Une personne a été tuée et au moins 80 autres ont été blessées mercredi en Eswatini, dernière monarchie absolue d’Afrique, lors d’une manifestation anti-régime violemment réprimée par les autorités, a indiqué le syndicat des fonctionnaires. Des coup de feu ont retenti mercredi soir dans la capitale Mbabane et une personne a été abattue plus tôt dans la journée, selon le syndicat de fonctionnaires NAPSAWU. « L’armée et la police ont tué une personne vers 15H00 aujourd’hui », a déclaré à l’AFP le président de ce syndicat, Oscar Nkambule. Cinquante membres de ce syndicat ont été transportés dans un hôpital de la capitale, Mbabane, tandis que 30 autres ont été hospitalisés dans la ville de Manzini, certains ayant été blessés par balles. … Internet a été coupé dans le pays vers midi. A Mbabane, un lycée a été incendié. Dans ce contexte, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a eu un entretien téléphonique avec le roi Mswati III mercredi matin, a indiqué une source officielle de Pretoria dans un communiqué. M. Ramaphosa, qui préside actuellement l’organe de sécurité de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), a dépêché un émissaire en Eswatini pour s’entretenir avec le roi jeudi après-midi. Une précédente vague de manifestations pro-démocratie en juin, organisées par la société civile et l’opposition en Eswatini, avait fait au moins 28 morts. AFP
L’information a été donnée ce jeudi 21 octobre 2021 par l’état-major de l’armée française. Nasser al-Tergui jouissait d’une notoriété importante au sein du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, proche d’al-Qaïda. Son élimination, ce samedi 16 octobre 2021, intervient au moment même où le régime de Bamako annonce avoir mandaté la principale institution religieuse musulmane du Mali afin qu’elle négocie avec le groupe terroriste. … Vendredi 15 octobre, Barkhane repère un véhicule transportant 5 individus au nord-ouest de Gossi. Les différentes sources de renseignement permettent d’identifier sa présence. Le véhicule se dirige vers Hombori plus au Sud. Le samedi 16 octobre deux frappes aériennes sont déclenchées et un groupe commando est héliporté sur zone pour les identifications et la récupération de matériels d’intérêt. Alors que Bamako formalise le dialogue avec les jihadistes du GSIM, l’élimination de Nasser al-Tergui sonne comme une réponse de Paris, pour qui l’ouverture de telles négociations est une ligne rouge. Ce jeudi, les ministres de la défense de l’Otan se réunissent à Bruxelles : la France indique qu’au sein de l’alliance, les pays européens qui ont rejoint la force Takouba sont sur la même ligne et que l’allié américain a ces derniers mois renforcé son soutien à la force Barkhane. C’est d’ailleurs grâce à leur renseignement, précise le ministère des armées que Nasser al-Tergui a été neutralisé. RFI
La journée s’annonce déterminante pour la transition soudanaise, avec des mobilisations pro-civils et pro-militaires prévues jeudi. Des appels au calme ont été lancés et le général Abdel Fattah al-Burhane, à la tête des autorités intérimaires, a réitéré son attachement à la transition démocratique amorcée il y a deux ans. Khartoum peut-elle être le terrain d’une possible épreuve de force entre camps rivaux au Soudan ? Les partisans du régime militaire tiennent un sit-in devant le palais présidentiel depuis ce week-end, tandis que les pro-civils appellent, jeudi 21 octobre, à une manifestation dans les rues de la capitale soudanaise. L’union sacrée qui avait prévalu entre eux, en 2019, contre Omar el-Béchir, semble avoir fait long feu. Insistant pour la première fois sur « le partenariat entre civils et militaires », le général Abdel Fattah al-Burhane a semblé, mercredi soir, vouloir rassurer la Britannique Vicky Ford, en charge de l’Afrique pour la diplomatie de la Grande-Bretagne, ancienne puissance coloniale toujours influente au Soudan. France24 avec AFP
