Revue de presse du 21 novembre 2023

RDC: l’Union européenne annonce le déploiement de ses observateurs
Une délégation de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne a échangé lundi 20 décembre à Kinshasa avec le président de la CENI, Denis Kadima. Conduite par la députée Malin BJÖRK, la délégation a fait part à Denis Kadima du déploiement des observateurs électoraux dans toutes les provinces de la RDC. « Nous sommes une équipe des experts, qui sommes ici depuis le 06 novembre. On a une équipe des observateurs et observatrices de longue durée. 42 vont être déployés dans les prochains jours et on aura au moment des élections, plus proche des élections des observateurs et observatrices de courte durée soit douze », a indiqué Malin BJÖRK. Selon elle, une délégation des sept députés européens aussi est attendue à Kinshasa. Il y aura aussi des experts électoraux et politiques ainsi que des médias qui travaillent sur place à Kinshasa mais qui vont aussi voyager dans les différentes régions. Radio Okapi

RDC : accord définitif au déploiement d’une force militaire de la SADC à l’est du pays
Le président congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a donné son accord définitif au déploiement d’une force de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) pour y combattre les groupes armés, a rapporté dimanche la presse congolaise. Selon l’agence congolaise de presse (ACP, officielle), M. Tshisekedi a présidé vendredi la cérémonie officielle de signature par la partie congolaise de l’accord portant statut de cette force de la SADC qui sera déployée « dans les jours à venir » en appui de l’armée congolaise. Cette force régionale de l’Afrique australe (SAMIC DRC) doit remplacer celle de la Communauté d’Afrique de l’est (EAC) et les Casques bleus de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco), dont Kinshasa réclame le « retrait accéléré » en leur reprochant leur inefficacité face aux groupes armés qui pullulent dans l’est du pays. RTBF

Brics : une réunion sur Gaza avec Poutine
L’Afrique du Sud présidera mardi une réunion extraordinaire virtuelle des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) « sur la situation à Gaza et au Proche-Orient », a annoncé la présidence sud-africaine. Le président russe Vladimir Poutine y participera, a de son côté indiqué le Kremlin. Les autres chefs d’Etat des Brics participeront à cette réunion virtuelle, ainsi que les dirigeants des pays invités, lors du récent sommet du groupe à Johannesburg, à le rejoindre dès janvier prochain, à savoir l’Arabie Saoudite, l’Argentine, l’Egypte, l’Ethiopie, l’Iran et les Emirats arabes réunis. Le président sud-africain, qui a demandé vendredi une enquête à la Cour pénale internationale (CPI) sur la guerre actuelle entre Israël et la bande de Gaza, avec quatre autre Etats, ouvrira cette réunion des Brics, où chacun des autres pays, membres ou invités, devrait ensuite s’exprimer, précise le communiqué de Pretoria. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres participera également à cette réunion, à l’issue de laquelle les dirigeants « devraient adopter une déclaration commune sur la situation au Proche-Orient, en particulier à Gaza »…Pretoria est depuis longtemps un fervent défenseur de la cause palestinienne, l’ANC, son parti au pouvoir depuis l’avènement de la démocratie dans le pays, dressant souvent des parallèles avec sa propre lutte historique contre l’apartheid. AFP

Tchad: le Premier ministre reçoit les partisans du référendum constitutionnel
Le referendum constitutionnel prévu le 17 décembre est au centre du débat politique. Alors que la campagne référendaire doit commencer le 25 novembre, les camps du oui et du non s’activent sur leur stratégie. Le Premier ministre de transition, Saleh Kebzabo, a reçu lundi des partis politiques soutiens de la transition et regroupés au sein de « la coalition pour le oui ». Pour l’ancien chef de l’opposition devenu Premier ministre, l’objectif de cette rencontre est de se donner des outils pour avoir l’adhésion de l’électorat en faveur de la nouvelle Constitution…L’opposition quant à elle garde le même mot d’ordre, à savoir boycotter ce référendum. « Nous ne sommes pas d’accord par rapport à toute cette mascarade qui est en train de se mettre en place. Nous avons déjà appelé, non pas seulement pour le boycott, mais nous n’en voulons même pas de ce référendum », a dit Avoksouma Djona Atchénémou, président du parti les démocrates, membre du GCAP, le groupe de concertation des acteurs politiques. Avant le Premier ministre, le président de la transition Mahamat Idriss Deby Itno avait, lui aussi, rencontré les partisans du oui ce week-end. RFI

Inondations en Somalie: 50 morts et 700.000 déplacés
Des inondations brutales en Somalie ont fait 50 morts et chassé près de 700.000 personnes de leur domicile, a annoncé un responsable gouvernemental, alors que de fortes averses attendues mardi devraient aggraver la situation. La Corne de l’Afrique affronte des pluies torrentielles et des inondations liées au phénomène climatique El Nino qui ont fait des dizaines de victimes et provoqué des déplacements à grande échelle, notamment en Somalie, où les pluies diluviennes ont détruit des ponts et inondé des zones résidentielles…Samedi, le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha) a déclaré que le nombre de personnes déplacées par les fortes pluies et les inondations en Somalie avait « presque doublé en une semaine », tandis que 1,7 million de personnes au total ont été touchées par la catastrophe…L’organisation caritative britannique Save the Children a déclaré jeudi que plus de 100 personnes, dont 16 enfants, étaient mortes et que plus de 700.000 personnes avaient été contraintes de quitter leur domicile au Kenya, en Somalie et en Ethiopie à la suite d’inondations soudaines. La Corne de l’Afrique est l’une des régions les plus vulnérables au changement climatique et les phénomènes météorologiques extrêmes y sont de plus en plus fréquents et intenses. TV5

