Les représailles visant les civils se multiplient dans l’est de la République démocratique du Congo, les rebelles ADF ont attaqué la ville de Beni, faisant au moins dix morts, au nez et à la barbe des unités de l’armée congolaise présentent dans la région. Présentes sur le terrain, à la recherche des victimes, des sources de la société civile parlent, elles, d’au moins 21 morts dans ces deux attaques simultanées mardi soir sur Beni-ville et près d’Oïcha, 30 km plus au nord. Le baromètre sécuritaire du Kivu, co-animé par le Groupe des experts du Congo (GEC) et l’ONG Human Rights Watch avance lui un bilan de 14 morts. … Le prix Nobel de la paix 2018, Denis Mukwege, a lancé mercredi un appel au soutien militaire de l’Union européenne et de la France pour mettre fin aux massacres à Beni, dans le cadre du chapitre 7 de la Charte des Nations unies, qui prévoit notamment l’emploi de la force en cas de menace contre la paix. Jeune Afrique avec AFP
En RDC, et plus précisément dans l’ex-province du Katanga, les messages d’hostilité se multiplient dans les médias comme sur les réseaux sociaux entre les communautés kasaïenne, dont est issu le président Félix Tshisekedi, et katangaise, à laquelle appartient l’ancien chef de l’Etat, Joseph Kabila. Certains vont même jusqu’à appeler à marcher pour protester contre la présence de l’autre communauté dans la province. Pour la société civile du Haut Katanga à Lubumbashi, c’est moins un problème communautaire que politique. Mais au vu des violences intercommunautaires qu’a connu la province il y a trente ans, la situation n’en est pas moins inquiétante. « C’est inquiétant dans la mesure où ça risque de dégéner », nous explique Gislain Kalwa, porte-parole. Et comme d’habitude, il y a des gens qui tirent les ficelles, ajoute t-il, et qui cherchent « à se positionner notamment en matière politique… Et nous, nous ne pouvons que condamner ». Pour le président de la Fraternité du Grand Kasaï, qui regroupe les ressortissants des provinces du Kasaï vivant à Lubumbashi, ce qu’il faut surtout éviter, c’est d’imputer le mauvais comportement de certains à toute une communauté. RFI
Les électeurs de la province essentiellement rurale des «Nations, nationalités et peuples du Sud» – qui représentent 4% des 105 millions d’Éthiopiens – se sont rendus aux urnes ce mercredi 20 novembre. L’enjeu est la création d’un nouvel État Sidama dans l’ensemble multinational qu’est l’Éthiopie. Mercredi 20 novembre, aux premières heures du jour, de longues files ont commencé à se former devant les bureaux de vote. Les opérations se sont déroulées dans le calme toute la journée, selon les premiers rapports des observateurs de la société civile et l’autorité électorale (NEBE). Quelques irrégularités « mineures » ont été relevées par la Commission éthiopienne des droits humains mais elles ne semblent pas remettre en cause la sincérité du scrutin. Les premières tendances montrent une forte participation. Les électeurs se sont manifestement déplacés en masse. RFI
Actrice de la société civile et ancienne, diplomate, la Somalienne Almaas Elwan a été abattue mercredi à l’aéroport de Mogadiscio. Vague d’indignation dans toute la Somalie ce mercredi. La faute à la mort par balles d’Almaas Elwan, ancienne diplomate et actrice de la société civile. D’après des témoins, la femme était enceinte et a été abattue à l’aéroport au moment où elle s’apprêtait à s’envoler pour Nairobi. Mais des informations non encore confirmées par les autorités somaliennes qui, en attendant la fin de l’enquête, ont fait part de leur consternation à propos du drame. « Le gouvernement somalien condamne la mort par balle de la militante des droits de l’homme et diplomate Almaas Elman, promet une enquête approfondie sur l’incident qui a conduit à l’arrestation des responsables du meurtre », peut-on lire dans un tweet. Almaas avait servi à l’ambassade de Somalie au Kenya entre 2016 et 2017. Elle est la sœur du candidat au prix Nobel Ilwaad et du lieutenant-colonel Iman Elman de l’armée nationale somalienne. Africa News
Dix-huit « terroristes » et un gendarme ont été tués mercredi lors d’une opération menée par les forces burkinabè après l’attaque de la gendarmerie d’Arbinda, dans la province du Soum, dans le nord du pays. « Dans l’après-midi du 20 novembre, l’escadron de gendarmerie basé à Arbinda ainsi que la brigade territoriale de gendarmerie de ladite localité a été la cible d’une attaque terroriste. Les assaillants ont été repoussés grâce à une riposte prompte et vigoureuse des gendarmes », selon le communiqué qui fait état d’un bilan de « 18 terroristes neutralisés ». « Nous déplorons malheureusement la perte d’un gendarme. Sept gendarmes blessés, dont deux graves, ont été évacués à Ouagadougou grâce à l’armée de l’air », indique l’état-major de la gendarmerie. Le communiqué précise que « 12 motos (ont été) récupérées, 13 kalachnikov, 1 RPG-7, 2 roquettes et 20 chargeurs saisis. Huit téléphones portables, une caméra, un GPS et 10 émetteurs-récepteurs » ont également été récupérés. Jeune Afrique avec AFP
