Douze personnes ont été tuées dans des attaques lancées par des hommes armés contre des villages de l’Etat de Katsina, dans le nord du Nigeria, a indiqué mardi un responsable local. Des hommes armés en moto ont attaqué les villages de Dantakuri, Tsayau, Barza et Zakka tard dimanche soir et jusqu’à lundi, tirant sur les habitants et volant du bétail. Onze personnes ont été tuées à Dantakuri ainsi que le principal imam du village Barza. Six personnes ont par ailleurs été enlevées tôt lundi matin par des hommes armés dans le village de Zakka, dans le district de Safana, ont indiqué des habitants. Les assaillants se sont également emparés de bétail. Le mardi soir, trois policiers et un conducteur ont été tués dans une attaque armée qui a visé le convoi d’un vice-gouverneur de l’Etat nigérian de Nasarawa (centre), a indiqué une source policière. Cette attaque s’est produite alors que le vice-gouverneur local, Emmanuel Akabe, était en route vers Abuja pour assister mercredi à une cérémonie d’assermentation des ministres. Ce pendant, au moins 33 terroristes du groupe Boko Haram ont été éliminés par l’armée nigériane au cours d’une fusillade dimanche, ont indiqué mardi des sources militaires. Sahel Intelligence
Un convoi de l’armée malienne a été attaqué le mercredi 21 août dans le centre du pays. Quatre militaires et un civil ont été tués, plusieurs autres blessés et du matériel militaire a été détruit par les assaillants. L’attaque a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM). Dans le cadre du renforcement de ses positions sur le terrain, l’armée malienne transporte du matériel militaire sur des porte-chars. Le convoi était escorté. Après une nuit passée vers la ville de Boni au centre, ce mercredi, la vingtaine d’hommes se dirigent un peu plus au Nord. Peu avant la localité de Nokara, des hommes armés ont surgi. Des coups de feu éclatent, les assaillants, selon plusieurs sources, sont de présumés jihadistes. Des civils situés à moins de 500 mètres des lieux ont rapidement rebroussé chemin alors que l’attaque se poursuivait. L’attaque sera revendiquée dans la soirée par le GSIM (ou JNIM en arabe), une organisation militaire et terroriste née en 2017 de la fusion des principaux groupes jihadistes dans la région, dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). RFI
Des photos qui circulent sur les réseaux sociaux ou dans les médias ougandais et rwandais montrent Paul Kagame et Yoweri Museveni se serrer la main sous les yeux de Joao Lourenço, le président angolais qui sert de médiateur depuis début juillet. Luanda, la capitale de l’Angola, a en effet accueilli cette cérémonie de signature lors d’un sommet régional quadripartite réunissant les dirigeants de l’Angola, du Rwanda, de l’Ouganda et de la RDC. Dans l’après-midi, un tweet signé Paul Kagame a remercié les présidents angolais et congolais d’avoir aidé, je cite, l’Ouganda et le Rwanda à trouver des solutions à leurs problèmes. Si l’Ouganda accuse le Rwanda de conduire des opérations d’espionnage sur son territoire, le Rwanda, par la voie de son président, accuse l’Ouganda de soutenir des groupes armés pour déstabiliser son pouvoir. DW
Ahmed Mohamed Islam alias Madobe reste président du Jubaland l’État somalien semi-autonome. D’après la commission électorale, le président sortant a remporté le scrutin de ce jeudi avec plus de la moitié des suffrages. Le Parlement du Jubaland avait rendez-vous avec les urnes ce jeudi 22 août 2019. Il a été question de choisir entre Anab Dahir, Mohamed Gedi et Mohamud Oma, le successeur d’Ahmed Mohamed Islam alias Madobe au poste de président de cet État somalien semi-autonome au sud-ouest à la frontière avec le Kenya. Mais les électeurs ont préféré la continuité au changement. Selon les chiffres presque définitifs de la commission électorale, Madobe a recueilli 56 voix contre 17 pour Anab Mohamed Darir arrivé en deuxième position. Cette victoire de Madobe constitue vraisemblablement un véritable coup dur pour Mogadiscio qui, selon des observateurs, souhaitait le départ de l’ancien seigneur de guerre (Madobe fut un des fondateurs des shebabs) au profit d’un candidat plus loyaliste. Elle pourrait également raviver les tensions existant entre la Somalie et le Kenya, allié de Madobe. Et in fine affecter les relations entre le Kenya et l’Éthiopie qui, elle soutient le gouvernement central de Somalie. Africa News
