La RDC et le groupe armé M23 signent une déclaration de principes pour un cessez-le-feu, au Qatar
Le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, et Kinshasa ont signé samedi 19 juillet au Qatar une déclaration de principes comprenant un engagement pour un cessez-le-feu permanent, saluée comme une « avancée » significative pour la paix dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Cette région riche en minerais est en proie aux conflits depuis plus de trente ans et de précédents accords de paix et cessez-le-feu ont été conclus puis violés ces dernières années. Le M23, qui s’est emparé de villes stratégiques – dont Goma et Bukavu – lors d’une offensive éclair en janvier et février, avait insisté pour négocier son propre accord de cessez-le-feu avec Kinshasa, après que son allié rwandais a signé un accord de paix à Washington en juin…Les parties se sont engagées à mettre en œuvre les dispositions de la déclaration « au plus tard le 29 juillet 2025 ». Le texte énonce l’engagement d’entamer « au plus tard le 8 août 2025 » des négociations formelles en vue d’un accord de paix global qui doit être signé « au plus tard le 18 août 2025 »…Les négociations pour un accord de paix entre Kinshasa et le M23 s’inscriront dans le cadre du texte signé fin juin entre la RDC et le Rwanda, selon la déclaration de principes…Une rencontre entre M. Tshisekedi et son homologue rwandais, Paul Kagame, doit avoir lieu dans les prochains mois. Le Monde avec AFP
RDC : Insécurité à Mambasa : la société civile appelle à la collaboration civilo-militaire
La société civile du Congo a exhorté, le week-end dernier, les populations des chefferies de Babila Babombi et Babila Bakwanza, territoire de Mambasa (Ituri) à coopérer avec l’armée et à s’abstenir de groupes armés pour restaurer la paix dans ce coin du pays. « Sans collaboration entre les autorités et la population, il n’y aura pas de bons résultats », a fait savoir la responsable locale de cette structure citoyenne, Marie Noëlle Anotane. Elle a également appelé la coalition FARDC-UPDF à renforcer leur présence dans ces chefferies encore marquées par la présence des rebelles ADF. Cet activiste des droits de l’homme se félicite tout de même de l’accalmie observée depuis plusieurs mois dans les chefferies de Bombo et Bandaka. Une embellie qu’elle attribue aux efforts de nouvelles autorités militaires à la tête de la 31e brigade des FARDC, basée à Mambasa-centre. Cette accalmie est perçue comme un signe encourageant de stabilisation sécuritaire, résultat d’un travail soutenu de l’armée sur le terrain. La société civile promet son soutien aux nouvelles autorités militaires, tout en appelant à plus de vigilance, face à la menace persistante dans d’autres zones encore instables. « L’ennemi de la paix, lui aussi observe. Lorsqu’il y a accalmie, il change de stratégie pour perturber la quiétude de la population », a conclu Marie Noëlle Anotane. Radio Okapi
Burkina Faso: des commerçants disparus réapparaissent au front dans des vidéos
Au Burkina Faso, plusieurs commerçants ont été enlevés à Ouagadougou ces derniers jours après avoir critiqué une opération du ministère du Commerce contre la hausse des prix des motos sur les marchés. Après leur disparition, deux de ces commerçants sont réapparus quelques jours plus tard dans des vidéos en tenue militaire, présentant leurs excuses au gouvernement. Au Burkina Faso, tout a commencé lorsque le ministère du Commerce a effectué un contrôle des prix de vente des motos chez plusieurs commerçants durant lequel il a constaté plusieurs irrégularités comme l’origine douteuse des véhicules ou l’absence de documents légaux comme les factures d’achat. Face au manque d’informations fiables, le ministère a décidé de fermer plusieurs magasins et de saisir des marchandises. Peu de temps après, face caméra, des commerçants de la capitale ont exprimé leur mécontentement et dénoncé l’incapacité des ministres du Commerce et des Transports à assumer leurs fonctions. Dans la vidéo, ils demandent leur démission sous les acclamations de la foule. Quelques heures plus tard, au moins six de ces commerçants ont été portés disparus, selon leurs proches. Samedi, deux d’entre eux ont réapparu dans des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. En tenue militaire, les bras croisés, ils présentent leurs excuses aux membres du gouvernement. « J’ai agi sous l’effet de la foule. Je regrette ce que j’ai dit. Je demande aux Burkinabè de soutenir nos autorités », dit l’un…Pour le moment, aucune nouvelles des autres commerçants enlevés. Le ministère du Commerce a donné un délai d’un mois aux commerçants pour se conformer à la nouvelle réglementation. RFI
Au Burkina Faso, deux journalistes réquisitionnés de force pour combattre les jihadistes ont été libérés
