Plus de 1 000 manifestants rassemblés pacifiquement sur un péage à Lagos, capitale économique du Nigeria, ont été dispersés par des tirs, mardi 20 octobre au soir, après l’entrée en vigueur d’un couvre-feu pour tenter d’éteindre le mouvement populaire qui ne cesse de s’étendre à travers le pays. De nombreuses personnes blessées étaient visibles sur des vidéos diffusées en direct sur les réseaux sociaux par des manifestants. On pouvait notamment y apercevoir un homme qui perdait son sang, tandis que d’autres manifestants semblaient ne pas vouloir quitter les lieux, quadrillés par des patrouilles de police et des forces de sécurité. Depuis douze jours, des milliers de jeunes manifestent contre les violences policières dans les grandes villes du Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique et première puissance économique du continent. Le Monde avec AFP
Les pays donateurs ont promis mardi 20 octobre plus de 1,7 milliard de dollars (plus de 1,4 milliard d’euros) pour accroître l’aide humanitaire au Sahel central et éviter que la région ne plonge « dans l’une des plus grandes crises humanitaires au monde », a indiqué l’ONU. Le montant de cette somme promise par vingt-quatre gouvernements et donateurs institutionnels et destinée aux populations du Niger, du Mali et du Burkina Faso, a été annoncé à l’issue d’une réunion par visioconférence des donateurs organisée conjointement par l’ONU, le Danemark, l’Allemagne et l’Union européenne. … « La région du Sahel central arrive à un point de rupture », a mis en garde le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres lors de son intervention. « Nous devons renverser cette spirale destructrice en donnant un nouvel élan à la paix et à la réconciliation », a-t-il souligné. Le Monde avec AFP
L’envoyée spéciale de l’Onu pour la Libye s’est déclarée « assez optimiste » mercredi sur la possibilité d’un cessez-le-feu durable, après deux jours de négociations en face-à-face à Genève (Suisse) entre les parties en conflit. Stephanie Williams, représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies et cheffe de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul), a dit baser son sentiment sur l’atmosphère « de sérieux et d’engagement » ayant caractérisé les premières discussions en face-à-face de la commission militaire libyenne conjointe représentant les deux parties en conflit, qui ont commencé lundi au Palais des nations de Genève. … Elle a annoncé plusieurs accords concrets, dont « l’ouverture des voies terrestres qui connectent toutes les régions et villes de Libye ». Elle a précisé que les deux parties s’étaient mises d’accord pour « mettre sur pied des dispositifs de sécurité conjoints » pour assurer l’ouverture de ces voies. AFP
Le bilan de l’embuscade fomentée par le groupe jihadiste Boko Haram fait état d’au moins quatre militaires tchadiens tués et une dizaine de blessés. L’attaque s’est déroulée dans la province du Lac, située dans l’ouest du pays, a annoncé mardi le gouverneur de la province du Lac, Abadi Saïr Fadoul. « Un contingent de nos forces qui effectuait une patrouille, lundi dans la localité de Ngouboua et Kaïga, a été pris pour cible par les terroristes de Boko Haram », a expliqué le responsable. Cette embuscade de Boko Haram contre l’armée nationale tchadienne a fait au moins « quatre morts et quelques blessés », a-t-il précisé. Sahel Intelligence
L’armée malienne a déclaré mardi qu’elle avait largué de la nourriture par voie aérienne dans un village du centre du pays où plus de 2 000 habitants sont assiégés par des militants islamistes présumés depuis deux semaines. La situation à Farabougou, dont la majorité de la population est d’origine bambara, a de nouveau souligné les difficultés du gouvernement à affirmer son autorité dans une partie du pays où les djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique gagnent du terrain. Le siège a commencé il y a deux semaines lorsque les militants, qui se sont généralement rangés du côté des éleveurs peuls dans leurs conflits avec les communautés agricoles comme les Bambara, ont kidnappé plusieurs villageois et se sont heurtés aux chasseurs locaux. Reuters/VOA