« Les préparatifs techniques continuent de progresser, un projet de loi électorale est en cours d’examen par le Parlement fédéral et la Commission électorale nationale indépendante se prépare à l’inscription des électeurs », a déclaré James Swan, le chef de la Mission d’assistance des Nations Unies en Somalie (MANUSOM), a l’occasion de sa première intervention devant le Conseil de sécurité. M. Swan, qui a pris ses fonctions de Représentant spécial de l’ONU en Somalie en juin, a encouragé la Chambre des peuples du Parlement fédéral à accélérer l’examen et l’adoption du projet de loi électorale, notamment par de nouvelles consultations afin d’obtenir un large soutien politique. « À cette fin, je salue la reprise de la coopération entre les deux chambres du Parlement », a-t-il dit. Le Représentant spécial a également incité le gouvernement fédéral à mettre en place un groupe de travail sur la coordination de la sécurité électorale, chargé de définir les modalités selon lesquelles l’élection sera assurée. L’ONU souhaite également que l’autonomisation des femmes dans les processus politiques soit renforcée. ONU Info
On aurait presque pu s’y attendre. Mi-février, quelques semaines après l’attentat du complexe hôtelier Dusit, où vingt et une personnes avaient été tuées à Nairobi, le gouvernement kényan annonçait dans une lettre adressée au Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) son intention de fermer sous six mois l’immense camp de Dadaab. Quatre ans plus tôt, déjà, l’Etat avait eu la même réaction après l’attaque de l’université de Garissa (148 morts), en avril 2015. Ce camp de réfugiés, le plus grand du monde il y a encore quelques années, est régulièrement accusé par le pouvoir d’être un foyer du terrorisme. Situé au nord-est du Kenya, près de la frontière somalienne, il accueille quelque 211 000 réfugiés, à 94 % Somaliens. « A cause d’Al-Chabab, il y a ce préjugé que les Somaliens sont les auteurs des attaques terroristes, observe Yunia Atieno, de l’association Kituo Cha Sheria, qui offre du conseil juridique, notamment aux réfugiés. Or les terroristes peuvent venir de partout. Il y a aussi des Kényans impliqués dans les attentats. » Le cerveau de l’attentat du Dusit, Ali Salim Gichunge, venait ainsi d’une famille de soldats kényans au patronyme kikuyu, la première communauté du pays. Le Monde
Face aux forces du maréchal Khalifa Haftar, qui contrôle l’Est libyen, les troupes loyales au gouvernement libyen d’union nationale (GNA), basé à Tripoli, auraient regagné des positions au sud de la capitale. Les affrontements ont fait 20 morts et des dizaines de blessés, selon le GNA. « Nos forces ont gagné du terrain dans le secteur d’Esbea et ont réussi à reprendre d’importantes positions, dont l’académie de l’armée de l’air et des secteurs » qu’occupaient les forces pro-Haftar au sud de Tripoli, a affirmé à Moustafa al-Mejii, porte-parole des forces du GNA. Le maréchal Khalifa Haftar a lancé le 4 avril une offensive pour conquérir Tripoli. Après plus de quatre mois d’affrontements meurtriers, ses forces, freinées par celles loyales au GNA, sont restées aux abords de la capitale. Les forces pro-Haftar ont elles affirmé mercredi sur Facebook avoir repoussé l’offensive du GNA et infligé « d’importantes pertes aux milices » ennemies, sans fournir de précisions. Jeune Afrique
