Au Mali, plus de 130 civils ont été tués par des jihadistes présumés dans le centre
Plus de 130 civils ont été tués au cours du week-end dans le centre du Mali lors d’attaques attribuées par le gouvernement à des jihadistes affiliés à Al-Qaïda, dernier massacre en date à endeuiller le Sahel. Des élus locaux ont rapporté des scènes de massacres systématiques perpétrés par des hommes en armes à Diallassagou et dans deux localités environnantes du cercle de Bankass, dans un secteur qui est l’un des principaux foyers de la violence à ensanglanter le Sahel depuis des années. « Ils brûlent aussi des cases, des maisons, et volent du bétail. C’est vraiment le sauve-qui-peut », a dit un élu joint par téléphone et s’exprimant sous le couvert de l’anonymat pour des raisons de sécurité. Cet élu et un autre, qui a comme lui fui son village, ont indiqué que le décompte des morts se poursuivait lundi. Nouhoum Togo, un élu de Bankass, principale localité du secteur, a fait état d’un nombre de victimes encore bien plus élevé que celui de 132 morts rendu public par le gouvernement, sorti lundi après-midi du silence observé alors que les informations alarmantes proliféraient depuis le week-end sur les réseaux sociaux. RTBF
Nigeria : 3 morts et des dizaines de disparus dans des attaques terroristes contre des église
Au moins trois fidèles ont été tués et des dizaines autres sont portées disparues, dimanche, après les attaques terroristes contre deux églises de l’État de Kaduna, dans le nord-ouest du Nigeria, selon un responsable local. Samuel Atuwa, commissaire à la sécurité et aux affaires intérieures de l’État de Kaduna, a déclaré que les terroristes à moto ont attaqué trois communautés avant d’ouvrir le feu contre les églises. Les communautés attaquées sont situées à Ungwan Fada, Ungwan Turawa, et Ungwan Makama, dans la région de Rubu. Les terroristes ont pris d’assaut l’église catholique St Moses et l’église baptiste Maranatha dans le district de Kajuru, dans l’État. Des dizaines de fidèles sont portés disparus depuis l’attaque, a ajouté le responsable. Cette dernière attaque est survenue un jour après l’enterrement de 40 victimes de l’attaque terroriste du 5 juin contre une église de l’État d’Ondo, dans le sud-ouest du pays. Sahel-Intelligence
Éthiopie: versions contradictoires sur un massacre de civils Amharas
Après l’attaque d’une ville de l’État de Gambella par deux mouvements rebelles, la violence se répand jusque dans la région voisine de l’Oromia. Dimanche, des témoins ont affirmé que plus de 200 civils Amharas avaient été tués par l’Armée de libération oromo, ce que le mouvement armé dément formellement. Deux versions s’opposent : celle de témoins d’abord, citée par Associated Press, faisant état de « 230 cadavres » de civils massacrés samedi 18 juin et enterrés dans des fosses communes près de la ville de Gimbi, dans le centre de l’Oromia, où vit une importante communauté amhara depuis une trentaine d’années. Ces témoins, ainsi que la Commission éthiopienne des droits de l’homme et le gouvernement régional, accusent l’Armée de libération oromo (OLA), qui, selon les autorités régionales, aurait réagi par incapacité « à résister à l’assaut des forces de sécurité fédérales ». RFI
Burkina Faso : Une série de mesures dans la lutte antiterroriste
Le président burkinabè Paul-Henri Sandaogo Damiba a pris lundi une série de mesures à l’issue d’un Conseil national de défense, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Une brigade de veille de défense et de deux zones d’intérêt militaire a été créée. Le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni, en charge du commandement des théâtres d’opérations, a souligné que le président a réuni le conseil supérieur de défense lundi pour aborder la situation sécuritaire, qui « reste préoccupante en dépit des efforts déployés sur le terrain. » Il a ajouté que les membres du conseil ont décidé la création d’une brigade de veille de défense patriotique (BVDP), sous la tutelle du ministère de la Défense nationale. Cette brigade rattachée au commandement des opérations du théâtre national, va regrouper l’ensemble des volontaires pour la défense de la patrie engagés dans les différentes communes du Burkina Faso. Elle aura, entre autres, pour missions la coordination opérationnelle de la défense civile du territoire, la contribution à la recherche du renseignement et la défense de certaines parties du territoire en cas de nécessité. Sahel-Intelligence
Ukraine: le président Zelensky a-t-il réussi à convaincre l’Union africaine?