Mercredi après-midi, le conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni pour sa réunion semestrielle à propos du G5 Sahel. Des militaires de la force, ainsi que le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Alpha Barry, ont fait le déplacement à New York pour ce bilan étape. L’assistante du secrétaire général à l’Afrique a aussi présenté ses recommandations, alors que la force va bientôt fêter ses deux ans d’existence et que le climat sécuritaire s’est largement dégradé. Si la situation sécuritaire s’est largement détériorée dans les pays du G5 Sahel, au Mali et au Burkina Faso en particulier, l’assistante du secrétaire général de l’ONU à l’Afrique a dressé un bilan exhaustif mercredi à New York sur la force G5 Sahel, et a réaffirmé le soutien des Nations Unies. Elle a d’abord décrit les 11 opérations menées conjointement avec la force française Barkhane, ou la mission de l’ONU au Mali, la Minusma, et a remarqué une plus grande efficacité des opérations de fin d’année, une meilleure coordination. Bintou Keita se félicite aussi des moyens débloqués par les pays d’Afrique de l’Ouest en septembre dernier, qui vont doter la force d’un milliard de dollars pour la lutte anti-terroriste, avant de demander à la communauté internationale un plus grand soutien. Pour assurer sa mission de développement, le G5 Sahel, aurait besoin de plus de fonds. RFI
Pour l’ambassadeur de France au Mali, son pays a des intérêts au Mali et dans le Sahel. « Je confirme effectivement que la France a un intérêt, mais un intérêt qui est commun, c’est de favoriser, de tout faire, pour que le Mali échappe à la menace terroriste. C’est la raison de notre intervention, ici », justifie Joël Meyer. Pourtant, la vox populi au Mali et dans les pays du Sahel, estime que Paris, avec ses grands moyens, peut faire plus dans la lutte contre le terrorisme. « Là-dedans, il y a une certaine légitimité dans l’opinion qui n’est pas forcément au courant de l’ensemble du dispositif. Il faut se rendre compte que Barkhane, c’est 4 500 hommes sur un territoire cinq fois la France, même six fois la France. Et au Mali, c’est deux fois la France. Donc Barkhane intervient là où il le faut, mais les moyens techniques ne suffisent pas. Il faut aussi des moyens humains, des renseignements humains », répond l’ambassadeur de France au Mali. RFI
Une vingtaine de personnes ont été arrêtées, mercredi 20 novembre, lors d’une première manifestation nocturne contre la présidentielle du 12 décembre en Algérie depuis le lancement dimanche d’une campagne perturbée par les opposants au scrutin. Le comité national pour la libération des détenus (CNLD) dénonce pour sa part l’arrestation de plus de 150 personnes. « Non au vote ! », « on jure qu’il n’y aura pas de vote ! », scandaient plusieurs centaines de jeunes Algériens ayant répondu à des appels sur les réseaux sociaux. Ils ont marché du quartier populaire de Bab el-Oued jusqu’à la Grande Poste, bâtiment du centre d’Alger devenu le point de ralliement du « Hirak », le mouvement de contestation inédit dont l’Algérie est le théâtre depuis le 22 février. Ils ont ensuite été dispersés par des policiers en tenue anti-émeutes qui sont arrivés rapidement sur les lieux et ont arrêté au moins 23 personnes, ont relaté des journalistes de l’AFP. Jeune Afrique avec AFP
Plus d’une vingtaine d’ONG ont exigé mercredi la libération « immédiate et sans condition » de 18 observateurs électoraux de l’opposition arrêtés lors du scrutin du 15 octobre au Mozambique et détenus depuis dans des conditions « inhumaines ». Ces observateurs, tous membres du parti Nouvelle démocratie, ont été arrêtés dans la province de Gaza (sud). C’est dans cette province qu’une figure de la société civile, Anastacio Matavele, avait été tuée quelques jours avant les élections. Un responsable local de la police a été arrêté et inculpé pour son implication dans ce meurtre. … Ils sont actuellement détenus dans des conditions « inhumaines, dans des cellules surpeuplées » d’un centre pénitentiaire, selon un communiqué de plusieurs ONG, dont Amnesty International, Civicus et le Southern Africa Litigation Centre, citant des personnes qui leur ont rendu visite. « Ils sont interrogés sans avocats, se sont vu refuser des visites, notamment de membres de leur famille, et sont obligés d’admettre des fautes » qu’ils n’ont pas commises, ont affirmé des familles de prisonniers citées par les ONG. AFP
