aussi mention d’autres complications qui pourraient faire l’objet d’une enquête et d’analyses appropriées. Des analyses pour expliquer ce qui s’est vraiment passé, c’est ce que revendique depuis quelques jours la société civile. Du coup, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a décidé d’ouvrir une enquête. RFI
En Tunisie, les enterrements des victimes du Covid-19 créent la psychose
À chaque inhumation, les riverains des cimetières tunisiens craignent d’être contaminés à leur tour par le coronavirus. Le corps médical assure pourtant que cette peur n’a pas lieu d’être. L’épidémie de coronavirus est « presque maîtrisée » s’est félicité, au soir du 19 avril, le chef de gouvernement Elyes Fakhfakh. Mais la nature même de l’ennemi – invisible, dangereux et mortel parfois – favorise la psychose et les mouvements de panique. Qui s’expriment lors des enterrements par les vives protestations des riverains de cimetières craignant d’être contaminés par les dépouilles. Jeune Afrique
« Protéger, Aider, Expliquer » : Comment le maintien de la paix de l’ONU répond au COVID-19
Les opérations de maintien de la paix des Nations Unies adaptent leurs opérations quotidiennes pour inclure des mesures d’atténuation contre la propagation du virus COVID-19 afin de protéger les soldats de la paix et les communautés locales tout en maintenant la continuité opérationnelle. Les opérations de paix soutiennent également les efforts déployés par les gouvernements pour prévenir les épidémies de COVID-19 au niveau national et s’y préparer. Dans ces conditions nouvelles et complexes, les soldats de la paix continuent d’effectuer un travail essentiel dans le cadre de leurs missions pour protéger les civils, faciliter les processus politiques, soutenir le désarmement, promouvoir les droits de l’homme et contribuer à l’État de droit, tout en appliquant soigneusement des mesures d’atténuation essentielles telles que le respect de la distance sociale et des directives sur le lavage des mains. En voici quelques exemples. ONU
Covid-19 : la Guinée à l’épreuve de la distanciation sociale
Au mois de février, alors que l’épidémie semblait circonscrite en Chine, l’analyse des risques effectuée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire et ses partenaires techniques avait conclu que le risque d’importation du virus en Guinée était faible. Cela n’a pas empêché les autorités sanitaires de mettre en alerte maximale les grands points d’entrée dans le pays que sont l’aéroport et le port de Conakry ainsi que les ports miniers des préfectures de Boké et Boffa. Cette réactivité s’explique en bonne partie par le souvenir encore très récent de l’épidémie d’Ebola. Le Point