Volodymyr Zelensky s’est exprimé lundi 20 juin par visioconférence et à huis-clos devant le bureau élargi de l’UA qui comprend le président de l’UA, le président de la commission de l’UA et des ambassadeurs accrédités. Ce discours du président Ukrainien intervient après la visite du président Macky Sall en Russie le 3 juin pour demander une reprise des exportations des céréales russes et ukrainiennes, dont certains pays africains sont dépendants. « L’Afrique est otage de ceux qui ont commencé la guerre contre notre État », a lancé le président Ukrainien lors de son intervention à l’UA, ajoutant que des négociations difficiles sont en cours pour « débloquer les ports ukrainiens ». Volodymyr Zelensky tente d’obtenir « un engagement plus fort des pays africains », commente un chercheur, notamment pour peser dans les instances onusiennes. Le président ukrainien a tenté de mobiliser, de solidariser les pays du continent à la cause ukrainienne. Il a lancé des initiatives pour le moins inattendues comme la nomination d’un envoyé spécial ukrainien pour l’Afrique ou encore la tenue d’une grande conférence Afrique-Ukraine. RFI
Déploiement d’une force de stabilisation de la Cédéao à Bissau
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a commencé à déployer lundi une force pour appuyer la stabilisation de la Guinée-Bissau dont le président avait échappé en février à une tentative de coup d’Etat. La Mission d’appui à la stabilisation de la Guinée-Bissau (MAGB) est composée de quelque 600 hommes venus du Nigeria, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire et du Ghana, selon la Cédéao. « Elle couvrira l’ensemble du pays », a déclaré le chef militaire de la mission, Muhammad Al Hassan, au cours d’une cérémonie officielle. La durée de la mission est d’un an renouvelable, a précisé à la presse le général Francis Behanzin, commissaire de la Cédéao pour les affaires politiques, la paix et la sécurité. Le président Umaro Sissoco Embalo avait échappé le 1er février à une tentative de putsch qui a fait 11 morts. La Cédéao avait décidé la même semaine de l’envoi d’une force de stabilisation. VOA/AFP
Tensions RDC-Rwanda : les rebelles du M23 rouvrent la frontière avec l’Ouganda à Bunagana
Les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) ont annoncé lundi la réouverture d’un poste frontalier entre la République démocratique du Congo et l’Ouganda dont ils s’étaient emparés le 13 juin, à Bunagana, pendant que des combats se poursuivent plus à l’ouest, a-t-on appris de sources locales. « Aujourd’hui nous avons procédé à l’ouverture de la frontière au poste frontalier de Bunagana », a déclaré Willy Ngoma, porte-parole du M23, dans une vidéo transmise à la presse, se tenant debout devant le bâtiment des services d’immigration du côté congolais de la frontière. « Comme vous voyez, la population commence à revenir… Ils doivent rentrer, afin que les enfants aillent à l’école », ajoutait-il. « Oui, le M23 vient d’ouvrir la frontière (…) mais certaines des personnes qui traversent viennent pour prendre quelques affaires puis retourner en Ouganda », a indiqué Damien Sebusanane, responsable de la société civile locale. Depuis fin mars, quand des combats violents avaient opposé le M23 à l’armée congolaise dans le territoire de Rutshuru, des milliers d’habitants s’étaient enfuis en Ouganda. Certains sont rentrés mais d’autres affrontements ont provoqué d’autres vagues de réfugiés. RTBF
Les dirigeants d’Afrique de l’Est s’accordent sur une force régionale pour la RDC