Le Maroc repousse des centaines de migrants qui tentaient d’entrer dans l’enclave espagnole de Ceuta
Un millier de migrants d’Afrique subsaharienne ont, selon la presse marocaine, tenté de franchir la clôture qui sépare le Maroc de l’enclave espagnole de Ceuta, vendredi 17 novembre au matin. Divisés en plusieurs groupes, ils ont convergé vers trois endroits : au nord de la ville, au niveau du quartier de Benzú, au sud, à proximité de la plage de Tarajal, et plus à l’est, dans la zone de Finca Berrocal. La plupart a été stoppée en territoire marocain par les forces de l’ordre, mais une centaine a réussi à s’approcher de la barrière extérieure de Ceuta, quelques-uns parvenant à l’escalader sans toutefois la franchir, selon la Guardia Civil espagnole…Depuis la reprise de leurs relations en avril 2022, après un an de gel diplomatique en raison de l’hospitalisation en Espagne du chef du Front Polisario, les rapports entre Rabat et Madrid sont au beau fixe. Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a déclaré soutenir le plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental, rompant avec la neutralité historique de l’Espagne dans ce dossier. En retour, Madrid s’est assuré l’appui des autorités marocaines dans la lutte contre l’immigration irrégulière, octroyant au royaume des financements supplémentaires – plus de 30 millions d’euros en octobre 2022. Au premier trimestre 2023, le nombre des entrées illégales en Espagne depuis Ceuta et Melilla a chuté de 80%, selon le ministère de l’intérieur espagnol. Le Monde

Mauritanie: dernières répliques dans le procès de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz
L’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz est jugé, depuis neuf mois, aux côtés d’une dizaine de co-accusés pour, entre autres, enrichissement illicite et abus de pouvoir. Après les plaidoiries des avocats de la partie civile comme ceux de la défense, du président et des co-accusés, l’heure est désormais aux dernières répliques. L’occasion pour les avocats des deux parties d’argumenter une dernière fois avant la délibération de la Cour. L’audience a commencé, ce lundi 20 novembre, avec les répliques des avocats de la partie civile. Chacun avait 30 minutes maximum pour intervenir avec un objectif, celui de contester les arguments avancés par la défense de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz qui, selon eux, reposent davantage sur l’interprétation des articles de la Constitution que sur les faits reprochés…Les avocats de la défense répliqueront à leur tour d’ici la fin de semaine, avant que la Cour ne décide, ou non, de laisser une dernière fois la parole aux accusés avant le verdict final. Dans cette affaire, le Procureur avait requis 20 ans de prison ferme contre l’ancien président avec confiscation de ses biens. RFI

G20 : l’Afrique veut négocier sa dette
L’Afrique va négocier sa dette avec ses partenaires du G20. Le président de la Commission de l’Union africaine a donné quelques grandes lignes de ce projet, lundi à la conférence de l’institution, à Berlin. « C’est vrai que nous avons un partenariat avec l’Europe qui est très ancien, l’un des plus importants dans le cadre de l’Union européenne. L’Allemagne est l’une des locomotives de l’Europe. Je pense qu’il y a un grand rôle à jouer et que l’Allemagne devrait le jouer.» Confie Moussa Faki, Président de la Commission de l’Union africaine…« Il existe un discours très négatif sur l’Afrique. Les notations ne sont pas équitables à notre avis, ce qui a fait augmenter les taux sur les investissements. Nous voulons que les gouvernements soutiennent les entreprises, comme le font l’Allemagne et d’autres, pour leur permettre d’investir dans les économies africaines. » Ajoute le Président de la Commission. L’Allemagne s’est engagé à investir la somme de 4 milliards d’euros dans les énergies vertes sur le continent d’ici à 2030. Africanews

5 questions pour comprendre ce qu’est la Cour de Justice de la CEDEAO
Initialement conçu comme le «Tribunal de la Communauté » dans le traité de 1975, la Cour de Justice de la Communauté de la CEDEAO (CJCC) est la suite d’un Protocole de 1991 adopté par les chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO. La CJCC est actuellement établie par les articles 6 et 15 de la version révisée du Traité de 1993 de la CEDEAO…La Cour est composée de juges indépendants, choisis parmi des personnes de haute valeur morale, ressortissants des États membres, possédant les qualifications requises dans leurs pays respectifs pour occuper les plus hautes fonctions juridictionnelles, ou qui sont des jurisconsultes de compétence notoire en matière de droit international et nommés par la conférence des chefs d’État…La Cour de Justice de la CEDEAO est la juridiction principale de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Elle peut être saisie par les ressortissants des États membres ou des particuliers en cas de violation des droits humains sur le territoire d’un État de cette communauté et ou pour avis consultatifs…Les décisions de la Cour ne sont pas susceptibles d’appel, sauf en cas de demande de révision par la Cour. Les décisions de la Cour peuvent également être soumises à l’objection de la part des tiers ; elles sont contraignantes et chaque État membre doit indiquer l’autorité nationale compétente chargée de l’exécution des décisions de la Cour. BBC