« Je reconnais détenir une arme, mais je ne m’en suis jamais servi. » Mohamed S., est à la barre. Il a été arrêté en décembre 2016, à 20 kilomètres de Kidal, dans cette partie du nord du Mali où les groupes armés terroristes posent des mines artisanales et se livrent à divers trafics. L’accusé du jour a-t-il rejoint l’une de ces bandes ? C’est ce que cherche à éclaircir la cour d’appel de Bamako devant laquelle se tiennent les procès d’assises pour terrorisme. Mohamed S., lui, nie avoir rallié les djihadistes. « J’ai intégré le Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) récemment, concède-t-il. Mais c’est un groupe armé signataire de l’accord de paix de 2015, il existe des accords entre le Mali et nous », explique celui qui reconnaît être un combattant depuis peu de temps. Sa défense est rôdée, les arguments soigneusement choisis. Le Monde
Ce sont des premières tendances. Soixante-douze heures après le premier tour de l’élection présidentielle, la commission électorale nationale indépendante vient de donner les premières tendances officielles. … Ces résultats interviennent après l’auto proclamation en tant que président du candidat de l’UFDG. Cellou Dalein Diallo assure avoir remporté le scrutin présidentiel, dès le premier tour. Le domicile du leader de l’opposition était, mardi soir, encerclé par les forces de l’ordre. Policiers en boucliers et camion anti-émeute étaient stationnés autour de chez lui, les entrées et sorties réduites. « Ne pouvant faire face à la vérité des urnes, le régime anti-démocratique d’Alpha Condé tente de s’imposer par la force. Il est temps pour la Guinée de tourner la page de ce régime liberticide et fratricide », a écrit Cellou Dallein Diallo sur Facebook. DW
Des affrontements ont eu lieu mardi entre des inconnus et des étudiants du puissant syndicat Fesci, proche de l’opposition, puis entre les étudiants et les forces de l’ordre, faisant deux blessés, à moins de 15 jours de la présidentielle fixée au 31 octobre. Une cinquantaine d’individus armés de gourdins et machettes ont pénétré dans le campus dans la matinée, selon le témoignage de plusieurs étudiants, qui les ont qualifiés de « loubards » ou de « microbes », mot utilisé pour les délinquants mineurs mais utilisé depuis quelques semaines par l’opposition pour désigner des « milices » qui seraient , selon elle, contrôlées par le pouvoir. Les forces de l’ordre ont ensuite dispersé à coups de gaz lacrymogènes les fauteurs de troubles, les échauffourées ayant débordé dans les rues avoisinantes. VOA/Reuters
La Cour suprême de justice du Burundi a condamné « in absentia » l’ancien président Pierre Buyoya ainsi que 18 autres accusés dans le procès de l’assassinat de Melchior Ndadaye, premier président hutu démocratiquement élu, tué en octobre 1993. Ouvert en octobre 2019, le procès sur l’assassinat du premier président hutu démocratiquement élu, Melchior Ndadaye a livré son verdict lundi 19 octobre, plus d’un an après son ouverture et deux jours avant l’anniversaire de l’assassinat de Melchior, le 21 octobre 1993. L’ancien président du Burundi, Pierre Buyoya, et quinze autres accusés, ont été condamnés à la prison à perpétuité pour « attentat contre le chef de l’État, d’attentat contre l’autorité de l’État et d’attentat tendant à porter le massacre et dévastation » et à une amende de 102 milliards de francs burundais. Jeune Afrique
Les ministres des Affaires étrangères rwandais et burundais se sont rencontrés à la frontière entre les deux pays mardi matin. Des discussions bilatérales destinées à normaliser les relations entre les deux voisins, à couteaux tirés depuis 2015. Le dialogue semble donc reprendre après des années d’accusations mutuelles. Pour Albert Shingiro, ministre des Affaires étrangères du Burundi, c’est « l’ouverture d’un nouveau chapitre ». « Nous sommes enclins à résoudre les conflits qui peuvent exister entre nous », a renchéri Vincent Biruta, son homologue rwandais. Depuis des années, les deux pays s’accusent mutuellement de soutenir des groupes hostiles à leur gouvernement réciproques. RFI
Génocide au Rwanda : la justice internationale ordonne le transfèrement de Félicien Kabuga à La Haye
