La francophonie entend peser sur la résolution de crises en Afrique
Au terme de la deuxième et dernière journée du sommet consacré à la francophonie dimanche, les pays membres ont convenu d’intensifier le rôle de médiateur de l’organisation dans la résolution des conflits en Afrique. Le sommet a aussi réélu Louise Mushikiwabo, seule en lice, à la tête de l’OIF pour un nouveau mandat de quatre ans, et désigné la France à la présidence de la francophonie en 2024, pour succéder à la Tunisie. France24 avec AFP
Mohamed Bazoum, président du Niger : face aux djihadistes, « la télécommande est entre nos mains, pas entre celles de la France »
Président du Niger depuis avril 2021, Mohamed Bazoum est aujourd’hui l’un des derniers chefs d’Etat au Sahel à ne pas être arrivé au pouvoir par un coup d’Etat. Il est aussi l’un des meilleurs alliés de Paris dans cette région. Il se considère comme soutenu par la France et non soumis à elle dans la lutte contre les djihadistes au Sahel. Le Monde
La France n’écarte pas un départ de ses forces spéciales du Burkina Faso
Dans un entretien au Journal du dimanche, le ministre des armées français, Sébastien Lecornu, n’a pas écarté un départ des forces spéciales françaises basées au Burkina Faso, où des manifestations contre la présence française ont eu lieu vendredi, au moment où la France met fin à son opération antijihadiste « Barkhane » au Sahel. « Il est évident que la révision de notre stratégie générale en Afrique interroge toutes les composantes de notre présence, y compris les forces spéciales », a déclaré M. Lecornu dimanche 20 novembre. « Sabre [le contingent des forces spéciales françaises basé dans la région de Ouagadougou] a eu un rôle-clé ces dernières années dans la lutte contre le terrorisme au Sahel », insiste-t-il. La France, qui déploie encore quelque 3 000 militaires au Sahel, après avoir compté jusqu’à 5 500 hommes, a officiellement mis fin à son opération antidjihadiste « Barkhane », et s’est donné six mois pour finaliser sa nouvelle stratégie en Afrique. « Nous travaillons à une organisation du format de nos bases militaires existantes. Elles devront garder certaines capacités, pour protéger nos ressortissants, par exemple, mais aussi se tourner davantage vers la formation des armées locales », explique M. Lecornu, ajoutant : « Il n’est plus question de lutter contre le terrorisme à la place de nos partenaires, mais de le faire avec eux, à leurs côtés. » Le Monde avec AFP
RDC: à Kinshasa, William Ruto et Félix Tshisekedi évoquent la sécurité dans l’est du pays
Le président kényan William Ruto achève sa mission officielle à Kinshasa. Ce lundi 21 novembre au matin, il a été reçu par son homologue congolais, Félix Tshisekedi. Pendant environ une heure et demie, les deux hommes ont discuté sur plusieurs questions d’intérêt commun, dont la sécurité dans la partie Est de la RDC. RFI
Congo-Kinshasa: 10 ans plus tard, le retour du M23 aux portes de Goma
C’est une date dont l’anniversaire résonne avec l’actualité et le conflit en cours dans l’est de la RDC. Il y a 10 ans, le 20 novembre 2012, le M23 (Mouvement du 23 mars), prenait le contrôle de Goma. 10 ans plus tard, ces mêmes rebelles sont à nouveau à proximité de la ville. En juillet 2012, les rebelles prennent le contrôle de Bunagana et de Rutshuru, avançant jusqu’à Kibumba en moins de deux semaines. Une trève de quatre mois plus tard, les hostilités reprennent le 15 novembre. En cinq jours, ils gagnent Goma et forcent l’armée congolaise à se replier sur Saké pendant que les casques bleus restent cantonnés dans leurs camps et à l’aéroport. À la mi-journée, le 20 novembre, le chef militaire du M23, Sultani Makenga, pavoise dans les rues de la ville. Au même moment, le président Joseph Kabila exhorte à » la participation de toute la population à la défense de notre souveraineté « , avant de s’envoler pour Kampala où il retrouve Yoweri Museveni et Paul Kagame pour un sommet de la Conférence internationale sur la région des grands lacs. Ils demanderont le lendemain au M23 de quitter la ville. Mais il faudra plus d’une semaine de tractations pour que le retrait se concrétise. RFI
En Afrique, l’exploitation des énergies fossiles reste massivement destinée aux besoins de l’Occident