Deux des trois journalistes réquisitionnés de force fin mars à Ouagadougou pour combattre les jihadistes au Burkina Faso ont été libérés jeudi 17 juillet au soir, ont indiqué vendredi un média burkinabè et un proche. Le 24 mars, le président de l’Association des journalistes du Burkina (AJB), Guezouma Sanogo, et son vice-président, Boukari Ouoba, avaient été enlevés après avoir dénoncé publiquement les « atteintes à la liberté d’expression et de presse » de la junte. Deux jours plus tard, un troisième journaliste, Luc Pagbelguem, avait été à son tour enlevé pour avoir fait un reportage sur ces propos. Les trois journalistes étaient réapparus quelques jours plus tard dans une vidéo, réquisitionnés pour « couvrir la réalité » de la lutte antijihadiste…Plusieurs autres journalistes et activistes de la société civile demeurent « réquisitionnés » par la junte à la suite de propos critiques. RSF appelle « les autorités à tout mettre en œuvre pour que Serge Oulon, Adama Bayala et Alain Traoré retrouvent, eux aussi, leurs familles, restées sans nouvelles d’eux depuis plus d’un an pour certains ». La junte militaire dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir depuis un coup d’État en septembre 2022, utilise de manière abusive un décret de mobilisation générale dans le cadre de la lutte antijihadiste pour réprimer les voix discordantes, réquisitionnées pour combattre au front. Jeune Afrique avec AFP
Burkina Faso: nouvelle attaque terroriste contre l’université de Fada N’Gourma
Au Burkina Faso, l’université de Fada N’Gourma a de nouveau été visée par une attaque terroriste. Samedi 19 juillet dans la soirée, plusieurs engins utilisés pour la construction de routes au sein de l’établissement ont été incendiés. Il y a quelques semaines déjà, le poste de sécurité de cette université avait été pris pour cible. L’attaque de samedi soir n’a fait aucune victime. Les assaillants s’en sont pris aux matériels d’une entreprise qui effectue des travaux au sein de l’université de Fada N’Gourma, au Burkina Faso. Plusieurs engins de construction ont été incendiés. La sécurité de l’établissement universitaire n’a pu contenir l’attaque terroriste, déplore une source locale. C’est la troisième fois que l’université de Fada N’Gourma, située à plus de 200 kilomètres à l’est de Ouagadougou, est ciblée en l’espace de trois semaines. Fin juin, une attaque contre le poste de police de l’université a fait sept morts dans les rangs de la police et un mort parmi les militaires. Elle a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim). Quelques jours après, des hommes armés étaient revenus sur le site et ont tiré sur les bâtiments sans faire de victimes. L’université est située en périphérie nord de la ville de Fada N’Gourma, dans une région frontalière avec le Niger, où sévit le groupe jihadiste Jnim, lequel est affilié à al-Qaïda. RFI
Le président algérien propose sa médiation au Mali et rejette la présence de mercenaires à ses frontières
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a consacré vendredi une partie de son intervention devant la presse nationale à la situation au Mali. Il a notamment affirmé qu’il est disponible si, à nouveau, le Mali souhaite l’implication de son pays dans la recherche de la paix au nord, mais que l’Algérie n’acceptera pas à sa frontière des mercenaires. « Même si la Russie est un pays ami, l’Algérie a exprimé son rejet quant à la présence de mercenaires à ses frontières ». Par ces propos tenus devant la presse algérienne, le président Abdelmadjid Tebboune a clairement rappelé qu’il ne voulait pas de mercenaires à sa frontière, visant notamment le groupe militaire russe Wagner, devenu depuis peu Africa Corps. Sur la crise malienne, il a affirmé que son pays ne s’impliquera comme médiateur entre le régime de Bamako et les rebelles du nord qu’à une condition : qu’une demande officielle soit faite par le pouvoir malien. Pour le moment, la junte n’est pas disposée à effectuer une telle démarche. Les divergences entre les deux pays étant nombreuses. Le Mali a dénoncé depuis deux ans les accords d’Alger qu’il a signés avec les groupes armés du nord grâce à une médiation algérienne. « Même si la Russie est un pays ami, l’Algérie a exprimé son rejet quant à la présence de mercenaires à ses frontières ». Par ces propos tenus devant la presse algérienne, le président Abdelmadjid Tebboune a clairement rappelé qu’il ne voulait pas de mercenaires à sa frontière, visant notamment le groupe militaire russe Wagner, devenu depuis peu Africa Corps. Sur la crise malienne, il a affirmé que son pays ne s’impliquera comme médiateur entre le régime de Bamako et les rebelles du nord qu’à une condition : qu’une demande officielle soit faite par le pouvoir malien. Pour le moment, la junte n’est pas disposée à effectuer une telle démarche. Les divergences entre les deux pays étant nombreuses. Le Mali a dénoncé depuis deux ans les accords d’Alger qu’il a signés avec les groupes armés du nord grâce à une médiation algérienne. RFI
Libye : des centaines de migrants renvoyés au Soudan