Les dirigeants d’Afrique de l’Est se sont accordés lundi sur la mise en place d’une force régionale pour tenter de mettre fin au conflit dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) et ont appelé à un cessez-le-feu immédiat. Cette annonce a été faite par la présidence kenyane à l’issue d’une réunion lundi à Nairobi des sept membres de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) consacrée à la situation sécuritaire dans cette région très troublée. « Les chefs d’Etat ont indiqué que la force régionale devrait, en coopération avec l’armée et les forces administratives de RDC, chercher à stabiliser et assurer la paix en RDC », a-t-elle indiqué dans un communiqué. « Les chefs d’Etat ont demandé qu’un cessez-le-feu immédiat soit appliqué et que la cessation des hostilités débute immédiatement », a poursuivi la présidence kényane. La RDC, riche en minerais, est en proie à des dizaines de groupes armés dans l’Est, dont la plupart sont un héritage de deux guerres régionales il y a un quart de siècle. AfricaNews/AFP
Libye: une nouvelle mission africaine pour la réconciliation
Le ministre congolais des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso, dont le pays, le Congo-Brazzaville, préside le Comité de haut-niveau pour les discussions sur la Libye, effectue cette semaine une mission de sept jours à Tripoli. Arrivé lundi, il est à la tête d’une délégation de l’Union Africaine. L’objectif est de faire baisser les tensions entre les deux gouvernements rivaux en place dans le pays et organiser une nouvelle conférence de réconciliation nationale, préalable aux élections. « Organiser les élections sans faire la réconciliation, cela pourrait être source de violences, les Libyens le savent très bien », indique le chef de la diplomatie congolaise Jean-Claude Gakosso joint par RFI après son arrivée hier à Tripoli. Au cours de cette mission, la délégation africaine qui compte également dans ses rangs le médiateur mauritanien Mohamed El Hacen Ould Lebatt rencontrera ce mardi 21 juin le président Mohammed el-Menfi, ainsi que ses deux vice-présidents : Abdallah al-Lafi, en charge du dossier réconciliation, et Moussa el-Kouni, en charge des élections. RFI
Un projet de nouvelle Constitution remis au président tunisien
Un projet de nouvelle Constitution a été remis lundi au président Kais Saied qui doit le valider avant de le soumettre à référendum le 25 juillet, jour du 1er anniversaire du coup de force par lequel il s’était arrogé les pleins pouvoirs. L’ébauche de la nouvelle Constitution a été remise à M. Saied au palais présidentiel de Carthage par Sadok Belaid, président de la « Commission nationale consultative pour une nouvelle République », en charge de la rédaction du texte. « Nous avons respecté les délais (…) et nous espérons (que ce projet) satisfera le président », a déclaré M. Belaid à l’issue de l’entrevue dans une vidéo diffusée par la présidence. Le président Saied a souligné que ce projet de Constitution n’était « pas définitif et que certains chapitres pourraient être sujets à révision et à une réflexion plus approfondie », a indiqué la présidence dans un communiqué. Le projet doit être validé par M. Saied d’ici le 30 juin avant d’être soumis à référendum le 25 juillet. VOA/AFP
Kenya : les listes électorales manquent de jeunes inscrits
A l’approche de l’élection présidentielle prévue au mois d’août au Kenya, la commission électorale pointe du doigt le faible nombre de jeunes électeurs inscrits sur les listes. Si le nombre total d’électeurs enregistrés pour ce scrutin a augmenté de plus de 12%, celui des votants de 18 à 34 ans illustre une jeunesse désabusée par les difficultés économiques et ce qu’elle perçoit comme une corruption généralisée. « Le nombre total d’électeurs inscrits est de vingt-deux millions cent vingt mille quatre cinquante-huit.[…] Le nombre de jeunes âgés de 18 à 34 ans inscrits sur les listes électorales en 2022 s’élève à 39,84%, ce qui représente une baisse de 5,27% par rapport à ce que nous avions en 2017. » a déclaré Wafula Chebukati, président de la Commission électorale et des frontières indépendante (IEBC). Les moins de 35 ans représentent les trois quarts de la population du Kenya, qui compte environ 50 millions d’habitants, selon les chiffres du gouvernement. La course présidentielle de cette année oppose le vice-président William Ruto, 55 ans, à Raila Odinga, 77 ans, vétéran de la politique et ancien premier ministre. Le Kenya organise des élections présidentielles et parlementaires le 9 août, après des scrutins qui ont souvent été entachés de violences ethniques. AfricaNews