La jeunesse nigériane aurait rêvé d’une marche aux chandelles, mercredi 20 octobre, pour commémorer ses « héros » tombés il y a un an sur le péage de Lekki, à Lagos, site emblématique de la contestation qui a soulevé le pays. « On aurait voulu se rendre sur les lieux du drame à l’heure où on leur a tiré dessus, mais le gouvernement nous a bien fait comprendre que ce ne serait pas possible », soupire Feyikemi FK Abudu, l’une des figures du mouvement #EndSARS, déclenché en octobre 2020 pour protester contre les violences policières. « Il y a plus de policiers et d’armes dans ce quartier aujourd’hui qu’il n’y en a toute l’année pour empêcher les cambriolages et les kidnappings », ironise la jeune femme. Pour assurer la sécurité des manifestants et limiter le risque d’arrestations, certaines figures du mouvement avaient appelé à faire des allers-retours en klaxonnant sous le péage de Lekki, sans sortir des véhicules. « Nous savons très bien que les autorités se comportent de manière totalement arbitraire et nous ne voulons prendre aucun risque. Nous connaissons ce gouvernement, qui n’a jamais respecté les droits de ses citoyens », renchérit le rappeur Folarin Falana – alias « Falz » –, l’un des initiateurs de cette procession. Le Monde
Initialement prévu le 26 juillet, le procès du leader séparatiste biafrais Nnamdi Kanu s’est ouvert ce jeudi à la Haute Cour fédérale d’Abuja. Un procès à haut risque pour le Nigeria dans un contexte de montée des velléités indépendantistes. Le chef de l’Ipob a été arrêté à l’étranger et « ramené » fin juin au Nigeria dans des circonstances encore floues. Il est accusé notamment de « terrorisme, trahison et possession illégale d’armes à feu ». Cette fois-ci, le chef séparatiste a bien été transféré à la Haute Cour fédérale, sans problème logistique, ce qui avait été la raison invoquée pour reporter son procès en juillet dernier. Pour cette audience, ses avocats voulaient éviter une répétition du même scénario. … Avant 2009, peu de gens avaient entendu le nom de Nnamdi Kanu. Cette année-là, il crée la Radio Biafra, porte-voix depuis Londres de la lutte sécessionniste. Le chef du Mouvement des peuples indigènes du Biafra, Ipob, prône un État indépendant du Biafra dans le sud-est du pays. Au cours des années, son ton se durcit et Kanu exhorte les Biafrais à prendre les armes contre l’État nigérian. « Au cœur de l’affaire de Kanu, il y a des accusations de trahison, le fait qu’il a demandé à un groupe particulier de se séparer du Nigeria, ce qui est contraire à la Constitution », explique à RFI Mainasara Umar, analyste juridique. En décembre 2020, le mouvement indépendantiste fonde une branche armée, l’Eastern Security Network (ESN), pour « mettre fin à toute attaque contre le Biafra ». Depuis, les meurtres ont triplé, et plusieurs agents de sécurité ont été pris pour cible. RFI
La région des Grands Lacs d’Afrique se situe à la croisée des chemins et il est plus que jamais nécessaire de consolider ses progrès ainsi que de s’attaquer fermement aux défis qui persistent, a déclaré mercredi devant le Conseil de sécurité l’Envoyé spécial des Nations Unies pour cette région. Sur le front politique, Huang Xia s’est félicité de l’« accélération des efforts d’ouverture et de rapprochement avec un ensemble de gestes politiques et symboliques encourageants » qui ont porté des fruits dans des domaines aussi divers que la sécurité, le commerce, les infrastructures, les transports, les ressources naturelles et l’énergie. Il a cité en exemple les rencontres bilatérales entre le Président de la République démocratique du Congo (RDC) et ses homologues du Burundi, du Kenya, du Rwanda et de l’Ouganda; les différentes tournées entreprises dans la région par le Président du Burundi et la Présidente de la Tanzanie; ainsi que l’engagement constant du Président de l’Angola, président en exercice de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), à soutenir les efforts de réconciliation nationale en République centrafricaine, aux côtés de ses pairs. ONU Info