Les autorités de l’est de la Libye ont expulsé des centaines de migrants soudanais vers leur pays d’origine, ravagé par la guerre, dans le cadre d’une vaste campagne de répression contre l’immigration clandestine. C’est ce qu’ont annoncé des responsables locaux ce samedi. Selon la direction de la lutte contre la migration illégale dans l’est de la Libye, environ 700 Soudanais, récemment arrêtés dans les régions du centre et du sud-est, ont été renvoyés par voie terrestre vers le Soudan vendredi. Le communiqué précise que certains migrants souffraient de maladies infectieuses telles que l’hépatite ou le VIH, tandis que d’autres ont été expulsés pour des condamnations pénales ou pour des « raisons de sécurité ». Ces expulsions s’inscrivent dans une intensification des efforts contre le trafic de migrants dans l’est libyen, une zone sous le contrôle des forces loyales au maréchal Khalifa Haftar. Cette campagne inclut des raids sur des centres de trafic humains situés dans l’est et le sud du pays. Début juillet, un raid mené dans la ville d’Ajdabiya, à quelque 800 kilomètres à l’est de Tripoli, a permis la libération de 104 migrants soudanais, dont des femmes et des enfants, retenus dans un entrepôt par des trafiquants. Par ailleurs, la semaine dernière, les garde-côtes de l’est ont intercepté un bateau transportant 80 migrants en route vers l’Europe au large de Tobrouk. Africanews
Nigeria : au moins 9 morts dans des violences dans le nord-ouest
Nouvelle attaque meurtrière dans l’État de Zamfara, dans le nord-ouest du Nigeria. Au moins neuf personnes auraient été tuées vendredi, selon des témoignages de riverains et des responsables locaux. Plusieurs villageois ont également été enlevés. La région est l’un des épicentres de la violence dans le pays. Depuis plusieurs années, des gangs armés qualifiés de “bandits” par les autorités y mènent des attaques récurrentes : pillages, enlèvements contre rançon et meurtres. Les autorités nigérianes peinent à contenir ces violences qui ont déjà causé des milliers de morts et déplacé des dizaines de milliers de personnes. Les routes, sont devenues si dangereuses que certains villages restent totalement isolés. En juin, plus d’une centaine de membres d’un gang criminel ont été tués lors d’affrontements avec des forces de défenses locales soutenues par le gouvernement dans l’Etat de Zamfara. Ils n’ont toutefois pas réussi à neutraliser leur chef, Bello Turji, connu pour ses atrocités. Africanews
Au Kenya, le célèbre militant des droits humains Boniface Mwangi accusé d’avoir « facilité des activités terroristes » par le pouvoir
Le défenseur des droits humains kényan, Boniface Mwangi, a été accusé au lendemain de son arrestation d’avoir « facilité des activités terroristes » lors de manifestations récentes, a déclaré dimanche 20 juillet la Direction des enquêtes criminelles (DCI) de la police locale. Plusieurs dizaines d’organisations et de défenseurs des droits humains ont critiqué cette accusation, dénonçant une « instrumentalisation manifeste du système judiciaire pour écraser la dissidence ». « Ce qui a commencé comme une persécution ciblée de jeunes manifestants exigeant des comptes s’est transformé en une attaque à grande échelle contre la démocratie kényane », ont accusé ces organisations dans un communiqué…Selon des défenseurs des droits humains, au moins 19 personnes ont été tuées ce jour-là. Des centaines d’autres avaient été arrêtées, parmi lesquelles 37 sont poursuivies pour « terrorisme ». L’arrestation de M. Mwangi a suscité une pluie de condamnations et d’appels à sa libération. Après son arrestation, le militant a été escorté à son bureau à Nairobi, où des disques durs, des ordinateurs portables, des chéquiers ainsi que deux grenades lacrymogènes ont notamment été saisis, a affirmé la DCI. Le Monde avec AFP
Libéria : bientôt un tribunal pour juger les crimes de guerre des années 1990
Une campagne nationale de sensibilisation et de consultation publique a été lancée samedi 19 juillet au Liberia, pour préparer la création d’un tribunal hybride chargé de juger les crimes de la guerre civile. Les victimes le réclament depuis la fin des atrocités, il y a plus de vingt ans. Environ 250000 personnes ont perdu la vie lors des deux guerres civiles qui ont déchiré ce pays ouest-africain anglophone entre 1989 et 2003. Un tribunal pour juger les crimes de guerre devrait être créé en 2027, tandis qu’un autre tribunal anti-corruption devrait être lancé en novembre 2026, selon la rapporteuse de la cérémonie, Kanree Wright. Samedi 19 juillet, le Bureau pour l’établissement d’un tribunal pour les crimes de guerre et les crimes économiques (OWECC) a lancé à Monrovia une campagne pour sensibiliser les populations sur la création du tribunal. La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs organisations des droits humains ainsi que des représentants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de centaines de personnes. Cette campagne vise à préparer les Libériens sur le fonctionnement de ces tribunaux ainsi que sur les modalités de participations des citoyens aux jugements en vue. Elle devrait s’étendre dans les 15 régions du pays et se poursuivre jusqu’à la mise en place des deux tribunaux. TV5 Monde