Au Soudan, un nouvel exécutif est désormais au pouvoir, après la prestation de serment mercredi du président du Conseil souverain, le général al-Burhan. Ce tournant historique est l’occasion de faire un premier bilan de huit mois de turbulences politiques. Et de dresser la liste impressionnante des défis à relever. Avec le début, le 19 décembre 2018, d’une vague de manifestations protestant contre la hausse du prix du pain, le Soudan est entré dans un long épisode de soulèvement populaire qui a conduit, quatre mois plus tard, à la chute d’Omar el-Béchir le 11 avril dernier, puis un violent et périlleux bras de fer entre civils et militaires, conclut mercredi par l’installation d’un nouvel exécutif après 29 ans de régime autoritaire. RFI
En Algérie, depuis le 22 février dernier, les Algériens descendent inlassablement dans les rues notamment à Alger où toute manifestation était pourtant interdite depuis 18 ans. Six mois après cette contestation inédite, ce mouvement ne faiblit pas, mais fait face à un pouvoir inflexible. Six mois après cette contestation inédite, l’heure est au bilan. La première victoire des Algériens a été la démission le mardi 2 avril dernier du président Abdelaziz Bouteflika au pouvoir depuis 20 ans et briguant un inéluctable 5e mandat. C’est cette humiliation ultime qui a mis le feu aux poudres. RFI
Selon les chiffres du ministère de l’Education nationale de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales près de 400 000 élèves sont déscolarisés du fait des attaques ou des menaces terroristes dans les zones à risques. L’année scolaire a ainsi été invalidée dans de nombreux établissements. Un redéploiement des enseignants dans les écoles fonctionnelles est envisagé au sein du gouvernement. Le ministre en charge de l’Education nationale Stanislas Ouaro expliqu' »il faut travailler à les redéployer de façon à ce que si la situation sécuritaire le permet, que d’autres puissent aller travailler là-bas. » Certains enseignants courageux voulant faire face au terrorisme se sont retrouvés dans des salles de classe quasi vides. Même la vaste opération militaire Doofu dans le nord impulsée par le président Roch Marc Christian Kaboré ne rassure pas les plus sceptiques. DW
Le général Djibrill Bassolé, l’un des principaux accusés dans le procès du coup d’État manqué de septembre 2015 au Burkina Faso, a dénoncé mardi une procédure engagée contre lui pour des raisons « subjectives et politiciennes ». Ses avocats ont plaidé l’acquittement. « Les graves violations de mes droits et les nombreuses manipulations que mes avocats vous ont exposées au cours des débats de ce procès montrent bien, s’il en était encore besoin, que je suis poursuivi, incarcéré et renvoyé devant votre juridiction pour des raisons subjectives et politiciennes qui s’éloignent complètement du droit et qui le méprisent de manière ahurissante », a déclaré d’une voix faible Djibrill Bassolé devant le tribunal militaire. Absent de plusieurs audiences du procès du putsch manqué de 2015 en raison de son « état de santé », le général de gendarmerie (62 ans) s’est vu forcé d’assister mardi à l’ultime plaidoirie de sa défense. Jeune Afrique
La mission militaire de la Cédéao en Gambie, l’Ecomig, est prolongée. Cette décision a été prise lors de la session des États membres en juin dernier. L’Écomig a été mise en place en Gambie depuis l’impasse politique de janvier 2017 lorsque Yahya Jammeh avait refusé de céder le pouvoir au président élu, Adama Barrow. Les soldats de la Cédéao étaient intervenus pour faire pression sur l’ancien dictateur et le forcer au départ. Deux ans et demi après l’impasse politique, l’Ecomig assure une mission de maintien de la paix. Elle met en relief les lenteurs de la réforme du système de sécurité gambien. Vingt-deux millions d’euros ont été dépensés par l’Union européenne (UE) pour soutenir cette mission. Mais pour le moment les Européens n’ont pas été sollicités pour financer le nouveau mandat. « Je pense que le pays est stable, sûr et sécurisé. Le temps est venu de faire progresser et de rendre visible la réforme du système de sécurité. Aujourd’hui si vous voyagez dans le pays, vous allez rencontrer un nombre encore plus important de checkpoints », explique Attila Lajos, l’ambassadeur de l’UE en Gambie. Il invite à réévaluer la pertinence d’une telle mission. RFI