Au moins seize civils ont été tués dans la nuit de mercredi à jeudi par des rebelles du groupe Forces démocratiques alliées (ADF) dans la région de Beni dans l’est de la République démocratique du Congo, selon des sources locales. « Au moins 16 civils ont été tués hier soir dans les villages de Mayele, Kalembo et Toya (territoire de Beni, Nord-Kivu). Les ADF sont soupçonnées », a annoncé sur twitter le groupe d’experts du Baromètre sécuritaire de Kivu (KST). Le bilan de ce massacre mené par « l’ennemi ADF (est de) 18 personnes tuées et plus d’une dizaine de personnes portées disparues », a déclaré de son côté à l’AFP Maleki Mulala, coordonnateur de la société civile locale. Toutes les « 18 personnes dont quatre femmes ont été tuées par balle », a-t-il indiqué, en déplorant l’attitude de « notre armée qui n’a pas poursuivi l’ennemi jusqu’à présent ». « En pleine patrouille de combats au village Kakembo à plus ou moins 5 kilomètres de la cité de Bulongo, les Forces armées de la République démocratique du Congo se sont affrontées avec un groupe de terroristes ADF/MTM », a déclaré le capitaine Antony Mualushayi, porte-parole de l’armée dans la région de Beni. Depuis le mois de mai, le Nord-Kivu et la province voisine de l’Ituri sont sous état de siège, une mesure exceptionnelle pour lutter contre les groupes armés, notamment les ADF. Les autorités civiles y ont été remplacées par des officiers militaires et policiers. AFP
Mercredi 19 octobre, les forces de sécurité ivoirienne ont été la cible d’une nouvelle attaque dans le nord du pays. Si elle n’a pas été revendiquée, le mode opératoire désigne le groupe jihadiste dirigé par le burkinabè « Hamza ». Les forces de sécurité ont essuyé une nouvelle attaque dans le nord de la Côte d’Ivoire. Des assaillants, qui n’ont pas été identifiés, ont ouvert le feu dans la matinée du mercredi 19 octobre, sur un poste d’observation tenu par des gendarmes et des militaires déployés dans le cadre de la lutte contre le terrorisme à Téhini, une petite ville située au nord du parc national de la Comoé et à quelques kilomètres de la frontière avec le Burkina Faso. « Dans la matinée du 19 octobre, aux environs de 8 h 30, un tireur embusqué a ouvert le feu sur un poste d’observation des forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) du sous-groupement tactique interarmes (SGTIA53) situé dans le nord-est de la Côte d’Ivoire », relate un communiqué bref de l’état-major des armées. Cette nouvelle attaque n’a fait aucun mort parmi les forces ivoiriennes, mais deux blessés ont été enregistrés – leur pronostic vital n’est pas engagé. En face, un assaillant a été abattu, et les autres mis en déroute. Le grand ratissage qui a suivi n’a pas permis de procéder à des arrestations. « C’était une attaque-surprise, les hommes n’ont pas pu déterminer le nombre d’assaillants. Mais celui qui a ouvert le feu a été abattu, a confié à Jeune Afrique une source sécuritaire ivoirienne impliquée, qui a requis l’anonymat. Jeune Afrique
Tripoli accueille, jeudi 21 octobre, une « conférence de soutien à la stabilité de la Libye » en présence de représentants de nombreux pays étrangers pour consolider le processus de transition, à deux mois d’une élection présidentielle cruciale pour l’avenir du pays. Selon Tripoli, la secrétaire générale adjointe de l’ONU pour les Affaires politiques, Rosemary DiCarlo, et le chef de la mission onusienne en Libye, Jan Kubis, participeront à cette « conférence internationale ». Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a annoncé mercredi qu’il y participerait également. Des représentants de l’Italie, l’Égypte, l’Arabie saoudite, de la Turquie, du Qatar, de l’Algérie, la Tunisie, le Tchad et le Soudan doivent également assister, selon l’agence de presse libyenne Lana. La Libye tente de s’extraire d’une crise politique majeure qui perdure depuis la chute en 2011 de l’ancien régime de Mouammar Kadhafi. Après des années de conflits armés et de divisions entre l’Est et l’Ouest, un nouveau gouvernement intérimaire a été désigné en début d’année, sous l’égide de l’ONU, pour sortir le pays d’un conflit internationalisé en le menant jusqu’à une élection présidentielle cruciale fixée au 24 décembre. France24 avec AFP