L’ancien chef de l’Etat béninois et opposant en exil, Thomas Boni Yayi, est arrivé mercredi à Cotonou, où il devait être reçu par le président Patrice Talon pour résoudre la crise qui secoue le pays, selon le gouvernement et certains membres de son entourage, mais cette rencontre n’a finalement pas eu lieu. Ce pays d’Afrique de l’Ouest réputé stable traverse une grave crise politique depuis les législatives d’avril, dont l’opposition avait été exclue. La journée s’est déroulée dans la confusion après une succession d’annonces et de démentis. L’opposant était accompagné d’une importante délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) impliquée dans la résolution de la crise béninoise. Mais celle-ci s’est finalement rendue sans lui à la présidence pour échanger avec Patrice Talon. De son côté Boni Yayi, arrivé à l’aéroport dans l’après-midi et accueilli chaleureusement par une centaine de partisans, a finalement rendu visite à un autre leader de l’opposition et ex-président, Nicéphore Soglo. AFP
Ce soir-là, samedi 16 novembre, à Yopougon, il flottait comme un air de déjà-vu. Ou plutôt de déjà entendu. A’Salfo, le chanteur du groupe Magic System, entonnait certains de ses titres les plus célèbres devant des milliers d’habitants de ce quartier populaire d’Abidjan. Mais avant de reprendre Tikilipo (« Politique » en verlan), son tube écrit quinze ans plus tôt avec l’icône nationale Alpha Blondy pour apaiser les esprits durant la crise politico-militaire, la star du zouglou s’est tournée vers un barnum qui faisait face à la scène pour interpeller ceux qui s’y trouvaient : « Messieurs les responsables politiques, ce peuple ne doit plus pleurer, il doit rester dans la joie, dans la paix. » Ce message a rythmé chacune des étapes de la tournée baptisée UE Magic Tour, financée par l’Union européenne et qui s’est étirée sur un mois et 2 400 kilomètres à travers le pays. Dans chaque ville, « c’est la paix qui s’est imposée comme la thématique centrale des échanges avec les populations », indique A’Salfo. C’est donc à nouveau la paix qu’il invoque ce soir-là, aux côtés de Jobst von Kirchmann, l’ambassadeur de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, pour réunir sur scène à l’issue du concert les responsables des différents partis politiques pour une photo de famille « historique ». Le Monde
L’insécurité alimentaire et nutritionnelle préoccupe les Parlementaires d’Afrique centrale qui ont débattu de la question mardi à Brazzaville, au Congo. Une rencontre présidée par le chef de l’État congolais Denis Sassou Nguesso qui a exhorté les élus à s’impliquer davantage dans la lutte pour éradiquer le mal. « élus du peuple et en votre qualité de législateurs, il vous faut montrer l’exemple en devenant des acteurs pragmatiques de première ligne sur le terrain. Au rythme d’un parlementaire un champ ; de préférence chacun d’entre vous dans sa circonscription électorale. Il nous faut impérativement remporter la bataille de la sécurité alimentaire et nutritionnelle », a déclaré le président congolais. Un appel qui en dit long sur l’urgence de la situation telle que le montrent les statistiques alarmantes de l’ONU qui estime que 42,7 millions des 220 millions de personnes touchées par la faim en Afrique Subsaharienne vivent en Afrique centrale. Et les spécialistes comptent sur le soutien des Parlementaires pour inverser la tendance. Africa News
Dans des dizaines de pays d’Afrique, des caméras intelligentes de reconnaissance faciale sont en train d’être installées par l’entreprise chinoise Huawei. Alors que le groupe technologique est accusé d’aider à traquer les opposants politiques en Ouganda et en Zambie, des inquiétudes sur la surveillance technologique « à la chinoise » voient le jour sur le continent. La liste des pays africains avec lesquels Huawei Technologies a passé des accords dans le cadre de son initiative « safe city » (villes sécurisées par les technologies connectées) est impressionnante. Le groupe technologique doit en effet équiper plus de 200 villes, dans 50 pays, avec ses systèmes de surveillance par intelligence artificielle (IA). Le continent africain est en bonne place, puisque 13 pays au moins sont d’ores et déjà concernés : Huawei, champion des réseaux et de la technologie 5G, mais aussi des systèmes de reconnaissance faciale, est une entreprise technologique chinoise accusée d’espionner pour le compte de Pékin, au point d’avoir été interdite du territoire américain. TV5Monde