Sept attaques de pirateries ont été recensées depuis le début de l’année au large du Cameroun, dont cinq de réussis pour les pirates. Les cas les plus spectaculaires se sont déroulés le 15 août. Des opérations criminelles bien planifiées, selon Sylvie Boyde, l’aumônier pour la Mission allemande aux marins, au Port de Douala : « Ce qui est choquant, c’est que c’était deux navires en même temps qui étaient côte à côte à l’ancre. Ils ont enlevé huit marins sur un navire et sur l’autre navire neuf marins. Ils ont même ouvert le feu. » Ces crimes en mer s’étendent dans tout le Golfe de Guinée, la zone maritime la plus dangereuse au monde. 201 actes de pirateries ont été recensés en 2018 dans le monde, contre 180 en 2017, et 78 attaques au premier semestre 2019, dont une grande majorité dans le golfe de Guinée, selon le Bureau maritime international. DW
Un tribunal d’Afrique du Sud a annulé, mercredi 21 août, les conclusions d’une enquête qui lavait de tout soupçon de corruption des responsables gouvernementaux poursuivis dans une affaire de vente d’armes dans laquelle l’ancien président Jacob Zuma est suspecté d’être impliqué. L’enquête menée pendant quatre ans sur ce scandale de plusieurs milliards de dollars avait conclu en 2016 qu’il n’y avait pas de preuve de corruption ni de fraude dans cette affaire. Mais mercredi, un tribunal de Pretoria a décidé d’annuler les conclusions de l’enquête à cause d’« une série d’erreurs juridiques », d’un manque manifeste de vérification des déclarations de témoins clés et d’un « refus de prendre en compte les preuves écrites contenant les allégations les plus sérieuses pertinentes pour l’enquête ». Selon le tribunal, les enquêteurs ont « complètement échoué » à interroger les témoins avec rigueur « en leur posant des questions avec l’ouverture d’esprit et la curiosité nécessaires ». Le Monde
Un Sud-Africain a admis lundi avoir tué une albinos de 13 ans dans l’espoir d’assurer le succès de son entreprise commerciale. Le corps démembré et sans tête de la jeune fille avait été retrouvé en février 2018 dans la province du Mpumalanga. Elle avait été enlevée la nuit, chez elle, par 3 hommes, qui ont aussi emporté et tué un bébé en le jetant par la fenêtre de leur voiture. Lundi, l’un des meurtriers, un enseignant, a expliqué qu’il avait consulté un sangoma (guérisseur traditionnel) à Pretoria, dans l’espoir d’assurer le succès de son entreprise de location de tentes. Le guérisseur lui a alors demandé d’apporter le corps d’un albinos. … Selon les Nations Unies, plus de 600 personnes souffrant d’albinisme – une maladie congénitale qui affecte 20.000 personnes dans le monde – ont été attaquées depuis dix ans dans 28 pays en Afrique. Le nombre d’albinos dans la population y est bien plus élevé qu’ailleurs (1 pour 1500 habitants en Tanzanie, par exemple, contre 1 pour 20.000 en Europe). Les agressions sont les plus meurtrières en Tanzanie (plus de 80 morts depuis 2000), Malawi (22 meurtres en 5 ans), Mozambique et République démocratique du Congo. RTBF
Le Nigeria marque ce mercredi le troisième anniversaire de son dernier cas de poliovirus sauvage. Le dernier cas de polio dans le pays a été détecté dans l’Etat de Borno le 21 août 2016. En tant que dernier pays d’Afrique où la poliomyélite est endémique, le Nigeria, après trois ans sans aucun cas diagnostiqué ou découvert, ouvre la voie vers une certification (Polio Free) potentielle de l’OMS. Si le Nigéria est déclaré exempt de polio, cela signifierait que le continent Africain peut être certifié indemne du virus par l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite soutenue par l’Organisation mondiale de la santé. Il s’agit d’un jalon important pour le pays le plus peuplé d’Afrique où la vaccination contre la polio s’est heurtée à plusieurs préjugés socio-religieux. BBC