Alors qu’il faudrait cesser d’investir dans de nouveaux projets d’énergie fossile pour conserver des chances de limiter le réchauffement en dessous de 1,5 °C, l’Afrique demeure un champ actif de prospection pour les majors occidentales. Des projets d’exploration et d’exploitation de réserves récemment découvertes sont en cours dans 48 pays du continent, selon le rapport « Qui finance l’expansion des énergies fossiles en Afrique ? », rendu public mardi 15 novembre à Charm El-Cheikh (Egypte), où se déroule la conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP27). « Deux tiers de ces projets sont portés par des multinationales dont le siège se trouve hors d’Afrique et la majorité sont tournés vers l’exportation pour satisfaire les besoins occidentaux », explique Heffa Schücking, directrice de l’ONG allemande Urgewald et coautrice du rapport avec une trentaine d’associations africaines. Environ 16 milliards de barils supplémentaires d’équivalent pétrole devraient être produits d’ici à 2030, représentant deux années d’émissions de l’Union européenne. Présente dans quinze pays, la compagnie française TotalEnergies est le premier acteur de cette expansion, avec 14 % de la production à venir, selon le rapport. Le projet ougandais d’exploitation pétrolière Tilenga, avec son pipeline chauffé de 1 440 km à travers la Tanzanie – baptisé East African Crude Oil Pipeline (EACOP) –, en fait partie. Le Monde
150.000 enfants déplacés par le conflit au Mali sont dépourvus d’identité légale : « Ils risquent d’être privés de leur liberté de mouvement »
Près de 150.000 enfants déplacés par le conflit au Mali n’ont pas de certificat de naissance et risquent l’exclusion et la privation de leurs droits faute de pouvoir prouver leur identité, indique le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC). « Des milliers d’enfants sont mis au ban de la société alors qu’ils devraient être sur le banc de l’école », dit Maclean Natugasha, directeur pour le Mali du NRC, dans un communiqué de l’ONG transmis à l’AFP. Ces 148.000 enfants font partie des 422.620 personnes déplacées par la guerre au Mali, selon les chiffres datant du mois d’août d’un outil de suivi conjoint à l’Onu et aux autorités maliennes. Dans ce pays d’environ 20 millions d’habitants, 7,5 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence, selon l’Onu. Belga
La justice sud-africaine renvoie Jacob Zuma en prison
L’ancien chef d’Etat âgé de 80 ans avait été condamné en juin 2021 pour avoir obstinément refusé de témoigner devant une commission chargée d’enquêter sur la corruption sous sa présidence (2009-2018). Son incarcération le mois suivant avait déclenché une vague sans précédent de violences et pillages, dans un contexte socio-économique tendu, faisant 350 morts. Deux mois après, il avait été libéré pour raisons de santé et placé sous contrôle judiciaire. La Cour suprême d’appel « estime que la libération conditionnelle pour raison médicale de M. Zuma était contraire à la loi », dans une décision dont l’AFP a obtenu copie. Le responsable des services pénitentiaires avait accordé la liberté conditionnelle contre l’avis du comité médical de l’institution. Les experts médicaux avaient estimé que M. Zuma « ne remplit pas les conditions requises ». AFP
Coupe du monde 2022 : le Sénégal, la « hargne » de génération en génération
En 2002, les Lions de la Teranga se sont hissés jusqu’en quarts de finale. L’équipe championne d’Afrique, qui joue son premier match lundi au Qatar face aux Pays-Bas, veut aller encore plus loin. … C’est un vendredi, jour de prière. Et de miracles aussi. Ce 31 mai 2002, un pays et un continent se tournent vers Séoul en Corée du Sud. Peu avant midi (décalage horaire oblige), le Sénégal affronte en match d’ouverture de la Coupe du monde un adversaire vertigineux : la France. Difficile alors d’imaginer qu’une si « petite » nation – qui participe au premier Mondial de son histoire – peut briser cette armée tricolore, tenante du titre. France-Sénégal, c’est le duel de tous les déséquilibres et, pourtant, les Bleus de Thierry Henry et de David Trezeguet (Zinédine Zidane, blessé à une cuisse, est sur le banc) vont tomber de leur piédestal. Tout bascule à la 30e minute : El-Hadji Diouf déborde sur la gauche et le centre ; Emmanuel Petit tente de dégager le cuir mais celui-ci rebondit sur Fabien Barthez qui se perd dans sa sortie. En embuscade, Papa Bouba Diop, qui débarque de nulle part, glisse le ballon au fond des filets. Le Monde