Au Mali, la désignation officielle du Haut Conseil islamique (HCI) comme instance chargée de « négocier avec les djihadistes maliens », confirmée mardi 19 octobre par le gouvernement de transition, vient formaliser une situation existante depuis plusieurs années. Le pouvoir malien a, depuis 2017, exprimé sa volonté d’ouvrir des tractations avec les islamistes armés, affiliés à Al-Qaida, qui n’ont cessé d’accroître leur rayon d’action dans le nord et le centre du pays. Dans le même temps, le HCI, trait d’union entre les autorités politiques et les associations religieuses, avait déjà multiplié les contacts. Sous la direction de son ancien patron, l’imam Mahmoud Dicko, cette structure avait notamment négocié, dès 2012, des libérations de soldats. Le religieux wahhabite se présentait alors comme le meilleur outil pour « ramener dans le droit chemin ses frères égarés », en premier lieu Iyad Ag Ghali, l’émir du Groupe de soutien de l’islam et des musulmans, et son lieutenant Amadou Koufa à la tête de la katiba Macina. Le Monde
Au Mali, l’information fait grand bruit depuis le début de la semaine, le gouvernement de transition a donné mandat au Haut conseil islamique pour amorcer un dialogue avec les groupes jihadistes maliens qui sévissent dans le pays. Le Jnim (Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans) d’Iyad Ag Ghaly, et la Katiba Macina d’Amadou Koufa, qui en est une composante. Il ne s’agit pour l’instant que d’une « mission de bons offices » qui doit établir le contact. L’objectif final, c’est de trouver des positions communes pour mettre un terme aux attaques et aux combats qui ensanglantent le pays depuis près de dix ans. Si cette option du dialogue pose de nombreuses questions, notamment sur les contours envisageables d’un tel accord, la première des questions qui se pose est la suivante : les groupes jihadistes sont-ils prêts à entamer de telles discussions ? RFI
Mekele, la capitale régionale du Tigré, a subi un nouveau bombardement de l’aviation fédérale, mercredi 20 octobre. Lundi, des raids contre une tour de télécommunication avaient déjà tué trois enfants et blessé une dizaine de civils, selon l’ONU. Cette fois, les frappes auraient fait huit blessés, selon une source hospitalière. Les informations en provenance du front restent difficiles à vérifier. Mais il semble que les combats aient redoublé d’intensité depuis l’annonce, le 11 octobre, d’une contre-offensive du gouvernement contre la rébellion dans la province voisine de l’Amhara, où se trouve désormais la ligne de front. … Les États-Unis ont, eux, condamné l’« escalade » des violences en Éthiopie. Ned Price, le porte-parole du département d’État, a indiqué sur Twitter mercredi : « Nous avons vu les rapports crédibles d’attaques dans et autour de Mekele. Les États-Unis condamnent l’escalade continue de la violence, qui met les civils en danger. Le gouvernement éthiopien et le Front populaire de libération du Tigré doivent mettre fin aux hostilités et entamer les pourparlers maintenant. » RFI
Le principal parti d’opposition au Zimbabwe a dénoncé mercredi une nouvelle attaque contre son leader, Nelson Chamisa, sorti indemne après avoir été visé la veille par des tirs alors qu’il se trouvait dans sa voiture après un meeting politique. « Une embuscade a été montée. Des coups de feu ont été tirés et une balle est venue se loger dans le siège arrière gauche où il est normalement assis », a déclaré Tendai Biti, vice-président de l’Alliance du Mouvement pour le changement démocratique (MDC-Alliance), pendant une conférence de presse à Harare. Avant l’attaque, une douzaine de voitures sans plaque ont suivi le convoi de M. Chamisa, qui quittait la ville de Mutare (est), a-t-elle ajouté. Le parti avait dénoncé une précédente attaque la semaine dernière. Le convoi de M. Chamisa avait été bombardé de pierres dans la ville de Masvingo (sud). Le parti au pouvoir, le Zanu-PF, est « derrière ces attaques », a fustigé M. Biti. « Ils passent à la vitesse supérieure, ils font monter la pression parce qu’ils ont peur des élections générales de 2023 ». AFP