Félicien Kabuga, soupçonné d’avoir été le principal financier du génocide rwandais, va être transféré dans une cellule de détention à La Haye dans l’attente d’un examen médical et de son procès devant le Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux (MTPI), géré par les Nations unies, a annoncé l’ONU, mercredi 21 octobre. Actuellement détenu en France, Félicien Kabuga devait être remis à Arusha, en Tanzanie, pour y être jugé par le MTPI, qui possède une division à Arusha et une à La Haye, pour génocide et crimes contre l’humanité. France24 avec AFP et Reuters
Quand Tundu Lissu est rentré en Tanzanie pour participer à l’élection présidentielle, après avoir survécu à 16 blessures par balle dans une tentative d’assassinat, il ne savait pas vraiment à quoi s’attendre. Pendant les cinq ans de mandat du président John Magufuli, 60 ans, les réunions politiques ont été interdites, la liberté d’expression largement étouffée, des responsables d’opposition ont été tués, enlevés ou emprisonnés. La surprise fut donc grande pour Tundu Lissu, 52 ans, de voir des foules compactes et enthousiastes se presser à sa rencontre durant la campagne pour les élections présidentielle et législatives du 28 octobre. « Après cinq années de répression, je ne m’attendais pas à un tel enthousiasme et à un tel soutien populaire », a-t-il confié lors d’un entretien accordé à l’AFP. AFP
C’est un document qui accuse le groupe pétrolier Total. Les associations françaises Amis de la Terre France et Survie publient, mardi 20 octobre, un rapport intitulé Un cauchemar nommé Total. Sur une trentaine de pages, les organiations non gouvernementales (ONG) dénoncent le projet Tilenga de forage et de l’exploitation de plus de 400 puits, dont au moins 132 dans un parc naturel protégé en Ouganda, et le projet de construction de construire l’East Africa Crude Oil Pipeline (ou EACOP, pour « Oléoduc de pétrole brut de l’Afrique de l’Est »), le plus long oléoduc chauffé au monde, qui traversera l’Ouganda et la Tanzanie. Ces deux projets pétroliers de Total entraînent des violations des droits de plus de 100 000 personnes en Ouganda et en Tanzanie, accusent les ONG, qui ont mené une enquête de terrain entre juin et septembre. Le Monde avec AFP et Reuters
Au Burkina Faso, des centaines d’enseignants ont dû abandonner leurs élèves suite à des attaques de groupes armés et plus de 2 100 écoles ont été fermées après des menaces terroristes. Aujourd’hui, certains professeurs attendent de nouvelles affectations, ne pouvant plus rejoindre leur ancien poste. Botou est située dans la région de l’est du Burkina Faso. Les enseignants de cette commune ont plusieurs fois reçu la visite d’hommes armés. Le message était clair : plus d’enseignement du français dans les écoles. Craignant pour leur vie, ces enseignants sont partis, abandonnant les élèves. RFI
Un temps fermées pour cause de pandémie de Covid-19, les écoles maliennes sont aujourd’hui officiellement ouvertes. Le baccalauréat est d’ailleurs actuellement en cours. Pourtant, certaines écoles restent portes closes du fait de l’insécurité. M.T est enseignant dans la ville de Kidal, mais c’est dans une gargote de Bamako qu’il déjeune. En 2014, il est gravement blessé lors d’une visite contestée du Premier ministre d’alors dans le fief des ex-indépendantistes. Depuis, il est exilé à 1 500 kilomètres de son poste. « Je suis toujours au compte de Kidal. Mais nous n’enseignons pas, nous n’y retournons pas car nous ne nous sentons pas en sécurité. Nous ne sentons pas à ce que le lieu soit trop propice, d’autant plus que l’état malien ne couvre pas Kidal. D’autant plus que l’État n’est pas présent dans toutes les structures de Kidal, d’autant plus que la sécurité n’est pas assuré par l’armée malienne. » RFI
Lors d’un récent conseil des ministres, le président Abdelmadjid Tebboune a exprimé le souhait de voir un hub aérien créé à Tamanrasset pour desservir les métropoles africaines. Il s’inscrirait dans le cadre du plan gouvernemental de développement du secteur du transport aérien en Algérie. Ce projet serait l’un des plus grands lancés dans le pays. À 1 600 kilomètres d’Alger, le site de Tamanrasset occupe une position stratégique qui correspond bien au concept de hub. Ce mécanisme du transport aérien veut que des vols (ici venus d’Europe essentiellement) convergent vers la plateforme. Puis les passagers et le fret, après un temps de correspondance restreint, en repartent sur d’autres vols vers l’Afrique. Le Point