Le Soudan du Sud doit prendre les mesures nécessaires pour sortir de la période de transition (ONU)
L’envoyé de l’ONU au Soudan du Sud a encouragé lundi les dirigeants du pays à prendre les mesures nécessaires pour que la période de transition se termine en 2023 comme le prévoit l’accord de paix. « Dans les mois à venir, ce qu’il faut, c’est un leadership national, des ressources et un engagement visible des dirigeants du Soudan du Sud à s’acquitter de leurs responsabilités en vertu de l’accord de paix et à prendre les mesures nécessaires pour que le pays sorte de la période de transition », a déclaré Nicholas Haysom, Représentant spécial du Secrétaire général pour le Soudan du Sud, lors d’une réunion du Conseil de sécurité. « Comme l’a mentionné le Secrétaire général dans son rapport, avec l’accord du 3 avril, les dirigeants sud-soudanais ont montré qu’ils pouvaient faire de réels progrès lorsqu’il y avait un sentiment d’urgence et de détermination. Nous espérons donc que les parties à l’accord de paix – avec le même sens de l’urgence – s’accorderont désormais sur une feuille de route », a ajouté M. Haysom, qui est également le chef de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS). Selon lui, cette feuille de route devrait servir à réengager les parties à l’accord de paix revitalisé et doit être accompagnée de repères et d’échéanciers clairs. Elle devrait en particulier s’occuper de l’achèvement des tâches en suspens, telles que le déploiement des Forces unifiées nécessaires, l’approbation de la législation en attente pour les élections nationales, ainsi que les réformes critiques des secteurs sécuritaire, judiciaire et financier. ONU
La Chine offre sa médiation dans la Corne de l’Afrique
La Chine a offert lundi sa médiation pour le règlement des « différends » dans la Corne de l’Afrique, en ouverture d’une conférence avec les pays de cette région en proie aux conflits où elle a de nombreux intérêts, a constaté un journaliste de l’AFP. La première conférence « Chine-Corne de l’Afrique sur la sécurité, la gouvernance et le développement » réunit jusqu’à mardi à Addis Abeba la Chine, représentée par son envoyé spécial pour la Corne de l’Afrique Xue Bing, l’Ethiopie, Djibouti, le Kenya, la Somalie, le Soudan, le Soudan du Sud et l’Ouganda, représentés par un ministre ou un ambassadeur. L’Erythrée, invitée, n’était pas présente. « Je suis prêt à fournir une médiation aux règlements pacifiques des différends, sur la base de la volonté des pays de cette région », a déclaré Xue Bing, dont la nomination en février a montré la détermination de Pékin à s’impliquer diplomatiquement dans cette région en proie à divers conflits, en Ethiopie, Somalie et Soudan du Sud notamment. VOA/AFP
Côte d’Ivoire: évasion rocambolesque d’un trafiquant de drogue à Abidjan
Un trafiquant de drogue, qui purgeait une peine de 10 ans de prison, s’est fait la belle, jeudi 16 juin, de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan. Et les circonstances de cette évasion ne sont pas banales. C’est un communiqué du ministère de la Justice qui donne le mode opératoire de cette évasion. Cela s’est passé jeudi dernier. Le détenu est un homme de 39 ans, Franco-Sénégalais, Mohamed Tambedou. Il purge depuis 2019 une peine de 10 ans de prison ferme après avoir été condamné pour trafic international de drogue. Jeudi donc, Mohamed Tambedou parvient à convaincre deux agents pénitentiaires et un agent du service social de la Maca, la prison d’Abidjan, de le laisser sortir pour aller retirer de l’argent à la banque en ville. Les trois agents se laissent corrompre. À l’aide d’un faux document, ils extraient le détenu de sa cellule. Mais quelques heures plus tard, les trois agents reviennent à la Maca sans leur prisonnier. RFI