Le parquet rwandais a annoncé mercredi avoir fait appel de la condamnation à 25 ans de prison de Paul Rusesabagina, ancien hôtelier dont l’histoire a inspiré le film « Hotel Rwanda » et devenu un féroce critique du président Paul Kagame. La date du procès en appel sera fixée ultérieurement. Le ministère public, qui avait requis contre lui la prison à perpétuité, a fait appel de l’ensemble des peines prononcées le 20 septembre contre les 21 prévenus, a précisé à l’AFP le porte-parole du parquet, Faustin Nkusi. Au moment du verdict, le principal procureur, Aimable Havugiyaremye, avait fait part de l’insatisfaction du parquet, « tous les accusés ayant été condamnés à des peines inférieures aux réquisitions ». La condamnation à « 25 ans représente déjà une peine de prison à vie », a déclaré à l’AFP la fille de Paul Rusesabagina, Carine Kanimba, en référence notamment à l’âge et à la santé fragile de son père. « En faisant appel pour demander davantage, l’accusation ne fait que révéler à quel point ce procès est politique et l’a toujours été », a-t-elle estimé.
Phoenix, environ 25 km au nord de Durban, dans le Kwazulu-Natal : 180 000 habitants, majoritairement d’origine indienne. Sur la colline d’en face, Inanda, un township noir. L’endroit a tout d’une petite ville tranquille d’Afrique du Sud : sa classe moyenne, son centre commercial, ses lieux de prière. Si ce n’est qu’ici, il y a trois mois, une trentaine d’hommes noirs ont été sauvagement tués au cours des pires violences qu’a connues la jeune démocratie. En juillet, une semaine d’émeutes et de pillages déclenchés par l’incarcération de l’ex-président Jacob Zuma ont enflammé la province et Johannesburg. Les télévisions montrent alors en boucle des hordes en colère, composées principalement de Noirs, dévaliser les centres commerciaux. La police est dépassée. Plus de 350 personnes sont tuées dans le pays. A Phoenix, les habitants prennent les armes pour défendre leurs maisons et leurs magasins : 36 personnes sont tuées dans la rue. Parmi elles, 33 hommes noirs. Certains ont reçu une balle dans la tête, d’autres ont été battus à mort. Parfois les deux. Une cinquantaine de personnes ont été arrêtées pour meurtre, selon la police. Neuf dans le quartier d’une habitante d’origine indienne, rencontrée par l’AFP, qui souhaite garder l’anonymat. Son père est parmi eux, quelqu’un a donné son nom, dit-elle. Le Monde avec AFP
Ai-Da est un robot à l’apparence humaine très réaliste. Œuvre du spécialiste de l’art contemporain et galeriste Aidan Meller, elle est présentée comme une femme robot humanoïde capable de créer des œuvres d’art. Alors qu’elle devait “présenter” en Égypte sa propre œuvre d’art, une sculpture en argile basée sur une revisitation de la fameuse énigme que soumet le Sphinx à Œdipe, Ai-Da a tout simplement été arrêtée à l’aéroport du Caire et placée en détention. Sans accès à son appareil de recharge électrique, précise The Times. La raison de l’ire ou de l’excès de zèle des suspicieux douaniers égyptiens ? Selon Aidan Meller, tel que le rapporte The Guardian, les garde-frontières ont arrêté Ai-Da parce qu’elle était appareillée d’un modem et qu’elle avait des caméras dans ses yeux, utilisées pour dessiner et peindre. Les douaniers égyptiens ont semblé craindre, devant ce curieux outillage informatique élaboré, qu’Ai-Da fasse partie d’un “complot d’espionnage”, indique The Guardian. Courrier International