Les ânes sud-africains sous haute protection contre le trafic vers la Chine
Leur peau est aujourd’hui presque aussi recherchée que les cornes de rhinocéros, pour de prétendues vertus médicinales: en Afrique du Sud, les ânes, dont la population décline en raison du braconnage, sont placés sous haute protection contre le trafic vers la Chine. Selon une récente étude de l’université d’Afrique du Sud, le nombre de spécimens dans le pays a diminué de plus de 30% en vingt ans, passant de 210.000 têtes en 1996 à 146.000 en 2019. Le même phénomène se produit dans d’autres pays africains comme le Kenya ou le Burkina Faso, faisant craindre aux défenseurs des animaux une extinction de l’espèce sur le continent d’ici seulement quelques années. En cause, une mystérieuse substance appelée « ejiao », tirée de la gélatine de la peau de l’animal une fois bouillie. Le principal consommateur est la Chine, qui a besoin de plus de dix millions d’ânes par an pour nourrir ce marché de plusieurs millions d’euros, selon l’organisation britannique de protection de l’espèce, Donkey Sanctuary. En Asie, le prix de l' »ejiao » peut atteindre l’équivalent de 340 euros le kg. VOA/AFP
Tracer une voie vers la démocratie en Gambie
Après deux décennies de dictature, la Gambie est sur la voie de la démocratie et du respect des droits de l’homme. L’ONU travaille en étroite collaboration avec le gouvernement pour y parvenir, un processus qui implique de faire face au passé violent du pays. Pour Isatou Ceesay et Tombong Njie, le terme « chasse aux sorcières » n’est pas une métaphore. Sous le régime de l’ancien dictateur Yahya Jammeh, elles ont, toutes les deux, été littéralement condamnées comme sorcières. « Il a placé des gens en prison, les a torturés, et c’était leur fin », dit Mme Ceesay. « Nous étions tellement gênés de sortir. Nous ne sommes pas des sorcières », ajoute Mme Njie. Au cours de ses 22 années au pouvoir, l’ancien Président Jammeh a gravement affaibli les institutions et l’appareil de sécurité du pays. Le régime était caractérisé par le harcèlement ; la torture ; le meurtre de personnalités politiques, de journalistes, de militants et d’étudiants ; et d’importantes violences sexuelles et sexistes à l’égard des femmes et des enfants. Mme Ceesay, Mme Njie et de nombreux autres Gambiens portent encore les cicatrices des abus de la campagne de chasse aux sorcières, qui a débuté en 2009 et a duré plusieurs années. Les victimes ont lutté pour échapper à la stigmatisation associée aux sorcières. ONU
Le Cap-Vert se déclare en situation d’urgence sociale et économique
Déjà sévèrement touché par la pandémie de Covid-19 et la sécheresse, le Cap-Vert subit violemment les effets de la guerre en Ukraine. En conséquence, le gouvernement a décrété, lundi 20 juin, une situation d’urgence sociale et économique dans l’archipel situé au large de la côte nord-ouest de l’Afrique. L’inflation a atteint 8 %, selon les données de mai, alors qu’en 2021 à la même époque, elle était à 1,9 %. Avec la perte de pouvoir d’achat, neuf Cap-Verdiens sur 100 sont menacés d’insécurité alimentaire alors qu’en 2020, en pleine pandémie, ils n’étaient que 2 %, a déclaré le premier ministre, Ulisses Correia e Silva, lors d’une conférence de presse à Praia, la capitale. En déclarant une situation d’urgence sociale et économique, le gouvernement entend obtenir plus de soutien de la part de la communauté internationale pour pouvoir continuer à financer les mesures de protection des familles et des entreprises déjà adoptées, a-t-il expliqué. Le Monde